Pour tout envoi de document ( photo, dessin, vidéo ou texte), pour toute demande de renseignement complémentaire ou pour information plus confidentielle, une seule adresse : mkoppera@orange.fr
Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
Pour la reprise du blog, je vous propose le premier chapitre d'un travail collectif d'écriture, commencé voici maintenant plusieurs mois et aujourd'hui toujours en cours. À raison d'un chapitre par semaine, la mise en ligne du texte s'étalera sur plusieurs mois. Au fil des chapitres le récit deviendra de plus en plus chargé en sensualité et érotisme.
Les auteurs : Philippe (à l'initiative du projet), Caty (auteure d'un chapitre mémorable) et votre serviteur qui s'est glissé dans le personnage de Valentin.
Présentation
Croyez-vous au hasard ?
Il arrive qu'au détour d'un chemin nous nous égarions.
Au plus profond d'une ruelle oubliée, le destin de Philippe bascule.
Qui est ce mystérieux photographe dont l'étrange marché va faire naître chez cet époux délaissé d'aussi torrides fantasmes ?
Dans la pénombre du laboratoire, les images révélées peuvent parfois réveiller autant de secrets que de passions.
Un récit à plusieurs mains, fruit d'improbables rencontres et de désirs partagés.
Chapitre premier
Philippe # 1
Faut il croire au hasard ?
En ce jour pluvieux, dans cette ville que je connaissais à peine, je m'étais égaré. Le haut clocher de la cathédrale me sembla être le meilleur moyen de retrouver mon chemin vers la gare qui en était proche. Cette petite rue paraissait y mener rapidement mais à peine y pénétrai-je que je fus saisi d'un sentiment étrange comme si je venais de franchir une porte.
C'était une ruelle d'un autre âge, aux pavés émoussés par le temps, sombre. Esclave de mes propres pieds, j'avançais, inexorablement j'avançais.
Son boyau était étroit puis s'élargissait par endroits comme l'aurait fait un organe se contractant, se relâchant, Une enseigne, semblant perdue au milieu de nulle part, attira mon attention. Je n'en distinguais pas le dessin mais ne parvenais à la quitter des yeux.
En m'approchant je vis qu'il s'agissait d'un œil dessiné derrière le trou d'une serrure, il paraissait m'observer. Le dessin était réaliste.
À quelques mètres, je vis qu'il signalait une boutique sur le fronton de laquelle était écrit: LA CHAMBRE OBSCURE.
La boutique d'un photographe, perdue dans cette rue sans passage, certainement fermée dans l'attente d'un acheteur qui ne viendrait jamais. Qui aurait été assez fou pour faire ici commerce ?
Dans la vitrine des photos d'une autre époque, des mariés d'une autre mode. Sur la droite une affiche me fascina, d'une écriture soignée on pouvait lire : « J'apporte un soin particulier au traitement de vos images argentiques et numériques. Travail en toute discrétion»
Numérique!!!
Ma surprise fut grande tant l'échoppe paraissait en fin de carrière avant démolition.
Deux photos illustraient le propos : des femmes nues !
Alors que j'étais en train de les observer avec attention, je crus surprendre dans la pénombre un regard qui m'épiait. Il était tard, entre chien et loup. J'ôtai ma capuche afin d'y voir mieux et je fus happé par son regard sans distinguer son visage.
Depuis combien de temps ses yeux étaient-ils braqués sur moi ?
Comme un enfant pris la main dans le bocal à bonbons, je repris mon chemin en toute hâte, la pluie venait de redoubler de violence.
Je retrouvai la gare sans peine.
J'avais prévenu Monika que je rentrerais tard ; à mon retour elle était déjà couchée.
Ma main enveloppa son sein gauche sans la réveiller, la fatigue s'empara bien vite de mon corps.
4 heures du matin, réveil en sursaut un cocktail rêve cauchemar.
Une sorte de remake de Rosemary Baby's de Polanski
Valentin # 1
C'était un jour comme je les aime, pluvieux, sombre et triste. J'ai toujours détesté le ciel bleu, toute cette lumière trop blanche qui écrase les reliefs et anéantit les nuances. Il y a quelques années, une chanson affirmait que le soleil donnait la même couleur aux gens. Mais quelle couleur ? Sans doute celle de l'uniformité, de la banalité dans les allées des supermarchés du bonheur...
Moi, Valentin Deriez, je suis un homme des ténèbres, de l'obscurité de la chambre noire. J'aime mon laboratoire où luit une maigre ampoule rougeâtre au-dessus des bacs de révélateur dans lesquels l'image apparaît lentement sur le papier, comme dans un rêve toujours nouveau.
Je me souviens que ce jour-là, je venais de tirer, sur papier satiné, une série de portraits en noir et blanc d'une jeune Anglaise qui souhaitait offrir à son petit ami un souvenir très personnel de son séjour en France.
J'étais donc dans la boutique, à fumer paisiblement une cigarette, lorsque je l'ai vu arriver. Dès ses premiers pas dans la ruelle, j'ai su qu'il ne ferait pas que passer et que je serais amené à le revoir. Comme je l'avais pressenti, il s'est arrêté devant le magasin. Son regard allait d'une photo à l'autre, comme à la recherche de quelque chose. Et puis, soudain, ses yeux ont cessé de bouger : il avait trouvé. C'était la photo de la femme avec un bandeau sur les yeux. Le visage du passant exprimait à la fois la surprise et une sourde angoisse. C'était un homme d'une quarantaine d'années, au regard et aux traits empreints d'une détermination farouche...
À un moment, nos regards se sont croisés et j'y ai vu un éclair de panique. Il s'est éloigné à grands pas, sans se retourner.
À suivre...
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