Mardi 17 février 2009 2 17 /02 /Fév /2009 16:05

MOI. Malgré l’hiver, tu avais tenu à nous montrer la maison de ton enfance, une ferme où habitait encore ta mère, veuve depuis très longtemps. C’était un jour de givre et de vent qui nous picorait les joues. Les arbres de la cour étaient entièrement nus, la terre durcie par le gel. Julia et ton mari étaient restés dans la maison. On n’en parlait pas, mais on savait qu’ils allaient baiser dans une des chambres à l’étage, sur un des grands lits froids.

Les bêtes étaient à l’étable : des vaches aux croupes haut perchées, quelques moutons habillés pour l’hiver et puis, tout au fond, dans une stalle à l’écart, un petit âne gris, solitaire et docile. À ton approche, il se mit spontanément à bander, comme s’il t’avait reconnue. Alors, sans aucune hésitation, tu te glissas sous lui et, couchée sur la paille, tu le branlas vigoureusement des deux mains. Lorsque son membre ténébreux commença à suinter de désir, tu relevas ta robe. Malgré le froid, tu étais nue là-dessous : ta fourrure te tenait chaud. La bite de l’âne rentra tout entière, sans problème. Les fesses sur une botte de paille, le ventre en l’air, tu le pompais avec ardeur. Quand il jouit, il se mit à braire, mais pas fort, tout doucement, comme s’il chantait. Les giclées de son sperme dans ton vagin te secouèrent violemment, pareilles à des décharges électriques. Tu avais les yeux révulsés, je te crus évanouie. J’avais peur pour toi.

Maintenant, le foutre épais de l’âne débordait de ta vulve et tombait goutte à goutte sur la paille. Souriante, tu t’en barbouillais le ventre et les seins.

Après, tu m’as sucé. Je me souviens avoir pensé que tu devais me trouver minuscule, et pour tout dire un peu ridicule… Il faut dire que de ta main libre, tu continuais de caresser la bite de l’âne qui pendait sous son ventre, presque jusqu’à terre.

 

ELLE. Rassure-toi, je ne t’ai jamais trouvé ridicule ; déroutant parfois, mais jamais ridicule. Je pense au jour où nous nous sommes rencontrés dans un sex-shop de la rue Saint-Denis. Je cherchais un double gode vibrant avec éjaculateur de foutre artificiel. Je voulais faire une surprise à Jean. Tu as prétendu te trouver là par le plus grand des hasards, mais je te soupçonne de m’avoir suivie depuis ma descente du train. Tu en étais bien capable. Comme tu avais l’après-midi devant toi, tu m’as proposé qu’on prenne une cabine vidéo pour une heure. Là-dedans, c’était tout petit et sombre, avec un petit canapé double juste devant l’écran. Ça sentait le sperme frais. À peine la porte refermée, je me suis sentie mouiller. Pendant que tu tripotais les boutons de la télécommande pour nous chercher le film le plus obscène, j’ai commencé à me branler. Tu as fini par nous trouver un film brésilien, avec un transsexuel, le genre de créature avec des seins siliconés, un membre en béton et un rectum aussi souple qu’un vagin en bonne et due forme. Mis en scène en compagnie d’un couple hétéro standard, ça donnait libre cours à de multiples combinaisons à trois. Les acteurs étaient beaux, les figures plaisantes. Alors, on s’est mutuellement branlés, puis on a baisé sur le petit canapé en skaï.

En partant, on a laissé, collée dans un coin de l’écran, une petite mèche de ma touffe enduite de ton foutre encore chaud. Il y en a qui gravent leurs noms dans l’écorce des arbres, d’autres qui les écrivent sur les murs des portes cochères… Les plus célèbres laissent l’empreinte de leurs mains dans le ciment frais. Nous, on colle des poils de cul enduits de sperme sur des écrans de télévision, c’est moins banal. Crois-tu que depuis ce jour-là quelqu’un a fait le ménage ?

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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