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Supplément au numéro 69 du magazine ZOOM (mars 1980 )
Photographies de Jean-Bernard NAUDIN : « Images de l’oubli »
Texte de Yves NAVARRE
L’image qui me devance, de toi, est floue. Il n’y a d’image précise, contournée, que celle de l’oubli. N’est oublié que ce qui n’a même pas été vu, vécu. Le vu serait la contraction du vécu, et son mouvement.
L’image que je garde, de toi, jalousement, jalousie d’après la rencontre, n’a pas les couleurs du spectacle figuré. Nous nous figurons trop l’amour tel qu’on l’oblige. Notre image est en noir et blanc. Ce n’est pas un deuil mais la trame du vœu. Mon tact. À te toucher encore.
L’image de toi qui reste en moi, n’est jamais complète. Le désir tronque et ne fait pas le point. Je ne vois que tel détail. Chaque part de toi, chaque instant, est une danse. Chaque séquence émeut, rarement. Au plus rare.
L’image de ce que fut notre rencontre, ne se définit pas. La définition, c’est le dépit, la fin et la perfection : un ennui. Tu avances, tu recules, tu t’échappes. La surprise de te voir encore à notre approche déhanche, virevolte, trouble. Un millième de seconde ne suffirait pas à te fixer. Ce qui s’efface, reste.
L’image que j’ai de toi, rien ne la révèlera jamais vraiment. Je n’en connais pas de tirage montrable. Développée, finie, parfaite, prête à être montrée, elle signifierait ton départ. Tu serais ailleurs, pour d’autres, un autre mouvement. L’amour ne se distribue pas.
Ton image est d’ombres. Je me méfie de l’éclat et du trait. Notre rencontre est vraie. Rien ne nous cadrera jamais. Notre image ne dira pas, de la même encre et du même support, le regard que je te porte et ton corps regardé, surpris.
L’image de toi se multiplie. Ce ne sera jamais la bonne, c’est toujours la meilleure, le dernière de l’instant, élan. Tu ne me quittes pas. Posté, j’attends et te guette. L’impression est la seule et unique certitude. Tu es là. Rien n’inscrit ton image. Elle s’inscrit continuellement, d’elle-même, le temps d’un regard partagé, hors du temps.
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