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Virginie Despentes : "Bye Bye Blondie", éditions Grasset 2004
Collection livre de Poche n° 30517, 245 pages
En 2012 est sorti le film éponyme adapté du roman par Virginie Despentes elle-même. Mais alors que le roman nous racontait la relation amoureuse entre la punkette Gloria et le très mystérieux Eric, leur rencontre en hôpital psychiatrique, leur rupture inexpliquée puis leurs retrouvailles tumultueuses des années plus tard, le film toujours situé à Nancy et Paris est transposé dans le milieu lesbien : Eric est devenu Frances...
Pages 105-106 : Nancy. 1986. Gloria et Eric ont trouvé refuge dans un hangar à trains de la SNCF
" Elle était venue à califourchon sur lui, pour sexer. Il faisait petit jour. C'était pareil que voyager sauf que le train était immobile, dans un hangar où avait poussé l'herbe. C'était surréaliste. Violent et très doux en même temps. Elle y mettait tout le vice qu'elle pouvait. Elle aimait sentir qu'il perdait la tête. Elle cherchait des caresses, des mouvements, pour le sentir frémir et se cramponner à elle. Ça grimpait puis s'ouvrait, fleur comparable à un lotus interne. Ça la surprenait chaque fois, une vague ample et sourde déployée entre ses jambes. Toutes les couleurs en même temps. Ensuite, venait le galop, il suffisait de se cramponner. C'était ne pas rater le lancement qui était important. Il y avait un espace, en elle, immense, dont elle n'avait jamais soupçonné l'existence. parfois, malgré tout, elle pensait à autre chose, se laissait distraire et ratait le coche. Ça ne marchait pas systématiquement, c'était même assez délicat à réussir, le décollage. Alors, de bonne grâce, elle lui faisait son numéro, prenait des poses, se la jouait. Bien qu'elle n'ait encore jamais vu aucun film porno - à l'époque c'était réservé aux obsédés et aux abonnés de Canal, encore guère nombreux - elle prenait spontanément toutes les attitudes du genre. Même quand elle ne grimpait pas au ciel, il était magnétique, l'enveloppait et la transportait. Il disait que c'était elle, la sorcière sexuelle. Et elle faisait semblant de le croire. mais elle savait que c'était eux deux, leurs trucs mélangés décollaient ce bazar intense. Ils s'étaient endormis, blottis l'un contre l'autre."
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