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Suite et fin des aventures de Elisabeth et Marc au "Jaïpur"
Mercredi 17, 18h02
Pour accéder à l’espace Plénitude, Elisabeth et Marc durent emprunter un escalier qui menait au sous-sol de l’établissement. Après avoir franchi une lourde porte capitonnée, ils pénétrèrent dans une vaste pièce circulaire au centre de laquelle trônait une grande statue d’une divinité intégralement nue, mi-homme, mi femme, dont le regard en amande fixait avec insistance les nouveaux venus. Le sol et les murs étaient couverts de tapis d’orient aux couleurs chaudes. Tout autour, s’ouvraient une quinzaine de loggias, la plupart déjà occupées par des couples enlacés sur des sortes de lits très bas. Une douce lumière caressait les corps plus ou moins dénudés. L’hôtesse guida Elisabeth et Marc jusqu’à leur loggia où elle les invita à se mettre à l’aise. Une fois allongés sur leur lit d’amour, ils découvrirent que par un savant jeu de miroirs disposés au plafond, on pouvait voir ce qui se passait dans chacune des autres loggias. Ils avaient donc sous les yeux une douzaine de tableaux érotiques, une sorte de Kamasoutra vivant.
Fascinés par le spectacle qui s’offrait à leurs yeux, ils en oublièrent qu’eux-mêmes en étaient aussi les acteurs et se laissèrent bien vite aller à de tendres caresses. Ils en étaient déjà à se lécher mutuellement lorsque se présentèrent deux employés du salon.
D’abord entra une jeune femme vêtue d’une sorte de cape de soie, vaporeuse et complètement ouverte, qui ne cachait rien de son corps à la peau bistre. Elle avait de beaux seins pointus, de longues cuisses et un ventre plat, intégralement épilé, ce qui en soulignait l’innocence presque juvénile. Elle portait un plateau avec une théière et deux tasses qu’elle déposa au pied du lit.
- C’est une infusion parfumée au gingembre et à la fleur d’hibiscus, dit-elle d’une voix très douce… Vous la boirez après, elle n’en sera que meilleure.
Elle était accompagnée d’un homme d’une trentaine d’années, au torse musculeux, juste vêtu d’une sorte de pagne de coton blanc, trop court pour dissimuler son sexe de belle taille. Le regard d’Elisabeth s’y attarda et elle sentit s’émouvoir son ventre déjà moite.
- Nous allons procéder au massage, dit la jeune femme en laissant tomber à terre sa cape de soie. Son collègue en fit autant de son pagne… On leur posa d’abord un bandeau totalement opaque sur les yeux puis Elisabeth et son mari furent allongés sur le ventre et livrés aux mains expérimentées des deux employés.
L’un comme l’autre, ils furent tour à tour caressés, palpés, massés de la tête aux pieds, bien incapables de deviner si c’étaient les doigts de la femme ou ceux de l’homme qui parcouraient leurs corps, pressaient leurs sexes, fouillaient leurs intimités pour y révéler des sources inconnues de bien-être. Marc eut ainsi droit à un merveilleux massage de la prostate, tandis qu’Elisabeth découvrait que le col de son utérus, mystérieusement caressé, pouvait l’amener au bord de l’orgasme. Mais ils éprouvèrent presque autant de plaisir à se faire masser les orteils, les mamelons ou les épaules…
Puis, sans un mot, l’homme et la femme s’en allèrent comme ils étaient venus, sans faire de bruit, les laissant seuls, nus et incroyablement détendus. D’un commun accord, Elisabeth et Marc décidèrent de ne pas ôter leurs bandeaux afin de ne pas briser le charme de ce monde obscur. Se cherchant des doigts, des lèvres et de toute leur sensualité à fleur de peau, ils se lancèrent à corps perdu dans la redécouverte de l’autre, dans la quête de plaisirs nouveaux. Ils savaient cependant que des dizaines de regards assistaient à leurs ébats mais cette idée ne faisait que décupler leurs désirs.
Au cœur de leur nuit artificielle, Elisabeth devint pour Marc toutes les femmes en même temps, des adolescentes aux matures, des amours d’autrefois aux créatures fantasmées de ses rêveries pornographiques ; et Marc devint pour Elisabeth tous les hommes dont elle avait désiré les caresses les plus audacieuses, les sexes les plus endurants, les baisers les plus savoureux…
Ils baisèrent donc sans retenue, sans tabou. Marc, habituellement si pudibond, se laissa lécher les couilles et même l’anus ; Elisabeth se surprit à demander à être enculée puis fistée… Il lui balança son sperme dans les entrailles ; plus tard, pendant que de sa main en fourreau il lui pistonnait le vagin, elle lui aspergea l’avant-bras d’une abondante miction, chaude et aussi limpide que de l’eau, et se découvrit ainsi femme fontaine…
Mercredi 17, 19 h 10.
Alors que l’hôtesse consulte son écran d’ordinateur pour leur trouver un créneau horaire pour la semaine suivante, Elisabeth et Marc se tiennent par la main comme de jeunes amoureux. Un peu en retrait, il y a un autre couple qui patiente. Elisabeth et Marc leur adressent un sourire discret mais qui n’échappe pas à l’hôtesse d’accueil.
- Savez-vous que tous les samedis, nous organisons une séance collective, en nocturne, de 22 heures à 2 heures du matin. C’est notre formule « Nirvana »…
Dans sa main Marc sent celle d’Elisabeth devenir toute moite.
- On va y réfléchir… C’est promis !
© Michel Koppera
2012-2013
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