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Philip ROTH, "Indignation", roman paru aux USA en 2008, et en France aux éditions Gallimard en 2010, dans la collection "Du monde entier" (196 pages). Traduction de l'anglais par Marie-Claire Pasquier.
1951. Marcus Messmer, âgé de 19 ans, pousuit ses études universitaires dans l'Ohio, loin du New-Jersey où habite sa famille pour échapper à l'emprise de son père. Alors que plane la menace de l'enrôlement pour la guerre de Corée, Marcus va découvrir la liberté et l'amour.
Extrait pages 54-55. Marcus a invité Olivia (une copine d'université) au restaurant. Pour l'occasion, Elwyn, son colocataire de chambre universitaire, lui a prêté sa voiture, une Tourin Sedan La-Salle noire datant de 1940.
" Après le dîner, on est repartis en voiture et je suis allé me garer, en dehors du campus, à la sortie de la ville, sur la route qui longeait le cimetière minicipal. Il était déjà un peu plus de huit heures et il me restait moins d'une heure pour la ramener à sa résidence afin qu'elle soit rentrée avant que les portes ne soient verrouillées pour la nuit. Je ne voyais pas d'autre endroit où me garer, même si j'avais peur que la voiture de police qui patrouillait dans l'allée derrière l'auberge ne s'arrête derrière la voiture d'Elwyn, tous phares allumés, et que l'un des flics ne sorte de la voiture pour venir brandir une lampe-torche à l'intérieur et demander à Olivia : " Tout va bien, mademoiselle ? " C'est ce que disaient les flics quand ils faisaient ça, et à Winesburg, ils le faisaient tout le temps.
Mon principal souci était donc les flics, et l'heure tardive - huit heures dix - quand je coupai le contact de la La-Salle et me tournai pour l'embrasser. Sans opposer de résistance, elle me rendit mon baiser. Je m'exhortai intérieurement : " Ne t'expose pas à un refus, arrête-toi là." Mais cet avis était stupide, ce que confirma mon érection. Je glissai doucement ma main sous sa veste et déboutonnai son chemisier, et j'avançai mes doigts jusqu'à son soutien-gorge. En réaction à la caresse à travers le tissu du bonnet, elle ouvrit plus grand la bouche et continua à m'embrasser, avec cette fois la titillation supplémentaire procurée par l'activité de sa langue. J'étais seul dans une voiture sur une route non éclairée avec ma main qui explorait l'intérieur du chemisier d'une fille et sa langue à elle qui explorait l'intérieur de ma bouche, cette même langue qui habitait toute seule le fond obscur de sa bouche et qui semblait maintenant le moins chaste des organes. Jusqu'à cet instant, je n'avais jamais connu la présence d'une autre langue que la mienne dans ma bouche. Rien que cela faillit me faire décharger. Pas besoin d'autre stimulant. Mais la rapidité avec laquelle elle m'avait permis de progresser - et cette langue qui jaillissait , épongeait, glissait, léchait les dents, cette langue qui est comme le corps dépouillé de la peau - m'incita à entreprendre de déplacer délicatement sa main jusqu'à l'entrejambe de mon pantalon. Là non plus, je ne rencontrai pas de résistance. Victoire sans combat."
En illustration, la photo de la jaquette du roman
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