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Elena Ferrante : "Les jours de mon abandon", paru en 2002, traduit de l'italien par Italo Passamonti
Editions Folio n° 6165, 275 pages
Turin. Olga, 38 ans et mère de deux jeunes enfants, est brutalement abandonnée par son mari. Pour Olga, c'est la descente aux enfers.
Chapitre 1 : page 30
"La maîtresse de Mario. Je l'imaginais mûre, toutes jupes relevées dans les toilettes, et lui affalé sur elle, besognant ses fesses en sueur, lui fourrant les doigts dans le trou de son cul, le dallage ruisselant de sperme."
Chapitre 4. Page 36
" Ils (les faux amis) préféraient les nouveaux couples, toujours joyeux, toujours à se promener jusqu'à la tombée de la nuit, les visages repus de ceux qui n'ont rien d'autre à faire sinon baiser. Ils s'embrassaient, se mordaient, se suçaient afin de goûter la saveur des braquemarts, des chattes. De Mario et de sa nouvelle compagne, je ne m'imaginais que cela, désormais : comment et combien de fois ils foutaient. J'y pensais nuit et jour et, sur ces entrefaites, prisonnière de mes pensées, je me négligeais, je ne me coiffais pas, je ne me lavais plus. Combien de fois ils baisaient - je me le demandais avec une douleur insupportable -, où et comment."
Chapitre 8. page 58
(face à son mari). "Quels mots devrais-je utiliser pour tout ce que tu m'as fait, tout ce que tu es en train de me faire ? Quels mots devrais-je utiliser pour ce que tu fais avec cette autre ? Parlons-en ! Tu lui lèches la motte ? Tu la lui mets dans le cul ? Dis-le moi un peu ! D'autant plus que je vous vois ! Je vois avec mes propres yeux tout ce que vous faites ensemble, je le vois cent mille fois, je le vois la nuit et le jour, de mes propres yeux grands ouverts et les yeux fermés."
Chapitre 15, page 103
(par hasard, Elena voit passer dans la rue son mari avec Carla sa maîtresse qui porte ses propres boucles d'oreilles) "Elle se donnait des airs de Messaline avec mes bijoux, qui deviendraient par la suite les bijoux de ma fille. Elle écartait les cuisses, lui mouillait un peu le braquemart, et elle s'imaginait qu'elle l'avait baptisé de cette façon, je te baptise avec l'eau bénite de ma motte, j'immerge ton braquemart dans mes chairs humides et je lui donne un nouveau nom, je le dis mien et né pour une vie nouvelle. La sale connasse."
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