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La Meute ( chapitre 11 )
- Soixante-neuf, dit simplement Solange.
Sofia a compris toute l’horreur du mot, mais maintenant, c’est Catherine Nioleau qui la tient en laisse et la contraint à se coucher tête-bêche aux côtés du doberman. D’instinct, celui-ci retrouve le chemin de la fourche de Sofia et sa truffe fouille dans la vulve humide. Tout près des lèvres encore closes de la femelle vibre la bite du chien.
- Ouvre la bouche et suce-le ! ordonne Isabelle Vallée.
Mais Sofia ne bronche pas. Un coup de garcette sur l’épaule la rappelle à l’ordre puis un second sur la hanche.
- Prends-le dans ta bouche ! Montre-nous que tu es une vraie chienne en chaleur !
Un dernier coup sur la fesse achève de la soumettre. Elle approche son visage du pelage sombre, entrouvre les lèvres et, du bout de la langue, effleure le gland du doberman.
La bite en a un frisson qui hérisse le poil du chien. Une sorte de gémissement plaintif lui échappe. Sofia renouvelle plusieurs fois la caresse et croit s’en tirer à bon compte.
- On t’a dit dans la bouche, tout entier ! Et tu le fais jouir. N’oublie pas que tu n’es qu’une chienne, et que les chiennes sucent les chiens !
D’une main ferme, Isabelle saisit la nuque de Sofia et la pousse en avant. La bouche s’ouvre, les lèvres s’écartent, la bite canine s’y glisse.
- Taille-lui une pipe et ne fais pas semblant ! Je m’y connais !
Alors, on voit les lèvres de Sofia se refermer sur leur proie, on devine sa langue qui s’active à l’intérieur, on voit ses joues se creuser pour presser la bite du chien dans le fourreau de son palais…Elle pompe, pompe encore. La bête se met à hurler, pas un hurlement lugubre, mais un hurlement de joie… Un hurlement doux et charnel qui nous excite. Et puis, soudain, Sultan est en proie à de violents mouvements de la croupe. Il éjacule dans la bouche de Sofia qui s’empresse de recracher son sperme clair.
Mais au lieu de repousser son compagnon, Sofia a un geste surprenant : posant sa tête sur le flanc de la bête encore frémissante de plaisir, elle l’entoure affectueusement de ses bras, comme si elle se mettait sous sa protection.
à suivre…
© Michel Koppera, juin 2010
Baudelaire me plaisait bien et me paraissait tout à fait adapté à la situation. Quant à Rajah c'est un nom qui m'est venu spontanément à l'esprit... Vous avez vu que dans le texte, nos amies les bêtes ne sont pas les plus malheureuses !