Mardi 19 février 2008 2 19 /02 /Fév /2008 10:36

Cette lettre  datée du 19 octobre 1850 est adressée à une certaine madame Sabatier, surnommée la Présidente, qui demeurait Rue Frochot et tenait salon où elle recevait des artistes tels que Flaubert, Baudelaire, Henry Monnier, et Théophine Gautier entre autres... Cette lettre se veut le compte-rendu d'un voyage en Italie, où l'on constate que le tourisme sexuel n'est pas une invention récente et que dans ce domaine, l'Union Européeene était déjà en marche. Voici le voyageur à Venise :
      th-Gautier-1.jpg " La jeune enfant, touchée de mon sort, amena, à la seconde visite, une amie âgée de dix-huit ans "comme un vieil boeuf" blonde, rose, les traits réguliers, la physionomie douce et triste, assez jolie en somme, sauf des dents désordonnées, trop anglaises, pour une Vénitienne qui était de Turin. Pendant que je jouai auprès d'elle le rôle de M. Grimpe-aux-Cuisses, candidat rival de M. Croque-ma-Joue, c'est-à-dire pendant que mes mains , doigtées en crabes, et faisant pattes d'araignée, se rendaient au café des deux colonnes, au fond duquel se trouve l'estaminet du sapeur, cette beauté me raconta son histoire, qui ne ressemblait pas à celle de Julie. Elle était danseuse figurante à la Fenice, mais le bombardement avait fait fermer le théâtre, et interrompu sa carrière chorégraphique ; ne pouvant plus montrer son cul en public, elle le montrait en particulier. Son con, assez petit, était fourré d'un poil court, droit, et serré comme du feutre, ou le poil d'un col de chien ; je lui fis sortir ses tétons de son corset, dont quelques lacets étaient desserrés ; ils étaient gros, passablement fermes, très blancs, veinés de bleu, avec un petit bout rose entouré d'une grande aréole couleur d'hortensia. Le lait qui le gonflait leur donnait un air de tétons Rubens qui eût charmé Boissard et ne me déplaisait pas.. TH-Gautier.jpg
       J'ai oublié de dire que la pauvre créature était un peu enceinte, sous prétexte que l'armée autrichienne ne se retire jamais, et que les Hongrois ne sont pas hongres..(...) Quand je tripotais le cul de la respectable mère, le foetus renfermé dans le ventre potiroforme de l'ex-danseuse, sachant ce que cela voulait dire, et habitué à de pareils préludes, sautelait, sous son enveloppe blanche comme un crapaud sous une serviette, et se rencognait au fond de la matrice, pour éviter les coups de pine."

Par michel koppera - Publié dans : lectures x
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