Pour tout envoi de document ( photo, dessin, vidéo ou texte), pour toute demande de renseignement complémentaire ou pour information plus confidentielle, une seule adresse : mkoppera@orange.fr
Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 14
Dimanche 5 avril 1964
Nuit de garde. Le dimanche soir, c’est plutôt calme. Ceux qui ont vu de la famille ont été tellement étourdis par le tourbillon des visites, les courses des petits autour du lit, le tumulte des conversations qui se bousculent qu’ils se sont endormis dès la nuit tombée.
Les autres, celles et ceux que personne ne vient voir, se taisent dans le noir. Ils ne pleurent même pas : ils n’ont plus de larmes.
Ce soir, c’est Marcel qui est venu me déposer à l’hospice avec sa toute nouvelle DS. Pas neuve, mais presque : une première main, comme il dit. J’avoue que ça m’a fait quelque chose, surtout quand il a coupé le moteur et fait le tour de la voiture pour m’ouvrir la portière : la classe !
Il était venu me prendre à l’appartement samedi soir, juste après la fermeture du garage. La surprise, c’était la DS beige avec un toit noir et les sièges en tissu rouge…
On est allé dîner au restaurant à T* où on a mangé des fruits de mer, des brochettes de poisson et bu du muscadet bien frais dans une grande salle au premier étage avec vue panoramique sur le grand large. Avec Marcel, on ne parle pas beaucoup. En dehors des bagnoles et des courses de vélo, il ne s’intéresse pas à grand-chose. Il connaît aussi des blagues, du style : « De Gaulle prononce un discours sur la grande place de Mexico et dit qu’il n’a jamais vu tant de Mexicains, et dans la foule, il y a un homme qui répond qu’il n’a jamais vu un mec si con. » Ou encore celle des Américains, représentants de Ford et de Cadillac qui sollicitent une audience auprès du pape pour lui demander, moyennant finances, de prononcer le nom de leurs marques dans ses bénédictions dominicales au balcon de la place Saint-Pierre. Comme le pape repousse toutes leurs propositions, les Américains s’étonnent : « Mais combien les Italiens vous ont-ils donné pour que vous disiez tous les dimanches : Fiat voluntas tua ? » C’est le genre d’histoires qui le fait beaucoup rire.
Marcel fume des Gitanes, beaucoup. J’aime bien l’embrasser quand il vient d’en griller une, ça m’excite. Je ne devrais peut-être pas l’écrire, mais son haleine parfumée au tabac me fait mouiller. Et quand cela arrive dans la DS aux sièges rouges, je le laisse me mettre la main entre les cuisses. J’aimerais bien qu’une fois, rien qu’une, on baise sur la banquette arrière : le tapis de sol y est épais et les sièges d’un étonnant moelleux. Mais Marcel dit que c’est trop risqué de faire ça, pour ainsi dire, sur la voie publique.
On a fini la soirée au casino. Il a voulu m’expliquer la roulette, avec les cases rouges et noires, les pairs et les impairs, le « rien ne va plus » du croupier. Je n’ai pas réussi à trouver ça captivant. Marcel a quand même gagné un peu d’argent, juste pour me montrer qu’il avait des couilles et il n’en était pas peu fier.
On est rentrés vers trois heures du matin. Il est resté coucher à l’appartement. J’étais vraiment très mouillée. Je lui ai demandé de me lécher ; il l’a fait mais pas longtemps. Je sais bien que ce n’est pas ce qu’il préfère, qu’il s’exécute pour me faire plaisir, par devoir. Ça se voit, quand il en a terminé, à sa façon de s’essuyer la bouche du revers de la main et qu’il a la moustache enduite de mouillure. Je ne veux pas dire que ça le dégoûte, mais c’est une corvée. Marcel, ce qu’il aime, c’est baiser. Commencer dans la position du missionnaire et finir en levrette, en me tenant par les hanches. Baiser, mais pas jouer ! Marcel est un honnête baiseur, sans plus, à l’image de sa bite qui n’a aucune personnalité.
Rien à voir avec celle de Tristan !
L’autre nuit, alors que la DS glissait silencieusement dans l’obscurité, j’ai fermé les yeux et j’ai rêvé. J’ai imaginé que c’était Tristan qui conduisait, la cigarette aux lèvres, la main gauche sur le volant, la droite nonchalante entre mes cuisses ouvertes. Puis il ralentissait jusqu’à s’arrêter sur le bas-côté de la route. Il écrasait sa cigarette dans le cendrier et, se penchant vers moi, il m’embrassait. Sa bouche était délicieuse. On basculait comme par magie sur la banquette arrière et ses lèvres venaient presque naturellement se plaquer sur mon sexe huileux. Il me léchait, léchait jusqu’à me faire jouir et couler plus encore. Les phares des voitures qui passaient éclairaient furtivement nos corps à moitié nus. J’avais dans la main sa belle bite d’adolescent qui n’arrêtait pas d’éjaculer, aspergeant de sperme le tissu rouge de la banquette voluptueuse. Et une fois enfin entièrement nus, il me plantait sa bite infatigable en plein vagin, et je jouissais pendant qu’il se répandait en moi en longs filaments et que sa bouche à la salive aromatisée de tabac se collait à mes lèvres assoiffées.
Toujours vibrant en moi, il me parlait de la victoire de Cassius Clay contre Sonny Liston et ensemble on essayait de comprendre pourquoi, quelques jours plus tard, le nouveau champion avait choisi de s’appeler désormais Mohamed Ali. Et plus tard dans la nuit, alors qu’il me léchait encore, je lui demandais si Jack Ruby, fraîchement condamné à mort pour l’assassinat de Lee Harvey Oswald, serait un jour exécuté et il me répondait les lèvres poisseuses qu’on ne parlait pas la bouche pleine.
Même si la simple pensée de ce gamin suffit à me troubler, je sais que je ne commettrai pas d’imprudence. Il faut avant tout que ma relation avec Marcel soit notoirement connue, presque mise sur la place publique : pourquoi une femme de quarante-quatre ans, maîtresse avérée d’un marchand de voitures d’occasion, irait-elle s’intéresser à un gamin de dix-sept ans ? Absurde ! Ces deux nombres écrits de ma main si proches l’un de l’autre et pourtant si différents me donnent le vertige et la mesure de ma folie. Cependant, à chaque fois que j’en aurai l’occasion, alors que personne ne se méfiera de moi et qu’on me le livrera, en toute innocence, sur un plateau d’argent, comme le soir de cette délicieuse veillée mortuaire, je me délecterai jusqu’à la dernière goutte de son sperme juvénile.
Fin du chapitre 3
à suivre...
J'aime les feuilletons. Bravo
Rassurez-vous, la parution n'est pas interrompue. Je ménage juste un peu le suspense. Le chapitre 4 a repris aujourd'hui même. pour ce qui est du dessin de l'article 14, je n'en connais pas l'auteur et mes recherches sur le net ont été vaines !!!