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Baiser en avion
Stéphane qui rentre d’un séjour en Argentine se vante d’avoir baisé dans l’avion. Je n’en crois pas un mot, d’autant plus qu’il
voyageait en classe économique. Se faire discrètement tailler une pipe par sa voisine de siège, je veux bien l’admettre, à la rigueur. Et encore, c’est faire peu de cas de l’accoudoir !
Je crois plutôt que Stéphane a récemment revu Emmanuelle sur une chaîne du câble
et qu’il a confondu fiction et réalité. À moins de mesurer moins d’un mètre soixante, le passager ordinaire à peine monté à bord se retrouve sanglé sur son siège, les genoux bloqués par le siège
de devant, les coudes collés au corps, condamné à l’abstinence…
On lui servira sur plateau un repas chichiteux dont de nombreux débris se répandront sur sa chemise blanche, il boira dans des gobelets à l’équilibre précaire, il oubliera pour quelques heures le
plaisir de la cigarette, alors baiser… Et pas question de trouver refuge dans les toilettes ! Déjà qu’une personne seule, de corpulence moyenne, a toutes les peines du monde à s’y mouvoir
sans prendre appui sur les cloisons et sans y déclencher des chasses d’eau intempestives, alors à deux ! Il faudrait y être insérés le pantalon aux chevilles et la jupe relevée sur les
hanches, quasiment pré-emboîtés… De la mécanique de précision ! Pour ma part, je ne me suis jamais autorisé qu’un innocent doigtage de clitoris,
sur un vol la Réunion-Paris, avec une amie créole qui avait déjà le mal du pays et avait besoin d’un peu de réconfort.
Je reconnais qu’en classe affaires, il y a peut-être plus d’opportunités. La largeur et la profondeur des sièges invitent à la luxure, on peut déplier les genoux et allonger les jambes sans crainte de défoncer les côtes du passager de devant. Cependant, à moins de bénéficier de la complicité du personnel de bord qui fermerait ou détournerait les yeux, j’imagine mal une partie de jambes en l’air à 30000 pieds au-dessus de l’Atlantique. À moins évidemment de baiser avec une hôtesse de l’air en personne, derrière les épais rideaux de leur local technique. Mais les hôtesses de l’air ne sont plus ce qu’elles étaient. Elles sont devenues acariâtres, vêtues de tailleurs sinistres, avec carré Hermès et chignon de rigueur, qui les déguisent en bourgeoises du Rotary Club. Rien à espérer de ce côté-là ! Autrefois, elles nous offraient du rêve et du champagne, aujourd’hui elles nous servent du soda avec des mines renfrognées comme si on était le dernier des emmerdeurs.
Cette histoire m’a tellement pris la tête que la nuit dernière j’ai fait un rêve étrange – mais qu’attend-on d’un rêve si ce n’est justement d’être étrange ? Donc, j’étais à bord d’un avion, mais pas un avion comme les autres. C’était un long courrier, un Boeing. Il n’y avait qu’une trentaine de passagers, tous rassemblés à l’arrière de l’appareil sur quelques rangées de sièges. Rien que des hommes. Chacun avait un stylo et un calepin à la main ainsi qu’un magnétophone en bandoulière. Ils m’écoutaient.
- Je vais aller me renseigner et transmettre votre demande. Mais je ne vous promets rien, il est très occupé !
Je portais une sorte d’uniforme, pas vraiment militaire, un blazer bleu à boutons dorés avec un énorme écusson cousu sur la pochette, des gants blancs…
Je suis parti vers l’avant de l’appareil. L’agencement n’avait rien à voir avec celui des avions de ligne ordinaires : pas de rangées de sièges, ni d’allée centrale, mais une série de vastes cabines aménagées en bureau, puis une salle de réunion avec une table ovale entourée d’une vingtaine de fauteuils rivetés au sol, et de nouveau une succession de portes étroites… Un moment, j’ai craint que ce rêve ne vire au cauchemar habituel où l’on ne parvient jamais à atteindre un but et où plus on avance, plus on s’en éloigne… Enfin, je pousse une porte à double battant, capitonnée, et me voici dans une sorte de salon très spacieux… Personne ! La porte du fond est ouverte, elle donne sur une chambre à coucher. Il y a un couple sur le lit. Elle, blonde oxygénée, nue, à quatre pattes, se fait prendre en levrette par un homme d’une quarantaine d’années. Il est nu lui aussi. À genoux derrière la femme, il lui tient fermement les hanches et la besogne mécaniquement. Il porte une sorte de corset qui lui étreint la taille et le bas du dos. Les gros seins de la femme ballottent sur les draps pendant qu’elle regarde le ciel bleu à travers le hublot.
- Monsieur le Président, les journalistes souhaiteraient vous rencontrer.
Kennedy ne semble pas m’avoir entendu. Il baise, encore et encore, puis il jouit en balançant tout son sperme entre les fesses ouvertes de Marilyn.
© Michel Koppera, mai 2009
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