Mardi 17 décembre 2013 2 17 /12 /Déc /2013 09:48

Mes aventures et mésaventures, # 9

Chantal M*, 1969

k9-1Mon grand copain d’enfance, c’était Louis. Avec lui, c’était les après-midi à vélo, les parties de foot ou de ping-pong, mais pour ce qui était du cinéma, pas question ! Chantal, sa grande sœur, était plus branchée culture. Elle aimait les bouquins, le cinoche, et surtout elle avait son permis. Chantal avait 20 ans, j’en avais 17. Le samedi soir, elle m’emmenait dans sa 2 cv jusqu’à S* (16 km) pour voir un film. Sur la route du retour, on en causait… Et puis, un soir de juin, on est allés voir « La voie lactée » de Luis Bunuel. Dans le film qui raconte le voyage à travers le temps et l’espace de deux pèlerins vers Saint-Jacques de Compostelle, voyage initiatique s’il en est, il y a quelques scènes érotiques, comme des sortes de bacchanales nocturnes dans les bois. Pendant la projection, on s’était pris la main et on ne s’était plus lâchés. k9-2

Sur la route du retour, pendant que Chantal conduisait, j’avais la main gauche sur son genou, juste au-dessus de l’ourlet de sa jupe bleu marine. Alors, à mi-chemin, Chantal quitte la toute nationale, fait quelques kilomètres en rase campagne et s’engage dans un chemin creux, s’arrête, éteint les phares et coupe le moteur. Nous voilà dans l’obscurité épaisse de la nuit à nous embrasser, à nous caresser, à explorer nos corps. Mes mains rampent sous son chemisier à la recherche de ses seins, fouillent sous sa jupe à la rencontre de son sexe qu’elle m’offre en écartant les cuisses. Elle a ouvert ma braguette, sorti ma bite et me branle. Je lui éjacule aussitôt dans la main. Catastrophe ? Non, j’ai 17 ans, je ne débande pas pour autant. L’habitacle de la deudeuche se révèle vite trop inconfortable. On sort. La nuit de juin est douce, comme l’herbe où on se couche. De Chantal, par cette nuit sans lune, je ne verrai que la masse blanchâtre de sa peau nue. Mais je ne perdrai rien de l’odeur de son ventre huileux, du souffle de son haleine enfiévrée, du satiné de ses seins dans ma paume. Elle me presse, me lèche, me suce, m’avale tout entier. Puis on s’embrasse de nouveau pendant que je m’enfonce en elle et qu’on baise maladroitement, trop vite. Je crois qu’elle a joui quand même, ses ongles plantés dans mes épaules furent pendant quelques jours les stigmates de son plaisir. Je lui ai tout lâché dans le ventre qui m’aspirait avec ardeur. Après, on a repris la route et on s’est sagement quittés avec un chaste baiser sur la joue. 

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Par michel koppera - Publié dans : souvenirs - Communauté : Fantasmes et écriture
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