inédits

Samedi 15 mars 2008 6 15 /03 /Mars /2008 14:55

       Avant de reprendre je voudrais manifester mon indignation devant deux séquences de télé vues cette semaine sur canal+ au cours du Grand Journal.
       1* Zapping du jeudi 13 mars, si mes souvenirs sont justes. Une brève séquence tournée au cours d'une réception à l'Elysée. Le couple Sarkozy et le couple Perez reçoivent leurs invités à l'occasion de la visite du président israélien en France. Arrive Simone Veil qui serre chaleureusement la main du petit Nicolas, accolade encore plus chaleureuse à l'attention de Shimon Perez, puis c'est le tour de Carla Bruni. Elle n'a droit qu'à un regard froid, même pas une poignée de main. Simone Veil passe... Mais de quel droit ? Je n'ai pas de sympathie particulière pour madame Sarkozy ( enfin si, je l'apprécie comme chanteuse...) mais il me semble que celui qui dit et fait le maximum de conneries en ce moment, c'est plutôt Nicolas 1er que sa femme...  Pourquoi doit-elle payer les erreurs de son époux ? J'aimais bien Simone Veil, j'avoue qu'elle me déçoit énormément. Mais ce n'est pas la première fois... Elle a déjà laissé le Président tenir des propos insupportables en d'autres temps sans réagir... Ecce homo !
      2* Vu après la météo de Louise Bourgoin, un bref reportage sur le "airfuck" au Japon. Sur le même modèle que le "airguitar", il s'agit de mimer une activité sexuelle ( accouplement, masturbation...) Le vainqueur fut un homme simulant un cunnilingus... Si même l'acte sexuel devient virtuel, pourquoi pas tout le reste... On pourrait imaginer "airdemocraty" où on ferait semblant d'aller voter, ou ""airreading" où on ferait semblant de lire, ou même "airbeing" où on ferait semblant d'exister... Tout cela est bien inquiétant. 

Ceci étant dit, je reprends l'anthologie poétique des rencontres de Michel koppera
Quatrains 11 et 12 
" Bernadette à la peau blanche              Anncik, les yeux bridés,
Allongée dans les dunes                          Aux seins menus
Le regard à la lune                                  Me défendait son cul
Soulevait les hanches.                             Au coeur de l'été."
Quatrain 13
Catherine. Poitrine de taille moyenne, seins fermes mais peu sensibles. peau mate et ferme. Sexe aux poils châtain foncé, peu fournis, très fins. Clitoris minuscule et inaccessible ( refusait de se le laisser caresser. Anus glabre et interdit. Secrétions vaginales peu abondantes, orgasme unique et silencieux. ( serrait les cuisses et les dents). Préférait baiser dans le noir.
" Catherine  l'orpheline
Le ventre serré
Et la bouche fermée
Jouissait en sourdine".
Quatrain 14
. Michèle R. mariée. Poitrine assez petite mais sensible. Peau grenue. Sexe aux poils châtain, presque roux, assez courts et clairsemés mais très étendus. Sexe large et très gluant. Accepte tout. Secrétions très abondantes aussi bien prise par devant que par derrière. Orgasmes multiples avec soupirs et tremblements.
" Michèle profonde
Au jus dégoulinant
Le sexe en avant
Réinventait le monde."
Quatrain 15.
Dominique G. 1m75 Grosse poitrine, très érogène. Mamelons durs, presque en érection. Peau souple. Poils châtains, très fournis, même entre les fesses. Très gros clitoris, extrêmement sensible. Lèvres vaginales très développées, pendantes. Secrétions vaginales abondantes. Perdait le contrôle d'elle-même dès qu'on lui glissait la main entre les cuisses. Ne pratiquait pas la fellation mais aimait se faire lécher. Elle jouissait bruyamment en remuant beaucoup les fesses.
" Dominique la première anthologie-2.jpg
Toutes lèvres charnues
Levait ses fesses nues
Pour ouvrir son derrière."

Ce dessin dont j'ignore l'auteur évoque pour moi les amours adolescentes...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 12 mars 2008 3 12 /03 /Mars /2008 16:59

Avant de devenir Michel Koppera, l'enfant, l'adolescent puis l'homme que j'étais rencontra de nombreuses femmes. Il en connut certaines plus intimement et partagea parfois leur vie pendant quelques semaines, quelques mois et pour certaines quelques années... Michel Koppera a conservé intacte la mémoire de ces rencontres. Pour chacune, il a composé un quatrain en hommage à leur corps ( et pour certaines d'entre elles, il s'est même permis de noter sur son journal des détails de leur anatomie et de leurs partiques sexuelles). C'est cette anthologie composée de 30 quatrains que je vous propose.
Quatrain 1. (Marie avait 5 ans, j'en avais 6. Ce fut ma première vision du sexe féminin)
" Marie, à genoux
Renouant ses lacets
La culottte écartée
Découvrait tout." 
Quatrains 2 3et 4
. ( Martine, compagne de jeux de 12 à 15 ans. Poitrine ronde, aux seins assez volumineux. Sexe aux poils noirs, très serrés. Goût inconnu, non léchée. Pénétrée avec les doigts et masturbée avec le bout du gland. Grandes lèvres boursoufflées par le désir. Sa grande soeur Maryse se mêlait parfois à nos jeux érotiques, ainsi qu'une voisine blonde prénommée Yolande)
" Martine au moulin                    Maryse, sa soeur                   Yolande en robe à carreaux
Sur les sacs de farine                  Sous les pupitres                      Et jarretelles noires
Me branlait la pine                      Me montrait sa fleur                En hiver un soir
Qu'elle tenait d'une main.          Au premier chapitre                Me suça le pipeau."
Quatrain 5 et 6
. ( Brigitte, une petite voisine de 12 ans , qui faisait payer 5 centimes pour montrer aux garçons les poils de son cul dans la cabane à outils du jardin familial. Quant à ma cousine Marie-France, à 15 ans elle faisait ça gratuitement et nous branlait en plus )
" Brigitte gardait la pose                       Marie-France ma cousine
Et montrait trois poils                            Au fond du jardin
Sous le mince voile                                 Jouait les putains
De sa jupe rose                                       En tenant ma pine"
Quatrains 7, 8 9.
(Amours adolescentes de quelques semaines estivales) 
"Sylviane à peine pubère                Isabelle dans la paille              Ma voisine dans les bois
Fouillait mon short                           Ecartait les cuisses                   Me prenait la main
Et fermait la porte                           Jusqu'à ce que glisse                 Pour toucher ses seins
Pour toucher la chair                       Ma main sur sa taille                 Aux mamelons froids."
Quatrain 10
. (Annick L. Fréquentée régulièrment de 15 à 18 ans, plus épisodiquement après. Poitrine un peu molle, peu sensible. Peau laiteuse. Sexe aux poils châtains, assez longs et abondants. Clitoris très sensible. Ferme les yeux et jouit en soupirant. Beaucoup de poils entre les fesses, mais anus inaccessible. Sexe à l'odeur de crème de beauté un peu grasse, genre Nivéa. Secrétions vaginales très abondantes et vulve s'élargissant sous les doigts)
" Annick à la boutique
Deux doigts dans le con
S'astiquait le bouton
Pendant la musique."
les-petites-filles-mod-les.jpg

Pour illustrer ces 10 premiers quatrains voici une oeuvre de J.M Poumeyrol  intitulée " les petites filles modèles" qui reprend une oeuvre de Balthus (oeuvre datée de 1942 que voici ci-dessous)
balthus_salon_1942.jpg

Par michel koppera - Publié dans : inédits
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 27 février 2008 3 27 /02 /Fév /2008 10:28

C'est un fait divers lu au détour d'une page d'un quotidien régional qui, comme souvent, m'a donné l'idée d'écrire cette histoire. ( Vous trouverez trace de ce fait divers à la fin de la nouvelle). Ce texte n'a jamais été publié et n'a pas encore trouvé place dans mes recueils à venir. J'en ai commencé l'écriture en 1991. Le premier jet a été abandonné pendant plus de 10 ans puis repris, remanié jusqu'à atteindre sa forme définitive en 2002. 

Les portraits sans visage
à Nadine D.
Première partie.
    "- Il faut reconnaître qu'elle était discrète, on peut même dire secrète. Et assez jolie.
    C'était la vieille qui parlait, d'une voix délabrée mais tendre.
    On m'avait placé en bout de table, un peu à l'écart. J'avais beaucoup hésité avant d'accepter cette invitation tardive. En arrivant au château, je m'attendais à retrouver quelques visages familiers, mais à l'exception du baron, désormais impotent et presque sourd, ils m'étaient tous quasiment inconnus.
      - Elle est restée ici une année entière, tout le temps de la maladie de Thérèse... C'est elle qui s'est occupée des enfants : le garçon avait quatre ans et la petite savait à peine marcher. C'est Maurice qui l'a trouvée en passant une petite annonce dans le journal... À l'époque, elle devait avoir dix-sept ans, pas plus...
       Tout en parlant, la baronne faisait rouler sous ses doigts la double rangée de perles de son collier posé sur la peau presque translucide de son cou flétri. Au rappel de ce passé douloureux, Thérèse avait baissé les yeux vers son assiette, fuyant les regards brusquement posés sur sa silhouette malingre et ses lèvres trop rouges. Elle n'avait jamais dû être belle, ni désirable. La maladie l'avait définitivement enlaidie. À ses côtés, Maurice, son mari, continuait de manger, indifférent et jovial, arborant avec arrogance l'embonpoint satisfait des héritiers.
       Du fond de son fauteuil, le baron ne me quittait pas des yeux.
       Assise à la droite de la baronne, comme blottie dans l'ombre de ses rondeurs maternelles, il y avait Jeanne, vieille fille aux pommettes luisantes et rondes, à la robe d'un violet presque noir, aux petits yeux cruels de rapace à l'affût. Jeanne qui de sa vie n'avait jamais chanté que des cantiques, qui ne connaissait de corps d'homme que celui du Christ en croix, chair tourmentée dans l'extase qui ne pouvait être que souffrance. On venait de nous présenter le plateau de fromages, et les enfants avaient quitté la table. Ils étaient grands maintenant, et aussi taciturnes que leur mère. Tout enveloppée de graisse, la baronne poursuivait une conversation feutrée avec son régisseur.  
       En face de moi, un vieux monsieur en veste de velours côtelé et portant lunettes à monture dorée, avait jusque là mangé avec silence et parcimonie. Après avoir vidé lentement son verre de bourgogne, posé sa serviette pliée à côté de son assiette de porcelaine, il m'adressa soudain la parole, comme s'il avait deviné mon impatience.
        - Je l'ai connue bien avant, par hasard, quand elle était encore enfant, une enfant plutôt malheureuse... À cette époque, ses parents vivotaient sur une ferme, pas très loin d'ici... Juste des métayers... Du genre à n'appeler le vétérinaire qu'en dernière extréminé, quand il est déjà trop tard. Je me souviens très bien  de cette fillette maigre, agenouillée sur l'arête d'une bûche de bois, en pénitence, les jambes meurtries... On venait de la fouetter avec des orties ! Pourquoi ? Vous allez rire : figurez-vous qu'elle avait été surprise à se laisser embrasser par un gamin de la ferme voisine ! Des enfantillages ! Elle avait à peine dix ans, comme son petit amoureux. J'étais venu pour un vêlage difficile, presque désespéré... Et les parents étaient plus préoccupés de la santé de leur vache que de la douleur de leur fille, à genoux, oubliée en plein vent, tout juste vêtue d'une courte robe de coton rouge... Mais elle ne pleurait pas. D'ailleurs, je ne l'ai jamais vue pleurer, ni entendue se plaindre...
        Mais après un regard furtif vers le fauteuil du baron, il retomba dans un mutisme obstiné dont aucune de mes questions ne put le départir. Les autres convives m'ignoraient avec ostentation : ni le notaire accompagné de son exubérante épouse, ni de lointains cousins qui avaient fait fortune dans la quincaillerie, ne m'avaient adressé la parole ou gratifié d'un regard depuis leur poignée de main distraite lorsque que je leur avais été présenté par le baron sur la terrasse dominant le parc. Ils devaient se demander les raisons de ma pésence à cette table... Et puis la plupart d'entre eux ne l'avaient pas connue, ils ignoraient jusqu'à son existence. Son nom même leur était étranger. 
       Après le déjeuner, ils se dispersèrent dans le parc, les uns vers les étangs,  les autres sous les frondaisons des marronniers... En cette après-midi de Pentecôte, il soufflait un léger vent du sud qui, joint au soleil, faisait peser sur la campagne une moiteur presque estivale. On avait poussé le fauteuil de baron devant les grandes baies ouvertes. Nous étions seuls tous les deux, abandonnés en quelque sorte. D'un geste lourd, il m'invita à prendre place à ses côtés. malgré son infirmité, il avait gardé une voix paisible. Il contemplait le ciel sans nuages."
à suivre... 
Pour illustrer cette première partie, j'ai choisi ce dessin d'Alex Varenne ( reconnaissable à sa technique très particulière dans l'emploi  des ombres et du noir et blanc). Certes la fille paraît plus âgée que la fillette de la nouvelle, mais j'imagine bien la scène comme ça...
Varenne.jpg  Deuxième partie
       " -C'est moi qui ai personnellement tenu à ce que vous soyez ici aujourd'hui. Je ne sais pas ce qu'ils ont pu vous dire, mais de grâce, oubliez le. Il ne faut pas accorder une importance excessive aux souvenirs ; la mémoire est trop sélective, elle passe presque toujours à côté de l'essentiel... 
      Je reconnaissais bien là le scepticisme qui m'avait séduit lors de notre première rencontre quinze années auparavant. À cette époque, il était encore valide, même si son oreille donnait déjà des signes de faiblesse. Il agita une clochette et, quelques instants plus tard, un vieux domestique se présenta.
      - Monsieur le Baron m'a appelé ?
     - Vous allez accompagner Monsieur là-haut... Et pas un mot de tout ceci à Madame la Baronne. Tenez, c'est pour vous ! Peut-être que vous comprendrez mieux.
       Il me tendit une grosse clef, chaude encore, comme si elle ne quittait jamais les poches de sa veste de laine.
       Nous avons emprunté des escaliers, de plus en plus étroits à mesure que nous montions vers les combles, traversé des salons aux meubles habillés de housses blanches, longé des couloirs froids et sombres. Le domestique parlait comme un guide :
       - Treize chambres à chaque étage. Chacune dispose d'un cabinet de toilette particulier... Et d'un boudoir. Les salons ne sont ouverts que l'été, lorsque Monsieur Maurice reçoit des amis...
        - Et le personnel ? Je veux dire les employés du château ?
        - Ils sont logés dans les mansardes, à l'exception du régisseur qui occupe une maison à l'entrée du parc.
         - Et vous, cela fait longtemps que vous êtes ici ?
         - Dix ans, Monsieur... Mais avant, j'étais déjà au service de Monsieur le Baron, du temps où son nom faisait encore autorité.
          Il s'était arrêté devant une porte basse, au bout d'un couloir aux murs écaillés.
          - C'est ici.
          La serrure était un peu récalcitrante. En poussant la porte, une épaisse bouffée de chaleur sèche s'engouffra dans la pénombre du couloir. Nous étions sous les toits. Une dizaine de lucarnes éclairaient le plancher. C'était une longue pièce, parfaitement rangée, sans aucune trace de l'abandon poussiéreux qui règne habituellement dans ce genre d'endroit. Tout au fond, des armoires, des lits démontés, étaient adossés au mur du pignon. Sous un pan d'ardoises, quelques chaises cannées semblaient attendre le public d'un spectacle. Et, sur les poutres de la charpente de chêne, comme aux cimaises d'un musée, était accrochée une collection de tableaux anciens. La dorure des cadres en était ternie. Mais  toutes les toiles avaient été mutilées : portraits d'ancêtres aux yeux crevés, paysages et natures mortes lacérées au rasoir ou éclaboussés de peinture blanche... Toute l'histoire défigurée au château défilait devant mes yeux, les heures de gloire avec les aïeux en tenue d'apparat et perruque poudrée, avec les vainqueurs de batailles dérisoires en grand uniforme au coeur du combat...
          - Que signifie tout ceci ? demandai-je au domestique resté prudemment près de la porte.
          - Pendant la dernière guerre, le château a servi de résidence à l'état-major allemand. À la libération, ils ont saccagé tout ce qu'ils ne pouvaient pas emporter. Une sorte de frénésie de la destruction... Mais je ne crois pas que c'est cela que Monsieur le Baron voulait vous montrer. regardez, là-bas, tout au fond, il y a deux tableaux qui devraient vous intéresser...
           Les deux toiles, de dimension modeste, n'étaient pas encadrées et leur facture rappelait maladroitement Modigliani. La première était un simple portrait de jeune fille aux cheveux noirs. Un jaillissement de lumière éclairait son visage, mais les yeux et la bouche avaient été grossièrement découpés si bien que ce portrait n'était plus qu'un masque sans vie. La seconde toile, un peu plus grande, représentait aussi une jeune fille, mais allongée nue sur un canapé de velours rouge. le peintre l'avait faite poser dans une attitude légèrement obscène qui découvrait son ventre d'adolescente. Sur sa poitrine encore menue, sa main esquissait une caresse. Cependant, tout le visage était griffé de profonds sillons, comme s'ils avaient été tracés dans la peinture encore humide, comme si le peintre avait été pris d'un brusque remords. J'avais détourné les yeux, saisi par l'indicible angoisse de la révélation. Elle était là, comme je ne l'avais jamais vue, fragile et sans défense. Malgré l'absence de regard, malgré la confusion des traits, je l'avais reconnue. C'était à la fois une douleur et un soulagement.
          Le domestique s'était approché d'une lucane et, de son observatoire, il surveillait les allées et venues dans le parc ensoleillé.
          - Voilà Madame la Baronne qui revient vers le château avec ses invités : il faut partir d'ici !
         - Qui est l'auteur de ces deux toiles ?
         - Je ne sais pas, Monsieur... Je ne l'ai jamais su.
         Et il m'entraîna de nouveau dans le dédale des couloirs et des escaliers.
( à suivre...)
Pour illustrer cette seconde partie de la nouvelle, j'ai choisi "l'Origine du Monde" de Courbet qu'on ne présente plus.
origine_du_monde.jpg
      Dernière partie.

       Lors de notre ultime rencontre, elle était arrivée avec la même ponctualité scrupuleuse. Les saphirs de son collier luisaient comme le regard d'un chat siamois posé sur le hâle de sa peau gorgée de soleil. Elle était vêtue d'une robe pourpre et, malgré la chaleur de juillet, elle avait mis des bas, pour me faire plaisir... Cet été-là, son visage commençait à être connu : elle avait déjà posé pour quelques campagnes publicitaires de lingerie et allait bientôt faire la une d'un magazine féminin.
      Tard dans l'après-midi, au coeur de la chaude pénombre des rideaux tirés devant les fenêtres ouvertes, les plages de sa peau de miel ensoleillaient le lit. Couchée sur le ventre, les reins abandonnés, elle finissait un yaourt nature. Une fois encore, elle s'était offerte, sans aucune retenue. J'avais goûté l'eau de ses lèvres, l'ambre de son ventre nu. Dans les replis du drap flottait encore le souvenir de nos désirs assouvis...
       Mais, à aucun moment, je n'étais parvenu à croiser son regard. Elle s'était cloîtrée dan un silence inquiétant, à peine troublé par les gémissements du plaisir. D'un geste brusque, elle laissa retomber sa cuillère dans le pot vide.
        - Voilà, c'est fini ! soupira-t-elle, enfouissant sa tête entre les oreillers.
        - Tu en veux un autre ?
        - Non, ni yaourt, ni autre chose... On ne se reverra plus.
        Je redoutais ces mots. Pourtant, j'avais naïvement espéré qu'elle ne les prononcerait jamais, même si, depuis le premier jour, je savais que notre relation ne pouvait être qu'éphémère, rencontre fortuite de deux solitudes. Dans un mouvement plein de grâce, elle s'était tournée vers moi, livrant à mon regard les secrets de ses cuisses entrouvertes, mais l'éclat de ses prunelles de jais arrêta mes doigts vagabonds.
          - Attends un peu ! souffla-t-elle en refermant sur ma main l'étau de ses jambes. Parle-moi encore du château.
          De nouveau, je lui ai raconté les marronniers du parc, le déjeuner au grand salon, l'impotence du baron, l'étrange monologue du vieux vétérinaire... Elle m'écoutait, les yeux au plafond, déjà absente, perdue dans les volutes de la cigarette qu'elle laissait se consumer entre ses doigts.
           - As-tu parlé au régisseur ?
          - Très peu. Il se souvenait vaguement d'une jeune fille qui faisait chaque soir une promenade près des étangs... Par contre, il se rappelait très bien le labrador que tu tenais en laisse. En fait, il m'a surtout parlé du chien.
           Elle marqua un très long silence avant d'écraser sa cigarette dans le pot à yaourt vide.
          - Et Maurice ?
          - Il a soigneusement évité de se trouver seul avec moi, sa soeur Jeanne aussi d'ailleurs.
          Elle avait aussitôt allumé une nouvelle cigarette dont la fumée flottait comme un rideau  au-dessus du lit.
          - Je suis sûre que tu ne m'as pas tout dit !
          - Le baron a tenu à ce que je voie les peintures du grenier.
          Elle avait libéré ma main prisonnière de ses cuisses et s'était assise au bord du lit. Elle me tournait le dos.
          - Au début, j'ai refusé de poser pour Maurice. J'étais là pour m'occuper des enfants, pas pour servir de modèle au rabais... Sa femme était dans une clinique, très loin, en Suisse je crois. Maurice venait passer tous les week-ends au château... C'est Jeanne qui m'a convaincue d'accepter. Il a commencé par des portraits très sages, et puis, au fil des dimanches, il est devenu plus exigeant, jusqu'à ce que je pose nue dans un des salons du premier étage... Je me souviens encore de ce jour de Pâques : ils étaient tous partis à la messe, avec les enfants. Tous, sauf Maurice et moi. Et je me suis retrouvée devant lui. Je venais d'avoir dix-sept ans, il pleuvait... Maurice a posé une dizaine de billets sur un guéridon à côté du canapé. Je n'oublierai jamais son regard qui me parcourait tout entière, dans les moindres détails... Ses doigts étaient brûlants, ou peut-être que l'angoisse m'avait glacée. C'était la première fois qu'on posait la main sur mon ventre, la première fois que je voyais vraiment un homme. Je sais que j'ai pleuré, mais c'était plus l'humiliation que la douleur.. Pourquoi as-tu fait ça ? Je t'avais pourtant demandé de ne pas y aller ! Tu me l'avais promis !
          Maintenant, elle se rhabillait en toute hâte, le visage défait, indifférente au désordre de ses boucles brunes, à la pâleur de ses lèvres, au désespoir de ses yeux.
         - Tu sais que tu es un beau salaud ! lança-t-elle en écartant les rideaux.
         Un flot de lumière blanche inonda la chambre et, comme une vague, toute la torpeur de l'après-midi déferla sur le lit solitaire. Elle était partie.
                                                             .../...
          Quelque mois plus tard, à la rubrique "Faits divers : incidents et accidents" du journal local, parut l'article suivant :
          " Incendie au château de F***
            Dans la nuit du vendredi 18, vers 3 heures du matin, un incendie s'est déclaré au dernier étage du château de F***, monument classé et propriété depuis trois siècles de la famille L**. Grâce à l'intervention rapide des sapeurs-pompiers, le sinistre a pu être rapidement circonscrit, évitant ainsi qu'il ne se propage aux étages inférieurs, et plus particulièrement au rez-de-chaussée qui abrite une collection inestimable de verres gravés et de meubles du XVIIIème siècle. Le feu n'a détruit qu'une partie des combles et de la toiture. Même si l'hypothèse d'un court-circuit semble la plus probable, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes du sinistre."
                                                        FIN.
barbe.jpg

       Pour terminer en beauté, voici un dessin de Barbe, plus connu pour ses dessins humoristiques mais qui peut aussi faire ça !
  
         

Par michel koppera - Publié dans : inédits
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 17 janvier 2008 4 17 /01 /Jan /2008 20:32

Miévrerie. Il y a quelques années, j'écrivais ces quelques mots à la femme dont j'étais alors éperdument amoureux : " Ce matin, tu es belle et douce comme une île de la Mer Ionienne, Képhalinnia, aux rivages somptueux, aux plages secrètes où je jette à jamais l'ancre du voilier de mon coeur."  Aujourd'hui, je serais plus prosaïque, et je lui enverrais ce texto : " RV chez moi. Vi1en string et porte-jartel kon baiz un max." Car en vérité, cela se passait comme ça.

Hiver. C'est la froidure. Froidure de la terre gelée, du ciel étoilé, des vêtements de glace du matin, du lit abandonné, de la cheminée à la gueule de cendre.

Citations. En épilogue du film Cobra Verde de Werner Herzog, cette phrase :" Les esclaves vendront leurs maîtres et il leur poussera des ailes." Et dans le film Zanzibar, cette autre phrase :" Avoir envie, ce n'est pas forcément avoir besoin." ( à propos, quelqu'un peut-il me rappeler qui est le réalisateur de ce film ? )

Exercice de style ( à la manière de Raymond Queneau). Science-fiction.
" À la conjoncton des trois soleils, à bord de la navette spatiale Sigma, j'ai vu un humanoïde, mutant de girafe interstellaire qui portait un casque galactique entouré d'une antenne temporelle sinusoïdale. L'humanoïde envoyait des injures téléscopiques à un extra-terrestre qui, soit-disant, lui brouillait les ondes corporelles à chaque arrêt sur les satellites de Saturne.
Deux secondes-lumière plus tard, j'ai vu cet humanoïde en suspension devant une station orbitale. Il échangeait des messages galactiques avec un clone à propos de l'emplacement d'une capsule électronique sur sa combinaison hydrofuge."  

Enfin, pour ne pas perdre de vue que vous êtes sur un site "pour adultes", voici deux dessins où l'on peut constater que si l'on est venu d'un "autre monde", on n'en est pas moins un être de sang et de chair... ( le premier dessin, celui de la belle passante humanoïde, est de Riverstone )
riverstone.jpg science-fiction.jpg  


Par michel koppera - Publié dans : inédits
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 9 décembre 2007 7 09 /12 /Déc /2007 09:47
Des copains arrivent à la maison. Bénédicte contemple le cyprès à l'entrée de la cour, puis sans frémir laisse tomber son verdict : " Il est beau cet arbre-là, on dirait une grosse bite !"

Ballade de la conseillante ( sans doute le meilleur poème pornographique que j'aie écrit. Même aujourd'hui encore à le recopier, il me fait bander ! C'est une ballade avec couplets et envoi. Rien que du classique) 

Où est passé le godemiché          Laissez -moi encore vous lécher     Et pourrais-je sans vous fâcher
Dont vous agaciez votre chatte    Le cul à la saveur pirate                Y planter ma queue scélérate
Pendant que mon vit asséché       Et sa fleur rousse de péché            Sans coup férir pour y lâcher
Agitait sa tête écarlate                 Que votre petit doigt dilate.           Entre vos fesses à quatre pattes
Dans votre bouche délicate?        Et voulez-vous que je vous flatte   Trois gouttes de crémeux picrate
Et de votre ventre en saison         La pointe noire des nichons           Répandus sur le noir gazon
Montait la senteur d'aromate        Les lèvres plongées dans la ouate  Qui borde la couleur tomate
De la chaleur de votre con.           De la chaleur de votre con ?          De la chaleur de votre con ?

Votre blanc bouton que je gratte 
Soulève de nouveaux frissons
Au plus profond dans la nuit moite
De la chaleur de votre con. 
jeux-de-mains.jpg  
Conversation au lit. Eté. Emboités l'un dans l'autre, à grands coups de reins et de fesses. Dégoulinants. Les mots participent au délire final
- Maintenant que c'est l'été, tu devrais acheter des culottes sexy... Des petites culottes qui laissent dépasser les poils de ta chatte. Tu sais que ça m'excite de regarder les poils qui dépassent ?
- Oh, oui, je sais bien...
- De petites culottes qui montrent en cachant. Comme ça quand tu écarteras les cuisses, on verra tout, sauf la fente et le clito...
- Oh, oui, oui...
Encore quelques minutes de va et vient gluant... Elle va jouir mais trouve le temps de parler entre deux râles :
- Quelle couleur ?
- Quoi ?
- Les culottes, quelle couleur tu préfères ? 

862-0004.jpg Conversation du samedi soir devant la gazinière. Voici dix jours que nous ne nous sommes pas vus. Je commence :
- Comment va-t-il ?
- Très bien. Il est resté baveux toute la semaine !
- Comme une omelette ?
 Elle rigole. Je suis arrivé avec un cadeau. Elle va découvrir les joies de la fée éléctricité. Deux petites piles rondes de 1.5 volt. On habille le gros doigt de silicone d'un préservatif rose, il ne reste plus qu'à toruner la mollette rouge pour rechercher la vitesse de vibration idéale. Et hop, dans la chatte baveuse !
Elle s'envoie en l'air, en solitaire. Elle ne cache pas son plaisir. " C'est extraordinaire, qu'elle dit. Tout à fait différent d'une vraie queue... Une sensation particulière, unique." Tout nouveau, tout beau.
conversation.jpg
Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 8 décembre 2007 6 08 /12 /Déc /2007 14:32

Sur les photos la peau des femmes est toujours douce et les couleurs tendres. C'est un univers charnel sans défaut.

Poème indécent : Dildo

Veux-tu que je tienne
Tes pieds qui fleurissent
Pour ouvrir ton sexe
Ecarter le rideau
Que vaille et vienne
Entre tes blanches cuisses
La chair morte du dildo
À la peau de latex.
dildo.jpg

Par michel koppera - Publié dans : inédits
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 4 décembre 2007 2 04 /12 /Déc /2007 07:49

Conte du solstice d'hiver :
" Un lavabo blanc rêvait d'épouser la baignoire rose. Une nuit sans lune, il osa enfin se glisser sans bruit sur le carrelage. À tâtons, ses deux robinets chromés cherchèrent la bien-aimée endormie. Après de longues errances dans l'obscurité de la salle de bains, il caressa enfin l'émail satiné de sa promise. C'est ainsi qu'éperdu d'amour et de désir, le lavabo sodomisa le bidet consentant."

Classique ( mais ça fait tojours rire ): " Le vieux marin laisse traîner ses galoches sur le bateau "

Le train 

Station debout                                Station assise                           Station couchée
Contre le buffet                               Sur le divan                              Sur le tapis
De la gare                                       De cuir mou                              Du salon
Le ventre hagard                             Elle remue                                 Se fait lécher
Cathy se fait                                    Son cul blanc                            À l'envi
Les deux bouts,                               Sa chatte prise,                         Et le con,
                                                                                                        C'est selon.
                                                                                                                 À tâtons
                                                                                                                 Attention
                                                                                                                 À la station.


station.jpg trio.jpg

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 12 novembre 2007 1 12 /11 /Nov /2007 11:04

     Lu dans le journal local : "Une femme va rendre visite à son frère qu'elle n'a pas vu depuis 25 ans. Le soir, il l'invite à dormir chez lui dans la chambre d'ami. Pendant la nuit, le frère retrouvé pénètre dans la chambre de sa soeur endormie et, sous la menace de son berger, il la viole." 
deprave.jpg

    Dans les chroniques d'Alexandre Vialatte ceci : " Melville raconte qu'il habitait une maison d'où il voyait, sur la montagne, une autre maison, lointaine, où semblait habiter le bonheur. Il y alla et, de ce point élevé, il vit la sienne à l'horizon. Et ce fut la sienne, à ce moment-là, qui lui fit la même impression.
     Le bonheur n'est jamais qu'en face. "  

à Carteret.

À Carteret elle était nue                                            Nos deux enfants en habit de soleil
Loin des vagues, proche des rêves                            Traçaient d'étranges mots
De simple brume vêtue                                              De leurs pas sans sommeil
Que le vent dissipait sans trêve                                  Sur la marge des flots

Un ressac martelait la falaise                                      À Carteret, elle rêvait nue
Comme le sang ses hanches                                       D'une vague silence
Pâles où luisait la braise                                             Dont sa main retenue
Dans l'ombre de sa peau blanche                                Brisait la morne danse.

"Elle était comme une noix : dure, sèche et lourde à digérer. Je préfère les oranges"

Par michel koppera - Publié dans : inédits
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 11 novembre 2007 7 11 /11 /Nov /2007 14:25
- " Ma sirène, ma si reine, masse Irène ! "

-" Ma poule a une dent contre moi. "

- Dicton: 
"Domfront, ville de malheur, 
Arrivé à midi, pendu à une heure."

Num--riser0003.jpg
Par michel koppera - Publié dans : inédits
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 10 novembre 2007 6 10 /11 /Nov /2007 14:13
" Elle est comme une étoile. Elle ne brille que la nuit ; de jour, on ne la remarque même pas."

" Mettre la main au panier ; il faut osier ! "

Recette
" Trois petits cochons à la guerre
Tuent le loup en habit vert
Le chaperon rouge à la cantine
Cuisine le loup en nougatine."

" Le cynisme n'est qu'une technique, un savoir-faire mal."
Par michel koppera - Publié dans : inédits
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

Archives

Derniers Commentaires

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés