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Keepsake, page 25
Mes aventures et mésaventures
1982-1992 : la décennie libertine
Granville, juillet 1984 : départ de la course du Figaro.
À l’époque, avec une amie nous avions le projet d’acheter un grand voilier et de partir pour un long périple sur les océans. Pour cela, j’effectue plusieurs stages de navigation afin de parfaire mes connaissances et ma pratique de la voile.
Juillet 1984 : stage de deux semaines en Manche Ouest à bord du très gros voilier d’un ancien concurrent de la Transat des Alizés. Comme par hasard, on fait escale à Granville la veille du départ de la course du Figaro. Soirée à bord très arrosée… On est une dizaine dans le carré : autant de filles que de mecs… À table, je suis assis à côté d’une petite femme brune dont j’ai complètement oublié le nom. On parle, on boit, on sympathise… On se touche, on se caresse. Vers minuit, la tablée se disperse. Avec ma compagne d’un soir, on va faire un tour des pontons, bras dessus, bras dessous… Une heure du matin : retour au bateau. Le pont est désert. On met de la musique douce, on danse, corps à corps, bouche à bouche, ventre à ventre. Elle m’invite dans son voilier pour un dernier verre.
Son bateau est tout au bout d’un ponton obscur. Il fait nuit. On tient à peine à deux dans la cabine surchauffée. L’occasion est trop belle pour envoyer valser les vêtements. Nous voilà bientôt à poil sur la bannette. Nos bouches ne se quittent pas. Je bande, elle est trempée. On baise une première fois dans les ténèbres du carré, puis une seconde fois sur le pont à la recherche de la fraîcheur de la nuit. Je me souviendrai toute ma vie de cette seconde séance de baise lente et langoureuse, au milieu des bateaux immobiles, avec juste le bruit des haubans tintant sous la brise nocturne et au loin, les lumières de la ville ensommeillée. Elle avait de petits seins aux mamelons grenus, une bouche aux saveurs fruitées et un con profond et huileux… Sans oublier son clitoris qu’elle branlait habilement.
Une fois nos corps apaisés, elle est allée se coucher dans sa cabine. Moi, j’ai regagné tant bien que mal mon voilier… Le lendemain, on a levé l’ancre à l’aube et je ne l’ai jamais revue. Je ne me souviens même pas de son prénom.
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