Mardi 18 avril 2023 2 18 /04 /Avr /2023 08:00

Fist-fucking # 5

J'en viens à mes expériences personnelles de fist-fucking. Dans mon recueil de nouvelles "Body Gym ", le dernier texte intitulé "Annie Grosses-Loches" est l'évocation d'une de mes aventures des années 80. Les mots y sont parfois cruels mais je ne veux rien y changer. Voici donc la nouvelle dans son intégralité.

 

Annie Grosses-Loches

Moi, je ne l’ai jamais appelée Annie Grosses-Loches. C’était les autres qui disaient ça, tous ceux qui n’avaient jamais pu lui caresser les seins. C’était leur façon à eux de se venger.

C’était vrai qu’elle avait de gros seins. Quand elle achetait un soutien-gorge, il lui fallait du 115, bonnets E, avec armature. Elle n’avait pas l’embarras du choix.

Ses seins étaient lourds. Lorsque je les soulevais à deux mains et que je les lâchais d’un seul coup, ça faisait un bruit flasque, comme Sposssh ! Elle ne trouvait pas ça drôle.

À cause de ses seins, elle ne pouvait pas faire de sport, c’était trop douloureux. Ça tombait bien !

Annie était caissière de supermarché, hôtesse de caisse comme on dit. Sa blouse jaune à col et manches rouges avait été taillée sur mesure.

Chaque jour, matin et soir, elle se lavait soigneusement la peau sous les seins, pour qu’il n’y ait pas de champignons ou une autre saloperie  cutanée qui s’installe dans le pli.

Le soir, pour aller au lit, elle portait une chemise de nuit rose pâle, translucide. Comme elle était blonde, j’avais l’impression de coucher avec une poupée Barbie trop gonflée.

Heureusement Annie n’avait pas seulement de gros seins. Elle avait aussi une grosse paire de fesses montées sur de grosses cuisses blanches.

Elle avait les cheveux blonds, très fins, coupés comme ceux de Sylvie Vartan quand elle était jeune. Ses poils des aisselles et de la chatte étaient blonds aussi. Elle n’avait pas de poils au cul.

Annie n’aimait pas les chats. Elle disait qu’ils étaient sournois et qu’ils mettaient des poils partout sur les fauteuils et les manteaux en laine. Elle préférait les chiens, surtout les petits, ceux qui jappent pour un rien et qui font de petites crottes sur les trottoirs.

Pour son premier job, à dix-sept ans, elle avait été embauchée dans une blanchisserie. Elle se faisait peloter par le mari de la patronne qui s’en était aperçue. Annie avait été virée vite fait.

 Les aréoles de ses seins étaient larges comme des soucoupes, mais plutôt claires, couleur de thé léger. Ses mamelons étaient mous.

Deux fois par semaine, Annie jouait au Loto : toujours les mêmes numéros. Malheureusement, tous ceux de ses mensurations étaient bien au-delà du 49.

Elle avait les yeux très bleus et un petit nez pointu, légèrement en trompette, tout comme son clitoris, mais qu’elle ne montrait à personne.

Annie aimait la télévision, surtout les émissions de jeu où les candidats pouvaient gagner des voitures, des croisières dans les Caraïbes ou d’énormes sommes d’argent. «  C’est pas à moi que ça arriverait, qu’elle disait. Et puis, c’est tant mieux ! Qu’est-ce que je ferais de tout ce tas de fric ? Etre riche, c’est pas donné à tout le monde. »

Ses seins étaient tellement gros que pour se voir la touffe, il fallait qu’elle se penche en avant ou qu’elle écarte un de ses seins sur le côté.

Après la blanchisserie, Annie avait été serveuse dans un bar. Par plaisanterie les habitués lui commandaient un lait de poule. Elle en riait ; ils lui laissaient du pourboire. Derrière le comptoir, elle se faisait peloter par le patron et renifler les fesses par son berger allemand. Heureusement qu’elle aimait les chiens ! Mais, un jour, il l’a méchamment mordue au mollet, alors Annie a rendu son tablier.

Le dimanche après-midi, elle allait faire une partie de belote chez ses parents. J’aimais son sourire victorieux quand elle annonçait : » Dix de der ! ». Moi, ça me faisait bander. Je pensais : « Dix dans le cul ! » On échangeait un regard ; elle minaudait.

Quand Annie allait dans le monde, elle voulait faire des phrases. Alors, elle parlait de l’Œdipe de son fils, de la faillite de la gauche, de la détresse du Tiers-Monde, mais elle disait « malgré que… »

Après le bar, Annie avait trouvé un emploi d’auxiliaire de vie dans une maison de retraite. Elle portait la blouse bleu ciel de service. Pendant qu’elle leur servait le café au lait et le potage, des petits vieux en fauteuil roulant lui mettaient leur main crochue au panier tout en lui reluquant les nichons. Alors, ils bavaient et faisaient tomber des gouttes de potage sur leur braguette. Elle les grondait.

Annie avait un fils, un fils sans père. Il se prénommait Julien, elle l’appelait Juju. Il avait sept ans. C’était le grand-œuvre d’Annie. C’est lui qui nous avait dit qu’à l’école et dans le quartier, il y en avait qui appelaient sa maman Annie Grosses-Loches.

Annie avait le pubis large et dodu comme un petit édredon. Il était couvert de poils blonds, très longs, peignés droit. Le sillon de la vulve était profond, avec des bords arrondis et moelleux. Sous sa culotte tendue, ça dessinait deux bourrelets bien excitants.

Chaque dimanche matin, Annie faisait son tiercé. Elle jouait le 7 parce que c’était l’âge de Juju, le 16 et le 5 parce que c’était le jour et le mois de naissance de Juju. Un jour, elle avait eu l’arrivée dans le désordre. Avec l’argent, elle avait acheté une Game-Boy pour Juju, et pour elle un magnétoscope en promotion.

À la télévision, Annie et Juju suivaient le classement du Top 50. Ensemble, ils reprenaient les refrains des tubes. Elle disait que chez les chanteuses, ce n’était pas la voix qui comptait, mais uniquement d’avoir un beau cul. Et pour les chanteurs, peut-être qu’il suffisait d’être pédé.

Annie avait le con tellement large qu’elle ne sentait presque rien quand elle baisait. Elle avait toujours été comme ça, même avant d’avoir Juju. Elle s’était résignée à se faire fister mais elle trouvait ça plutôt dégradant. Avec une petite noix de vaseline, je lui mettais la main entière dans le vagin et je lui caressais le col de l’utérus. Parfois, elle arrivait à jouir.

fist annie grosses loches

À la maison de retraite, il y avait un papy de quatre-vingt-deux ans qui avait eu un malaise après lui avoir touché les seins sous la blouse. Il était si gentil ! La clique des mamies avait dit qu’Annie était une vraie salope.

Sur son magnétoscope en promotion, tard dans la nuit, quand Juju dormait, on regardait des cassettes porno. Elle aimait bien les films avec John Holmes parce qu’il avait soi-disant « la bite la plus grosse du monde ! »

- Peut-être que si c’était lui qui me baisait, j’arriverais à jouir… disait-elle en rêvassant devant un arrêt sur image.

- De toute façon, c’est trop tard : il est mort du sida.

- Tant pis ! N’empêche que j’aurais bien aimé essayer, rien qu’une fois…

Un jour d’été qu’elle était partie en vacances en camping avec Juju sur la côte Atlantique, elle m’avait envoyé une carte postale. Pour évoquer notre relation amoureuse, elle avait adopté le style romantique : «  J’ai hâte de retrouver ton épaule où me reposer, où me détendre, où ma sensualité me laisserait rêveuse. » La sensualité, c’était sa manière littéraire de parler de son envie de baiser.

Pour parvenir à coup sûr à l’orgasme, Annie se faisait enculer. Elle avait le cul aussi souple et aussi confortable qu’un con, mais elle en avait tellement honte que lorsqu’elle me prenait la bite et posait la tête du gland sur son anus gourmand, elle disait : « Baise-moi. » Quand elle jouissait, elle mouillait à en tacher les draps.

Virée de la maison de retraite, elle avait décroché un intérim de six mois comme agent d’entretien à l’Ecole de la Légion d’Honneur. Les élèves étaient des jeunes filles de bonne famille. Même qu’une pensionnaire de terminale, lesbienne au clitoris énorme, l’avait présentée à ses parents, notables de province, afin de les convaincre de l’embaucher comme domestique.

Quand elle était bien disposée, Annie acceptait une branlette espagnole.

- Si tu y tiens ! disait-elle un sein dans chaque main. Je ne vois vraiment pas ce que ça a de si excitant.

- Ça te gêne ? Tu sais, tu n’es pas obligée…

- Je sais… Tu le faisais avec ta femme ?

- Jamais ! Elle n’était pas assez libérée pour ça.

- Vas-y, prends ton temps. Quand tu sentiras que ça vient, préviens-moi pour que tu me jouisses dans la bouche.

Alors qu’elle venait de tomber enceinte de Juju, Annie avait été chauffeur de taxi à Paris. Il y avait des clients qui lui disaient en rigolant qu’ils ne risquaient rien vu que c’était une voiture à double airbag. Elle rigolait aussi, mais avec ceux-là, elle s’arrêtait à l’orange pour faire tourner le compteur. On n’est jamais trop prudent.

Annie ne buvait pas d’alcool, sauf le dimanche midi un verre de muscat de Rivesaltes ou de porto en apéritif. Elle disait qu’elle devait faire attention parce que, quand elle avait trop bu, elle était capable de tout. J’aurais bien aimé savoir de quoi.

Elle habitait au quatrième et dernier étage d’un petit immeuble HLM, sans ascenseur. Lorsqu’elle mettait le nez à la fenêtre, on pouvait dire qu’il y avait du monde au balcon.

Pour ses trente ans, je lui avais offert du Chanel n° 5. Elle trouvait que ça sentait très bon, mais qu’à ce prix-là, ils auraient pu faire un flacon plus joli. À mes quarante ans, j’ai reçu en cadeau un briquet plaqué or, parce qu’elle aimait l’haleine de cigarette blonde quand on lui roulait un patin.

À la fin de l’année, nous étions allés réveillonner chez un couple qu’elle connaissait du côté de Limoges. Le type s’ivrognait au pastis et au mauvais vin rouge ; sa femme passait son temps à planquer les bouteilles. Juju partageait notre chambre. Au petit matin du jour de l’an, alors qu’on croyait qu’il dormait encore, Annie, à poil sur le lit défait, m’avait sucé la bite pendant que j’avais cinq doigts dans sa chatte.

Annie n’aimait pas qu’on lui parle de ses seins, même pour en dire du bien.   

© Michel Koppera

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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