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"JEU DÉCISIF", nouvelle inédite. Chapitre 1
Jeu décisif
Pour Carole et François
MATHIEU
Comme chaque année, pendant le long week-end de l'Ascension, le club de tennis avait organisé en interne un tournoi afin que ses membres fassent plus ample connaissance. Le tournoi qui dure quatre jours s'achève par un dîner de clôture où sont remis les trophées et les cadeaux aux lauréats. C'était la troisième année que je participais au tournoi. Chaque concurrent devait disputer, au meilleur des trois sets, quatre simples, deux doubles et un double mixte. Les adversaires ainsi que les partenaires de double étaient désignés par tirage au sort. Sur le tableau des matchs, j'ai lu que pour les deux simples je serais d'abord confronté à Samuel, puis à Bernard que j'avais déjà battu à trois reprises. Je ne connaissais pas mes deux autres adversaires. Pour les deux doubles du samedi, je ferais équipe avec Simon et Maxime. Enfin pour le double mixte du dimanche, ma partenaire était une certaine Carole C*.
Par chance, la météo fut de notre côté et la plupart des matchs eurent lieu en extérieur. J'ai aisément remporté mes quatre simples en deux sets gagnants. Le premier double avec Simon fut plus laborieux, il nous fallut aller jusqu'au troisième set que nous avons remporté 7 jeux à 5. Le second double avec Maxime ne fut qu'une formalité. Restait le double mixte du dimanche. La veille, j'avais fait la connaissance de Carole, une femme mûre d'une cinquantaine d'années : brune, les cheveux mi-longs, souriante, je fus d'abord séduit par son sourire et la générosité de ses seins. Pour le match, elle est venue en tenue très classique : tennis et socquettes blanches, jupette plissée et haut bleu marine, cheveux attachés en queue de cheval. Elle se révéla plutôt bonne joueuse, avec un coup droit redoutable et un sens inné du déplacement. Malgré tout, nous avons dû concéder le premier set. Après nous être imposés dans le deuxième, tout allait se jouer dans la troisième et dernier set. Ce fut si disputé que nous sommes allés au tie-break. Nous étions à égalité 8-8, mais j'avais deux services à suivre. Au fond du court, derrière ma ligne, je me préparais à servir.
Au filet, Carole était en place, bien campée sur ses appuis, les genoux légèrement pliés, penchée en avant, le regard fixé sur son adversaire qui allait recevoir ma balle, prête à contrer le retour. Une légère brise qui balaya le court retroussa la jupette plissée de Carole et, pendant quelques secondes, j'eus une vue imprenable sur son fessier tendu, sur sa petite culotte d'un blanc immaculé et surtout sur son entrejambe dont le renflement dodu comme un petit coussin déformait l'empiècement de sa culotte de coton. Cette vision fugace me troubla au point qu'au premier service j'envoyai la balle directement dans le filet. Carole se remit aussitôt en place pour le second service et, de nouveau, un léger souffle de vent souleva sa jupe, découvrit ses cuisses, ses fesses tendues et l'étonnant renflement de son entrejambe. Il me fallut beaucoup d'efforts pour parvenir à frapper un service mollasson que mon vis-à-vis n'eut aucun mal à nous retourner d'un puissant coup droit qui laissa Carole sans réaction. Nous venions de perdre le match.
En fin d'après-midi, j'ai revu Carole, en tenue de ville cette fois, pour la remise des coupes et le pot de l'amitié. Elle ne me parut pas trop déçue de notre défaite. Un verre à la main, on a échangé quelques banalités et on s'est fait la bise en se disant au revoir.
à suivre....
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