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"À découvert", chapitre 2
2. Le samedi suivant, on avait rendez-vous à 15 heures dans un immeuble cossu du centre-ville. Pour l’occasion, Anne avait mis une jupe courte facile à ouvrir et un chemisier de soie mauve. Dessous, malgré ses réticences, je lui avais conseillé de porter des bas, un porte-jarretelles et une toute petite culotte blanche qui laissait déborder de chaque côté sa touffe de poils châtain foncé.
- J’ai l’impression d’être déguisée en pétasse qui va poser pour un magazine de cul, dit-elle en se regardant une dernière fois dans le miroir. Tu crois vraiment que c’est nécessaire ?
- Écoute, si ça ne convient pas, rien de plus facile que de t’en débarrasser. On verra sur place, selon les goûts du client.
C’est une femme d’une cinquantaine d’années, en tablier blanc, qui est venue nous ouvrir.
- Ah ! Je suppose que c’est vous que Monsieur attend. Suivez-moi, je vous prie.
Elle nous a précédés dans un long couloir jusqu’à une porte qui donnait sur un salon inondé de lumière.
- C’est ici, dit-elle en s’écartant pour nous laisser passer.
La pièce était vaste, meublée avec goût. Le maître de maison était là, près de la cheminée, assis dans un fauteuil roulant. La soixantaine passée, les cheveux poivre et sel, il a regardé Anne de la tête aux pieds.
- C’est très bien, a-t-il conclu en reculant son fauteuil. Vous savez pourquoi vous êtes là, alors je vous laisse faire.
Anne ne savait trop comment s’y prendre. Pour lui faciliter la tâche, j’ai demandé à mettre une musique d’ambiance. L’homme au fauteuil roulant m’a désigné une chaîne hifi et une collection de CD. J’ai choisi « Nights in white satin » des Moody Blues. C’est sur cette mélodie qu’Anne a commencé à se déhancher, à se déshabiller lentement. Afin d’oublier son trac, elle gardait les yeux clos. Moi, je suis resté tout le temps debout près de la porte, un œil sur Anne, l’autre sur son spectateur qui restait impassible. Quand elle n’eut plus sur elle que son porte-jarretelles et ses bas noirs, il lui dit d’une voix très douce mais autoritaire :
- Montrez-moi vos fesses, s’il vous plaît. C’est cela, maintenant, penchez-vous en avant et écartez bien que je voie votre fente et votre cul !
Anne obéit docilement. L’homme approcha son fauteuil si près qu’en se penchant il aurait pu lui embrasser et lui lécher l’entrefesses. Il n’en fit rien.
- Vous savez que vous êtes très belle comme ça ? Vous le savez sans doute, sinon pourquoi votre con serait-il mouillé ? Cela vous excite tant que ça de montrer votre cul à des inconnus ?
- Je ne sais pas, monsieur, c’est la première fois.
Ces paroles prononcées sur le ton de la confidence me firent spontanément bander. Puis, l’homme demanda à Anne de se retourner vers lui, de s’asseoir au bord du canapé de cuir, d’écarter grand les cuisses et de lui montrer sa chatte ouverte à deux mains…
- Ouvrez les yeux et regardez-moi ! N’ayez pas peur, je ne vous ferai aucun mal… Je suis impuissant mais cela ne m’empêche pas d’apprécier ce qui est beau. Regardez-moi dans les yeux tout en vous caressant… Ce sera ma façon à moi de vous faire l’amour.
Anne se laissa prendre au jeu et tout en se branlant le clitoris de l’index et du majeur réunis, elle regardait l’homme avec un indicible sourire sur les lèvres. Je bandais comme un âne. Finalement, Anne fut saisie d’un tremblement convulsif et d’un halètement de chienne assoiffée. Son périnée où suintait sa mouillure se mit à palpiter en cadence.
Pendant qu’Anne se rhabillait, l’homme fit venir sa domestique qui nous remit avec dédain les deux billets de 50 euros.
- C’était très bien, dit le maître de maison à Anne alors que nous prenions congé. Pour une première fois, vous vous en êtes plutôt bien sortie, non ?
Arrivés dans la rue, Anne se refusa à parler ce cette expérience. Elle me demanda juste l’argent qu’elle fourra rageusement dans son sac à main et alluma une cigarette qu’elle fuma lentement, en silence, tout en jetant de temps à autre un regard vers les fenêtres des immeubles cossus de l’avenue.
à suivre...