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Le saviez-vous ? #154 (suite )
LE BAIN
Nouveaux extraits de l'ouvrage "LE PROPRE ET LE SALE" de Georges VIGARELLO. Il s'agit cette fois de la pratique du bain qui se développe peu à peu, au cours du XIXème siècle. Cette pratique ne se répand pas sans mal, comme en témoignent les extraits ci-dessous.
Extraits pages 188-190 : passages du chapitre "La résistance des pudeurs".
Sur l'ensemble du XIXème siècle, les pudeurs jouent comme autant de résistances insidieuses. Crainte de "l'éveil du désir sexuel" suscité par l'eau chaude. Crainte de l'isolement que permet la baignoire. En 1850, certains médecins, exploitant sans grands détours le thème des dynamismes et des vigueurs organiques, sont pris de doute : la baignoire est dangereuse parce que suggérant de "mauvaises" pensées. Elle peut pervertir : " Le bain est une pratique immorale. De tristes révélations ont appris les dangers pour les mœurs de demeurer une heure nu dans une baignoire." Risques dans les internats en particulier : trop d'abandon pourrait égarer ces corps immergés. Tiédeur et isolement avivent un "mal" que les textes eux-mêmes hésitent à nommer : " Dans les baignoires isolées, chaque élève ne peut avoir un surveillant. Il songe au mal dans l'isolement. Il y est excité par l'influence de l'eau chaude. Les bains chauds ne sont bons au collège que pour les malades que l'on ne quitte pas un seul instant." (...)
La pudeur est plus directement en cause dans le dénudement du corps qu'exigent les ablutions de propreté et surtout dans les attouchements qu'elles provoquent. Suspicion des gestes. Suspicion du regard. Essuyer les organes génitaux, par exemple, fait question :" Femez les yeux, jusqu'à ce que vous ayez terminé l'opération." suggère Mme Celmart. Dans un texte très sérieux, Foix exploite à son tour toutes les ressources de l'allusion : " Ces ablutions appliquées chaque jour sur certaines parties du corps sont faites une fois seulement, le matin en se levant ; quelques-unes cependant, surtout chez la femme, se renouvellent plusieurs fois par jour. Nous ne les indiquerons pas. Nous voulons respecter le mystère de la propreté. Nous nous contenterons de faire observer que tout ce qui dépasse les bornes d'une hygiène saine et nécessaire conduit insensiblement à des résultats fâcheux." (...)
Photo signée Helmut Newton
Lorsque, pour contenir la fièvre de la petite Pauline de Broglie, un médecin lui prescrit un bain, en 1900, son entourage s'affole : aucune baignoire dans cette maison pourtant richissime. Une baignoire est donc louée avant d'être placée "près d'un grand feu bien qu'on fût au mois de juin." Nouveau problème : l'enfant doit-il se dénuder ? Impossible. Pauline est donc baignée avec sa chemise de nuit.
image d'Epinal datant de 1892
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