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Mes aventures et mésaventures, # 15
4. Karine et Marco, 1990-1991
Après le mystérieux départ de Samyra (nous n’avons réalisé qu’après coup que nous ne savions que fort peu de choses sur elle) je suis resté en relation avec Karine et Marco. En fait, nous avons entamé une relation à trois qui a duré presque une année et demie, d’avril 1990 à septembre 1991. Nous nous rencontrions un week-end par mois, alternativement chez eux et chez moi. Cette rencontre avait toujours lieu dans la semaine qui suivait l’arrêt des règles de Karine, période où elle était sexuellement parlant la plus disponible et réceptive. Nos week-ends étaient presque intégralement consacrés au sexe. Une de nos activités préférées était de jouer au strip-poker avec gages. Nous y jouions avec un jeu de cartes illustrées de photos pornographiques qui entretenaient notre excitation. À chaque partie, le perdant ôtait un vêtement, puis le premier qui atteignait dix parties gagnées se voyait octroyer le privilège de donner un gage aux deux autres. Pour les plus sages, ces gages se limitaient à une simple masturbation ou échange de caresses. Mais cela pouvait aller jusqu’à des jeux de godes, de léchages de cul ou une séance de baise en bonne et due forme. Lorsque c’était à Karine de nous infliger un gage, son grand plaisir était de s’installer confortablement dans un fauteuil à poil, les mains entre les cuisses, et de nous demander de nous branler mutuellement devant elle, et surtout de nous sucer. Elle adorait nous regarder faire.
Quand on avait épuisé l’imagination des gages, on baisait à trois. À ce jeu-là, c’était encore Karine la reine. Elle se plaisait à comparer nos deux bites, une dans chaque main : celle au poil noir, longue et fine de Marco ; la mienne plus épaisse et trapue, au poil châtain. Elle aimait frotter les deux glands l’un contre l’autre, les prendre en bouche ensemble et surtout se faire foutre par les deux en même temps : l’un en con ou en cul, l’autre en bouche, mais surtout être prise en sandwich avec une queue dans le con, la seconde dans le cul. Alors, elle enfilait les orgasmes en gueulant son plaisir. Jamais rassasiés de sexe, on regardait « Le journal du hard » sur Canal + à poil sur le canapé. Karine n’avait pas abandonné ses rêves de modèle de charme. Alors on faisait encore des photos, de plus en plus obscènes, de plus en plus pornographiques, où elle jouait avec la queue de Marco.
Et puis, en août 1991, Karine fut invitée pour une semaine au Cap d’Agde afin de participer à un casting X. Marco l’y accompagna. Ce séjour marqua un tournant dans nos relations. En effet, à leur retour, si Karine se montra résolument enthousiaste (selon ses dires, elle s’était fait quotidiennement défoncer par des mecs montés comme des ânes), Marco se montra beaucoup plus taciturne et tomba malade. À cette occasion, j’appris qu’il souffrait depuis plusieurs années de psoriasis qui se manifestait par crises aiguës qui envahissaient littéralement tout son corps. Je fus plusieurs mois sans les revoir. À notre dernière rencontre, en décembre 1991, Marco se montra franchement hostile à mon égard ; il me tenait responsable, par mes photos, de l’aventure du Cap d’Agde si bien que je préférai en rester là.
Epilogue
En septembre 1992, je quittai la France pour l’Afrique puis l’Amérique du sud, jusqu’en août 1999. Pendant ces sept années, je n’entendis plus parler de Karine et Marco, sauf une fois en 1994 où Karine m’envoya une lettre pour me demander de l’argent ; ils traversaient une période difficile et sollicitaient ma générosité. Je leur envoyai un chèque en retour de courrier et puis plus rien.
2001. Cela faisait deux ans que j’étais installé avec femme et enfants sur la côte atlantique, lorsque je reçus un coup de téléphone de Karine. J’eus du mal à reconnaître sa voix, fatiguée et cassée par le tabac. Elle ne me dit pas comment elle avait retrouvé ma trace. Elle m’apprit que Marco était décédé en 1997 d’une ultime crise de psoriasis qui avait envahi ses poumons. Elle-même avait dû subir une ablation des ovaires et vivotait de petits boulots. Elle évoqua le passé, exprima le désir de me revoir. Mais c’était trop tard. Elle téléphona encore deux ou trois fois puis, de guerre lasse, abandonna la partie. Elle ne savait toujours pas ce qu’était devenue Samyra.
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