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Christine ANGOT, « L’Inceste », Éditions Stock, 1999. Livre de poche n° 15116
En extrait je ne vous ai pas choisi les passages les plus connus relatant ses rapports incestueux avec son père, mais quelques lignes de ses amours avec Marie-Christine.
Pages 20-21
« Toucher, s’enfoncer, faire tourner le doigt, ressortir, le mettre dans la bouche, faire aller le mouillé du vagin à l’anus, ce qu’on ne supporte pas n’est pas ça, mais ce qu’on a vu un dimanche, en plein jour, la lumière entrait pas les baies vitrées grandes ouvertes, je regardais son sexe, la veille, j’avais lu des extraits de Fleur du désert d’une Africaine infibulée, on pourrait le couper, je me disais, au rasoir, aux ciseaux, le recoudre, couper les fils ensuite, etc. Pas au hasard. On enlèverait la petite chair glissante d’une pluie épaisse. Ce qu’on a vu de la vie au milieu l’après-midi un dimanche ou dans le désert, lui enlever sa chair là où ça coule que MCA aime CA. J’ai décidé de ne plus y penser. De ne pas lui dire : « tu sais à quoi je viens de penser ? » Mais de calmer la plaie, en la léchant doucement tant qu’il en était encore temps. Le nymphéa ouvert se répète sur ma fille aussi, je ne peux pas calmer. Ne plus y penser. »
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