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Une Liaison par Chitra Banerjee DIVAKARUNI, in Balades indiennes, Editions France Loisirs, 2004
« Le couple en ce moment sur l’écran ne portait pas de vêtements de couturier. En fait, ils ne portaient pas de vêtements
du tout, et quand le choc de la surprise fut passé, je me rendis compte que j’avais allumé la chaîne à laquelle Ashok (son mari) s’était abonné le mois dernier et qu’il regardait, en
dépit du fait que je quittais ostensiblement la pièce chaque fois qu’il la mettait (ou peut-être parce qu’il la mettait), presque tous les soirs.
Le visage en feu, j’éteignis la télé ( …) À mi-chemin sur l’escalier, je m’arrêtai. Je restai là un instant à écouter la pendule sur le mur puis redescendis, et le cœur battant, allumai de nouveau la télévision. Je ne savais pas clairement pourquoi je faisais cela. Peut-être voulais-je seulement essayer de comprendre, sans être inhibée par sa présence, ce qu’Ashok aimait dans ces spectacles. Ou peut-être était-ce autre chose.
Le couple marchait sur le bord d’une piscine maintenait, le corps droit, dégagé, la lumière de l’eau miroitant sur leur peau nue. La femme plongea et l’homme la suivit (…) Leurs bouches et leurs mains explorèrent les courbes et les creux du corps de l’autre avec un plaisir franc qui était très différent des mouvements maladroits et furtifs dans l’obscurité de notre chambre à coucher. Quand les lèvres de l’homme se refermèrent autour du rose soutenu du mamelon de la femme, j’observai avec attention. Une part de moi était surprise de ne sentir aucune honte m’envahir comme c’était habituellement le cas. Peut-être que le tourbillon flou et bleu de l’eau dans laquelle ils se balançaient, suspendus, donnait à l’acte une douceur, un sentiment d’irréalité. Ou que la honte est quelque chose que l’on ressent seulement quand quelqu’un d’autre vous regarde regarder. Quand la tête de l’homme s’abaissa jusqu’à la demi-lune du nombril de la femme, et plus bas encore, je serrai les poings et me penchai en avant. Mes ongles s’enfoncèrent dans mes paumes, avec force, comme ceux que la femme enfonçait dans les épaules de l’homme. Et quand son corps, secoué de frissons, se cabra, mon corps lui aussi frissonna à l’unisson (…)
Cette nuit-là, je rêvai d’un homme et d’une femme sous l’eau. Je compris immédiatement que ce n’était pas le couple du film. Ils passaient leurs mains le long du corps l’un de l’autre avec une hâte fiévreuse, leurs muscles tendus comme si c’était la première fois qu’il se trouvaient ensemble. Quand le bleu tourbillonnant s’éclaircit et que l’homme finit par lever sa bouche du sombre carré de poils féminins fins et ondulants comme des algues, je reconnus Ashok.
Je le tirai vers le haut, le tirai puis le pressai contre mes hanches. Nous jouîmes ensemble, mes jambes enroulées autour de lui, l’enserrant, des bulles éclatant en fragments de cristal autour de nous. Puis mon propre visage, comme cela arrive dans les rêves, m’apparut. Il était renversé d’extase, la bouche ouverte en un cri triomphant et silencieux, les cheveux déployés autour de la tête, noirs et emmêlés tels ceux d’une ménade… Mais ce n’était pas mon visage. C’était celui de Mina ( sa meilleure amie qu’elle soupçonne d’être la maîtresse de son mari)
Le miroir
Il est accroché au mur de la chambre conjugale depuis plusieurs générations. Il ne serait venu à l’idée de personne de le mettre au rebut. Ses moulures de plâtre doré ont encadré tant de visages familiers qu’il est devenu comme la mémoire des générations passées. Devant lui, des aïeules ont ajusté leur chapeau à voilette avant de partir à la messe, des hommes en costume y ont refait leur nœud de cravate, d’innombrables femmes, plus ou moins jeunes, plus ou moins belles, y ont rectifié un trait de mascara ou de rouge à lèvres… Le lit est en face. Les couples, plus ou moins légitimes, ont pu s’y regarder faire l’amour dans toutes les positions…
Aujourd’hui, c’est un après-midi de luxure. Ils profitent de l’absence
des enfants pour jouer nus devant le miroir. Les reflets sont indiscrets, plongeant loin leurs regards impudiques entre les fesses ouvertes. Ils s’imaginent faisant l’amour à quatre,
échangeant leurs conjoints jumeaux et pourtant un peu différents… Ils sont beaux et émouvants.
Le saviez-vous ? # 36
« Au début de l’ancienne Rome, la tradition était pour la jeune mariée de s’asseoir sur l’image du dieu Mutunus au phallus saillant pour lui consacrer sa virginité. Chez les anciens Juifs selon Steinberg, la fiancée qui se mariait le mercredi devait être déflorée par un personnage dont le nom Hegemon signifiait la part de Dieu ; vraisemblablement lorsqu’un hymen s’annonçait solide, on s’arrangeait pour que le mariage se situe un mercredi. Encore au milieu du XIXème siècle, aux Philippines officiaient des déflorateurs professionnels et chez les Kurdes à la même époque, le Grand Prêtre remplissait le même rôle en présence de toutes les mariées de l’année.
Suivant A. Montagu, chez les primitifs australiens un vieil homme était préposé à l’emploi. Dans des populations sous-alimentées, l’appareil génital féminin risquant d’être sous-développé, un homme d’expérience était davantage opportun. Le droit de cuissage ou droit du seigneur de posséder la vierge lors de son mariage, a pu être une manière de confier la défloration à un mâle en ayant déjà quelque habitude ; au XVIIme siècle au Piémont, lorsque ce droit de cuissage fut aboli, les paysannes protestèrent violemment. » ( source : « La femme révélée », Editions la Table Ronde, 1969)
Tout juste sorti des presses, voici le dernier recueil de nouvelles de la série "Osez 20 histoires de..."( Editions La Musardine) Cette fois, il s'agit de 20 histoires de sextoys... Et devinez quoi ! Parmi ces 20 histoires, il y en a une de votre serviteur ( donc signée Michel KOPPERA) et qui s'intitule "Le gros lot". Alors, pour moins de 8 € (8,30 € en librairie mais vous avez sans doute des rabais !) offrez-vous un petit plaisir ou offrez-en à vos ami(e)s... La fête des mères et celle des pères approchent... Soyez original et participez à votre manière au soutien du travail des écrivains !
ZOOM n° 112
Pas grand-chose à vous proposer pour ce numéro
Photo de couverture signée Pete TURNER ( né en 1938 à Albany, état de New York)
Deux photographies de Hideki FUGII ( 1934-2010)
Un nu de Larry Dale GORDON (photographe de charme originaire de Californie)
Et deux compositions de Pete TURNER.
Et c’est tout pour aujourd’hui !
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