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L'inconnue de la caisse 9
Samedi d'affluence dans l'hypermarché. Il est 11h 45. On se presse aux caisses où les caddies font la queue comme les voitures à un péage d'autoroute un jour de grand départ. En attendant mon passage en caisse, mon regard erre au hasard sur les chaussures des clients lorsqu'il est attiré par une paire d'escarpins noirs aux talons assez hauts. Les pieds sont nus, révélant des orteils aux ongles vernis de rouge carmin. Mais malgré leur charme, ce ne sont pas les pieds de la dame qui ont retenu mon regard, mais, prenant racine au-dessus de sa cheville, un tatouage filiforme d'une vingtaine de centimètres qui, tel un lierre, grimpe le long de son mollet gauche. À chaque extrêmité, fleurit ce qui pourrait être une rose aux pétales d'un rouge intense. Le tatouage a quelque chose de gracile, d'une délicatesse de bouquet japonais. Je suis resté de longs instants, c'est du moins ce que j'ai ressenti, à contempler ce dessin, à essayer d'en deviner le sens, le message.
Brusquement, elle fait deux pas en avant, alors, mon regard est remonté jusqu'à ses genoux nus juste sous l'ourlet d'une jupe droite en tissu noir, plutôt moulante, qui met en valeur la cambrure naturelle de ses reins. Elle porte aussi une petite veste beige très cintrée. Elle me tourne le dos si bien que je n'ai d'abord vu que sa nuque en partie découverte par une chevelure courte d'un gris cendré.
Elle a sorti de son sac quelques emplettes qu'elle a déposées sur le tapis roulant de la caisse : moins de dix articles, provisions de femme seule, célibataire ou veuve - je préfère nettement l'idée de la veuve. J'ai supposé qu'elle doit avoir une soixantaine d'années. Elle s'est tournée vers la caissière et j'ai enfin pu la voir de profil. Malgré le masque, elle m'est apparue belle, avec un front haut, des sourcils soignés, un regard vif. Sa poitrine généreuse écarte naturellement les deux pans de sa veste ouverte. Elle a échangé quelques mots avec la caissière. Je n'ai pas saisi ce qu'elles se disaient, cependant le timbre de sa voix douce a fait naître en moi, dans mon bas-ventre, une boule de chaleur qui a généré un érection spontanée. Mon imagination bat librement la campagne : je nous ai vus ensemble, serrés l'un contre l'autre, puis enchevêtrés, mes lèvres parcourant son tatouage, de la cheville jusqu'au genou, puis plus haut entre ses cuisses à la rencontre de sa fente affamée... Elle fouille fébrilement dans mon pantalon et, mettant bas le masque, me taille une pipe en bout de caisse.
Je me sens incapable de la quitter du regard. Elle a payé ses achats en liquide puis, le ticket de caisse en main, s'est éloignée d'un pas nonchalant. C'est alors que, comme brusquement consciente du poids de mon regard sur sa croupe, elle s'est retournée et que nos yeux se sont croisés, avec la fulgurance du désir. Elle m'a semblé hésiter un instant, elle au-delà des caisses, debout immobile dans la galerie commerciale, moi encore dans le magasin, coincé derrière une cliente qui vide lentement son caddy sur le tapis roulant. Alors, l'inconnue de la caisse 9 s'est éloignée et a été avalée par la grande porte à tambour qui donne sur le parking. La cliente qui me précède est devenue mon bouc émissaire, réceptacle innocent de ma frustration et de ma lâcheté car, au fond de moi, je sais très bien que je n'aurais jamais eu le courage d'aborder ma belle inconnue. Je suis bien trop timide pour cela !
Cinq minutes plus tard, lorsque j'ai débouché sur le parking ensoleillé, je l'ai cherchée du regard, soulagé de ne pas l'apercevoir. Elle était partie. De toute façon, je ne bandais plus.
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Que serait notre vie sans une part de rêve,
Et, que seraient nos rêves sans une part d'érotisme...
Je vous offre ces paroles de Brassens,
dans "Les passantes"...
"Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais "