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"Les ardents de la Rue du Bois-Soleil", # 23
Assis sur le parapet de la digue, je contemplais l’archipel des familles éparpillées sur la plage. Chaque île se distinguait par son parasol fièrement planté tel une bannière aux couleurs nationales, ses serviettes de bain étendues en guise de territoire, son château de sable et ses savates dispersées tout autour.
Je finis par repérer, au bord de l’eau où elle hésitait à entrer, une de ces beautés scandinaves aux cheveux si blonds qu’ils en étaient presque blancs. Quinze ou seize ans, maillot de bain un peu ridicule avec une sorte de jupette plissée sur les hanches, belle poitrine si je pouvais en juger dans le contre-jour, longues jambes de coureuse de demi-fond… Finalement elle renonça à la baignade et revint vers la digue. Au fur et à mesure qu’elle remontait la plage, je distinguais mieux son visage d’ange et ses épaules rougies par le soleil. Elle s’arrêta tout près d’un parasol jaune et bleu sous lequel était installé un couple, sans doute ses parents. Lui, les cheveux rares et les jambes maigres, lisait un journal ; elle, blonde comme sa fille, plutôt bien en chair dans son maillot de bain bleu azur, était allongée sur le ventre comme endormie au soleil… Et voilà que, naturellement, mon regard délaissa la fille pour s’attacher à la mère. Elle me tournait le dos et j’avais, à quelques dizaines de mètres de moi, le spectacle merveilleux de sa croupe, de ses hanches larges, de ses jambes nues. Comme elle avait les cuisses légèrement écartées, j’avais une vue plongeante sur sa fourche dont la convexité dodue me procura un début d’érection que j’encourageai en mettant la main droite dans la poche de mon pantalon pour me flatter le bout du gland. Je me sentis jaloux de son mari qui d’un simple geste pouvait lui caresser les flancs et les fesses. Je songeai que si j’avais été à sa place, j’aurais depuis longtemps replié mon journal et passé ma main entre ses cuisses entrouvertes pour lui saisir la motte à pleine paume et lui masser amoureusement la chatte.
Maintenant, je bandais ferme. Ces pensées salaces m’emportèrent plus loin encore, dans une sorte de rêve éveillé où j’aurais été camarade de lycée de la fille et amant secret de sa maman qui se serait livrée avec moi à toutes les débauches. Peut-être que pour satisfaire son insatiable appétit de sexe, j’aurais pu venir lui rendre visite accompagné de Jean et cela se serait passé exactement comme dans les films. C’était tellement excitant que je faillis jouir dans mon pantalon.
à suivre...
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