Pour tout envoi de document ( photo, dessin, vidéo ou texte), pour toute demande de renseignement complémentaire ou pour information plus confidentielle, une seule adresse : mkoppera@orange.fr
Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
"Le Conformiste" est un roman paru en Italie en 1951. Il n'est édité en version française qu'en 1985 chez Flammarion. Aujourd'hui, on trouve ce roman de 340 pages dans la collection de poche GF (Garnier-Flammarion) n° 415, dans une traduction de Claude PONCET et une préface de Gilles de VAN
Rome au milieu des années 30. Marcello est un jeune fonctionnaire affecté dans un ministère chargé de surveiller et neutraliser les opposants au régime fasciste de Mussolini.
Extrait pages 131-132. Marcello rend visite à Julia, sa fiancée. Les voici, seuls en tête-à-tête, chez la mère de Julia
" Julia était, à vingt ans, plantureuse comme une femme de trente ; ses formes trop abondantes manquaient de finesse et de distinction, mais sa fraîcheur et sa santé révélaient à la fois sa jeunesse et on ne savait quelle exubérance charnelle. Elle avait le teint très clair, de grands yeux lumineux, sombres et languissants, d'épais cheveux châtains tout ondulés, une bouche en fleur, très rouge. En la voyant venir à lui, vêtue d'un tailleur de coupe masculine, dans lequel ses formes épanouies paraissaient comprimées, Marcello pensa avec satisfaction qu'il épousait une fille vraiment normale, tout à fait dans la moyenne, assortie au style même de ce salon qui lui donnait, un instant auparavant, une impression de sécurité. (...) Marcello la regarda et remarqua qu'à l'impétueuse désinvolture de son entrée, avait succédé une contrainte subite, signe indubitable d'un trouble envahissant. Puis, tout à coup, elle se tourna vers lui et lui jetant les bras autour du cou, elle murmura : – Embrasse-moi !
Marcello la prit par la taille et la baisa sur la bouche. Julia était sensuelle et dans ces baisers qu'elle était toujours la première à réclamer de Marcello, plus réservé, il y avait toujours un moment où la sensualité s'éveillait, se manifestait, modifiant le caractère chaste, concerté, de leurs rapports de fiancés. Cette fois encore, leurs lèvres allaient se disjoindre, quand elle eut comme un sursaut de désir lascif et passant brusquement ses bras autour du cou de Marcello elle colla fortement sa bouche contre la sienne. Il sentit la langue de Julia s'insinuer entre ses lèvres, frémir sur sa langue, en caresses rapides et savantes. En même temps, Julia lui avait saisi la main, la guidait vers sa poitrine et la posait sur son sein gauche. Son souffle était ardent et le bruit de sa respiration avait quelque chose d'animal, de primitiif, d'insatiable."
Illustration de Ludwig Bock (1886-1976)
erratum : Un lecteur m'a informé qu'il possédait une édition de poche du Conformiste dans la collection J'ai lu datant de 1971 avec un copyright détenu par Flammarion depuis 1952. Cette édition en français faisait suite à la sortie en 1970 du film adapté du roman par Bernardo Bertolucci (avec Jean-Louis Trintignant dans la rôle titre et Stefania Sandrelli dans celui de Julia)
Derniers Commentaires