Pour tout envoi de document ( photo, dessin, vidéo ou texte), pour toute demande de renseignement complémentaire ou pour information plus confidentielle, une seule adresse : mkoppera@orange.fr
Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
ZOOM n° 80, mai 1981
- Couverture de Antonio Guccione ( né en 1947 à Alia, Italie)
- Photo et texte de Sophie Calle ( née en 1953). Je consacrerai prochainement un article à cette artiste )
Voici le texte qui accompagnait cette image( je le retranscris parce que je l’ai trouvé très émouvant) : « Vendredi 14 novembre à 14 heures, une femme entre. Je lui demande de m’emmener où elle désire dans le Bronx. Elle accepte de bon cœur. Elle s’appelle Sahara. Elle a 22 ans. Elle a passé les 12 dernières années dans le Bronx. Elle désire m’emmener sur un pont à l’angle de la 161ème rue et d’Eagle Avenue. Nous prenons l’autobus. Elle dit qu’elle se souvient du Bronx quand tout tenait encore debout. Elle dit qu’elle dessine des vêtements mais que maintenant ce métier la déçoit : « C’est un milieu raciste et compétitif ». Nous descendons de l’autobus et traversons un quartier incendié et abandonné. Elle me montre un angle de rue et me dit qu’il y avait là une boutique où sa mère achetait du poulet. Elle ne pouvait pas sentir l’odeur du poulet. Nous arrivons sur le pont. Quand elle était petite ; elle était très douce et passive et les autres enfants la menaçaient. « Ils me frappaient au visage, ils voulaient l’argent de mon déjeuner ». Elle raconte qu’elle se faufilait par une porte dérobée de l’école pour que personne ne l’attrape et qu’elle retournait chez elle grâce à ce pont. C’était sa route de secours. « Sans ce pont j’aurais été battue plus d’une fois… Ma première réaction est encore de courir ». Elle aime que je la photographie. Elle m’emmène ensuite visiter son ancienne école, la cour de récréation, et son appartement. »
Je ne peux m’empêcher qu’aujourd’hui cette femme a plus de 50 ans… Qu’est-elle devenue ?
- Portfolio d’Antonio Guccione
- Photos d’André-Gilles Bastide, extraites d’une série intitulée Sanguine
- Série de photographies signées John Swannel, né en 1946. pour plus d’infos, Google est votre ami !
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