inédits

Vendredi 5 octobre 2018 5 05 /10 /Oct /2018 08:00

Chris, chapitre 9

Quand elle se réveilla, il faisait nuit noire. La flamme de la lampe avait dû s’éteindre d’elle-même. Quelle heure pouvait-il être ? Elle ne réalisa pas tout d’abord ce qu’elle tenait dans sa main droite. C’était très gros, chaud et plein de vie. Ce ne fut qu’au contact des poils qu’elle comprit qu’elle avait la main dans le bermuda de Tristan et qu’elle empoignait fermement sa bite en érection. Dormait-il ? Impossible de le savoir : le tapage du cyclone couvrait tous les autres bruits…

Sa première intention fut de retirer sa main, mais une sorte de volonté venue de son ventre lui intima de n’en rien faire, si bien qu’elle se mit à branler doucement le membre du créole, une queue d’une taille comme elle n’en avait jamais vu qu’en rêve.

chris9Comme Tristan ne bougeait toujours pas et que sa bite ne débandait pas, bien au contraire, Chris s’enhardit. Avec précaution, elle descendit la ceinture du bermuda jusqu’à dégager en totalité la bite et les couilles puis, se penchant sur le côté, elle posa délicatement sa tête sur le ventre de Tristan, doux et mou comme un édredon. La tête du gland était devant ses lèvres ; sans la voir, elle humait son odeur âcre, un peu rance… Cependant, elle la goba avec autorité. La bite lui emplissait la bouche, forçant même un peu les commissures des lèvres. Non, jamais elle n’aurait imaginé sucer un jour une si grosse bite !

Bientôt, le désir de baiser mouilla son ventre. Tout en le maintenant en bouche, elle réfléchit à ce qu’elle allait faire : ôter son slip, enjamber le corps de Tristan de façon à se retrouver accroupie, le ventre ouvert, au-dessus de sa bite, puis se l’enfiler en douceur… Tout se déroula comme prévu.

- Oh, mon Dieu ! pensa-t-elle dans la tourmente. Qu’il est gros !

Lorsqu’il lui saisit la taille des deux mains pour la faire coulisser verticalement sur sa queue dressée, Chris n’eut plus aucun doute sur le réveil de Tristan. D’ailleurs, avait-il jamais dormi ? N’était-ce pas lui qui avait lui-même saisi la main de Chris pour la glisser dans son bermuda ? Mais le temps n’était plus aux questions inutiles. Le temps était au plaisir. Quand la bite la pénétrait tout entière, elle avait l’impression que son vagin allait éclater, mais cette perspective ne lui inspirait aucune crainte. Cette butée au fond de son con, sous le col de l’utérus, caressait des muqueuses jusque là inaccessibles, pressait sa vessie, secouait délicieusement ses ovaires, ses intestins même. Elle pouvait gémir sans retenue : tout était noyé dans le hurlement du vent et les coups de fouet de la pluie qui zébrait la nuit.chris9-1

Chris jouit une première fois en se mordant les lèvres jusqu’au sang pour ne pas crier. De tous les pores de sa matrice, jaillirent des sources chaudes et elle se contracta si violemment qu’elle en eut une crampe au mollet. Puis, à peine remise de son orgasme, elle jouit une seconde fois quand Tristan lui éjacula dans le con. Comment son vagin s’était-il encore élargi pour se remplir de sperme ? La violence des giclées la fit s’effondrer en avant, tout contre le buste de Tristan. Elle embrassa les poils mouillés de son torse, suçota les tétons de ses seins gras et doux comme ceux d’une femme, lécha la sueur qui coulait dans son cou… Elle était si heureuse que, pendant de longues minutes, elle n’entendit plus ni le vent, ni la pluie…

 

à suivre...

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 3 octobre 2018 3 03 /10 /Oct /2018 08:00

Chris, chapitre 8

Le cyclone qui était né quelque part au large des Maldives s’appelait José. C’était un monstre marin de plus de mille cinq cents kilomètres de diamètre.

chris8Il arriva un lundi. En quelques heures, Chris passa du rêve au cauchemar. D’abord, un voile uniforme de nuages gris remplaça le bleu du ciel. En toute hâte, Nandi fut dépêché à Mahébourg pour faire provision de pétrole lampant, de piles, de bougies et d’eau minérale. Vers midi, l’alerte vira au rouge : aéroport fermé, circulation interdite… Tristan cloua les volets, rentra tables et chaises de jardin. Le vent se renforça progressivement. Il ne pleuvait pas encore, mais le ciel prit une couleur d’ardoise qui ne présageait rien de bon. Quand les premières rafales échevelèrent les cocotiers et que la radio annonça que le cyclone ne dévierait pas de sa trajectoire et s’apprêtait donc à frapper l’île de plein fouet, Tristan décréta le repli général dans la salle de bains, au cœur de la maison. C’était la seule pièce carrelée, avec plafond étanche et murs en parpaings, une sorte d’abri anticyclonique domestique. Nandi y entassa les packs d’eau minérale et des sachets de gâteaux secs. Lorsque Tristan ferma la porte à double tour, il se tourna vers Chris et Nandi :

- Il n’y a plus qu’à attendre, dit-il en esquissant un triste sourire.

- Combien de temps allons-nous devoir rester enfermés ici ? demanda Chris avec angoisse.

- Ça dépend… Un jour, peut-être deux... Je ne sais pas… Les cyclones sont imprévisibles…

Elle eut envie de pleurer mais contint ses larmes.

Le soir même, alors que le vent hurlait au dehors, l’eau fut coupée. Puis, dès les premières heures de la nuit, ce fut au tour de l’électricité. Nandi alluma la lampe à pétrole. La pluie se mit aussi de la partie, avec une rare violence…chris8-1

Chris était pelotonnée dans un coin, juste sous le lavabo. Dans la petite salle de bains mal ventilée, il faisait très chaud, trop chaud. Nandi était en short, torse nu ; sa peau cuivrée luisait dans la pénombre, comme ses cheveux noirs où dansaient les reflets de la lampe. Tristan portait un bermuda bariolé, un tee-shirt trempé de sueur ; avec une petite serviette, il s’épongeait régulièrement le visage. Chris aussi avait trop chaud, malgré sa jupette de coton très légère et son soutien-gorge de maillot de bain.

Au milieu du vacarme, Tristan vint vers elle et lui tendit un petit verre de rhum.

- Un ti-punch ne vous fera pas de mal. Buvez, ça vous détendra.

Chris se dit que, vu la situation, accepter ne prêtait guère à conséquence. Elle but donc un premier verre, puis un second…

- Vous n’en proposez pas à Nandi ? s’étonna Chris.

Tristan haussa les épaules et remplit le verre que le jeune serviteur avala cul sec. Après avoir trinqué, Tristan resta assis aux côtés de Chris. Elle sentit peser contre elle la masse imposante du créole. Mais loin de la rebuter, cette lourde présence la rassurait : elle y voyait comme un ultime rempart contre le cyclone qui faisait rage à quelques mètres de là, de l’autre côté des murs et au-dessus de leurs têtes. Un peu ivre, elle s’assoupit.

 

à suivre...

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Lundi 1 octobre 2018 1 01 /10 /Oct /2018 08:00

Chris, chapitre 7

Février. Mahébourg (Ile Maurice). Chris avait vingt-quatre ans.

Pour son premier grand voyage, Chris s’était offert deux semaines à l’île Maurice. Outre les plaisirs de la plage, elle comptait bien y visiter quelques temples hindous dont l’architecture exubérante et colorée ne serait pas sans lui rappeler les folies de Gaudi. Comme son budget n’était tout de même que celui d’une jeune femme sans emploi, elle dut renoncer aux grands hôtels du nord de l’île et trouva finalement à se loger dans une sorte de pension de famille, dans le sud, près de Mahébourg. L’endroit s’appelait Blue Bay et ne manquait pas de charme. La maison était une vaste demeure aux murs chaulés, couverte d’un épais chaume en feuilles de canne à sucre reposant sur une charpente en bois de tamarin. À quelques dizaines de mètres, il y avait le lagon d’un bleu violet et une immense plage de sable corallien si blanc qu’il en faisait mal aux yeux.

chris7Le patron des lieux était un créole bedonnant, d’une cinquantaine d’années, qui s’appelait Tristan. L’homme était jovial, buveur de rhum et expert en sauces pimentées. Pour tout personnel, il n’employait qu’un jeune homme d’origine indienne nommé Nandi. Ce dernier faisait office d’homme à tout faire. Chaque jour, il était chargé de faire le ménage dans les chambres d’hôte, d’éplucher les légumes, d’écailler les poissons, de dresser le couvert, de laver la vaisselle, de repasser les torchons et les serviettes. La pension ne comptait que cinq chambres. À l’arrivée de Chris, il n’y avait que deux autres pensionnaires, un couple de Belges qui partirent d’ailleurs le surlendemain, si bien qu’elle se retrouva seule avec le patron et son employé.

Chris partageait ses journées entre les bains de soleil matinaux sur la plage, la baignade dans les eaux incroyablement claires du lagon, les balades dans les rues de Mahébourg, le shopping au marché couvert ou dans les boutiques des marchands de cotonnades indiennes, les croquis sur son carnet de voyage de quelques façades de cases créoles traditionnelles et de temples hindous… Enfin, tout ça, ce ne fut que pendant la première semaine car l’annonce du passage imminent sur l’île d’un cyclone venu d’orient mit brutalement un terme à son séjour paradisiaque.

 

à suivre...

 

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Vendredi 28 septembre 2018 5 28 /09 /Sep /2018 08:00

Chris, chapitre 6

Avril. Strathmore, 16h30.

chris6Chris a fini par s’endormir d’ennui. Elle est couchée en chien de fusil sur la banquette du minuscule living du camping-car, la tête posée sur son bras gauche replié, la main droite glissée entre les cuisses. Comme le souhaite David, elle ne porte qu’une jupe courte plissée et un sweat-shirt sans soutien-gorge dessous. Sa position de dormeuse découvre ses cuisses jusqu’aux fesses et même le fond de sa culotte dont le renflement moelleux abrite les rêves humides de sa chatte poilue.

 

à suivre...

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Mercredi 26 septembre 2018 3 26 /09 /Sep /2018 08:00

Chris, chapitre 5

- Tu as une voiture ? demanda Chris à Angel qui se reboutonnait.

- Oui, pourquoi ?

- Je voudrais que tu m’accompagnes à Comillas.

- Maintenant ? Mais c’est à vingt-cinq kilomètres et il est plus de deux heures du matin !

- S’il te plaît… Après, je ne te demanderai plus rien, promis, juré !

Une demi-heure plus tard, Angel garait la voiture sur une petite place de Comillas, éteignait les phares, coupait le moteur.

chris5- Voilà, nous y sommes. Et maintenant ?

- Tu n’es jamais venu ici ?

- Non, je ne crois pas… Je ne vois pas ce que je serais venu y faire…

- Alors, suis-moi ! dit Chris en ouvrant sa portière.

Ils quittèrent la petite place pour emprunter une ruelle qui montait à flanc de colline. Le village paraissait désert, comme mort. Au bout de la ruelle apparurent les arbres d’un parc, puis une grande bâtisse tournée vers l’océan.

- C’est quoi ce truc ? demanda Angel. On dirait une mosquée !

- La villa s’appelle « El Capricho », c’est une œuvre de Gaudi.

Chris s’assit sur un banc du parc, dans l’ombre des arbres aux jeunes frondaisons odorantes.

- C’est beau, tu ne trouves pas ?

Angel ne répondit pas et tendit à Chris un joint déjà allumé.

La silhouette de la villa se découpait sur le ciel violet de la nuit étoilée. La tour d’angle, dont le renflement du sommet évoquait une énorme bite noire, se dressait au-dessus des arbres. À son pied, la masse sombre de la villa semblait une gigantesque paire de couilles minérales.

chris5-1

Tout à sa béate contemplation de l’œuvre du maître, ce fut à peine si Chris réalisa qu’Angel avait les mains sous son tee-shirt, sur ses seins dont il caressait les aréoles et agaçait les tétons. Puis, quand il la devina prête, il lui ôta son jean et son slip et la fit s’agenouiller sur le banc, la tête tournée vers la villa, la croupe vers l’océan. Il lui écarta les genoux, elle le laissa faire. Maintenant, Angel avait à portée de bouche le grand sillon fessier de Chris, avec les épais poils noirs en lisière, la fente luisante du con, l’œillet sombre du trou du cul. Il commença par la lécher, sur toute la longueur, du clitoris au bas des reins, de bas en haut. Sa langue, aussi chaude et souple que celle d’un épagneul lissait les poils, s’insinuait dans la vulve où elle se vrillait lentement comme une grosse limace. Ainsi ventousé au con de Chris, Angel avait le nez juste sur le trou du cul qu’il excitait du souffle chaud de ses narines. Cela dura longtemps…

Puis, se relevant, Angel la saisit par les hanches. Ses pouces s’imprimèrent mollement dans la blancheur laiteuse des fesses de Chris. Désormais, c’était sa bite qu’il faisait glisser tout le long du sillon visqueux. La tête cramoisie du gland fouillait les recoins à la manière d’une truffe de chien de chasse. Chris se cambra au maximum afin de présenter à son étalon tatoué la béance de son con. Il s’y enfonça d’une seule poussée et s’immobilisa au fond, poils contre poils, couilles contre clitoris. Pendant quelques instants, il parut vouloir rester ainsi, au fond du vagin, la tête du gland calée sous le col de l’utérus. D’un coup de reins, Chris le rappela à son devoir. Alors, il se mit à lui pistonner le con, à grand renfort de ahanements de bûcheron, et d’amples mouvements du bassin, alternant les retraits calculés, la tête de la bite au bord de la vulve, prête à se retirer, et les pénétrations spongieuses, la queue toujours plus raide et plus grosse…

chris5-2Plusieurs fois, Chris crut mourir de bonheur. Les yeux grand ouverts, elle ne quittait pas du regard le tour phallique de la villa. Elle s’imaginait femme-titan baisée par ce gigantesque gode… Elle enfilait orgasme sur orgasme. Angel finit par jouir lui aussi : il lui balança ses giclées de foutre épais dans la raie culière. Chris n’en pouvait plus.

Sur ce qui arriva ensuite, Chris ne garde que peu de souvenirs. Au petit jour, lorsqu’elle fut réveillée par un des gardiens de la villa, elle était allongée sur la pelouse, au pied d’un arbre. On lui avait remis ses vêtements, mais dans son sac à main, l’argent gagné au casino s’était volatilisé. Elle ne trouva que trois jetons de machine à sous enveloppés dans un bout de papier blanc où étaient griffonnés ces quelques mots en français : « Tente encore ta chance, on ne sait jamais. »

Le lendemain soir, quand elle retourna au casino, elle y joua ses trois jetons et perdit. Quant à Angel, elle ne le revit jamais.

à suivre...

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Lundi 24 septembre 2018 1 24 /09 /Sep /2018 08:00

Chris, chapitre 4

Ils se serrèrent l’un contre l’autre, à une minuscule table ronde, tout au fond de la bodega, dans une encoignure à peine éclairée. On leur servit, sur de petites assiettes blanches, des tentacules de poulpe macérés dans l’huile pimentée et des tranches de jambon fumé si fines qu’elles en paraissaient improbables ; entre chaque bouchée, il s’envoyaient des rasades de xérès.

- Je viens juste de rentrer du Brésil, racontait Angel. À Belém, j’ai vu les plus belles femmes du monde. Dans trois semaines, je repars pour l’Afrique du Sud… Et toi, tes voyages ?

Chris se sentait ridicule : son séjour à Santander n’était que sa deuxième sortie de France. Elle n’avait rien à dire, elle connaissait à peine Paris !

chris4Pendant qu’il lui parlait des singes hurleurs d’Amazonie, des gigantesques ponts suspendus des Etats-Unis, de la puanteur grouillante des marchés d’Alexandrie, sa main poursuivait sa reptation dans les coulisses du jean de Chris. En lentes circonvolutions, il lui avait longuement caressé le nombril, là où poussaient déjà quelques poils très courts dont elle découvrit pour la première fois l’étonnante sensualité… Soudain, les doigts d’Angel plongèrent dans l’exiguïté de son pantalon, directement au fond de son slip, fouillant entre les poils, écartant les nymphes poisseuses, barattant sa mouillure épaisse. Puis, remontant la fente, son index entama, avec une affolante dextérité, une sorte de danse rituelle autour du clitoris, sans le toucher… Chris était complètement sous influence, comme hypnotisée par le manège du doigt magique. On ne l’avait jamais branlée ainsi. Elle-même, qui se branlait plus souvent qu’à son tour, ne s’était jamais branlée comme ça. Des tremblements convulsifs lui secouaient le bassin, une sorte de hoquet du bas-ventre. Ça coulait de son vagin, une source chaude et continue, comme le sang de ses règles. Au cinquième verre de xérès, Chris eut un orgasme à lui broyer le col de l’utérus. Elle eut presque honte de la violence de son plaisir.

- Je suis vraiment désolée. Si je peux faire quelque chose pour toi, n’hésite pas…

- As-tu déjà goûté au chocolat ?

- Bien sûr. Quelle question !

- Alors, on va en acheter. Je connais quelqu’un…

Angel entraîna Chris vers le quartier du port.

Une heure plus tard, Chris observait avec un rien d’appréhension les doigts d’Angel en train de confectionner deux pétards : un double pour lui-même, un petit pour Chris qui n’avait jamais fumé.

- Quand je pense que je croyais qu’on allait acheter du chocolat au lait ! dit-elle confuse. Tu dois vraiment me prendre pour une idiote !

- Ce n’est pas grave, et ne sois pas inquiète, je suis là.

Ils étaient assis sur le sable, dans l’ombre d’une estacade de bois qui s’avançait au-dessus des eaux calmes de la baie. Il n’y avait aucun souffle de vent ; la lune presque pleine luisait sur le miroir immobile des flots. Derrière eux, la ville était maintenant plongée dans la torpeur du sommeil.chris4-1

Après trois bouffées, une douce langueur s’empara du corps de Chris et elle fut saisie de tendresse pour son compagnon de fortune. Allongé sur le dos, les yeux dans les étoiles, Angel fumait son gros pétard. Alors Chris fit ce qu’elle n’avait jamais osé faire : elle posa sa main sur la braguette d’Angel, elle déboucla son ceinturon, défit un à un les boutons de son pantalon de toile. Il bandait déjà. À travers le coton léger de son caleçon, elle caressa son membre raide… Il fumait toujours, un bras passé sous la nuque, les yeux au ciel. D’une petite ondulation du bassin, il l’encouragea à poursuivre. Chris souleva le tissu et la bite d’Angel bondit hors de sa tanière, avec ses couilles velues, sa toison sombre, son gland tout nu. Il était chaud et vibrant entre les doigts de Chris. Elle en approcha son visage, y posa ses lèvres humides, s’enfonça lentement la bite dans la bouche jusqu’à la luette. Elle lui trouva d’abord un avant-goût salé, puis bientôt d’autres saveurs plus épicées. Sa langue s’enroulait autour de la base du gland, lui titillait le méat, puis le léchait jusqu’aux couilles, méthodiquement. Les doigts de Chris fouillèrent plus loin encore, dans le taillis de l’entrefesses d’Angel, à la recherche du trou de son cul. Quand elle l’eut trouvé, elle le pressa longuement de l’index et du majeur réunis, jusqu’à ce qu’il s’ouvre et se laisse pénétrer. Allongé sur le sable tiède, la tête dans les étoiles, l’esprit embrumé de vapeurs de shit, la bite sucée par une femme amoureuse et tendre, le cul investi par deux doigts de la suceuse, Angel s’abandonna au plaisir et lâcha ses bordées de sperme dans la bouche de Chris. Elle n’eut pas besoin de se faire violence pour avaler le tout.

 

à suivre...

 

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Vendredi 21 septembre 2018 5 21 /09 /Sep /2018 08:00

Chris, chapitre 3

Juin. Santander (Espagne). Chris avait vingt et un ans.

Tout avait commencé deux années auparavant au cours d’un week-end à Barcelone avec papa-maman : les Ramblas, la corrida, le pèlerinage au Camp Nou et la visite à la Sagrada Familia. Ce fut comme une révélation. Déjà, devant le portail, au pied des flèches de l’édifice, tortueuses et biscornues comme des bites de dragon, Chris se sentit parcourue d’un frisson. Une fois dans les entrailles de la cathédrale en chantier, au cœur de la forêt de colonnes et de voûtes végétales, elle fut prise d’une sorte de fièvre. Mais rien de mystique : simplement du désir chevillé au ventre, une fringale de jouissance qui ne se dissipa qu’en fin d’après-midi, à la mort du troisième taureau dans l’arène surchauffée.

chris3-1Donc, deux ans plus tard, Chris, étudiante en architecture, séjournait à Santander. Avec la même excitation fébrile que celle qui s’était emparée de son ventre lors de sa visite de la Sagrada Familia, elle y préparait un mémoire sur une maison particulière conçue par Gaudi. C’était une belle fin de printemps. Certes pendant la journée il y avait Gaudi mais, le soir venu, il y avait aussi le port, les petits restaurants de poisson, les terrasses des cafés, les machines à sous du casino, la plage, les boîtes de nuit minuscules aussi moites que des étuves…

Elle y rencontra un certain Angel, marin au long cours dans l’attente d’un embarquement. C’était arrivé un samedi soir au casino, dans la grande salle des machines à sous. C’était la première fois de sa vie que Chris jouait de l’argent. Elle perdait. Elle avait même déjà entamé un peu de ses petites économies d’étudiante. Elle s’apprêtait à laisser sa place quand son voisin de jeu lui avait mis trois jetons dans la main.

- Essaie encore, une dernière fois ! lui avait-il dit en la regardant droit dans ses grands yeux globuleux. Les trois d’un seul coup ! Vas-y !

Chris avait obéi. En tremblant, elle avait glissé l’un après l’autre les trois jetons dans la fente et abaissé avec précaution le bras du bandit manchot. Les cylindres avaient roulé, et roulé encore… Cling, cling, cling… Six cents fois la mise ! Alors que l’averse des jetons tintait dans la gouttière, Chris avait senti une onde de chaleur se répandre dans son ventre et mouiller abondamment le fond de sa culotte de coton rose. Son petit sac à main garni en bandoulière, elle quitta le casino au bras d’Angel, les tétons douloureux à force d’être tendus, la touffe en émoi, la vulve trempée… À peine dans la rue, Angel lui mit la main au cul. Elle le laissa faire, elle ne pouvait rien lui refuser.

Angel avait les doigts aussi chauds que le regard, un scorpion tatoué sur l’épaule gauche, la langue experte en promesses et gâteries salaces, une belle nuque où Chris posa la main pendant qu’il lui roulait un patin mouillé.

- Il faut fêter ça, dit-il en la prenant par la taille. On va d’abord aller manger des tapas !

chris3

 

à suivre...

 

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Mercredi 19 septembre 2018 3 19 /09 /Sep /2018 08:00

Chris, Chapitre 2

Avril. Quelque part aux environs de Strathmore (Ecosse). Chris a vingt-neuf ans.

Ça ne ressemble pas, mais alors pas du tout, aux photos de pubs pour le whisky. Le camping-car stationne sur un parking pourri, quelque part dans un paysage tout aussi navrant, avec du bitume gris-bleu brossé par le vent qui ne s’arrête jamais, avec des poubelles pleines et d’autres camping-cars un peu plus loin. Dans le ciel se pressent des nuages effilochés. Chris a mis le chauffage à fond. Elle n’a rien d’autre à faire que d’attendre en écoutant la radio ou un CD de Carla Bruni ; rien d’autre à faire que de se branler, les doigts au bord de la fente, en attendant le retour de David. David et son mètre quatre-vingt-douze de muscles. Des muscles, il en a partout, des épaules aux mollets, dans tous les sens et durs comme de la pierre ! Ces pensées lui affolent l’index.

chris2Aujourd’hui, il est parti pour la journée avec une équipe télé, sur les bords de la Thurso. Ils tournent un documentaire sur la pêche sportive au saumon sauvage : des bêtes qui doivent faire au bas mot dans les vingt-cinq, trente livres ! S’il n’y avait pas eu le vent, Chris y serait allée aussi, rien que pour voir les muscles de David qui se tendent et roulent sous sa peau quand il a ferré un de ces monstres d’argent. Mais elle déteste trop le vent et le froid. Elle est servie ! Ce qu’elle aime, c’est l’été, le soleil, l’huile d’olive… Ici, même le livreur de pizzas a des taches de rousseur et les yeux clairs… Ça calme !

Il est presque trois heures de l’après-midi. Encore près de quatre heures d’attente avant qu’ils reviennent, David et toute l’équipe. Alors, elle se branle, en attendant…

 Illustration signée Manara (mais je suis sûr que vous aviez déjà reconnu !)

à suivre...

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Lundi 17 septembre 2018 1 17 /09 /Sep /2018 08:00

Préambule

La nouvelle dont je vous propose l'intégralité a été rédigée au début des années 2000. Elle devait à l'origine être intégrée au second volume de mes nouvelles érotiques à paraître aux Editions Le Cercle. Le premier recueil paru a pour titre "Body Gym". Le recueil composé de 12 textes devait s'intituler "Cortisone Climax". La maladie puis le décès de l'éditeur ont rendu ce projet caduc. Chris est une nouvelle assez longue qui fera l'objet de 12 articles que je mettrai en ligne dans leur continuité. Bonne lecture

Chris, chapitre 1

 Les enfants avaient tenu à jouer au facteur… Dans le parc, tous, grands et petits, s’étaient assis sur l’herbe pour former un grand cercle. Le facteur n’est pas passé ! Il passera demain matin, lundi, mardi… Le facteur est-il passé ? Oui ! Le jeu était innocent. Pour la plus grande joie des petits, les adultes se faisaient volontiers distraits afin de se laisser prendre et envoyer en pénitence au centre du cercle.

Il faisait bon. Nous étions au début de l’été, chacun avait ressorti les cotonnades légères. Chris portait une jupe blanche très sage, un tee-shirt brodé rose indien et une paire de sandales à brides blanches. Elle venait d’avoir dix-neuf ans. Elle n’était pas vraiment jolie : elle savait que ses cheveux noirs étaient trop bouclés, son nez trop encombrant, son regard trop globuleux, sa poitrine trop menue. Certes, elle avait une belle bouche, mais cela ne suffisait pas à la consoler. Alors, Chris avait souvent l’air mélancolique et on lui reprochait d’être un peu nunuche, de pleurer pour un rien, d’être sauvage… Pourtant, en ce dimanche après-midi de juillet, elle se sentait presque bien, peut-être à cause des deux coupes de champagne qu’elle avait bues pour fêter sa réussite au bac… Car la réunion de famille avait été organisée en son honneur.

Un gamin lui avait tapé légèrement sur l’épaule. Trop tard ! À quoi rêvait-elle donc ? Maintenant, elle était assise au centre du cercle, de ce tourbillon de rires et de courses maladroites. Elle ne faisait pas attention à moi, alors même que j’étais juste en face d’elle. Je ne comptais pas pour elle. Je n’étais qu’un gamin parmi d’autres, à peine plus grand que les autres ! Mais j’avais quatorze ans et le regard sous sa jupe blanche, entre ses cuisses.

chrisLe soleil qui filtrait à travers le coton de sa jupe diffusait sur sa peau une douce lumière vaporeuse qui atténuait les contrastes. Les jambes nues de Chris en étaient délicieusement hâlées. Sans aucune ombre, la lumière remontait jusqu’en haut de ses cuisses, vers son ventre que la position de son bassin, légèrement tourné sur le côté, m’empêchait de voir. J’aurais voulu devenir simple grillon, pour d’un seul bond me trouver au plus près, accroché à un brin d’herbe sous le vaste chapiteau de sa jupe blanche, à m’enivrer du parfum secret de ses cuisses, à toucher de mes antennes sensibles le grain de sa peau tiède, à regarder avec mes yeux à facettes les mille images défendues de son intimité… Avec ferveur, j’adressais au ciel une muette prière afin qu’elle m’en montrât plus encore.

Et puis, sa pénitence au centre du cercle prit fin : un oncle ventripotent vint prendre sa place. Alors, pour se relever, Chris prit appui sur sa main gauche posée à plat dans l’herbe et se souleva en écartant les pieds. Ce faisant, elle ouvrit les cuisses en grand et me révéla bien involontairement sa beauté cachée. La vision fut brève, mais le souvenir de ce court instant me procure un bonheur sans cesse renouvelé. Car la lumière du soleil de juillet inonda sous sa jupe son bas-ventre habillé d’une culotte de coton immaculé. L’entrejambes formait un épais renflement que je devinai charnu et moelleux ; le triangle du pubis était tout aussi généreux, rebondi comme un petit coussin. De charmants poils noirs lui frisottaient sur l’intérieur des cuisses, tout là-haut, aux abords dentelés de sa culotte blanche. Je n’avais jamais rien vu d’aussi excitant que ce friselis de pilosités indécentes. J’en conçus sur le champ une passion inconsidérée pour la chatte de Chris et pour les femmes à grosses touffes en général. Ce jour-là, j’en fus quitte pour une bonne érection et quelques giclées de sperme dans mon short devenu douloureusement trop étroit.chris1

Malheureusement, je n’eus plus jamais l’occasion de revoir Chris, ni ses bouclettes indiscrètes. Néanmoins, à l’aide de témoignages de certaines personnes l’ayant plus ou moins connue, j’ai pu reconstituer quelques étapes de l’itinéraire insolite de sa vie de femme. Les voici :

 

 

à suivre....


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Mercredi 11 juillet 2018 3 11 /07 /Juil /2018 08:00

" Les adieux", nouvelle inédite

Chapitre 8

- Non, laisse ! C’est moi qui t’invite.

D’un geste d’une surprenante vivacité, Cynthia venait de s’emparer de l’addition que le serveur avait imprudemment posée sur la table. Elle était enceinte jusqu’au bord des paupières légèrement bouffies par la fatigue et le poids de la grossesse. Pendant tout le repas, elle avait gardé le pied posé contre le mien ; entre chaque plat, elle m’avait pris la main. Maintenant qu’approchait l’heure, elle ne me lâchait plus, ni des doigts, ni des yeux.

adieux8- Attends, j’ai encore quelque chose à te demander.

Que je n’aimais pas ça !

- S’il te plaît, avant de partir là-bas, j’aimerais que tu me fasses un dernier cadeau…

- Tu me laisses choisir ?

- Non. Je te demande de me rendre les lettres que je t’ai envoyées, et aussi les photos que tu as prises de moi. Toutes les photos, tu me comprends ? Ecoute, ne me dis pas que tu ne les as pas gardées ! Je te connais, je suis sûre que tu as tout rangé dans une boîte, dans l’ordre chronologique. Je t’en prie, fais-moi plaisir !

- Mais pourquoi me demandes-tu ça ? Et pourquoi aujourd’hui ? De quoi as-tu peur ?

 J’ai senti se relâcher l’étreinte de sa main. J’en ai profité pour me libérer et vider mon verre où stagnait encore un fond de bordeaux.

- Je t’écoute, pourquoi ?

Elle regardait par la fenêtre, vers le parking maintenant presque désert.

- Je vais me marier, la semaine prochaine. C’est pour le bébé, ce sera plus simple à sa naissance. Crois-moi, c’est purement administratif. Tu es fâché ?

- M’as-tu déjà vu en colère ? Mais pour les lettres et les photos, c’est non. Je les garde. Et toi, qu’est-ce que tu as fait des miennes ?

Elle haussa les épaules. Il y avait quelque chose de cassé. Soudain, elle m’apparut très laide, malgré sa peau cannelle, malgré les reflets cuivrés de ses cheveux, malgré tous nos souvenirs…

- Ce sera un garçon ou une fille ?

Elle répondit sans me regarder, les yeux sur les miettes de la nappe.

- Une fille. On voudrait l’appeler Camille. C’est joli, non ? Tu t’en vas déjà ?

Il était trop tard pour me retenir.

 adieux8-1

L’avion a décollé vers six heures du soir. J’étais venu seul, en train, avec une grosse valise et un sac de voyage. Dans la nuit, on a fait escale à Dubaï. À côté de moi, il y avait deux Norvégiens qui se rendaient dans les Emirats pour prendre le commandement d’un pétrolier. Ils ont libéré leurs sièges et j’ai pu dormir jusqu’au matin avec la rangée pour moi tout seul. Vitesse au sol, 973 km/h ; altitude, 33000 pieds ; température extérieure, -43° C.

Juste un transit d’une heure et demie à la Réunion, avant de prendre un autre avion, plus petit. On y parlait d’autres langues, les peaux s’étaient assombries… Ainsi commença une nouvelle vie.  

FIN

 

                 

 

    

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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