Vendredi 4 mars 2011 5 04 /03 /Mars /2011 09:39

Mardi, 11 heures, Grande Librairie de la place de la République

arriere-2-itsuki takashi 2

Sofia est venue prendre livraison d’une commande qu’elle a passée la semaine précédente : une édition de la Nouvelle Justine de Sade, richement illustrée de gravures érotiques. En attendant l’impression  de la facture, le vendeur ne peut se retenir de regarder le livre dont l’illustration de couverture est plus qu’explicite. On y voit la jeune Justine, nue, quasiment écartelée en train de se faire fouetter jusqu’au sang par un homme à perruque poudrée et pourvu d’une membre énorme.

- Qu’est-ce qui vous excite chez Sade ? demande le vendeur en reposant le livre sur le comptoir et en regardant Sofia droit dans les yeux.

Elle soutient son regard d’un bleu très intense. Il est jeune encore – pas plus de trente ans, pense-t-elle – avec des cheveux d’un châtain presque blond dont une mèche lui tombe gracieusement sur le front. Une belle bouche aussi, des dents blanches et un menton volontaire…

- L’idée d’être forcée n’est pas pour me déplaire, répond Sofia d’une voix qu’elle veut sereine.

Il semble réfléchir quelques instants puis reprend :

- Saviez-vous que nous avons dans nos réserves une petite bibliothèque très particulière, une sorte d’enfer composé d’ouvrages que nous ne pouvons pas mettre en rayon, pour des raisons que vous comprendrez aisément. Ils s’adressent à une clientèle avertie… Cela vous intéresserait d’y jeter un œil ?

Comme prise d’un léger étourdissement, Sofia sent ses jambes fléchir. Ce n’est pas un frémissement de peur qui la traverse de part en part, mais un frisson qu’elle connaît trop bien, une vibration secrète qui prend naissance quelque part sous son nombril et palpite au plus profond.

- Si ça ne vous gêne, je veux bien…

L’autre lui sourit avec un soupçon de cruauté à la commissure des lèvres.

- Accordez-moi quelques instants et je suis à vous, le temps de fermer ma caisse. Je m’appelle Antoine, et vous ?

- Sofia

- Presque comme Sophie… C’est un prénom à se faire sodomiser, vous ne trouvez pas ?

arriere-2-2Malgré elle, Sofia se sent rougir. Elle bafouille quelques mots maladroits et sans suite. Heureusement l’écran de l’ordinateur vire au bleu puis au noir. Antoine se lève et invite Sofia à la suivre. Paradoxalement, pour atteindre l’enfer, il faut monter dans les étages, jusqu’à une petite pièce du troisième dont Antoine détient la clef de la porte de bois sombre, au bout d’un couloir au parquet grinçant. C’est une pièce carrée, sans fenêtre, aux murs entièrement recouverts de rayonnages. Au centre, sur le tapis de laine étalé sur le sol, amené là pour le confort de la lecture, il y a un divan de velours rouge.

À peine sont-ils entrés qu’Antoine referme la porte à clef derrière eux.

- Vous aimeriez voir un ouvrage en particulier ?

- Oui,  si c’est possible, une édition d’Histoire d’O illustrée par Loïc Dubigeon.

Pendant qu’Antoine cherche dans les rayons, Sofia prend place sur le divan et croise les jambes. Lorsqu’il vient s’asseoir à côté d’elle avec le livre qu’il pose sur ses genoux, elle ne voit que ses mains qu’elle désire sur son corps. Quand il déboutonne son corsage, ses mamelons sont déjà durs et presque douloureux. Il lui saisit un téton, le tord entre le pouce et l’index mais sans chercher à lui faire mal. Puis ce sont ses lèvres qui la tètent comme un nourrisson. Sofia a oublié le livre, plus rien ne compte que l’envie d’être possédée. Antoine soulève sa jupe, ses mains s’aventurent entre ses jambes, ôtent sa culotte, écartent ses cuisses, la retournent sans ménagement. La voilà maintenant à quatre pattes sur le divan, la jupe relevée haut sur ses reins, très cambrée, avec la bouche de l’homme ventousée à son anus, avec sa langue qui lui fouille le fondement, ses mains qui lui triturent les seins, son souffle chand entre ses fesses… Sofia s’ouvre.

La langue d’Antoine se vrille dans son cul comme une grosse anguille visqueuse ; Sofia la voudrait plus longue, plus épaisse, plus loin dans ses entrailles obscures. La joue posée sur le dossier du divan, elle se saisit les fesses à deux mains afin de s’évaser au maximum. Son rectum bâille sa faim de queue. Justement, Antoine est maintenant en position, debout derrière elle, aux portes de son cul enduit d’un épais cocktail de salive et de mouillure. Il a la bite vigoureuse, massive, tendue à l’extrême. Elle y jette un regard gourmand  juste avant qu’il ne la sodomise sans ménagement. Elle en a un hoquet de surprise, mais ça ne dure qu’un instant, le temps de prendre possession du membre qui l’encule, lui dilate l’anus, lui remplit le rectum, lui siphonne l’intestin, lui comprime le vagin, lui caresse du gland les racines profondes du clitoris et la fait jouir.

Des images obscènes défilent derrière ses paupières closes : images brutales d’une saillie dans la cour pavée d’un haras, d’un étalon aux yeux révulsés, d’une pouliche en sueur, de sa vulve d’où s’élève une vapeur à l’odeur puissante et d’où s’écoule un ruisseau de sperme blanc sur sa robe noire… Ces images la poursuivent, la poussent dans les contrées secrètes de ses fantasmes… Elle se sent désormais jument en rut et pour un peu elle en hennirait de plaisir…

Vers midi et demi, juste avant la fermeture, Sofia quitte l’Enfer avec du sperme frais dans le cul et un petit livre grivois dans son sac à main. Antoine la raccompagne jusque sur le trottoir.

- La semaine prochaine, il faudra que je vous montre un roman de Pierre Louÿs, « Trois filles de leur mère », illustré par Pichard… Vous verrez, votre ressemblance avec la mère est vraiment surprenante !

à suivre...

arriere-2-1

Par michel koppera - Publié dans : Le monde de Sofia - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil

Commentaires

Aucun commentaire pour cet article

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Décembre 2024
L M M J V S D
            1
2 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 15
16 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28 29
30 31          
<< < > >>

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés