Pour tout envoi de document ( photo, dessin, vidéo ou texte), pour toute demande de renseignement complémentaire ou pour information plus confidentielle, une seule adresse : mkoppera@orange.fr
Je vous propose également, à partir de vos photos inédites et de vos suggestions, de vous écrire un texte original et personnalisé (4 à 5 pages) qui réponde à vos fantasmes les plus secrets. Voir adresse mail ci-dessus.
Je présente toutes mes excuses à mes lecteurs pour les hideux encarts publicitaires qui "fleurissent" sur les pages du blog. Croyez bien que j'en suis désolé mais ils me sont imposés par l'administration d'Erog
À l'aube de cette nouvelle année, je vais pour une fois abandonner le mode frivole pour m'adresser à vous plus gravement.
Lorsqu'en novembre 2007, j'ai créé ce blog, j'avais 55 ans et encore des illusions. Aujourd'hui, onze années plus tard, me voici grand-père de six petits enfants (4 garçons et 2 filles, âgés de 2 à 10 ans). Mais alors que j'avais placé beaucoup d'espoir dans l'éducation de cette nouvelle génération pour inverser ou plus simplement freiner la course folle de l'humanité vers la catastrophe écologique qui menace toute notre planète, je ne peux à l'échelle familiale que dresser un constat d'échec.
Si deux de mes petits-enfants (parisiens, est-ce un simple hasard ?) manifestent déjà un réel intérêt pour la protection de l'environnement, les quatre autres se révèlent consuméristes jusqu'à la caricature, gamins geeks quasiment autistiques, royalement indifférents au monde extérieur, le regard tourné vers leurs écrans, amateurs addictifs de malbouffe et grands saccageurs de la nature. Tristes et décevants à en pleurer !
Dans la propriété familiale de mon enfance en Normandie, perdue dans la campagne, entourée de prés et de bois, il y a un ruisseau et un vaste étang. Il y a encore une vingtaine d'années, chaque année, des milliers de tétards naissaient dans leurs eaux, le chant des grenouilles ponctuait les nuits d'été, d'innombrables sauterelles bondissaient devant nos pas sur la pelouse, les gardons de l'étang gobaient les insectes à la surface de l'eau, un martin-pêcheur au plumage métallique y chassait des alevins et au printemps des mouches de mai se posaient sur le tronc des aulnes penchés au-dessus de l'eau... La vie était partout, jour et nuit, été comme hiver : écureuils, pics-verts, geais, hirondelles, rouges-gorges, poules d'eau, rats musqués, chouettes-effraie et hiboux, hérissons, taupes, mésanges, fouines et belettes...
Aujourd'hui, le ruisseau naguère chantant n'est plus qu'un maigre filet d'eau, l'étang se meurt envahi d'un tapis de lentilles d'eau qui étouffe la vie et, depuis des années, il n'y a plus ni grenouilles dans l'eau, ni sauterelles dans l'herbe, ni écureuils dans les noisetiers... C'est le grand silence, un silence funèbre et assourdissant.
Pour ne pas terminer sur une note trop alarmiste, je vous offre en guise de carte de vœux cette photo que j'ai prise, en juillet 2017, au large de Saint-Gilles Croix de Vie. Ce fut magique et émouvant : une vingtaine de dauphins sont venus à notre rencontre pour accompagner notre bateau pendant plus d'une demi-heure, et à chaque fois qu'ils montaient respirer à la surface, ils nous observaient...
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