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Roman largement autobiographique paru en 1965 chez Jean-Jacques Pauvert, "L'astragale" débute par l'évasion de la narratrice, encore mineure, de la "maison d'éducation surveillée" où elle est enfermée. En sautant le mur d'enceinte, elle se brise l'astragale (un os du pied). Aux côtés de Julien qui l'a recueillie, elle va s'épanouir et découvrir le monde. Disponible en collection Livre de poche n° 2418 (192 pages)
Extrait pages 107-108 :
" Depuis mon évasion, je ne côtoie que des ex-taulards, des repris et non-repris de justice ; bien sûr, en prélude à mes retrouvailles avec Rolande, je n'avais pas l'intention de fréquenter d'autre monde, je rêvais de mauvaises relations, de mauvais coups, d'un tas de mauvaises choses à lui étaler ; mais mes rêves s'effritent, l'été décroît, Rolande s'irréalise... Bonjour, c'est moi : tu vois, je suis venue. Que peux-tu, que veux-tu faire avec moi, demain, lorsque nous aurons mangé, bu, bavardé et dormi ensemble ? Crois-tu que je me soucie encore de pèleriner aux sources de ton derrière, maintenant que d'autres moyens de jouir et de pleurer me sont revenus ? Entre toi et moi, à chaque seconde, le temps monte son mur ; je reste dans la nuit, mais s'il y a quelque part une aurore et que j'en découvre le chemin, j'y marcherai sans m'appuyer à toi, Rolande, Rolande de merde que c'est ta faute si j'ai la patte esquintée, oui : je me serais tirée de toute façon, j'aurais rencontré Julien quand même, et je ne serais pas obligée aujourd'hui de penser à toi, ma douce, avec la reconnaissance et la rancœur du ventre. Je ne sais pas si je goûte encore les femmes et si je dédaigne toujours les hommes ; mais l'homme à goûter, la femme à dédaigner, je sais leurs noms... Julien... mais... je t'aime ! ...."
Julien, je ne veux pas galvauder les mots, je me ferme la bouche de tes baisers ; mais je comprends que l'heure est venue... que je ne peux plus gambader dans les traverses, qu'il va falloir me jeter sur une voie unique, oh ! Rolande, Julien, je m'écartèle..."
Commentaire. Je me souviens que la publication de l'Astragale avait fait scandale, sans qu'à l'époque je comprenne vrament pourquoi. Je l'ai lu lors de ma première année universitaire (en 1970-71) et là encore, je dois avouer que je n'en avais pas saisi la portée. Ce n'est que cette année, soixante ans plus tard, que j'ai réalisé à quel point le récit était novateur : une très jeune femme rebelle, encore mineure, y revendiquait son homosexualité (liaison avec Rolande) et sa potentielle bisexualité (attirance pour Julien). C'était tout simplement l'histoire d'une femme libre
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