Samedi 18 février 2012 6 18 /02 /Fév /2012 10:39

Tropique du Cancer, Editions Denoël, Paris, 1945

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Extrait n° 1. Chapitre 1. Pages 23-24

« O Tania, où sont maintenant ton sexe brûlant, tes épaisses, tes lourdes jarretières, tes douces cuisses si dodues ? J’ai un os de six pouces dans la queue. J’aplatirai tous les plis de ton vagin, Tania, et le remplirai de semence ! Je te renverrai à ton Sylvestre, le ventre douloureux et la matrice sens dessus dessous. Ton Sylvestre ! Oui, il sait bien allumer un feu, mais moi, je sais comment enflammer un sexe ! Je te rive des boulons brûlants dans le ventre, Tania ! Je porte tes ovaires à l’incandescence. Ton Sylvestre est un peu jaloux maintenant ? Il sent quelque chose, n’est-ce pas ? Il sent les traces de ma belle queue. J’ai un peu élargi les rives, j’ai repassé les rides. Après moi, tu peux bien prendre des étalons, des taureaux, des béliers, des cygnes, des saint-bernards. Tu peux te fourrer des crapauds, des chauves-souris, des lézards jusqu’au fond du rectum. Tu peux chier des arpèges si tu veux, ou t’accrocher une cithare en travers du nombril. Je t’encule, Tania, tant et si bien que tu resteras enculée ! Et si tu as peur d’être enfilée publiquement, je t’enfilerai dans le privé. Je t’arracherai quelques poils du con, et je les collerai au menton de Boris. Je te mordrai le clitoris, et je cracherai des pièces de quarante sous… »

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 17 février 2012 5 17 /02 /Fév /2012 09:38

André BRETON, L’union libre ( 1931 )

Magnifique poème surréaliste dédié à la beauté du corps de la femme aimée.

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Ma femme à la chevelure de feu de bois

Aux pensées d’éclairs de chaleur

À la taille de sablier

Ma femme à la taille de loutre entre les dents du tigre breton4-1

Ma femme à la bouche de cocarde et de bouquet d’étoiles de dernière grandeur

Aux dents d’empreintes de souris blanche sur la terre blanche

À la langue d’ambre et de verre frottés

Ma femme à la langue d’hostie poignardée

À la langue de poupée qui ouvre et ferme les yeux

À la langue de pierre incroyable

Ma femme aux cils de bâtons d’écriture d’enfant

Aux sourcils de bord de nid d’hirondelle

Ma femme aux tempes d’ardoise de toit de serre

Et de buée aux vitres

Ma femme aux épaules de champagne

Et de fontaine à tête de dauphins sous la glace

Ma femme aux poignets d’allumettes

Ma femme aux doigts de hasard et d’as de cœur

Aux doigts de foin coupé

Ma femme aux aisselles de martre et de fênes

De nuit de la Saint-Jean

De troène et de nid de scalares

Aux bras d’écume de mer et d’écluse

Et de mélange du blé et du moulinbreton1

Ma femme aux jambes de fusée

Aux mouvements d’horlogerie et de désespoir

Ma femme aux mollets de moelle de sureau

Ma femme aux pieds d’initiales

Aux pieds de trousseaux de clés aux pieds de calfats qui boivent

Ma femme au cou d’orge imperlé

Ma femme à la gorge de Val d’or

De rendez-vous dans le lit même du torrent

Aux seins de nuit

Ma femme aux seins de taupinière marine

Ma femme aux seins de creuset de rubis

Aux seins de spectre de la rose sous la rosée

Ma femme au ventre de dépliement d’éventail des jours

Au ventre de griffe géante

Ma femme au dos d’oiseau qui fuit vertical

Au dos de vif-argent

Au dos de lumière

À la nuque de pierre roulée et de craie mouillée

Et de chute d’un verre dans lequel on vient de boire

Ma femme aux hanches de nacellebreton3

Aux hanches de lustre et de pennes de flèche

Et de tiges de plumes de paon blanc

De balance insensible

Ma femme aux fesses de grès et d’amiante

Ma femme aux fesses de dos de cygne

Ma femme aux fesses de printemps

Au sexe de glaïeul

Ma femme au sexe de placer et d’ornithorynque

Ma femme au sexe d’algue et de bonbons anciens

Ma femme au sexe de miroir

Ma femme aux yeux pleins de larmes

Aux yeux de panoplie violette et d’aiguille aimantée

Ma femme aux yeux de savane

Ma femme aux yeux d’eau pour boire en prison

Ma femme aux yeux de bois toujours sous la hache

Aux yeux de niveau d’eau de niveau d’air de terre et de feu.

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Arts érotiques
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Jeudi 16 février 2012 4 16 /02 /Fév /2012 09:29

Une bite en bois, un nez qui s'allonge au gré des mensonges, il n'en fallait pas plus pour faire du pantin un héros, plus ou moins heureux, d'aventures érotiques. Je garde une tendresse particulière pour le personnage car, à l'âge de 8 ans,  "Les aventures de Pinocchio" furent ma première grande lecture et mon premier vrai contact avec la littérature. Je me souviens que c'est à cette occasion que j'ai décidé qu'un jour, moi aussi, j'écrirais des histoires.

Pinocchio-REAL-boypinocchio12pinocchio7pinocchio1pinocchio5pinocchio-sex-failEt puis, toute une série de Pinocchio avec la fée...

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Mercredi 15 février 2012 3 15 /02 /Fév /2012 09:24

Gloria SWANSON (Gloria Josephine Mae Swensson) est née en 1899 à Chicago et décédée en 1983.

Superstar du cinéma muet, le parlant marqua le déclin de sa carrière malgré un dernier succès dans « Boulevard du crépuscule » en 1950.

Mariée 6 fois, elle collectionna aussi les amants dont le plus célèbre fut Joseph Kennedy.

Elle tourna dès l’âge de 15 ans, mais c’est avec Cecil B. de Mille qu’elle connut son premier grand succès avec le film « Don’t change Your Husband » en 1919.

À partir de cette date, jusque dans les années 30, elle devient une star aux contrats mirobolants ( jusqu’à 1 million de dollars !).

Aujourd’hui, il ne nous reste plus que la nostalgie de quelques films et des photos en noir et blanc d’une belle sensualité.

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Mardi 14 février 2012 2 14 /02 /Fév /2012 09:23

Pour l'occasion, j'ai composé un petit poème que j'accompagne de 14 images amoureuses ( 14, comme le nombre de jours écoulés en ce mois de février polaire.) J'espère que chacun(e) d'entre vous se retrouvera, à un moment ou un autre de la journée, dans la situation d'une ou plusieurs de ces images... Bonne journée à tous, et que vive l'amour !

 

 

 

Au soir de la Saint Valentin

Tous les amants d’un jour se baisentst-val1

Et dès que leur désir s’apaise,

Ils s’enlacent jusqu’au matin.

 

Tout nus face au soleil levant

Ils se prennent sur les divans,

Dans les lits où leurs corps s’enfièvrent

Et mouillent la pourpre des lèvres.

 

Il bande, elle adore sa bite ;

Elle s’ouvre, il aime son con.

Elle le suce, elle s’agite,

Il la lèche, elle a un frisson,

Elle n’en peut plus :  « Ah ! viens vite

Pour me la mettre bien au fond ! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lundi 13 février 2012 1 13 /02 /Fév /2012 10:24

K2

k3k4k5

K comme KEROSENE

k-kerosene

K comme KIMONO

k-kimono

K comme KILOGRAMME(S)

k-kilogrammes

K comme KITCHENETTE

k-kitchenette

K comme KODAK

k-kodak

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Dimanche 12 février 2012 7 12 /02 /Fév /2012 12:28

ZOOM n° 102. Spécial salon de la photo, automne 1983

- Photo de couverture de François GILLET

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- Quelques photos de la galerie Texbraun

Robert Mapplethorne, Lisa Lyon, 1982

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Raoul Hausmann, Soviet Sky, 1932

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Anonyme, vers 1870

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Joël Peter Wtkin, Photograph from Purgatory, 1982

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Peter Hujar, Catacombes à Palerme, 1963

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- Photographie de Richard CERF

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- François GILLET. Ses œuvres ont été déjà plusieurs fois présentées dans ce magazine. Les photos du n° 102 étaient extraites de tirages grand format d’images de « Album », entièrement consacré au nu ( tirages réalisés aux Ateliers Janjac selon le procédé Dys-transfert)

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- Polaroïd de Alma DAVENPORT ( "du persillé au gras", ndlr)

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Samedi 11 février 2012 6 11 /02 /Fév /2012 10:47

Et cela se confirme !

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Vendredi 10 février 2012 5 10 /02 /Fév /2012 17:09

Où l'on découvre ce que l'on savait déjà, à savoir que les nonnes aussi aiment la bite !

nun-f1nun-f2nun-f3nun-f4nun-f9nun-f5nun-f6nun-f7 nun-f8 nun-f10à demain pour la suite...

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Jeudi 9 février 2012 4 09 /02 /Fév /2012 19:39

L’extrait qui va suivre, tiré du « Livre des amours galantes » m’a été adressé par Bruno C. lecteur fidèle et avisé de ce blog. Qu’il en soit ici remercié !

« Livre des amours galantes », Ed. Ph. Picquier 2000, poche 2004, avec copies d’estampes en noir et blanc.

Auteur Ryutei Tanehiko (1783-1842)

Ecrivain victime de la censure.

Pour illustrer ce passage, j’ai choisi des estampes de Kitagawa Utamaro (1753-1806), grand peintre japonais contemporain de Ryutei Tanehiko.kitagawa-utamaro12

Pages 74-76


 « A peine lui caressait-il la jambe, elle s'embrasait. Tout particulièrement aujourd'hui, le spectacle qu'il lui avait été donné de voir dans la barque [ des amants, observés à la longue-vue] avait mis à fleur de peau sa sensibilité, et que Jihei la prît à ce moment lui causait un bonheur encore plus intense. « Je viens, je viens, c'est bon ! » aurait-elle voulu crier, mais elle craignait de ne plus être aimée en montrant une aptitude trop grande à jouir.

 kitagawa-utamaro

Elle s'appliquait à ne pas s'oublier, tentait d'étouffer ses râles, résistait à l'envie de mordiller l'homme au visage et se contentait de se laisser faire, les  yeux  clos,  dans  un  abandon  total.  Tout  en contemplant cette beauté pleine de pudeur, Jihei la pénétra peu profondément d'abord, puis il finit par enfoncer sa lance. Elle jouissait avec ferveur.

 kitagawa-utamaro4jpg

 Comme elle avait plus de vingt ans, les poils de sa toison étaient drus, mais elle n'avait pas connu beaucoup d'hommes et l'intérieur était aussi doux que le velours de l'écrin d'une jeune fille de seize ou dix-sept ans. Elle avait appris des servantes de la résidence la manière de combler l'homme. Elle remuait les reins d'un air craintif, mais avec douceur, et plus que le plaisir que donne la femme rompue à la chose, qui sait onduler avec art et prendre des initiatives, c'est l'inexpérience qui est délicieuse... La sève longtemps contenue avait commencé à couler dès le début. Une attention quelque peu éveillée permettait de prendre vite conscience que l'intérieur était étroit et encore plus pulpeux que la langue. Les lèvres gonflées s'ouvraient en frémissant comme pour s'enrouler autour du membre qui s'enfonçait dans un va-et-vient continu. L'homme avait l'impression d'être aspiré à l'intérieur du fourreau qui se resserrait autour de lui. Plus le moment approchait, plus le visage de la femme qui jusque-là était empreint de douceur devenait tendu. A la fin, les paupières se fermèrent, la bouche s'arrondit, le corps entier se contracta. Les parties secrètes s'ouvrirent d'un coup, libérant la sève qui s'écoula longuement.

kitagawa-utamaro-10

Le plaisir la faisait gémir doucement, elle connaissait l'extase. Jihei avait à cœur d'assouvir 0-Haru et il mit en oeuvre une variété de ressources de lui seul connues, si bien qu'après avoir été travaillée pendant une demi-heure, son souffle d'abord discret était devenu sonore ; le visage défait, elle haletait. Elle connut l'orgasme trois ou quatre fois. A présent, l'homme n'en pouvait plus. Mettant une main sur le dos de la femme, il la releva et lui-même assis, il fourra sa main libre dans la moniche toute glissante, dans un va-et-vient incessant. Certain que la femme appelait la caresse de tout son être, il enfonça deux doigts au tréfonds de son intimité, à l'endroit le plus sensible. 0-Haru était au paroxysme de la volupté :

« Mais, méchant ! Ça y est, je jouis ! Quel bonheur ! »

Sa voix ressemblait au premier chant du rossignol. Comme la glace fond dans la vallée, les cuisses de l'homme furent inondées. Il eut pitié d'elle et, tirant à lui le jupon, il l'essuya lui-même.

« Quel délice que cette chair dont la liqueur d'amour a refroidi la brûlure ! Voilà bien une chose que l'argent ne peut pas acheter ! Cette fois, l'envie me dévore, fais-moi jouir lentement ! » La bouche enduite de salive, elle avance une langue humide qu’elle lui donne à sucer. « Mais c'est que tu sais y faire maintenant ! » Elle presse ses fesses sur l'homme. « Allons, plus fort, oui, comme ça ! Tu vois, quand je mets mes mains sous tes fesses, tu  soulèves  tes  hanches  tout  naturellement. Maintenant, il est temps que tu te serves toi-même de tes reins ! Je croyais que tu avais grossi, mais tu es légère comme une plume. Comme tes cuisses sont blanches ! Il est vrai que nous faisons toujours l'amour dans le noir... C'est la première fois que je vois ta peau nue ! »

 kitagawa-utamaro2

 0-Haru reste silencieuse, qu'il la caresse ou la lutine.  À nouveau, son visage s'empourpre légèrement quand elle se pend au cou de l'homme et reste rivée à lui. Ses jambes entourent les reins masculins, et les mignons pouces blancs de ses pieds se contractent dans le plaisir. En même temps, l'intérieur du manchon devient brûlant et le bien-être est indicible. Jihei lui dit :

« Cette fois, on va jouir tous les deux en même temps ! » Il se cambre sous elle et la pénètre avec force, elle caracole impétueusement... Honteuse, elle gémit à n'en plus pouvoir. Ah ! Les deux élixirs charmants et tendres s'écoulent en même temps. Enfin, elle ouvrit les yeux mais garda le visage détourné. Au moment où elle saisissait les mouchoirs de papier préparés pour le soir, la voix de 0-Kimi [la bonne] leur parvint de la pièce voisine : «Kinosuke-San vient d'arriver.»

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Arts érotiques
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