Vendredi 16 octobre 2015
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"Sans titre"
Au centre du cercle de l'assistance, un couple d'enfants, debout sur un petit tapis circulaire aux allures de cible. Aire de
jeu, de lutte ou de danse ? Ils sont face à face mais ne se regardent pas. La fillette a les yeux baissés, sans doute posés sur le sexe circoncis et déjà de taille respectable de son camarade au
visage androgyne. Elle n'est pas encore pubère, cependant la cambrure de ses reins et l'arrondi de ses fesses suggèrent une certaine expérience du plaisir. Il me semble que l'intérêt du tableau
ne réside pas dans ce couple improbable mais dans ce qui se passe autour d'eux. Nous sommes dans un intérieur bourgeois, au cours d'une sorte de représentation privée. Assis en cercle autour des
enfants à demi-nus, spectateurs silencieux du show, des adultes endimanchés. Qui sont-ils ? Des parents ou de simples spectateurs payants ? Et qui est cette dame dont on ne voit que la bouche et
le nez dans le coin inférieur gauche du tableau ? Elle paraît plus jeune que le reste du public. Je ne peux m'empêcher de penser qu'elle a un lien privilégié avec les deux enfants : peut-être que
c'est elle qui les dirige, qu'elle est leur manager, leur agent... Et puis, il y a la suite ! Qu'attend-on de ces enfants, quelle performance devront-ils accomplir pour remplir leur contrat et
satisfaire leur public ?
Par michel koppera
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Mardi 6 octobre 2015
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On arrive maintenant dans la série des tableaux qui font polémique, ceux qui transgressent plus ou moins ouvertement les
tabous tels que l'inceste, la pédophilie...
Pour commencer, je vous propose deux oeuvres en apparence relativement "sages" mais qui si on y réfléchit bien sont plus que
dérangeantes.
Le premier tableau s'intitule "Bride" (la mariée). Ce n'est qu'une enfant mais ce n'est pas un jeu, son
voile et sa robe blanche ne sont pas un déguisement. Son visage dit toute sa douleur et sa résignation devant l'inéluctable. Autour d'elle, disposés sur sa coiffeuse, quelques vestiges de son
enfance perdue (une poupée, un vaporisateur à parfum, un petit miroir...) La rose qu'elle tient dans sa main nous paraît comme le symbole de son innocence condamnée : comme elle, elle sera
flétrie avant la fin du jour...
Le second tableau a pour titre "Caress". Un couple pas si banal qu'il n'y paraît. Si la jeune femme
correspond à tous les canons de la féminité (poitrine avenante, belle paire de fesses, sourire engageant...), le physique et le comportement de son compagnon sont beaucoup plus inquiétants : tête
disproportionnée, corps malingre, visage déformé par le désir, dents de prédateur... On craint le pire.
Par michel koppera
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Jeudi 24 septembre 2015
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Sous ce titre, j'ai regroupé quatre tableaux de Stu Mead qui, chacun à leur manière, traitent de la sexualité enfantine, que
ce soit dans les rites d'apprentissage ou les pratiques solitaires.
Par michel koppera
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Samedi 19 septembre 2015
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Pour patienter pendant le week-end, je vous offre ce dessin de Federico Fellini, dessin préparatoire au film "Roma"(1972) en
espérant que cela vous donnera envie de voir ou revoir le film !
Par michel koppera
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Jeudi 17 septembre 2015
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Nombre de tableaux de Stu Mead traitent des rapports entre jeunes filles et animaux. À quelques exceptions près, on ne peut
pas vraiment parler de scènes zoophiles. En effet, l'expression faussement innocente des jeunes filles est le plus souvent proche de l'indifférence, comme si elles n'étaient pas conscientes du
tabou qu'elles étaient en train de transgresser
Circus
Ménagerie
Rêverie 3
Kitchen
Lick
Kamin
Two girls
Par michel koppera
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Samedi 12 septembre 2015
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La religion et surtout ses représentants (prêtres, prédicateurs, religieuses...) sont des cibles récurrentes des tableaux de
Stu Mead. Le propos est cru voire obscène, souvent violent.
All of me
Communion
First communion
Savage religion
Par michel koppera
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Jeudi 3 septembre 2015
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Dans ses tableaux, Stu Mead aborde souvent le thème des amours saphiques, mais son approche s'écarte délibérément de tout
esthétisme. Ses lesbiennes sont généralement très jeunes, parfois à peine nubiles, et toujours un rien perverses. De chaque tableau se dégage l'odeur prégnante ( je n'emploie pas le mot "parfum"
à dessein) du désir.
Mariage des peaux et des couleurs, un hymne au métissage
Au bain : impossible d'ignorer le geste de la rousse qui s'ouvre délicatement les fesses pour suggérer son envie d'une
"feuille de rose" et l'érection mammaire de son amante blonde
"Lezbi friends". le lit est tout près, tout prêt
"Young love". jeunes certes, mais déjà expertes dans l'art de jouir
"Two girls". Tout est dit dans le titre
Jeux de mains entre gamines : on joue à la poupée ?
Qui est-il ce gisant en érection ? L'époux agonisant de la future veuve tout de blanc vêtue ? Et l'infirmière rousse, clope
au bec, comment interpréter ses gestes et son attitude ?
Par michel koppera
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Lundi 31 août 2015
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Une courte biographie pour se remettre les idées en place : Jeanne Françoise Julie Adélaïde BERNARD est née à Lyon en 1777
dans une famille bourgeoise. Après une enfance traditionnelle - éducation dans un couvent - sa famille monte à Paris en 1787 et Julie est mariée à 15 ans au banquier Jacques-Rose RECAMIER. Sa
carrière de femme du monde débute en 1797 quand elle ouvre un salon qui va vite devenir un des hauts lieux du tout Paris politique, littéraire et artistique. D'une grande beauté, Julie Récamier
sera courtisée par les plus grands et son salon connaît son apogée en 1800. Le déclin et la chute de l'Empire marqueront aussi le déclin de son salon. Après un retour à Lyon, puis un court exil
en Italie (1813-1814), elle revient à Paris et rouvre son salon où parmi ses habitués figureront Chateaubriand, Lamartine ou Balzac. À partir de 1840, sa santé décline ( problème de vue) et elle
se retire peu à peu de la vie publique. Elle mourra en 1849 à Paris.
On connaît surtout Julie Récamier par les portraits qui en ont été réalisés et plus particulièrement par le tableau de DAVID
datant de 1800. C'est ce portrait qui a fait l'objet de quelques pastiches intéressants.
Magritte (1949)
Cavanna
Par michel koppera
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Mardi 25 août 2015
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De nombreux tableaux de Stu Mead mettent en scène le diable en compagnie de très jeunes filles. Outre ses habituelles cornes
et oreilles pointues, le démon y est souvent doté d'une langue souple et longue comme un serpent, plus rarement d'un membre surdimensionné. Ce qui est plus intrigant c'est l'attitude de ses
"victimes" parfois actives, parfois étrangement indifférentes, mais qui ne donnent jamais l'impression d'être envoûtées par le pouvoir séducteur du diable.
Par michel koppera
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Mardi 18 août 2015
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Stu Mead est un artiste peintre américain né en 1955 et qui a suivi ses études d'art à Minneapolis.
Aujourd'hui, il est installé à Berlin. Portraitiste, Stu Mead tire surtout sa renommée de ses scènes de genre où il aborde de manière volontairement explicite et provocante, des sujets tabous
tels que la sexualité enfantine et adolescente, la pédophilie et l'inceste, la zoophilie ou les turpitudes religieuses. Chacun de ces thèmes fera l'objet d'un article spécifique. Les travaux et
expositions de Stu Mead font polémique et suscitent aussi bien admiration que reprobation et condamnation morale.
Ce premier article est consacré aux portraits plutôt "sages" de Stu Mead. Pourtant, il y a dans chacun de ces tableaux comme
un non-dit pervers, quelque chose de troublant qui tient à un regard, une attitude ou la scène en arrière-plan...
Portrait de Sara
Portrait de Gina V d'Orio en mer
Portrait de Gina V d'Orio avec une trousse médicale en jouet
Portrait de Mia étudiant Cocteau
Nurse
Prélude
Violon
Par michel koppera
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