inédits

Mardi 23 mai 2023 2 23 /05 /Mai /2023 08:00

2. Ma vie de bonobo 

Il y a quelques années, un ami à qui j'avais bien imprudemment raconté ma métamorphose m'avait demandé si cette expérience m'avait rendu heureux. Sa question était si inattendue et gênante que je n'avais su que bredouiller quelques banalités philosophiques sur la subjectivité du bonheur. Si c'était aujourd'hui, je lui aurais répondu que je n'avais été ni heureux ni malheureux car j'étais un autre. Il m'aurait alors sans doute classé dans son hit-parade des mythos !

Vu de l'extérieur, mon quotidien de bonobo n'était guère différent de celui d'un humain lambda. Je menais la vie paisible et routinière d'un employé de banque sans reproche : j'aimais discuter avec mes collègues près de la machine à café, les retrouver tous les midis au restaurant du coin, participer au pot de départ en retraite d'un ancien... Pourtant, je n'envisageais mes voisines de bureau ou de table que comme femelles, c'est à dire des êtres sexualisés avec des seins à caresser et surtout une vulve humide en haut des cuisses. Chaque matin, juste avant de quitter l'appartement, ma femelle me donnait ses tétons à sucer et sa fente à respirer. Ainsi, tout la journée, loin d'elle, je gardais en bouche la saveur de ses mamelons et en tête l'odeur de son sexe... 

Le soir venu, de retour dans le huis-clos de son petit appartement, avant de dîner sobrement en tête-à-tête, on prenait ensemble une longue douche très chaude ; nos corps enduits de savon, on se lavait mutuellement, on se frottait, on se caressait, on s'embrassait à pleine bouche, on se décrassait du monde du dehors, je la léchais, elle me suçait, j'éjaculais une première fois en elle en la tenant par les hanches, elle jouissait une première fois en astiquant frénétiquement son clitoris beurré de sperme. La peau à peine sèche, on passait à table puis vite au lit où on se donnait de nouveau du plaisir...

Tel était notre quotidien, à l'exception du mardi soir, jour de notre cours hebdomadaire de danse de salon. Cela se passait dans une grande maison bourgeoise entourée d'arbres et de pelouse fleurie. Notre maître de danse s'appelait Monsieur Lopez, un grand homme au visage austère, à la silhouette élégante et à la voix puissante. Il nous initiait au tango et au paso-doble. Le cours avait lieu dans une grande pièce nue au parquet luisant, dans le sous-sol de la maison. Chaque mardi, nous y retrouvions deux couples, jeunes comme nous : Nadine et Pierre, elle brune aux cheveux bouclés, lui grand et barbu, ainsi que Carole et Alain, elle blonde un peu plus grande que lui. Il y avait aussi Corinne, une lesbienne aux gros seins et fessue en diable qui avait la phobie des oiseaux, des araignées et des hommes en général, sauf peut-être de Monsieur Lopez dont elle acceptait qu'il lui prenne la main et flatte sa chute de reins.

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La première heure était consacrée au tango la seconde au paso-doble. Les couples se mélangeaient comme dans les quarts d'heure américains. Monsieur Lopez nous rappelait constamment que la danse était avant tout une entreprise de séduction, une sorte de parade amoureuse où il fallait apprendre à subjuguer le corps du partenaire, à sentir ses muscles en action, à éveiller son désir. C'était un érotisme codifié où les déhanchés, la précision des pas, les circonvolutions, les frôlements et les pressions des corps, ventre contre ventre, se nourrissaient du rythme cadencé de la musique... Lent, vif, vif, lent...

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 9 mai 2023 2 09 /05 /Mai /2023 08:00

Quand j'étais bonobo

1. Comment je suis devenu bonobo

 Naguère, pendant quelques années, de 25 à 28 ans pour être précis, je fus bonobo. Jamais je n'aurais imaginé le devenir, de même que trois années plus tard je n'avais envisagé de ne plus l'être.

Ma métamorphose eut lieu un samedi soir de janvier, dans un petit appartement douillet d'une ville de province, au premier étage d'un modeste immeuble banalement coquet. Cela débuta sur la moquette du vestibule, au pied de la porte d'entrée tout juste refermée à double tour.

J'avais accepté son invitation et apporté un bouquet de roses ainsi qu'une bouteille de Pauillac crû grand bourgeois. Une bonne année. Le bouquet tomba à terre et la bouteille fut posée dans un coin, à côté d'une paire de pantoufles... L'heure n'était pas aux civilités protocolaires...

Je pense que ce fut lors de notre premier baiser que s'enclencha le processus de ma mutation génétique, au moment même où je lâchai le bouquet de roses qui tomba à nos pieds. Pendant que s'opérait en silence l'alchimie des voluptueuses circonvolutions de nos langues, de la soudure de nos lèvres enfiévrées, du bouillon de culture de nos salives mêlées, nous nous dépouillâmes en toute hâte de nos vêtements de froidure, jusqu'à nous allonger nus sur la moquette à côté du bouquet de roses. Alors que nos bouches ne pouvaient se résoudre à se séparer, nos mains nomades parcouraient nos peaux sans défense : elle caressait ma nuque, mes épaules, mes fesses et surtout mon sexe en érection pendant que je soupesais ses seins aux aréoles sombres, parcourais la chair fragile de ses cuisses ouvertes et surtout explorais son sexe pulpeux... Alors, de nos corps en chaleur, monta un parfum nouveau, subtil assemblage de crème fraîche aromatisée d'une pointe de vanille... Telle une brume invisible, cette odeur inconnue nous enveloppa tout entiers, il me sembla même qu'elle donnait goût à nos salives intarissables.

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Nos sexes se marièrent tout naturellement : entre ses cuisses  ma verge pointa sa tête chercheuse que sa vulve, les lèvres ouvertes, engloutit d'un seul tenant. Ce fut un accouplement presque silencieux, à peine ponctué par le chuintement visqueux de nos sexes qui s'emboîtaient au rythme du tango de nos hanches : lent, vif, vif, lent . Elle jouit assez vite, me serrant plus fort dans ses bras repliés sur mon dos, m'attirant en elle au plus profond et faisant battre le cœur palpitant de son utérus pendant que sa langue ne cessait de chercher la mienne.

Puis, on est restés comme ça, immobiles, l'un dans l'autre, à se regarder enfin... Je la croyais apaisée. Je me perdais dans ses yeux grand ouverts à quelques centimètres des miens... Elle passa lentement sa langue entre ses lèvres et me dit  tout doucement : "Encore !"

Encore, encore et encore...

Bien sûr, il y eut des pauses pour s'empiffrer de toasts au saumon fumé, aller aux toilettes, goûter au gratin dauphinois pendant qu'il était encore chaud, faire la fête à la bouteille de Pauillac, choisir un disque à poser sur la platine - ce fut Leonard Cohen -, mettre le bouquet de roses dans un vase, aller de nouveau aux toilettes... Mais, toujours on en revenait à l'essentiel : se toucher, se renifler, se goûter, se regarder, s'écouter... Caresser et marier nos peaux nues ; respirer le parfum de nos aisselles, de nos ventres, de nos culs ; boire nos salives, nos secrétions intimes ; contempler sans fin nos anatomies comparées ; entendre nos soupirs, nos gémissements, nos prières... Encore !

Si j'avais été Ulysse, elle aurait été la divine Circé. Car, à l'aube du lundi, quand je quittai enfin sa caverne magique, j'étais devenu bonobo, déjà impatient de revenir le soir-même me vautrer dans les draps parfumés de sa couche.  

à suivre....         

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 18 avril 2023 2 18 /04 /Avr /2023 08:00

Fist-fucking # 5

J'en viens à mes expériences personnelles de fist-fucking. Dans mon recueil de nouvelles "Body Gym ", le dernier texte intitulé "Annie Grosses-Loches" est l'évocation d'une de mes aventures des années 80. Les mots y sont parfois cruels mais je ne veux rien y changer. Voici donc la nouvelle dans son intégralité.

 

Annie Grosses-Loches

Moi, je ne l’ai jamais appelée Annie Grosses-Loches. C’était les autres qui disaient ça, tous ceux qui n’avaient jamais pu lui caresser les seins. C’était leur façon à eux de se venger.

C’était vrai qu’elle avait de gros seins. Quand elle achetait un soutien-gorge, il lui fallait du 115, bonnets E, avec armature. Elle n’avait pas l’embarras du choix.

Ses seins étaient lourds. Lorsque je les soulevais à deux mains et que je les lâchais d’un seul coup, ça faisait un bruit flasque, comme Sposssh ! Elle ne trouvait pas ça drôle.

À cause de ses seins, elle ne pouvait pas faire de sport, c’était trop douloureux. Ça tombait bien !

Annie était caissière de supermarché, hôtesse de caisse comme on dit. Sa blouse jaune à col et manches rouges avait été taillée sur mesure.

Chaque jour, matin et soir, elle se lavait soigneusement la peau sous les seins, pour qu’il n’y ait pas de champignons ou une autre saloperie  cutanée qui s’installe dans le pli.

Le soir, pour aller au lit, elle portait une chemise de nuit rose pâle, translucide. Comme elle était blonde, j’avais l’impression de coucher avec une poupée Barbie trop gonflée.

Heureusement Annie n’avait pas seulement de gros seins. Elle avait aussi une grosse paire de fesses montées sur de grosses cuisses blanches.

Elle avait les cheveux blonds, très fins, coupés comme ceux de Sylvie Vartan quand elle était jeune. Ses poils des aisselles et de la chatte étaient blonds aussi. Elle n’avait pas de poils au cul.

Annie n’aimait pas les chats. Elle disait qu’ils étaient sournois et qu’ils mettaient des poils partout sur les fauteuils et les manteaux en laine. Elle préférait les chiens, surtout les petits, ceux qui jappent pour un rien et qui font de petites crottes sur les trottoirs.

Pour son premier job, à dix-sept ans, elle avait été embauchée dans une blanchisserie. Elle se faisait peloter par le mari de la patronne qui s’en était aperçue. Annie avait été virée vite fait.

 Les aréoles de ses seins étaient larges comme des soucoupes, mais plutôt claires, couleur de thé léger. Ses mamelons étaient mous.

Deux fois par semaine, Annie jouait au Loto : toujours les mêmes numéros. Malheureusement, tous ceux de ses mensurations étaient bien au-delà du 49.

Elle avait les yeux très bleus et un petit nez pointu, légèrement en trompette, tout comme son clitoris, mais qu’elle ne montrait à personne.

Annie aimait la télévision, surtout les émissions de jeu où les candidats pouvaient gagner des voitures, des croisières dans les Caraïbes ou d’énormes sommes d’argent. «  C’est pas à moi que ça arriverait, qu’elle disait. Et puis, c’est tant mieux ! Qu’est-ce que je ferais de tout ce tas de fric ? Etre riche, c’est pas donné à tout le monde. »

Ses seins étaient tellement gros que pour se voir la touffe, il fallait qu’elle se penche en avant ou qu’elle écarte un de ses seins sur le côté.

Après la blanchisserie, Annie avait été serveuse dans un bar. Par plaisanterie les habitués lui commandaient un lait de poule. Elle en riait ; ils lui laissaient du pourboire. Derrière le comptoir, elle se faisait peloter par le patron et renifler les fesses par son berger allemand. Heureusement qu’elle aimait les chiens ! Mais, un jour, il l’a méchamment mordue au mollet, alors Annie a rendu son tablier.

Le dimanche après-midi, elle allait faire une partie de belote chez ses parents. J’aimais son sourire victorieux quand elle annonçait : » Dix de der ! ». Moi, ça me faisait bander. Je pensais : « Dix dans le cul ! » On échangeait un regard ; elle minaudait.

Quand Annie allait dans le monde, elle voulait faire des phrases. Alors, elle parlait de l’Œdipe de son fils, de la faillite de la gauche, de la détresse du Tiers-Monde, mais elle disait « malgré que… »

Après le bar, Annie avait trouvé un emploi d’auxiliaire de vie dans une maison de retraite. Elle portait la blouse bleu ciel de service. Pendant qu’elle leur servait le café au lait et le potage, des petits vieux en fauteuil roulant lui mettaient leur main crochue au panier tout en lui reluquant les nichons. Alors, ils bavaient et faisaient tomber des gouttes de potage sur leur braguette. Elle les grondait.

Annie avait un fils, un fils sans père. Il se prénommait Julien, elle l’appelait Juju. Il avait sept ans. C’était le grand-œuvre d’Annie. C’est lui qui nous avait dit qu’à l’école et dans le quartier, il y en avait qui appelaient sa maman Annie Grosses-Loches.

Annie avait le pubis large et dodu comme un petit édredon. Il était couvert de poils blonds, très longs, peignés droit. Le sillon de la vulve était profond, avec des bords arrondis et moelleux. Sous sa culotte tendue, ça dessinait deux bourrelets bien excitants.

Chaque dimanche matin, Annie faisait son tiercé. Elle jouait le 7 parce que c’était l’âge de Juju, le 16 et le 5 parce que c’était le jour et le mois de naissance de Juju. Un jour, elle avait eu l’arrivée dans le désordre. Avec l’argent, elle avait acheté une Game-Boy pour Juju, et pour elle un magnétoscope en promotion.

À la télévision, Annie et Juju suivaient le classement du Top 50. Ensemble, ils reprenaient les refrains des tubes. Elle disait que chez les chanteuses, ce n’était pas la voix qui comptait, mais uniquement d’avoir un beau cul. Et pour les chanteurs, peut-être qu’il suffisait d’être pédé.

Annie avait le con tellement large qu’elle ne sentait presque rien quand elle baisait. Elle avait toujours été comme ça, même avant d’avoir Juju. Elle s’était résignée à se faire fister mais elle trouvait ça plutôt dégradant. Avec une petite noix de vaseline, je lui mettais la main entière dans le vagin et je lui caressais le col de l’utérus. Parfois, elle arrivait à jouir.

fist annie grosses loches

À la maison de retraite, il y avait un papy de quatre-vingt-deux ans qui avait eu un malaise après lui avoir touché les seins sous la blouse. Il était si gentil ! La clique des mamies avait dit qu’Annie était une vraie salope.

Sur son magnétoscope en promotion, tard dans la nuit, quand Juju dormait, on regardait des cassettes porno. Elle aimait bien les films avec John Holmes parce qu’il avait soi-disant « la bite la plus grosse du monde ! »

- Peut-être que si c’était lui qui me baisait, j’arriverais à jouir… disait-elle en rêvassant devant un arrêt sur image.

- De toute façon, c’est trop tard : il est mort du sida.

- Tant pis ! N’empêche que j’aurais bien aimé essayer, rien qu’une fois…

Un jour d’été qu’elle était partie en vacances en camping avec Juju sur la côte Atlantique, elle m’avait envoyé une carte postale. Pour évoquer notre relation amoureuse, elle avait adopté le style romantique : «  J’ai hâte de retrouver ton épaule où me reposer, où me détendre, où ma sensualité me laisserait rêveuse. » La sensualité, c’était sa manière littéraire de parler de son envie de baiser.

Pour parvenir à coup sûr à l’orgasme, Annie se faisait enculer. Elle avait le cul aussi souple et aussi confortable qu’un con, mais elle en avait tellement honte que lorsqu’elle me prenait la bite et posait la tête du gland sur son anus gourmand, elle disait : « Baise-moi. » Quand elle jouissait, elle mouillait à en tacher les draps.

Virée de la maison de retraite, elle avait décroché un intérim de six mois comme agent d’entretien à l’Ecole de la Légion d’Honneur. Les élèves étaient des jeunes filles de bonne famille. Même qu’une pensionnaire de terminale, lesbienne au clitoris énorme, l’avait présentée à ses parents, notables de province, afin de les convaincre de l’embaucher comme domestique.

Quand elle était bien disposée, Annie acceptait une branlette espagnole.

- Si tu y tiens ! disait-elle un sein dans chaque main. Je ne vois vraiment pas ce que ça a de si excitant.

- Ça te gêne ? Tu sais, tu n’es pas obligée…

- Je sais… Tu le faisais avec ta femme ?

- Jamais ! Elle n’était pas assez libérée pour ça.

- Vas-y, prends ton temps. Quand tu sentiras que ça vient, préviens-moi pour que tu me jouisses dans la bouche.

Alors qu’elle venait de tomber enceinte de Juju, Annie avait été chauffeur de taxi à Paris. Il y avait des clients qui lui disaient en rigolant qu’ils ne risquaient rien vu que c’était une voiture à double airbag. Elle rigolait aussi, mais avec ceux-là, elle s’arrêtait à l’orange pour faire tourner le compteur. On n’est jamais trop prudent.

Annie ne buvait pas d’alcool, sauf le dimanche midi un verre de muscat de Rivesaltes ou de porto en apéritif. Elle disait qu’elle devait faire attention parce que, quand elle avait trop bu, elle était capable de tout. J’aurais bien aimé savoir de quoi.

Elle habitait au quatrième et dernier étage d’un petit immeuble HLM, sans ascenseur. Lorsqu’elle mettait le nez à la fenêtre, on pouvait dire qu’il y avait du monde au balcon.

Pour ses trente ans, je lui avais offert du Chanel n° 5. Elle trouvait que ça sentait très bon, mais qu’à ce prix-là, ils auraient pu faire un flacon plus joli. À mes quarante ans, j’ai reçu en cadeau un briquet plaqué or, parce qu’elle aimait l’haleine de cigarette blonde quand on lui roulait un patin.

À la fin de l’année, nous étions allés réveillonner chez un couple qu’elle connaissait du côté de Limoges. Le type s’ivrognait au pastis et au mauvais vin rouge ; sa femme passait son temps à planquer les bouteilles. Juju partageait notre chambre. Au petit matin du jour de l’an, alors qu’on croyait qu’il dormait encore, Annie, à poil sur le lit défait, m’avait sucé la bite pendant que j’avais cinq doigts dans sa chatte.

Annie n’aimait pas qu’on lui parle de ses seins, même pour en dire du bien.   

© Michel Koppera

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 8 novembre 2022 2 08 /11 /Nov /2022 08:00

Exercices d'écriture # 13

La photo

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Les textes

Le texte du  mari

En regardant cette photo, datant de quelques années, j’eus le souvenir très précis de ce qui s’était passé. Je savais que ma femme avait couché avec notre ami Michel et, au cours d’un dîner en tête-à-tête, je lui demandai si elle recommencerait devant moi, sachant qu’il devait passer prendre un verre le lendemain chez nous. J’avais en moi ce fantasme de voir Hélène baisée par un autre.

Elle me demanda si je le supporterais :

– Oui. 

 – Alors chiche ! 

Lorsque, le lendemain, Michel était là, assis dans un canapé du salon, Hélène prétexta un appel à passer pour rapidement réapparaître en escarpins, bas noirs auto-fixants, string noir transparent, les seins nus, avec une simple veste en cuir sur les épaules. Elle a toujours été frileuse.

Elle s’assit devant Michel sur l’un des deux fauteuils médaillon Louis XVI et retira son string avec délicatesse, les jambes écartées sans vulgarité mais laissant voir son sexe qu’une épilation au laser avait rendu totalement lisse, avec ses grandes lèvres charnues et pendantes.

– Mon mari veut me voir baisée  devant lui,  dit-elle tout simplement.

Michel ne fut en rien étonné, il se leva et alla retirer le string que ma femme avait encore au bout de son escarpin . Il lui dit de se lever, ce qu’elle fit et il retira la veste qu’elle avait sur les épaules.

Voir ainsi ma femme quasiment nue – il ne lui restait que ses escarpins et ses bas – devant Michel dont le regard ne laissait vierge aucune parcelle de son corps, provoqua chez moi immédiatement une érection. Je me demandai combien de temps j’allais tenir.

Michel rentra dans le jeu immédiatement : " Comtesse, votre mari, mon vieil ami, va être cocu et le savoir en temps réel ". Il saisit Hélène par le cou et l’embrassa sur la bouche, Elle se prêta à ce baiser avec volupté. Les mains de Michel mains parcouraient son corps, caressant ses seins, ses fesses, rentrant son index dans la bouche, puis dans l’anus, ce qui provoqua une petite crispation chez Hélène, qui finalement se laissa fouiller.

J’étais sous le charme de voir ainsi ma femme, comme le roi Candaule lorsqu’il avait placé son officier derrière un rideau pour qu’il vît sa femme nue.

Michel lui demanda de le déshabiller. Elle le fit comme une professionnelle. Lorsqu’il ne resta plus que le caleçon, elle était à genoux devant lui. Elle baissa le caleçon qui laissa littéralement surgir son sexe tendu. Elle commença à le lécher, sa langue allait de la verge aux couilles, qu’elle prenait dans ses mains, les caressant de ses doigts.

Mon candaulisme exultait. Elle me regardait : " Tu l’as voulu et tu sais que c’est très agréable de s’occuper d’un ami aussi charmant". Michel lui prenait la tête et enfonçait doucement sa bite dans la bouche de ma femme. Voir cette bite jouer avec la bouche de ma femme provoquait un intense plaisir. Je me disais qu'il avait une plus grosse bite que la mienne.

Il se retira de sa bouche, la fit asseoir sur le canapé, il s’agenouilla devant elle lui empoignant les chevilles pour lever ses jambes et les écarter, afin que son sexe lui fût offert.

Là aussi, voir sa femme ainsi manipulée, offrir son sexe au regard d’un homme était le plus doux des spectacles.

Il pressa sa bouche contre le sexe de ma femme, y enfourna sa langue dont je ne pouvais que supposer qu’elle léchait habilement le clitoris, à entendre les soupirs d’Hélène, signes d’une jouissance clitoridienne en train de monter. Lorsqu’elle n’en put plus elle saisit la tête de Michel pour la plaquer contre son sexe et son soupir se fit haletant jusqu’à cet orgasme clitoridien qu’elle adorait.

Il n’eut pas besoin de lui intimer la moindre instruction, elle se mit à genoux sur le canapé et me dit de passer derrière afin que je puisse voir ses yeux lorsqu’il allait la pénétrer.

Michel dont le sexe pénétrait la chatte de ma femme me dit : " Si tu savais, elle est ruisselante, c’est un plaisir de la prendre et en plus devant toi..."

Hélène me dit : "Tu aimes ? " Je lui répondis : " Oui, beaucoup."

Michel allait et venait en elle. Elle commença à râler bruyamment comme toujours lorsque son orgasme vaginal montait. Elle me regardait fixement et dit à Michel :" Bourrez-moi bien pour notre plus grand plaisir et celui de mon mari."

Il la tenait fermement par les hanches. Il la baisait de plus en plus vite et de plus en plus durement.J’avais envie que ce moment ne s’arrête jamais. Ils jouirent ensemble. Ma femme me regardait les yeux dans le vague.

Je dus quitter le salon pour aller me soulager dans la salle de bain.

Lorsque je revins ils étaient allongés sur le canapé, Hélène nue dans ses bras une main sur le sexe de Michel qui me demanda de servir une coupe de champagne.  – Si tu savais comme cela a été agréable de baiser la Comtesse devant toi. 

 

J’obtempérai avec le sentiment d’avoir été un cocu tout à fait convenable.


Le texte de l'amant

L'automne était bien là, avec son cortège de dépressions venues de l'océan  accompagnées de coups de vent et de fortes pluies. Au manoir, la cheminée du grand salon prodiguait une douce chaleur animale. C'était un samedi soir, la météo avait annoncé un week-end morose. J'avais été invité à dîner. Au moment du café, on s'est retrouvés tous les trois devant la cheminée, un peu empruntés. C'est Hélène qui a proposé une partie de Trivial Pursuit. Je dois avouer que, comme son mari, je n'étais pas très enthousiaste mais pour nous convaincre, elle a ajouté :

–  On ne fera qu'une partie et le vainqueur aura le droit d'infliger un gage aux deux perdants.

D'un seul coup, le jeu devenait beaucoup plus intéressant.

– Quel genre de gage ?

Elle a pris le temps de la réflexion.

– Un gage trivial, comme le jeu.

C'était sérieux. La partie a bien duré une heure. La victoire fut longue à se dessiner. Pendant longtemps, c'est moi qui ai fait la course en tête - je réfléchissais déjà aux gages que j'allais leur donner - mais j'ai séché à plusieurs reprises sur des questions scientifiques. Et finalement, c'est Hélène qui l'a emporté sur le fil. Elle n'était pas peu fière ! Elle nous a regardés avec un petit sourire malicieux. On n'en menait pas large.

– Voici mes gages : Michel, vous allez me lécher la chatte et me faire jouir ; quant à toi - elle s'adressait à son mari - tu devras te masturber en le regardant faire. Tu n'auras pas le droit de me toucher, par contre, si ça t'excite, tu pourras m'asperger les seins et le ventre avec ton sperme.

Et sans attendre nos commentaires ou objections, elle a ôté sa jupe et est allée s'asseoir dans un fauteuil. Elle a rapidement retiré sa petite culotte pour nous montrer son sexe nu et déjà tout moite.. Elle s'est laissé aller en arrière, a écarté les cuisses et, de la main, m'a fait signe d'approcher. À peine agenouillé entre ses jambes, elle a posé sa main sur ma tête et attiré mon visage tout contre son sexe. Ma bouche s'est ventousée à sa vulve. Elle était trempée. J'ai fermé les yeux  pour ne pas croiser le regard de son mari qui, le pantalon aux chevilles, se caressait tout près de moi. j'entendais distinctement son souffle court qui accompagnait les gémissements d'Hélène à chaque passage de ma langue sur son clitoris.

J'ai perdu toute notion du temps. Je bandais à tout rompre. Ne comptait plus pour moi que le ventre d'Hélène où était collé mon visage et mentalement, je me répétais la même phrase, lancinante : "Je lèche le con d'Hélène et son mari nous regarde." C'est lui qui a joui le premier : j'ai senti l'odeur puissante de son foutre chaud qui coulait sur le ventre d'Hélène et débordait de la vasque de son nombril. Il a poussé une sorte de rugissement rauque. Puis, ce fut le tour d'Hélène d'atteindre l'orgasme, sans doute stimulée par la jouissance de son mari. Sa chatte est devenue encore plus onctueuse, son bassin ondulant, sa main caressante dans mes cheveux. Elle a joui en silence, comme en apnée... Le calme revenu, elle a ramassé sa jupe posée à terre.

– Je vous remercie, dit-elle sans nous regarder.

Elle est tournée vers son mari déjà reculotté :

– Chéri, s'il te plaît, tu peux remettre du bois dans le feu ? Pendant ce temps-là, je vais sucer la bite de Michel...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 30 septembre 2022 5 30 /09 /Sep /2022 08:00

Exercices d'écriture n° 12 

1 : la photo

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2 : les textes

- Le texte du mari

Ma femme et Michel, lors d’un dîner avec des amis, avaient eu une discussion un peu vive, Hélène s’était emportée pour critiquer l’art moderne. Lorsqu’ils furent partis, Michel lui dit qu’elle aurait mérité une bonne fessée.

S’allongeant sur le canapé et levant les jambes, elle releva sa jupe, dévoilant ses fesses : « Pas question ! »


Trois jours après, Michel nous téléphonait : « Je passe chez vous ce soir et j’ai retenu trois places dans un café théâtre ».

Il me demanda de prendre ma voiture, la sienne étant garée.

Nos arrivâmes donc dans le 18ème arrondissement de Paris. La façade était celle d’un petit théâtre, avec cette enseigne « Café Théâtre de la fessée »

Au guichet, Michel remit les trois tickets et l’hôtesse l'informa qu'il fallait remplir une fiche qu'elle lui tendit, Je vis  par dessus son épaule qu’il y inscrivait le nom de ma femme et il y avait des cases à cocher : Niveau 1 2, 3 4 et 5. Il cocha le niveau 5.

Sans lui en montrer le contenu, il demanda à Hélène de signer, lui expliquant que c’était un spectacle pour adultes consentants, Elle signa machinalement.

Nous sommes allés ensuite nous installer à une table dans de confortables fauteuils. Il y avait environ une dizaine de tables et trois ou quatre personnes par table. Et, devant, une scène de théâtre avec un rideau

Un serveur est venu prendre la commande des consommations et demander s'il y avait un bon de participation, Michel lui donna la fiche signée.

La salle s’était remplie, nous buvions le whisky commandé, Michel s’adressa à Hélène lui demandant s’il se souvenait de leur discussion animée, elle reconnut qu’elle avait eu tort de s'être emportée. "Donc vous méritez une punition et comme vous le verrez nous sommes là pour cela."

Hélène se montra interrogatrice lorsque le présentateur se présenta sur scène, il salua la salle et présenta ses collaborateurs, deux jeunes hommes qui étaient en jean, le torse nu musclé.

Hélène dit à Michel : " Beaux mecs", c’est un streap-tease masculin ?

Elle n’eut pas le temps d’entendre la réponse que le présentateur appelait une première personne de la salle Sophie T... dont il avait extrait la fiche du lot :

– Sophie, voulez-vous venir sur la scène ! Elle se présenta et le présentateur exposa que la fiche mentionnait à la demande son mari une punition de niveau 1 c’est-à-dire une simple fessée.

L’un des deux jeunes hommes s’assit sur une chaise la fit venir, l’allongea sur ses genoux et la fessa, une dizaine de belles claques, sur un fessier non dénudé.

La seconde avait un niveau 2, la jupe fut relevée,

Au niveau 3, la culotte était baissée. Un homme en fut la victime.

La salle applaudissait.

Une dizaine de fessées furent ainsi distribuées à différentes personnes sous les applaudissements du public, y compris ceux d’Hélène.

Le présentateur annonça un entracte afin que les verres soient remplis, puis le noir se fit à nouveau laissant seule la scène éclairée, avec le présentateur entouré des deux jeunes fesseurs.

– J’appelle Madame la comtesse Hélène de la Motte-Veuillé. 

– Allez-y sans rechigner, lui souffla Michel, vous avez admis devoir recevoir une punition.

 – Salaud ! lui dit-elle en quittant sa place pour monter sur la scène.

Elle y fut accueillie par le présentateur qui lut sa fiche : « Punition de niveau 5 à la demande de son amant avec l’accord de son mari. Le niveau 5 requiert la nudité complète pour recevoir la fessée. Madame, veuillez vous déshabiller entièrement. »

Hélène qui ne s'attendait qu’à une simple fessée hésitait. Les deux assistants la mirent à poil en quelques instants sans qu’elle ne puisse résister : la robe portefeuille qu’elle portait, déboutonnée et retirée, les escarpins, les bas le soutien gorge et le string. Ensuite ils l’invitèrent à s’allonger sur les genoux du premier assistant.

Hélène de la Motte-Veuillé fut ainsi fessée d’une vingtaine de claques retentissantes sur son joli petit cul qui était écarlate à la fin de la séance. Invitée à se relever elle fut prise par les épaules par le second assistant qui présenta ses fesses au public sous un tonnerre d'applaudissements.

– Vous pouvez vous rhabiller,  lui dit le présentateur, Alors qu’elle ramassait ses vêtements, il lui dit : « Non, le niveau 5 précise que c’est ici, sur la scène, que vous devez le faire et ne pourrez la quitter qu’après ! " ce qu’elle fut bien obligée de faire, le second assistant lui présentant ses vêtements dans un ordre préétabli : les bas, les escarpins, le string, le soutien gorge et enfin la robe.

De retour à notre table sous les regards goguenards du public, Michel lui dit : " Je suis sûr que vous avez adoré cette humiliation, il va falloir que je réfléchisse à la prochaine."

 

- Le texte de l'amant 

L'été caniculaire et son cortège de sombres augures nous avait tenus éloignés l'un de l'autre, mais au retour des pluies et des vents d'ouest, nous avons repris nos séances hebdomadaires de lecture. Nous nous sommes donc retrouvés à l'heure du thé dans le coin bibliothèque du grand salon où Hélène prenait place sur le sofa. Comme je n'étonnais qu'elle me reçoive toujours vêtue de noir, elle consentit à me donner une explication :

– C'est une façon pour moi de me sentir moins coupable.

– Coupable de quoi ?

– D'adultère, bien  sûr ! Habillée en veuve, je m'autorise la liberté d'avoir un amant ! Je n'ai plus rien à me reprocher. Tenez, regardez, même ma petite culotte est noire...

Ce disant, elle a soulevé les jambes, retroussé sa jupe et montré ses fesses délicieusement vêtues d'un string anthracite.

– Vous voyez ! Et je prends mon rôle de veuve au sérieux : j'en ai la chatte qui pleure de chagrin... Aussi, il me tarde que vous veniez la consoler, lui murmurer des mots tendres, la caresser, l'embrasser et surtout lui présenter vos sincères condoléances.

– Mais votre mari ?

– Ne vous faites pas de souci pour lui. Il y trouve son compte, conclut-elle  avec un regard salace.

– Dans ce cas, ça vous dirait qu'on joue à la veuve et l'orphelin ?

– Un peu trop classique, vous ne trouvez pas ? a-t-elle dit avec une petite moue.

– Alors, je vous propose une partie de Veuve Poignet. C'est un jeu interactif !

– Je ne connais pas... Expliquez-moi, je vous prie.

Je me suis agenouillé au pied du sofa, et tout près de son oreille, je lui ai chuchoté les règles du jeu. Le sourire aux lèvres, Hélène gardait les yeux clos.

- J'ai une question : je suppose que le gagnant sera celui qui aura le premier fait jouir son partenaire de jeu ?



 

  

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 21 juin 2022 2 21 /06 /Juin /2022 08:00

La photo

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1 ) Le mari

Michel m’avait téléphoné qu’il passerait au manoir pour essayer son nouvel appareil photo en prenant ma femme pour modèle. J’en informai Hélène qui fit la moue, estimant ne plus avoir l’âge de jouer les top-models. Je lui répondis de se débrouiller avec Michel.

Il arriva en soirée, ravi de sa nouvelle acquisition.

Il fit d'abord quelques premières photos de ma femme dans le salon puis lui annonça qu’il voulait essayer des nus.

La comtesse de La Motte-Veuillé protesta, mais avec Michel il y avait peu de chance qu’il se laisse détourner de son projet. On monta donc dans notre chambre.

Il essaya différents cadrages et demanda tout naturellement à Hélène de se mettre à poil. J’adorais lorsqu’il la rudoyait ainsi.

Elle dit : «D’accord  mais je garde un chemisier sur les épaules, vous savez que je n’aime pas mes épaules, trop petites. »

Elle se déshabilla donc entièrement et alla chercher un chemisier blanc dont elle noua simplement les pans. Michel lui choisit une paire d’escarpins en daim marron glacé au bout noir dont la hauteur des talons élançait encore la silhouette nue de ma femme.

Michel lui faisait prendre différentes poses.

D’abord debout, appuyée sur la cheminée, de face, montrant combien avec son sexe épilé elle était « fendue haut », puis de profil et de dos, son adorable petit cul donné en pâture au photographe  qui la fit ensuite allonger sur le lit conjugal, aménageant les plis du chemisier, découvrant ses seins qu’il effleurait savamment, prenant ses jambes pour les décroiser et laisser apparaître son sexe dont il repliait lui-même les grandes lèvres à l'intérieur, ne se privant pas de laisser glisser ses mains, sortes de caresses qui annonçaient l’érotisme des photos. Il la mitraillait, elle se prenait au jeu, obéissant à toute demande.

J’étais sous le charme de voir ma femme laisser son corps obéir aux demandes de Michel.

Il me proposait ainsi de les voir non pas faire l’amour comme ils l’avaient souvent fait devant moi, mais différemment, Michel intimant ses instructions et Hélène s’y conformant, allant même proposer telle ou telle position,

Michel photographiait puis revenait vers moi me montrant sur l’écran de l’appareil la photo qui venait d’être prise.

L’érotisme de cette situation satisfaisait totalement mes sentiments candaulistes : simplement voir ma femme nue devant un homme qui lui impose de prendre telle ou telle position, qui commande à son corps et ce corps qui répond à un autre que moi.

Je leur proposai d’aller chercher une bouteille de champagne et trois coupes pour fêter cette séance de photos.

Lorsque je revins elle était à ses pieds le suçant amoureusement. Une La Motte-Veuillé ne manque jamais de savoir-vivre. Quel plaisir pour moi !

 

 

2 ) L'amant

Chaque semaine, Hélène et moi, nous nous donnons rendez-vous dans un hôtel discret du centre-ville. Nous y passons l'après-midi dans une chambre à l'abri des qu'en-dira-t-on. À chaque fois, j'apporte quelques ouvrages de littérature érotique dont elle est friande. Elle y vient vêtue de soie, de dentelle et de parfums enivrants...

Alors que nous sommes allongés quasiment nus sur les draps blancs, elle aime que je lui fasse la lecture pendant qu'elle me taille une pipe. Aujourd'hui, j'ai apporté "Sexus" d'Henry Miller. À la fin du chapitre, elle me parle sérieusement de ma bite, de sa saveur, de sa longueur en bouche, du volume de mes couilles, ce qui entretient mon érection. En retour, penché au-dessus de ses cuisses ouvertes, je lui parle de son sexe intégralement épilé au laser dont j'adore le velouté et la très chaste obscénité, de la délicatesse de ses lèvres vaginales que j'écarte de la pointe de la langue... Hélène est chaude. Je reprends la lecture, le livre ouvert sur ses fesses nues, une main  entre ses cuisses pour lui caresser le périnée et l'anus tendre. Elle me tient la bite et me branle distraitement. Le texte l'excite :

" Saisissant sa main, j'attirai Mélanie contre moi et l'embrassai. Elle n'offrit pas de résistance. Au contraire, elle renversa la tête en arrière et tendit ses lèvres. La seconde d'après, ma langue était dans sa bouche, et son corps mol et chaud, se pressait convulsivement contre le mien. Je glissai une main sous son peignoir et plongeai les doigts dans la fourche. À ma surprise, elle chercha droit dans ma braguette, l'ouvrit et sortit ma verge. Je l'adossai au mur et la laissai mettre mon vit en batterie dans son con. Elle était en feu, à présent..." (Sexus, editions Buchet-Chastel, chapitre 10, page 302)

Plus tard dans l'après-midi, alors qu'elle repose sur le lit à la manière d'une odalisque, la fente poisseuse de mon sperme encore chaud, elle fouille dans son sac à main et en sort un appareil photo qu'elle me tend :

– Prenez-moi en photo !

– Comme ça ?

– Oui, surtout comme ça ! Photographiez mes seins, ma chatte, mon cul... N'hésitez-pas à m'ouvrir les cuisses pour qu'on voie bien votre foutre qui déborde de mon vagin !

– C'est pour vous les photos ? En souvenir ?

– Non, c'est pour mon mari...

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 14 juin 2022 2 14 /06 /Juin /2022 08:00

"Le dernier service", # 5

À sa demande, c'est moi qui ai débarrassé Anne de sa petite robe. Elle était nue là-dessous. Il ne lui restait plus que ses sandales qu'elle a vite quittées. Elle se tenait maintenant debout face à nous, en tenue d'Ève, les yeux baissés mais ne cherchant à cacher ni ses seins ni son pubis au pelage félin.

Plus tard, c'est elle qui nous a déshabillés : les chemises et les t-shirts d'abord pour caresser d'une main légère les épaules et les pectoraux, puis les pantalons dont elle a défait les ceintures, ouvert les braguettes avant de les descendre jusqu'aux chevilles. À pleine paume, elle a saisi la boursouflure des boxers pour en soupeser l'endurance. Puis, l'un après l'autre, très lentement, elle a libéré les bites déjà tendues qu'elle a regardées, frôlées, sans vraiment les toucher. Et moi, je les regardais aussi ces sexes rivaux : la bite massive et puissante de Loïc tendue au-dessus d'une lourde paire de couilles poilues, et celle de Nicolas, plus longue, plus élégante, donnant une impression d'arrogance. Moi aussi, je bandais.

dernier service 03

Ils ont invité Anne à prendre place sur le canapé, le ventre appuyé sur le dossier, le buste et les seins pendant dans le vide, la croupe offerte. C'est Nicolas qui s'est chargé de la ligoter pendant que Loïc et moi la maintenions immobile. Le lien était une longue cordelette blanche, d'un seul tenant, tressée dans une fibre naturelle plutôt agréable au toucher. À force de savantes boucles, de croisements, de nœuds plus ou moins serrés, Anne s'est retrouvée entravée, les cuisses écartées, pieds et mains liés, dans une posture très obscène qui laissait libre accès à sa vulve et à sa raie culière, faisait jaillir ses seins aux mamelons congestionnés. Pour finir, je lui ai posé un bandeau de velours noir sur les yeux. Désormais, elle n'était plus qu'un corps accessible à tous nos fantasmes.

On est restés, nous les trois hommes nus, immobiles et indécis, à contempler Anne saucissonnée à l'extrême. C'est Loïc qui s'est décidé à bouger. Je pensais qu'il allait poser ses mains sur la peau nue d'Anne, mais non ! Il s'est emparé de la télécommande de la télé et nous a mis un documentaire animalier dont il a coupé le son. Dans un premier temps, j'ai trouvé ça incongru – je m'attendais plutôt à une vidéo porno – mais je n'ai pas tardé à comprendre que ce documentaire sur la vie sauvage dans la savane africaine était la parfaite allégorie de notre situation : trois mâles inconsciemment attirés et excités par une femelle en chaleur dont les phéromones exhalés par sa sueur, ses aisselles touffues, son périnée et ses sécrétions vaginales les faisaient irrésistiblement bander. Mais à la différence des fauves, il n'y avait entre nous aucune agressivité, aucune compétition, aucun désir de reproduction... Nous vivions en bonne entente, complices d'un même fantasme...

Nous avons donc commencé par tourner en rond, en cercles concentriques, autour du corps immobile mais incroyablement vivant d'Anne, à la regarder, la frôler du bout des doigts, de plus en plus près... Nous étions comme des Sioux dansant rituellement autour d'un totem. Je ne quittais pas des yeux la croupe d'Anne, ses fesses écartées, le trou de son cul qui regardait le plafond et surtout sa grande vulve luisante. Je me suis agenouillé au pied du canapé et j'ai approché mon visage de son sexe. Je ne l'avais jamais vu aussi beau et désirable : ses muqueuses étaient enduites d'une mouillure épaisse qui faisait penser à du sucre en train de caraméliser à feu doux, avec parfois de petites bulles qui remontaient des profondeurs du vagin et venaient éclater en silence au bord des petites lèvres. Je me suis penché plus près et j'ai embrassé sa vulve à pleine bouche : elle avait gardé dans ses poils pubiens et ses replis les plus secrets de sa fente le parfum épicé de l'haleine de Wilma. Pendant ce temps, de l'autre côté du canapé, mes deux compères se faisaient sucer la bite et lécher les couilles par Anne. Chacun leur tour ! J'entendais distinctement le chuintement humide de leurs queues tendues qui se glissaient entre ses lèvres consentantes. Il était grand temps de leur donner libre accès au cul de ma compagne. Ils n'attendaient que ça !

dernier service 08

Alors, j'ai fait le tour du canapé. Debout, ma bite se trouvait juste à hauteur de la bouche d'Anne et j'avais une vue privilégiée sur son dos nu, ses fesses indécentes. J'ai fourré ma queue dans sa bouche.

C'est Nicolas qui, le premier, s'est présenté aux portes de son ventre. Sa longue bite élancée s'est enlisée tout naturellement dans le marais de son vagin, si profondément que ses poils pubiens sont venus caresser le trou du cul d'Anne. Il l'a baisée lentement, en silence. J'entendais juste le gargouillis de sa queue qui brassait le sirop de son désir. De toutes mes forces, je tentais de me retenir, de ne pas jouir trop vite. Quand Nicolas à retiré sa queue, elle était enduite d'une épaisse couche grasse, le gland cramoisi, gonflé à tout rompre... Sans attendre, il l'a posé sur l'anus et il a poussé, poussé encore... J'ai vu le trou du cul d'Anne céder sans aucune résistance, s'ouvrir comme une bouche de nourrisson à l'approche d'une tétine. Nicolas s'est enfoncé dans la nuit de son ventre, la tête penchée pour mieux apprécier la progression de son membre entre les fesses que Loïc lui maintenait très écartées afin qu'il ne perde rien du spectacle. Anne a cessé de me sucer la bite et un long râle d'amour semblable à une mélopée est sorti de sa bouche mais il était évident que ce chant rauque venait de plus loin : de son ventre, de ses entrailles, de son utérus...

Pendant ce temps, sur le grand écran de la télé une femelle gnou se faisait saillir par un mâle au sexe impatient. Nicolas s'est immobilisé et, en grognant,  lui a rempli le rectum de sperme tout chaud.

dernier service 07

À peine s'était-il retiré que Loïc prenait le relais. Vue de face, sa bite était encore plus impressionnante que de profil, plus massive, plus puissante et redoutable. Pourtant, quand il a enfilé le con d'Anne, elle n'a pas bronché. Tout juste m'a-t-elle mordillé le gland, à la manière d'un chiot qui veut jouer. Une fois bien calé dans son ventre huileux, il s'est mis à le labourer avec la constance d'un piston. Anne encaissait les coups de boutoir pendant que Loïc soufflait comme un bûcheron à la tâche. Mon excitation était à son comble, alors, sans pouvoir me retenir davantage, je lui ai joui dans la bouche, à gros bouillons. Anne n'a pas avalé mon sperme, elle l'a laissé déborder de ses lèvres pulpeuses, couler le long de son menton et tomber en grosses gouttes visqueuses sur le carrelage. Le visage congestionné par l'intensité de son effort, Loïc continuait de la limer, jusqu'à ce qu'il jouisse lui aussi en gueulant un bon coup. Les violents soubresauts de son éjaculation ont resserré les nœuds de la balancine qui maintenait Anne immobile.

dernier service 05

– Assez, ça suffit maintenant ! a gémi Anne qui demandait grâce.

Comme promis, ils l'ont aussitôt détachée et je lui ai ôté son bandeau. Elle avait le visage fatigué mais heureux, rayonnant d'une joie que je ne lui connaissais pas.

Il était près de deux heures du matin. Pornic dormait, les ruelles et les quais étaient déserts. Main dans la main, on a regagné notre hôtel. En chemin, j'ai demandé à Anne si elle avait joui.

– Ça, c'est mon petit secret ! m'a-t-elle répondu en se collant tendrement contre moi.

 

Epilogue

Le lendemain après-midi, lorsque nous sommes repassés devant La Balancine, le restaurant était fermé, les menus de la devanture enlevés et le rideau de fer baissé. Quelques mois plus tard, la pandémie de Covid19 s'abattait sur le monde et, au printemps suivant, La Balancine n'a pas rouvert ses portes. Son téléphone était sur répondeur. Les confinements successifs nous ont privés de vacances. Finalement, ce n'est qu'à l'automne 2021 que j'ai pu avoir Loïc au téléphone. La Balancine avait rouvert mais ce n'était plus vraiment comme avant : Wilma n'était pas revenue, elle était retournée en Guyane où elle s'était mariée et, aux dernières nouvelles, elle attendait un enfant. Loïc ne savait pas ce qu'était devenu Samir. Quant à Nicolas, il avait quitté la restauration traditionnelle et s'était installé à son compte avec un foodtruck quelque part entre Bordeaux et Biarritz. Il n'en savait pas plus.

Dernière chose : au printemps 2022, le restaurant allait changer de nom, il s'appellerait désormais "L'Embellie"

 

© Michel Koppera, mai 2022

 

 

 

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Vendredi 10 juin 2022 5 10 /06 /Juin /2022 08:00

"Le dernier service", # 4

Une fois son pantalon remonté, sa braguette refermée, un sourire narquois sur les lèvres, Samir a repris sa place à table et terminé son assiette refroidie. Dans le silence pesant de la petite salle, on n'entendait que le frottement de la fourchette sur la porcelaine de son assiette et le bruit plus discret de sa mastication. Moi, j'étais incapable de bouger et plus encore de manger : la scène à laquelle je venais s'assister m'avait coupé l'appétit et anéanti tout ce je croyais connaître d'Anne. Nicolas et Loïc avaient eux aussi cessé de manger. Ils me regardaient comme s'ils s'attendaient à ce que je prenne la parole, que je leur explique. Il n'y avait rien à expliquer !

Son assiette vide, Samir a replié sa serviette, consulté sa montre et s'est levé.

– Il est tard et je suis crevé. Excusez-moi, mais je vais aller dormir.

Et il s'en est allé, sans même un bonsoir. On est donc restés seuls, trio de mâles dominants, comme abandonnés. C'est Nicolas qui a parlé

– Avouez que vous ne vous y attendiez pas !

À quoi faisait-il allusion ? Au départ précipité de Samir ou à la séance de triolisme avec Anne ? Il poursuivit :

– Ne soyez pas inquiet pour Samir : je le connais, il n'est pas allé les rejoindre ! (comment avait-il pu deviner mes pensées ?) Il faut le comprendre, il a pris son service ce matin à 9 heures et il est bientôt minuit... Normal qu'il soit fatigué ! Je pensais à votre compagne : les personnes les plus proches nous sont parfois aussi mystérieuses que des inconnues.

Le retour d'Anne l'a dissuadé de m'en dire plus. Elle était seule, le sourire aux lèvres, le regard pétillant.

– J'espère  que vous m'avez attendue pour le dessert, j'ai une de ces faims ! Ah, oui, le temps que j'y pense : Wilma est partie avec son copain qui est venu  la chercher...

Elle est venue s'asseoir à côté de moi et, penchée tout près de mon oreille, elle m'a chuchoté :

– Chéri, j'espère que tu ne seras pas fâché mais je n'ai plus de petite culotte... Wilma l'a emportée en souvenir.

Sans attendre ma réaction, elle s'est tournée vers nos deux hôtes qui venaient de poser sur la table une forêt noire très appétissante. Elle s'en laissa volontiers servir une belle part qu'elle entama avec une gourmandise non feinte. Je la devinais impatiente. Deux verres de Sauternes plus tard, Anne s'est adressée à Loïc :

– J'ai demandé à Wilma pourquoi votre restaurant s'appelait La Balancine. Elle n'a pas souhaité me donner d'explication. Elle m'a juste conseillé de vous poser la question... Alors, c'est quoi la Balancine ?

Nicolas et Loïc se sont regardés, comme s'ils se mettaient d'accord pour savoir lequel lui répondrait. Finalement, c'est Loïc qui a pris la parole;

– Une balancine, c'est un des cordages qu'on utilise sur un voilier. Il sert à contrôler les mouvements du tangon ou de la bôme de grand-voile. C'est assez technique, mais on a trouvé le mot plutôt agréable à l'oreille, un mot qui évoque pour les non-initiés une berceuse rassurante. Mais un cordage c'est avant tout fait pour attacher... Vous connaissez le Shibari ?

– Non, pas du tout ! De quoi s'agit-il ?

– Au Japon, c'est l'art de ligoter un corps nu pour le contraindre à l'immobilité dans une posture érotique favorable à l'éveil du désir sexuel du ligoteur comme du ligoté... C'est sans danger, le but n'est pas de faire souffrir.

dernier service 06

Anne buvait littéralement ses paroles.

– Et vous, vous y connaissez en shibari ?

– Un peu, enfin surtout Nicolas qui est maître en la matière. Tous les participants doivent être intégralement nus et la personne ligotée a la possibilité à n'importe quel moment de dire stop.

– Wilma s'y est prêtée ?

– Oui, à deux reprises. Vous souhaitez tenter l'expérience ?

La question s'adressait autant à moi qu'à Anne. Elle se tourna vers moi et me parla tendrement, d'une voix engourdie par l'excès de Sauternes.

– Dis-moi, chéri, tu veux bien me laisser essayer. Je suis sûre que tu y trouveras aussi ton compte...

Pour achever de me convaincre, elle me prit la main et la guida sous sa robe, entre ses cuisses nues, directement sur son sexe ouvert et baveux.

à suivre...

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 7 juin 2022 2 07 /06 /Juin /2022 08:00

"Le dernier service" # 3

La première partie du dîner, à savoir la dégustation du plateau de fruits de mer, s'est déroulée le plus simplement du monde. Pour chacun des convives, il s'agissait avant tout d'apaiser sa faim et d'étancher sa soif. Et puis, les fruits de mer, ça monopolise les deux mains et exige beaucoup de patience. 

Cependant, alors que Nicolas le cuisinier venait de gober une huître, je l'ai vu se pencher vers Anne et lui glisser quelques mots à l'oreille, ce qui la fit rougir avant qu'elle n'éclate d'un rire contagieux. Les verres de muscadet aidant, l'ambiance s'est détendue et la bonne humeur s'est invitée à table. Chacun a commencé à raconter à sa manière une anecdote amusante de sa saison estivale, mais j'ai mis un certain temps à réaliser que toutes ces petites histoires avaient en commun un caractère sexuel sous-entendu et parfois franchement grivois. Comme Loïc qui s'est souvenu d'un couple "bon chic bon genre" dont la femme qui composait leur menu lui avait demandé si les moules marinières étaient bien grasses parce que son mari ne les appréciait que comme ça et qu'il avait vite compris qu'elle ne parlait pas que des coquillages.

Le plateau de fruits de mer achevé, Nicolas est reparti en cuisine chercher la suite. C'est pendant son absence que, comme pour une partie de chaises musicales, les trois autres ont rapidement  changé de place : Samir s'est assis sur la chaise de Nicolas, Loïc a cédé sa place à Wilma... Nouveau plan de table ! Ils ont aussi inversé les couverts. À moi, on ne m'a rien demandé, je ne faisais pas partie du jeu. À son retour, Nicolas n'a manifesté aucune surprise et s'est naturellement installé à mes côtés, à la place libérée par Wilma.

Le dîner s'est poursuivi avec un plat de poisson, de la raie sautée au beurre accompagnée d'oignons farcis, ce qui n'a pas manqué de provoquer une salve de plaisanteries graveleuses. C'était délicieux...

Étonné de ne pas entendre le rire d'Anne, je l'ai regardée. Elle mangeait avec application, penchée au-dessus de son assiette. Il m'a fallu un certain temps pour m'apercevoir que ses deux voisins - Wilma à sa gauche et Samir à sa droite - ne mangeaient que d'une seule main ; l'autre avait disparu sous la table et, compte tenu de l'angle de leur bras, cette main libre et dérobée aux regards devait être posée sur le haut des cuisses d'Anne qui se laissait faire. L'œil en coin, je scrutais son visage à la recherche des moindres signes de son excitation. Elle s'efforçait de dissimuler la montée de son désir mais il y avait d'imperceptibles signes qui ne trompaient pas, comme un léger tremblement de la fourchette qu'elle tenait à la main ou encore ses yeux qu'elle gardait trop longtemps paupières baissées afin de se réfugier dans l'obscurité. Il n'empêche que je n'en revenais pas qu'Anne, résolument et farouchement hétéro, accepte sans broncher les attouchements d'une femme.

dernier service 02

Wilma et Samir poursuivaient leurs caresses en dessous de table. Le sourire aux lèvres, Nicolas et Loïc qui avaient cessé de manger observaient la scène. Lorsque Anne a laissé échapper un premier soupir qui a rompu le silence, Wilma s'est levée, a glissé de sa chaise et disparu sous la table. Inutile de soulever la nappe pour deviner ce qu'elle allait faire : je savais qu'elle se mettait à genoux, qu'elle écartait des deux mains les cuisses de ma compagne - à moins que cette dernière ne les ait déjà ouvertes et même soulevé un peu les fesses pour se débarrasser de sa petite culotte blanche - qu'elle glissait son visage tout près de son ventre que caressait son haleine chaude, posait ses lèvres sur sa fente baveuse, léchait son clitoris en folie, le suçait délicatement, lui fourrait la langue dans la moule... En tendant l'oreille on entendait distinctement les bruits humides de succion.  Anne qui gardait ostensiblement les yeux clos s'est renversée en arrière sur sa chaise. Samir en a profité pour déboutonner fébrilement les premiers boutons de sa robe et lui découvrir les seins au-dessus desquels il s'est penché pour les caresser, les peloter, triturer les mamelons entre le pouce et l'index avant de les téter goulûment. Maintenant, Anne respirait bruyamment, agitée de spasmes désordonnés. Quand il l'a sentie prête, Samir s'est mis debout, a ouvert sa braguette, sorti son sexe long et circoncis et l'a posé sur les lèvres d'Anne qui s'est empressée de le gober afin qu'il puisse aller et venir à loisir sans sa bouche gourmande pendant que Samir continuait de lui manipuler les tétons durcis par l'envie.

dernier service 04

Difficile de dire ce qui a provoqué son orgasme : la bouche de Wilma affairée entre ses cuisses ? La bite de Samir dans sa bouche ou ses doigts habiles sur ses seins ? Sans doute l'alchimie des trois... Donc, les yeux fermés, secouée de tremblements convulsifs mais gardant en bouche la bite de Samir qui continuait d'aller et venir entre ses lèvres moelleuses, les mains posées sur la tête de Wilma pour la maintenir ventousée à sa vulve, Anne a joui. Et quand elle a eu repris son souffle, elle a laissé Samir se finir au-dessus d'elle et lui asperger le visage et la poitrine de joyeuses giclées de foutre.

La tempête de l'orgasme passée, Wilma a refait surface, la petite culotte d'Anne à la main, les lèvres luisantes et barbouillées de cyprine. Elles se sont embrassées à peine bouche.

Bras dessus, bras dessous, un peu chancelantes, elles ont quitté la salle.

– On va se refaire une beauté, a annoncé Wilma en lançant son tablier sur la table.

à suivre...

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 3 juin 2022 5 03 /06 /Juin /2022 08:00

"Le dernier service", # 2

 Vers 22 h 30, alors que nous sirotions tranquillement nos cocktails, par une porte que nous n'avions pas encore remarquée, est entrée une très séduisante jeune métisse en tablier blanc et jupe noire. Elle avait la peau cannelle, de longs cheveux bouclés aux reflets de henné et un fessier généreux sous sa jupe moulante. Elle s'est plantée devant nous, les mains sur les hanches.

dernier service 01

– Alors c'est vous les invités du dernier soir ! Anne et Jacques, c'est bien ça ? Enchantée. Moi, c'est Wilma. C'est moi qui assure le service en salle. Le patron m'a chargée de vous expliquer que ce soir, il n'y aura ni menu ni carte ! C'est au bon vouloir de Nicolas, notre chef-cuistot. Dîner surprise donc, mais faites-lui confiance, ce sera top !

Son verre de cocktail à la main, Anne m'a adressé un regard rieur, comme si elle lisait dans le fond de mes pensées. À peine la belle Wilma repartie, elle m'a dit :

– Avoue que ça ne déplairait pas qu'on passe un moment en sa compagnie, et de préférence dans un lit !

Je n'ai pas répondu : avec Anne, c'était inutile, elle me connaissait par cœur.

Cependant, peu à peu, les bruits venus de la salle du restaurant se sont calmés. On a entendu des grincements de chaises qu'on repousse, des claquements de porte et puis, finalement, plus rien, presque le silence. Notre attente a encore duré un bon quart d'heure. Nous guettions le moindre bruit, le plus petit signe de vie. Pourtant, loin de l'inquiéter, la situation semblait émoustiller Anne  ; je le savais à la façon qu'elle avait de croiser et décroiser les jambes plus que de coutume, de passer machinalement une main caressante sur son avant-bras, de s'humecter les lèvres du bout de la langue et surtout à son regard que j'ai furtivement croisé. J'y ai lu une intense lubricité. Je suis persuadé qu'elle avait déjà les mamelons en érection et le vagin humide, qu'elle était disponible à toutes les aventures.

Enfin, ils sont venus. Wilma tout d'abord, poussant un chariot chargé de couverts, de bouteilles d'eau et de corbeilles de pain. Elle avait gardé son tablier et, rapidement, avec une dextérité redoutable, elle a habillé la grande table ronde d'une nappe blanche et dressé six couverts. Elle fut bientôt rejointe par un jeune homme ténébreux d'une vingtaine d'années, en jean et chemise noire. Wilma fit les présentations :

– Voici Samir. Il est en cuisine avec le chef et il me donne un coup de main en salle en cas de besoin.

Puis, ce fut au tour de Loïc qui est arrivé avec des bouteilles de vin qu'il a disposées sur la table. Il nous a adressé son plus beau sourire.

– On a fait le plus vite qu'on a pu. J'espère que vous avez encore faim ! On n'attend plus que Nicolas, il met la dernière main au dîner. Allez, à table !

Je m'attendais à ce qu'on se place librement mais visiblement, Loïc avait déjà arrêté son plan de table. Il a commencé par faire asseoir Anne puis Wilma en face d'elle, de l'autre côté du cercle de la table. En tant qu'invité, on m'a installé à la droite de Wilma qui avait Samir à sa gauche. Quant à Anne, elle serait assise entre Loïc et Nicolas qui se faisait désirer. Il arriva enfin, porteur d'un somptueux plateau de fruits de mer sur un lit de glace pilée. Tout dans le personnage symbolisait son autorité naturelle : ses gestes sûrs et précis, sa voix puissante, sa corpulence... Il en imposait. J'ai jeté un regard vers Anne : elle était déjà sous son empire.

à suivre...

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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