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"Frictions" est un roman paru en 2003 aux Éditions Gallimard. On le trouve en collection Folio n° 4178 (250 pages)
Le roman est constitué de cinq épisodes de la vie du narrateur ( le premier alors qu'il n'a que 11 ans, le dernier alors qu'il est veuf et proche de la soixantaine). À chaque étape de sa vie, on le retrouve confronté à la relation fusionnelle avec sa mère, ses amours tumultueuses et son statut de père.
Extrait pages 227-229 : dernière étape du récit. le narrateur entretient une relation amoureuse avec Évelyne, l'épouse d'un ami et surtout mère du copain de sa fille.
" J'avais juré à Lili (la fille du narrateur) de mettre aussitôt fin à cette histoire, mais j'ai revu Évelyne dans la semaine.
Certes, elle ne semblait pas aller très bien : ses traits étaient tirés, sa mine sombre, et elle a inspecté la rue avec un air inquiet avant de se jeter sur moi comme elle ne l'avait encore jamais fait, gémissant d'une voix rauque et complètement déchaînée.
D'une manière ou d'une autre, c'était une vraie famille de fous furieux.
Sexuellement, Évelyne se révélait une partenaire assez étonnante – pour une femme qui fréquentait l'église et que la notion de péché travaillait, léchait de ses petites flammes. Je n'avais pas pris un tel plaisir avec une femme depuis longtemps, je devais l'admettre. J'appréciais le côté interdit et dangereux de la situation, sa tendance au chaos dont on espère toujours tirer de nouvelles cartes. J'aimais ses sous-vêtements de coton, d'une effarante banalité, j'aimais son attitude décidée pendant l'acte sexuel, cette manière de se donner à fond pour être sûre de mériter l'enfer. Autant de raisons pour lesquelles j'hésitais beaucoup à tenir de tenir le serment que j'avais fait à Lili sous le coup de la pression. En fait, j'avais besoin de temps pour y réfléchir. J'avais envie de penser un peu à moi, pour changer.
Nous l'avons fait devant la fenêtre. Évelyne accoudée au balcon, secouant la tête de droite à gauche tandis que je m'activais dans son dos et que la rue fourmillait.
" J'ai une plaque touge sur le front, m'a-t-elle déclaré par la suite. Je porte la marque de l'adultère sur mon visage.
– Désolé, mais je ne vois rien du tout.
– Tout le monde semblait nous regarder des bureaux d'en face.
– Évelyne, personne ne t'a montrée du doigt."
Trois jours plus tard, elle se suicidait au gaz.
Lili ne m'a plus adressé la parole pendant un mois."
Commentaire : un bon résumé assez cynique de "La vie, l'amour, la mort"
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