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Présentation : cette nouvelle a une histoire. Le mois dernier, un couple du sud de la France, lecteur de mon blog est entré en contact avec moi... Au fil des mails, je leur ai proposé d'écrire une nouvelle sur un scénario qui les ferait fantasmer. Ils m'ont alors envoyé un petit scénario candauliste. J'ai écrit l'histoire que je leur ai adressée dès qu'elle a été achevée. Depuis, je n'ai reçu aucune réponse ! Je ne sais même pas si l'histoire leur a plu. Pour moi c'était à la fois décevant et frustrant. Alors, plutôt que de laisser ce texte dormir sur mon disque dur, voici "Mot compte triple". Bonne lecture.
Mot compte triple
C’était un après-midi d’avril. Il pleuvait. Les enfants étaient en vacances et faisaient une partie de Scrabble avec des camarades du collège. J’étais dans le bureau occupée à mettre à jour le bilan financier d’un des mes clients lorsque Mathilde est entrée.
- Maman, il y a Théo qui vient de mettre CANDY en mot compte triple. Il prétend que c’est la bonne orthographe ! Tu peux vérifier, s’il te plaît. Surtout que le Y compte double !
Moi aussi j’avais un doute. Vérification faite dans le dictionnaire, j’ai rassuré Mathilde :
- Non, tu diras à Théo que ça se termine par in I… CANDY, c’est un nom propre, donc refusé !
Le dictionnaire était resté ouvert sur le bureau. Sans même réfléchir, mes yeux ont balayé les deux pages à la recherche de mots insolites : CANDACE, CANDALE, CANDARIN, CANDAULISME, CANDELA… Mon regard est revenu se poser sur CANDAULISME : « Pratique sexuelle des couples qui consiste pour l’un des conjoints à observer son ou sa partenaire alors qu’il ou elle coïte avec une autre personne. La personne observatrice éprouve alors une forte excitation. » Au fur et à mesure que je lisais et relisais ces quelques lignes, une boule me nouait l’estomac. Je ne saurais dire combien de temps a duré cette étrange sensation, sans doute quelques minutes mais qui m’ont paru interminables. Finalement, j’ai refermé le dictionnaire et je l’ai rangé sur son étagère.
Plus tard, quand la pluie eut cessé et que les enfants furent sortis, je suis allée aux toilettes pour faire pipi. Et là, j’ai vu que l’empiècement de ma culotte était humide, comme empesé. Mon index curieux m’a confirmé ce que je devinais : j’avais le vagin englué de mouillure épaisse, comme si je venais de faire l’amour.
Au cours des jours qui ont suivi, lorsque les enfants étaient au collège et Claude à l’étude, j’ai consulté quelques sites internet consacrés au candaulisme : sur les forums, les récits d’expériences et les photos étaient explicites. À chaque fois j’étais partagée entre une insatiable curiosité et un fort sentiment de culpabilité. Mais il y avait toujours ce nœud à l’estomac et plus tard la mouillure poisseuse de mon vagin.
Un samedi de mai, comme le temps était au beau et le fond de l’air printanier, nous sommes allés déjeuner en terrasse sur le front de mer. Pour l’occasion, j’avais mis une jupe plutôt courte et un débardeur très échancré. À quarante-trois ans, je me sentais vraiment femme. Nous en étions au dessert lorsque Claude se pencha vers moi et me dit à l’oreille :
- Odette, je crois que notre voisin de table n’est pas insensible à tes charmes : Cela fait un bon moment qu’il reluque tes jambes et ton décolleté…
- Ça te gêne ? Ne me dis pas que tu es jaloux !
- Pas du tout !... Au contraire, je trouve ça plutôt plaisant. C’est un hommage.
- Et s’il en voulait plus, tu serais fâché ?
- Je ne crois pas…
On en est restés là parce que notre voisin de table a fini par s’en aller. De retour à la maison, à peine la porte refermée, Claude m’a prise dans ses bras, déshabillée fébrilement et entraînée dans notre chambre. J’étais trempée, il bandait. J’avais une envie tenace de son sexe, de le sentir aller et venir en moi, que cela dure longtemps, longtemps… Alors qu’il me pistonnait avec passion, il me chuchota à l’oreille :
- Accepterais-tu de faire l’amour avec un autre homme, devant moi ?
- Oh, oui !
- Et toi, tu y prendrais du plaisir ?
- Oui.
Les mots me venaient naturellement.
- Quel genre d’homme te ferait vraiment plaisir ?
- Un black… avec une très grosse bite…
En prononçant des mots, j’ai senti mon vagin devenir plus huileux encore et monter un orgasme comme je n’en avais jamais connu. La bite de Claude a vibré et son foutre m’a électrisé le ventre. J’en aurais hurlé de plaisir, la jouissance m’a ravagé le corps tout entier de la nuque aux orteils…
à suivre…
© Michel Koppera, janvier 2014
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