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Chapitre 6
Septembre : plomberie, sanitaires, chauffage.
Après la pause estivale, les travaux avaient repris début septembre. L’entreprise de plomberie portait le nom de son patron : Mevel S.A. Le chantier consistait en l’aménagement d’une salle de bains avec WC au premier étage, de toilettes au rez-de-chaussée, de la pose d’un évier à double bac dans l’arrière-cuisine. Il fallait aussi installer une chaudière à gaz dans le garage pour le chauffage central et l’alimentation en eau chaude. M. Mevel travaillait en équipe avec un certain Bernard, un ouvrier taillé dans le granit et capable de porter à bout de bras un radiateur en fonte ou une cuvette W.C.
Quand Sofia vint se rendre compte de l’avancement du chantier, le travail touchait à sa fin : il ne restait plus qu’à poser les radiateurs su premier étage. On était fin septembre et les vents avaient brutalement viré au nord-ouest, apportant pluies et froidure. Sofia qui était arrivée en tenue d’été ne tarda pas à ressentir les signes avant-coureurs d’un coup de froid.
- Je suis désolé, lui dit le patron, mais le chauffage ce ne sera pas pour aujourd’hui. Si vous avez froid, allez vous installer dans le fourgon. Vous n’aurez qu’à mettre le chauffage et même de la musique si le cœur vous en dit. On n’en a plus que pour une heure ou deux…
Le fourgon était étonnamment confortable. Certes l’arrière était rempli d’outils et de matériel de chantier, mais tout y était méticuleusement rangé, avec méthode. Quant à la cabine, la traditionnelle banquette à trois places était recouverte d’une housse moelleuse et très propre. Pas de papiers à traîner dans les vide-poches, pas d’odeur de tabac froid, ni de bière ou de sandwich rassis. Sofia s’installa, mit le chauffage et se laissa aller à la rêverie : les chansons de l’autoradio, le bruit monotone de la pluie tombant sur la tôle du fourgon et la douce chaleur de la cabine finirent par l’emporter. Elle s’allongea sur la banquette et s’endormit.
Dans son sommeil, elle entendit des bruits de porte et des chuchotements, elle sentit un courant d’air frais courir sur ses jambes, mais cela ressemblait tellement à un songe qu’elle renonça à se réveiller.
Elle rêva donc qu’elle se trouvait au pied d’une cascade, dans un paysage tropical. Tout près, des musiciens jouaient du zouk-love. Elle était donc au pied de la cascade, juste vêtue d’un paréo noué à la taille, allongée entre deux superbes métis à la peau couleur pain brûlé. Celui de gauche, le plus petit, portait un bermuda à fleurs que déformait son érection ; celui de gauche, une montagne de muscles cuivrés, était carrément nu et son énorme sexe noir dressait sa tête pourpre devant les yeux grand ouverts de Sofia. Les deux hommes n’avaient pas de visage, mais prononçaient de temps en temps des mots à voix basse, si basse que ces mots n’avaient aucun sens.
Telle une brise tiède, leurs mains couraient sur sa peau, frôlaient ses seins, ses épaules, ses cuisses, son ventre… Surtout son ventre qui s’ouvrait comme par enchantement. Les musiciens tout proches enchaînaient les morceaux, de plus en plus langoureux, de plus en plus sensuels. Puis, soudain, Sofia se sentit soulevée, emportée comme par une gigantesque vague qui la déposa en douceur, intégralement nue sur une plage de sable fin.
Sans qu’elle eût le temps de regarder autour d’elle, un animal fabuleux, chaud et inflexible, pénétrait son sexe, labourait son ventre comme pour y chercher sa subsistance, fouaillait au plus profond, y enfonçait en grognant son groin humide. Mais Sofia n’avait pas peur de la force herculéenne de la bête au souffle rauque. C’était comme un animal domestique et obéissant.
Entre ses lèvres était venue se glisser une autre bête, plus petite, plus souple, semblable à un tentacule de pieuvre géante. La bête frémissante s’agitait et vibrait quand la langue de Sofia s’enroulait autour et l’aspirait dans sa gorge ténébreuse.
Le rêve semblait ne pas vouloir prendre fin. Lorsqu’elle cherchait à voir le corps des deux bêtes qui avaient pris possession de son corps, elle ne percevait que des masses noires et indistinctes. La bête au tentacule se retira la première, comme elle était venue, sans bruit, furtivement. L’autre, la monstrueuse, celle qui lui meurtrissait les entrailles, resta plus longtemps mais finit aussi par s’en aller, non sans lui avoir rempli le ventre d’écume baveuse et d’embruns poisseux.
Quand Sofia se réveilla, le crépuscule s’annonçait. Dans la chaleur moite de la cabine, l’autoradio continuait à débiter ses rengaines. Les deux plombiers ne tardèrent pas à arriver.
- C’est terminé. Demain, on fera les essais, annonça fièrement la patron en s’installant au volant. Alors, vous n’avez pas trouvé le temps trop long, toute seule ?
- Non, pas du tout. Je crois même que j’ai dormi un peu, répondit Sofia qui sentait le sperme du monstre qui coulait de son ventre apaisé.
- On vous a posé un thermostat dans le séjour, ajouta le patron en démarrant. Je l’avais oublié sur le devis, alors je ne vais pas vous le facturer…
à suivre…
© Michel Koppera, septembre 2010
Merci Monsieur Koppera