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Pierre Motin est un poète qui vécut de 1566 à 1612, contemporain de Boileau et de Malherbe. Le poème reproduit sont des Stances
parues en 1618 qui célèbre à sa manière la beauté des chattes charnues comme on dit aujourd'hui. Le verbe est alerte, les mots justes et le texte est plutôt jubilatoire..
Régalez-vous !
CES PETITS CONS...
Ces petits Cons, dont l'on fait fête,
Où le Vit ne met que la tête,
N'assouvissent point mon désir ;
J'aime les Cons de belles marges,
Les grands Cons qui sont gros et larges,
Où je m'enfonce à mon plaisir.
Les Cons si étroits de clotûre
Et le laissent sans mouvement ;
J'aimerais mieux branler la pique
Que de foutre en paralitique :
Le plaisir git au remument.
Dans le grand Con de ma Maîtresse,
Mon Vit peut montrer son adresse,
Aller le trot, aller le pas,
Chercher partout son avantage,
Et monter d'étage en étage,
Maintenant haut, maintenant bas.
Comme le Monarque des Perses,
Jadis, par les saisons diverses,
Avait de diverses maisons,
D'un vit la majesté suprème
Dans un grand Con peut, tout de même,
Se loger en toutes saisons.
Foutre du Con de ces pucelles,
Serrez comme des escarcelles,
Où le Vit n'est en liberté !
J'ai, dans le Con de ma voisine,
Ma chambre, anti-chambre et cuisine,
Logis d'hiver, logis d'été.
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