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Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
Bénédicte MARTIN, Warm up
Editions Flammarion, 2003 .
Bénédicte Martin est née en 1978 et c’est elle qui fait la couverture du bouquin, « photographiée par
Bruno Garcin-Gasser et déshabillée par Fifi Chachnil. Bijoux de Sophie. » ( extrait de la 4ème de couverture )
Pour les illustrations, j'ai trouvé qu'une vignette du "Déclic" de Manara semblait tout à fait
appropriée...
L’hôtel ( pages 77-79)
Aube bleutée. Bientôt la mer. Dans sa voiture, Mademoiselle roule. Elle s’allume une cigarette.
Après une nuit d’amour, il l’a chassée de chez lui : « Je ne t’aime plus », lui a-t-il dit ce matin, alors qu’il apportait le café au lit.
Mademoiselle ne comprit rien, elle vacilla sur elle-même et se sentit poussée vers l’escalier. Se retrouvant avec les habits de la veille à ses pieds, elle décida de ne pas rentrer pleurer chez elle.
Elle prit la route, alors.
Les kilomètres s’alignèrent, ses yeux roulaient comme des billes.
Cette nuit encore, son sperme a fondu sur ses lèvres, gâchis crémeux et praliné. Elle se remémore le doux réveil dans ses bras, en cuillère, les mots qu’il lui a dits, les doigts entrelacés.
Elle ne comprend pas.
Comment se peut-il qu’après un bref passage dans sa cuisine, il revienne en goujat lui jeter ça en pleine face. Pourtant Mademoiselle n’était pas différente de tous ces matins de l’année. Elle l’entendait remplir la cafetière, doser le café. Elle avait comme à de nombreux réveils, la chatte encore fuyante, l’odeur de sexe sur le corps, le sourire accroché. Elle se disait qu’elle l’aimait, et que les fiançailles approchaient… Elle sentait sur son sexe, les griffures de sa barbe renaissante. Elle attendait son retour de la cuisine. Quand il passa le pas de la porte de la chambre avec le plateau chand dans les mains, l’œil rond, les couilles dansantes et le bruit de ses pieds nus sur le parquet, elle le trouva beau comme chaque matin. Il avait pour habitude de chantonner.
Ce matin, il a fait tout pareil. Quand elle a sorti sa tête de sous la couette, il l’a embrassée… Et puis ces horribles mots sont tombés de sa bouche.
Quelle laide matinée de juillet !
Enfin, elle arrivait. L’hôtel où elle descendit était immense. On aurait dit une grande forteresse, toute illuminée et enchantée. Elle prit une chambre qui donnait sur la plage, ouvrit la fenêtre, se ralluma une clope.
La journée passa tristement ; à l’heure du dîner, elle n’eut pas envie d’aller se montrer dans le restaurant. Elle commanda une omelette au room service.
Quelques minutes après, des œufs fumants et baveux arrivèrent dans sa chambre au bras d’un jeune homme hésitant.
Mademoiselle encore pleine du foutre de son fiancé se leva pour lui donner un pourboire, mais sa parole dépassa sa pensée et elle lui murmura avec un air de maquerelle :
« Si je vous en donne cinquante de plus, vous pouvez me lécher ? »
Interloqué, il bafouilla une réponse que Mademoiselle n’écouta pas, car lui tournant le dos, elle défaisait sa robe en s’avançant du fauteuil.
« Vous avez le temps au moins ? Je vais pas très bien, je suis un peu triste ce soir, et j’ai envie de m’asseoir sur votre langue. »
Alors, en costume, il se pencha sur elle, prit ses chevilles dans sa main, les regarda longtemps puis monta son regard vers sa chatte. Il hésitait un peu, elle lui attrapa les cheveux et lui fourra son visage dedans. Des gros coups de langue râpeux commencèrent leur travail. Mademoiselle s’oubliait. La vie reprenait ses droits.
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