Pour tout envoi de document ( photo, dessin, vidéo ou texte), pour toute demande de renseignement complémentaire ou pour information plus confidentielle, une seule adresse : mkoppera@orange.fr
Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
Brigitte, #4
4. Avec l’automne reprirent la saison théâtrale et les week-ends à Paris. Nous avions nos habitudes dans un hôtel de la Rue Tronchet, à deux pas de la Madeleine et des grands magasins. Dans le train qui filait vers la capitale, Brigitte feuilletait Pariscope comme un missel, dévotement. Il ne fallait pas passer à côté de ce qui avait connu une matinée de gloire à Avignon ou fait l’objet de quelques lignes élogieuses dans Libé ou je ne sais quel hebdo réputé de gauche… Les salles étaient petites, le confort minimum. J’en ressortais les fesses meurtries, les genoux ankylosés, mais les yeux éblouis et les oreilles bourdonnantes de la magie des mots.
Tout commença par la sinistre représentation d’une pièce dont j’ai oublié le titre et surtout le metteur en scène. Les décors étaient prétentieux, le texte imbuvable. Malgré tous leurs efforts, les acteurs ne parvenaient pas à éviter le naufrage. Cela se passait un samedi soir de janvier, dans un théâtre de la Rue de la Gaieté. En sortant, vers dix heures du soir, Brigitte avait une petite faim. À la table à côté de la nôtre, il y avait deux travestis, outrageusement maquillés, portant perruque, talons aiguilles, jupe courte et bas à couture. Ils avaient aussi le verbe haut et les gestes précieux. Au début, Brigitte les prit pour deux authentiques jeunes femmes. Quand elle réalisa sa méprise, ce qui lui prit tout de même un bon quart d’heure, elle en pouffa de confusion… Maintenant, elle n’osait plus les regarder, mais je la devinais attentive à leur conversation, tout en m’adressant des regards complices et rieurs. Je pense que Brigitte serait bien en peine de dire ce qu’elle mangea ce soir-là !
Lorsque nos deux voisin(e)s quittèrent le restau, Brigitte les suivit des yeux. Bras dessus, bras dessous, ils-elles traversèrent la rue de leurs pas chaloupés, longèrent le trottoir d’en face avant de disparaître derrière le rideau de velours bleu nuit d’un sex-shop chatoyant. Brigitte resta de longs instants à contempler le rideau de velours, comme si elle attendait une apparition.
- Tu es déjà entré dans un sex-shop ? me demanda-t-elle sans me regarder.
- Oui, ça m’est arrivé. Les premières fois, j’ai trouvé ça extraordinaire… Mais, en réalité, c’est un magasin comme les autres, rien qu’un lieu commercial, une sorte de bazar du sexe.
Elle parut réfléchir tout en continuant de regarder la devanture clignotante, de l’autre côté de la rue.
- Moi, je ne connais pas, dit-elle d’un air rêveur. Michel, tu veux bien y aller avec moi ? Toute seule, je n’oserai jamais.
Je dus lui tenir fermement le bras pour franchir le rideau de velours bleu nuit. Au dernier instant, je sentis sa réticence, comme une peur panique devant l’inconnu. Mais sa curiosité était plus forte que la crainte. Je me souviens que Brigitte portait une robe de laine rouge violacé très bon chic bon genre, des bottes de cuir souple et une sorte de cape sombre, sans manches. Dès les premiers pas dans le sex-shop, elle ne fut plus qu’une enfant invitée dans un magasin de jouets à quelques jours de Noël : ses yeux n’étaient pas assez grands pour tout voir, ses mains pas assez nombreuses pour tout toucher… Elle s’extasia longuement devant la variété et la fantaisie colorée des godes, en prit même quelques-uns en main afin d’en éprouver la souplesse et le calibre ; puis, elle feuilleta des magazines, lut quelques jaquettes de cassettes vidéo, s’intéressa aux poupées gonflables et aux vagins en latex. Au rayon S.M., elle passa rapidement devant les colliers cloutés et les masques en cuir noir, et autres chats à neuf queues : ce n’était pas son truc ! Mais elle traîna au rayon des fantaisies érotiques : jeux de cartes pornographiques, sprays d’attirance, potions et baumes aphrodisiaques, gadgets lubriques, jeux de société pour soirées échangistes, bougies phalliques, boules de geisha, stimulateurs de clitoris à ergots fluorescents et autres articles aussi farfelus qu’ingénieux… Cependant, tout en parcourant les allées de la boutique dans tous les sens, elle ne cessait de jeter des regards inquiets autour d’elle. Enfin, elle vint me rejoindre devant le présentoir des articles en solde.
- Michel, je me demande où sont passées les deux… les deux personnes de tout à l’heure. Je ne les vois pas !
Je jetai un coup d’œil aux alentours : en effet, pas de trace de nos deux convives.
- Je ne sais pas… Peut-être qu’elles sont dans une cabine double en train de regarder une vidéo.
- C’est possible ça ?
- Oui. Tu loues une cabine pour une heure ou deux, et en toute discrétion, seule ou en couple, tu peux te régaler de tes fantasmes préférés.
Je la sentis émoustillée par cette perspective. Nous approchions donc de la caisse lorsque, par-dessus la musique lancinante que déversait le plafond sur les clients noctambules, s’éleva une voix de bonimenteur de foire :
- Attention ! Dans quelques minutes, en exclusivité, superbe numéro de peep-show ! Un spectacle inoubliable : Laura et Vanity Sly, les créatures les plus troublantes et fascinantes de Paris. Laissez-vous envoûter par la double magie de leurs corps. À vous couper le souffle ! Dans quelques minutes, rien que pour vous !
La musique reprit sur fond de soupirs orgasmiques. Brigitte me jeta un regard plein de malice.
- Je préfère ça. Tu viens ?
- Non. Mais, vas-y, je t’attends.
Elle s’en fut dans les profondeurs du sous-sol du sex-shop. Elle resta absente une demi-heure avant de remonter, le feu aux joues, les yeux brillants.
- On s’en va ! dit-elle en me prenant le bras. On rentre à l’hôtel.
Dans le taxi qui nous ramenait Rue Tronchet, elle se colla contre moi, ouvrit légèrement le col de sa robe pour que ma main lui caresse librement les tétons qu’elle avait cette nuit-là incroyablement durs et pointus. Elle me parla tout bas, au creux de l’oreille :
- C’était bien eux. Tu aurais dû venir, ça valait vraiment le coup d’œil. Le plus petit, celui à la perruque blonde, il a de la poitrine et des mains très douces. L’autre, le métis, il a une grosse paire de couilles et surtout un très beau cul… Des fesses merveilleuses, bien rondes ! Il montrait tout, j’ai tout vu ! Le seul problème, c’est qu’il bandait mou, même quand il se faisait sucer. Moi, j’aurais bien aimé qu’ils s’enculent…
Dans notre chambre d’hôtel, Brigitte fut très amoureuse et m’offrit en cadeau le trou de son cul.
à suivre...
est-ce bien Brigitte ? pas sûr...