Mercredi 22 octobre 2008 3 22 /10 /Oct /2008 14:29

          
        









































Parus chez Robert Laffont dans la seconde moitié des années 1970 et beaucoup plus ambitieux que les habituels romans de sexpionnage, les romans de la série des TNT ont pour héros un mutant nommé Anthony TWIN doté d'une force et d'une sexualité hors-norme. Les scènes érotiques ( celles qui nous intéressent ) sont remarquables par leur rareté et par leur scénario. En effet, TNT s'y montre le plus souvent passif, juste un objet de désir sur lequel les femmes s'épuisent...  Pour illustrer mon propos, je vous propose un long extrait du tome 2 de la série, intitulé "Le grand Congélateur". ( pages 28 à 32 )
         "Teresa Mac Millan ( c'est la directrice d'une banque du sperme ) regagna son bureau personnel, en referma précipitamment la porte derrière elle, s'adossa au battant, comme si elle eût craint d'être poursuivie. Tout son corps la brûlait. Elle alla à un petit lavabo d'angle, se passa de l'eau sur le visage puis, ouvrant sa blouse, sur son ventre et ses seins, résistant à la sensation de laisser ses doigts s'attarder entre ses cuisses. Rien n'y fit; " Je me dégoûte", dit-elle à haute voix, sans arriver le moins du monde à se convaincre. "Une chienne en chaleur." Ce n'était pas elle, il s'en fallait de beaucoup. Même à l'hôpital, durant toutes ses études, elle n'avait jamais plongé dans ce qu'elle appelait, faute d'un mot plus fort dans son vocabulaire, le dévergondage." Qu'est-ce qui m'arrive ?" Et l'image, quasi palpable, à portée de mains et de lèvres, du grand corps nu, des hanches étroites, du ventre plat et musclé, du sexe dressé. "Mon Dieu !" Sa bouche s'ouvrit, malgré elle. Elle y appuya le dos de sa main, éprouvant le contact de sa langue brûlante.
      On frappa à la porte. "Oui", dit-elle d'une voix qu'elle voulut ferme. L'infirmière à lunettes apparut dans l'encadrement.
      - Il se passe quelque chose, docteur.
       Teresa Mac Millan revint prendre place derrière son bureau. Elle esquissa le mouvement de s'asseoir, se ravisa, demeura debout. Elle jeta un coup d'oeil à la pendule électrique sur le mur :" Midi moins vingt."
       - Et que se passe-t-il ?
       " Voila le ton juste : précis, froid, et même un peu agressif. Elle est infirmière et je suis médecin."
      - Cet homme que vous avez amené vous-même... L'infirmière eut le geste de regarder ses mains, qui étaient courtes et carrées. Il n'est pas normal, ajouta-t-elle.
       Teresa s'assit.
       - Vous l'avez... aidé ?
       - Je l'ai masturbé, dit l'autre avec une brutale simplicité. Comme vous nous avez demandé de le faire.
        Elle jeta à son tour un coup d'oeil vers la pendule :
        - Douze fois en vingt minutes. Douze fois. Elle laissa passer un temps : Et il n'est pas... fatigué
        Le silence tomba.
        - J'ai préféré vous prévenir, dit encore l'infirmière.
        Sous la table, ses cuisses se rejoignirent, se pressant l'une contre l'autre, chaudes et humides. De nouveau, le silence s'établit. l'infirmière à lunettes attendait, une expression amusée, un peu méprisante, au fond de ses yeux de myope.
         - C'est bien, dit enfin Teresa Mac Millan, au prix d'un effort. Je vais m'en occuper moi-même
        
          Il dit , avec le même air d'indifférence :
       - On m'a promis deux cents dollars à chaque fois, c'est exact ?
       - C'est exact.
       - Je n'ai pas compté jusqu'ici.
       - Douze fois, dit Teresa Mac Millan.
        Il referma les yeux. Il était assis en travers de la couchette, une jambe allongée touchant le sol, l'autre repliée, le talon posé sur le bord du sommier métallique. Ses grandes mains bronzées entouraient le plus haut de ses genoux. Il appuyait sa nuque à la cloison. Elle n'osait pas regarder son ventre. Et depuis qu'elle était entrée, elle demeurait dos à la porte. Elle demanda :
      - Vous pouvez  vraiment continuer ?
      - J'ai besoin de cinq mille dollars, dit-il sans ouvrir les yeux.
       La gorge de la jeune femme se serra.
      - Et vous en êtes vraiment capable ?
      - Oui, dit-il simplement.
      - Aucun homme ne le pourrait.
      Il ne répondit pas. Le silence.
     - Je préférerais que vous m'aidiez, murmura-t-il avec une surprenante douceur.
      Elle ôta les mains de ses poches. Il n'avait toujours pas ouvert les yeux et elle puisa dans ce fait un peu de courage. Elle s'approcha, sentant la transpiration couler entre ses seins, ruisseler le long de ses reins. Il ne bougeait toujours pas, comme s'il avait compris ce qui se passait en elle. Elle se mit à haleter, plissant spasmodiquement les paupières, consciente de ce que, malgré ses efforts, ses lèvres bougeaient et s'entrouvraient de plus en plus largement. Elle s'agenouilla juste devant lui, son propre visage exactement en face des cuisses de l'homme, déjà presque entre elles.
       - Vous m'avez rendue folle, souffla-t-elle d'une voix épaissie par la salive. N'allez pas croire...
       Elle s'interrompit. Elle s'inclina, toucha de la pointe de son index l'intérieur d'une cuisse. Elle se redressa après quelques secondes, ôta sa blouse, se mit nue, elle aussi. Se penchant à nouveau, elle revint à genoux et commença à poser un puis plusieurs baisers timides du bout des lèvres. " J'ai trente et un ans. C'est la première fois que j'embrasse le ventre d'un homme." Un plaisir sauvage l'envahit, presque douloureux.
         Elle saisit le sexe à deux mains, avec une sorte de férocité." 
 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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