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La Nue, Michel Bernard
Editions Cercle Poche, n° 63, 2004 ( Editions “L’or du temps », 1969 )
Pages 43-44
« Fé quitte la salle Louis XV, dont le carrelage évoque trop précisément le jeu du narrateur, et gagne un boudoir pentagonal , entièrement tapissé de miroirs (murs, planchers, plafond), meublé de gonflables transparents. Nulle fenêtre, nulle source visible d’éclairage, mais une douce lumière cependant, ce qui s’explique par le fait que quatre des miroirs latéraux sont sans tain et cachent derrière leur surface trompeuse des candélabres. Fé referme la porte, s’accroupit. Elle ne peut se retenir de pisser en ce lieu où rôde la magie. L’urine forme une grossière étoile d’or sur le miroir ainsi brouillé, et Fé y voit l’image vorace de son sexe. Ensuite, elle s’étend sur l’un des sofas de plastique et guette dans la perspective infinie des répétitions suggestives les frémissements de ses cuisses. Si l’os poli qu’elle glisse en elle ne suffit pas à les provoquer – ce qui peut arriver, quand elle a déjà beaucoup joui - , elle invoque alors la scène suivante : sur ce même sofa, nue et fardée comme elle ( les yeux, les ongles), une autre qui lui ressemble à s’y méprendre se livre au même manège. Mais au lieu de se contempler dans les miroirs, elle regarde – sans la voir, bien sûr – Fé qui la guette derrière l’un des panneaux sans tain. Fé l’imite, et bien que cela soit ordinairement impossible, c’est du même os qu’elle se sert ; en sorte que, avec un seul et unique objet, et bien que séparées par une cloison, fût-elle de verre, elles se posséderaient mutuellement. L’effet ne tarde pas, Fé tremble de tout son corps, et elle n’a pas trop de ses mains, de toutes ses mains, pour maintenir tous ces corps sur leurs couches respectives. Elle en déduit que le lieu est propice à la lévitation. »
Commentaire : bon livre, langue intéressante et riche. Cadre spatio-temporel très mystérieux, parfois déroutant. Analyse de rapports humains complexes (domination/soumission,
recherche d'identité...)
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