Philip Roth, "Tromperie" (1990) Folio n° 2803
Pages 65-66 :
"Ma mère m'a appris à ne jamais m'asseoir de façon à exhiber mon con.
- Ni à mettre tes jambes sur les épaules d'un monsieur.
- Elle ne m'a jamais dit ça. Je ne crois pas que l'idée l'ait effleurée que je pourrais en avoir envie.
(...)
- Tu n'es tout de même pas obligée de baiser quand ta mère est là, n'est-ce pas ? Ne peux-tu
pas au moins y échapper ?
- Non. Je suis obligée de faire tout. baiser, sucer. Tout. La cuisine. Toutes ces substances qui ne cessent d'entrer dans la bouche des gens et d'en sortir. C'est parfois ce qu'on ressent . Il faut que je fasse tout bien, et avec joie. Une montagne de plaisir.
- Diffficile de fournir du plaisir.
- Pour ça oui.
- Peut-être devrais-tu tout simplement te faire putain.
- Oh, je ne crois pas que je ferais une très bonne putain.
- Tu ferais une putain merveilleuse ."
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