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"Les Petits Oiseaux"constitue le second volume des nouvelles d'Anaïs Nin publiées en 1980 par
les Editions Stock ( le premier recueil s'intitulait "Venus Erotica" ). Surtout connue pour son journal, Anaïs Nin partagea quelque temps la vie d'Henry Miller. Ces nouvelles furent écrites
sur commande en 1940 et, à ce titre, sont un bon témoignage de l'univers érotique du milieu littéraire de l'entre deux-guerres aux USA et en Europe.
Extrait de « deux sœurs ». Scène finale
« Lina était nerveuse : l’atmosphère érotique de cet endroit la troublait. Elle s’assit sur un sofa recouvert de fourrure. Elle avait l’air d’un magnifique félin, digne d’être capturé. Je devinai que Michel avait envie de la dominer. L’encens nous rendait un peu somnolents. Lina voulut ouvrir la fenêtre. Mais Michel s’interposa et vint s’asseoir entre nous deux, puis se mit à parler à Lina.
Sa vois était douce, enveloppante. Il lui racontait ses voyages. Je remarquai que Lina l’écoutait, qu’elle avait cessé de s’agiter et de fumer nerveusement : elle était étendue sur le dos et rêvait en écoutant ses interminables histoires. Ses paupières étaient à demi fermées. Puis elle s’endormit tout à fait.
« Qu’as-tu fait, Michel ? » Je me sentais moi-même un peu ivre.
Il sourit. « J’ai fait brûler de l’encens japonais, qui a le pouvoir d’endormir. C’est un aphrodisiaque. Absolument inoffensif. » Il gardait un sourire espiègle. J’éclatai de rire.
Lina ne dormait pas profondément. Elle avait croisé ses jambes. Michel, penché sur elle, essaya d’écarter doucement ses genoux, mais
ils résistaient. Alors il fit glisser son genou entre les cuisses de Lina et réussit à les séparer. J’étais excitée à la vue de Lina, maintenant si offerte, si abandonnée. Je commençai à la
caresser, puis à la déshabiller. Elle se rendait bien compte de ce que je faisais, mais elle en tirait du plaisir. Elle gardait sa bouche sur la mienne, les yeux fermés, et laissait Michel et moi
la dévêtir complètement.
Sa poitrine opulente recouvrait le visage de Michel. Celui-ci mordillait le bout de ses seins. Puis elle le laissa l’embrasser entre
les cuisses, et lentement glisser sa verge en elle, tandis que je lui caressais les seins et les embrassais. Elle avait une croupe magnifique, des fesses rondes et fermes.
Michel continuait de lui écarter les cuisses tout en la pénétrant, s’enfonçant dans sa chair jusqu’à ce qu’elle commence à gémir. Maintenant, elle ne désirait que son sexe en elle. Michel lui fit
l’amour, et, lorsqu’il fut encore plus excité, il voulut me prendre. Lina s’assit et nous regarda un moment avec émerveillement, puis elle saisit doucement le sexe de Michel, et refusa qu’il me
pénétrât de nouveau. Elle se jeta sur moi comme une furie, me couvrant de caresses et de baisers. Michel la prit une nouvelle fois par derrière.
Lorsque nous nous sommes retrouvées dans les rues, Lina et moi, nous tenant par la taille, elle prétendit ne se souvenir de rien. Je la laissai. Le lendemain elle quittait Paris. »
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