Mardi 18 décembre 2007 2 18 /12 /Déc /2007 08:33
Hiver : Le froid se glisse sous la porte avec l'insistance d'un démarcheur à domicile.

Métaphore : Le vent du désir en poupe, je déploie la voilure du mât de beaupré.

Dicton. " Aux petits salaires, les grandes misères."

Amour. Il faut les écouter les serments des amants qui se jurent fidélité le temps d'un adultère.

Etymologie
Pornographie. Du grec "porné", prostituée (1803). Réprésentation de choses obscènes destinées à être communiquées au public.
Prostituée. Du latin, "prostituere", exposer en public ( de  "pro" en avant et "statuere" placer ) Ainsi la différence entre l'érotisme et la pornographie ne serait que cette représentation publique. C'est l'exposition, la mise en avant, le tout à l'air ! Cette condamnation de la nudité, du non-caché, doit sans doute remonter au triomphe des morales monothéistes, avec leurs tabous et leurs fantasmes. Il est révélateur que le mot "pornographe" n'apparaisse qu'au début du XIXème siècle et son substantif "pornographie" presque 40 ans plus tard, en plein romantisme, en pleine répression morale de la liberté sexuelle. 

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Lundi 17 décembre 2007 1 17 /12 /Déc /2007 09:31
Entendu lors d'une conversation : " Untel ? Oh, s'il continue comme ça, il mourra avant l'âge !" Comme s'il y avait un âge pour vivre et, de surcroît, un âge pour mourir.

Relevé dans "Le perroquet de Flaubert" de Julian Barnes :" Alexandre Dumas mangea du steak d'ours à l'hôtel de la Poste à Marigny en 1832."

Petit poème pour un amour perdu :
 Sans e
Ta main jointe
Et si pâle
Egrène
Mot à mot
La vie
Qui brûle 
Vite.

Contrepéterie religieuse : " De retour de la Mecque, les pélerins préfèrent enfiler des chaussons que des semelles ferrées."

Perles. Un ami médecin me disait qu'il a des patients qui viennent pour une "hernie fiscale", d'autres qui ne supportent pas "l'aspirine à faire descendre"... Quant à un professeur d'histoire, il m'avait raconté avoir lu dans une copie de bac, la marche sur Rome de "Mussolini et des chaussettes noires"

Dicton. C'est au poignet qu'on reconnaît la veuve.
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Samedi 15 décembre 2007 6 15 /12 /Déc /2007 15:17
Promenade. Visite de la petite église de St Jean de la haize, en Normandie, près d'Avranches. Dans le cimetière une tombe solitaire où on peut lire cette épitaphe : " Isidore Sandrap, mort pour la Belgique.

Un peu de misogynie :
- Dites-moi, vous préférez une femme belle ou une femme intelligente ?
- Ni l'une, ni l'autre, chère amie... C'est vous que je préfère.

Rions un peu.
Un couple se présente au bureau d'aide sociale.
- Quel est votre régime matrimonial ?
- Ben... l'un dans l'autre... mettons deux coups par semaine ! répond le mari le rouge aux joues.

C'était en 1972. Elle se prénommait Brigitte. C'était la première fois qu'elle utilisait un Tampax. Elle n'avait pas l'air enchantée, regrettant déjà ses habituelles garnitures, répétant à l'envi qu'elle ne pourrait jamais supporter cette présence intérieure permanente. Renseignements pris, elle avait tout introduit : le Tampax et son étui de carton !

Découvert une contrepéterie dans le poème "Mathématiques" de Jules Supervielle : " Et le problème furieux se tortille et se mord la queue."
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Vendredi 14 décembre 2007 5 14 /12 /Déc /2007 16:52
Lorsque j'écris un texte érotique ou pornographique ( je ne saisis toujours pas la différence entre les deux ) j'éprouve toujours une grande jubilation ( excitation ?) à employer le mot "vulve". Ce mot me fascine, tant par son sens que par sa prononciation.
Le sens ? Par exemple, dans le petit Robert :" Ensemble des organes génitaux extérieurs de la femme (et des femelles de mammifères). Chez la femme, la vulve comprend essentiellement les grandes et petites lèvres et le clitoris. L'orifice inférieur du vagin s'ouvre au fond de la vulve"
Rien que ça, c'est déjà bandant et mystérieux. Tout réside dans le "essentiellement" qui sous-entend qu'il y a d'autres choses, plus difficiles à définir, plus sensuelles peut-être ?
La prononciation. Les deux "v", ce sont les lèvres, grandes et petites, qui s'ouvrent et se referment. Les lèvres qui sont un peu comme une bouche qui appelle une autre bouche... Le "u", c'est la profondeur secrète de la fente, les muqueuses, le réceptacle du désir ... Le "l", c'est à la fois la mouillure du plaisir et le trait du clitoris qui veille à l'entrée du vagin... Et puis il y a les mots tout proches, comme la valve, la pulpe, le poulpe... et le"volver" espagnol qui signifie "revenir", comme le revenez-y...
Parfois, j'aimerais que la vulve s'écrive la "voulve". Elle serait alors plus sensuelle encore, plus grasse et visqueuse, telle une grosse moule, bivalve luxuriante et goûtue.
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Mercredi 12 décembre 2007 3 12 /12 /Déc /2007 16:20
En 1973 ou 1974, je ne me souviens pas exactement, de passage à Honfleur un jour de mai, je fis l'acquisition dans une librairie qui aujourd'hui n'existe plus d'un album de tableaux érotiques de Jean-Marie Poumeyrol. Cet arstiste, jeune à l'époque, m'était totalement inconnu. Je fus aussitôt séduit par la hardiesse des situations (voire parfois leur franche obscénité perverse ) ainsi que par la grande qualité du dessin. Bien m'en prit car je crois que l'ouvrage paru chez Eric Losfeld en 1972 fut interdit. Depuis, malgré une réédition quelques années plus tard, cet album est quasiment introuvable. 
Une des premières oeuvres de l'album datée du 29 avril 1970 s'intitule "l'institutrice". Il s'agit d'une carte à gratter de format modeste (37cm sur 47 ).
La cruauté du tableau se passe presque de commentaires. Le texte de Raymond Borde qui accompagne l'oeuvre parlait d'un "monde intime et secret, de tentures violettes, de portes minutieuses, de planchers maculés d'orgies inavouables"
À vous d'en juger. Si vous souhaitez que je vous présente d'autres tableaux extraits de l'ouvrage, dites-le moi.
l-institutrice.jpg
Par michel koppera - Publié dans : la grande galerie
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Mardi 11 décembre 2007 2 11 /12 /Déc /2007 16:20
- Le temps n'est plus à l'homme, il est aux choses. Je pensais à cela en écoutant la radio qui relate la visite du colonel K en France, où celle de notre président il y a peu en Chine puis en Algérie.

- Le mot "texte" a la même étymologie que tissu. Ainsi, le lecteur est-il une mouche vibrante prise au piège de la toile patiemment et perfidement tissée par l'écrivain-araignée dont les huit membres nouent l'intrigue et jonglent avec les mots.

- Le canapé, ou l'apologie de la paresse et de la luxure.


- Lu dans un article encyclopédique consacré au chat :" Le chat est le seul félin qui grimpe aux arbres à tout propos sans trop savoir comment en redescendre."

- Vision : " En plein soleil, l'inconnue de la plage se caressait les seins, éblouissant ma pge de délicats dessins au sombre pelage. Sans oublier la peau blanche, cent pour cent polyamide, de ses hanches, et les mains repliées sur sa fatale ride. Jeune fille aux seins plus légers qu'une ombre, et frivoles, juste posés sur la peau, sans prétention. Tel était lecorps lent de la baigneuse qui tirait des lignes d'écume dans son sillage maladroit, lorsque le vent jouait et dansait sur le sable courant."

- Je voulais écrire un mot ensoleillé à l'encre noire, mais la plume n'a tracé qu'une triple haie de branches nues.

- Et si le bonheur n'était qu'une succession d'instants où l'on oublie un peu la mort ?
  
Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Dimanche 9 décembre 2007 7 09 /12 /Déc /2007 09:47
Des copains arrivent à la maison. Bénédicte contemple le cyprès à l'entrée de la cour, puis sans frémir laisse tomber son verdict : " Il est beau cet arbre-là, on dirait une grosse bite !"

Ballade de la conseillante ( sans doute le meilleur poème pornographique que j'aie écrit. Même aujourd'hui encore à le recopier, il me fait bander ! C'est une ballade avec couplets et envoi. Rien que du classique) 

Où est passé le godemiché          Laissez -moi encore vous lécher     Et pourrais-je sans vous fâcher
Dont vous agaciez votre chatte    Le cul à la saveur pirate                Y planter ma queue scélérate
Pendant que mon vit asséché       Et sa fleur rousse de péché            Sans coup férir pour y lâcher
Agitait sa tête écarlate                 Que votre petit doigt dilate.           Entre vos fesses à quatre pattes
Dans votre bouche délicate?        Et voulez-vous que je vous flatte   Trois gouttes de crémeux picrate
Et de votre ventre en saison         La pointe noire des nichons           Répandus sur le noir gazon
Montait la senteur d'aromate        Les lèvres plongées dans la ouate  Qui borde la couleur tomate
De la chaleur de votre con.           De la chaleur de votre con ?          De la chaleur de votre con ?

Votre blanc bouton que je gratte 
Soulève de nouveaux frissons
Au plus profond dans la nuit moite
De la chaleur de votre con. 
jeux-de-mains.jpg  
Conversation au lit. Eté. Emboités l'un dans l'autre, à grands coups de reins et de fesses. Dégoulinants. Les mots participent au délire final
- Maintenant que c'est l'été, tu devrais acheter des culottes sexy... Des petites culottes qui laissent dépasser les poils de ta chatte. Tu sais que ça m'excite de regarder les poils qui dépassent ?
- Oh, oui, je sais bien...
- De petites culottes qui montrent en cachant. Comme ça quand tu écarteras les cuisses, on verra tout, sauf la fente et le clito...
- Oh, oui, oui...
Encore quelques minutes de va et vient gluant... Elle va jouir mais trouve le temps de parler entre deux râles :
- Quelle couleur ?
- Quoi ?
- Les culottes, quelle couleur tu préfères ? 

862-0004.jpg Conversation du samedi soir devant la gazinière. Voici dix jours que nous ne nous sommes pas vus. Je commence :
- Comment va-t-il ?
- Très bien. Il est resté baveux toute la semaine !
- Comme une omelette ?
 Elle rigole. Je suis arrivé avec un cadeau. Elle va découvrir les joies de la fée éléctricité. Deux petites piles rondes de 1.5 volt. On habille le gros doigt de silicone d'un préservatif rose, il ne reste plus qu'à toruner la mollette rouge pour rechercher la vitesse de vibration idéale. Et hop, dans la chatte baveuse !
Elle s'envoie en l'air, en solitaire. Elle ne cache pas son plaisir. " C'est extraordinaire, qu'elle dit. Tout à fait différent d'une vraie queue... Une sensation particulière, unique." Tout nouveau, tout beau.
conversation.jpg
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Samedi 8 décembre 2007 6 08 /12 /Déc /2007 14:32

Sur les photos la peau des femmes est toujours douce et les couleurs tendres. C'est un univers charnel sans défaut.

Poème indécent : Dildo

Veux-tu que je tienne
Tes pieds qui fleurissent
Pour ouvrir ton sexe
Ecarter le rideau
Que vaille et vienne
Entre tes blanches cuisses
La chair morte du dildo
À la peau de latex.
dildo.jpg

Par michel koppera - Publié dans : inédits
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Vendredi 7 décembre 2007 5 07 /12 /Déc /2007 17:06
Relu dans une interview de John Kenneth Galbraith, économiste de renommée mondiale cette phrase : " Rien ne donne autant l'illusion de l'intelligence qu'une relation personnelle avec de grosses sommes d'argent." Je pensais que cette réflexion pourrait sans peine s'appliquer à nos dirigeants... Suivez mon regard !

Jeunes filles au chat. Deux versions : celle de Renoir et celle de Paris-Hollywood des années 60. Les deux sont charmantes, érotiques aussi. Il suffit de regarder les yeux clos, le sourire, l'épaule nue de la jeune fille de Renoir. La seconde a un beau regard et semble fière de son corps qu'elle montre sans retenue ( malgré l'ombre pudique du censeur ).

jeunes-filles-au-chat.jpg
Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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Jeudi 6 décembre 2007 4 06 /12 /Déc /2007 13:48

- Le pauvre homme qui doit se contenter du triste minimum.

_ Une gourmette d'argent tinte à son poignet droit : c'est un homme domestique.

- Les gamines de Balthus, les veuves de Clovis Trouille, les endormies de Delvaux, les femmes bleues sans regard de Labisse, les invisibles de Jean-Marie Poumeyrol, les corps nus et gras d'Ingres, les poupées tourmentées d'Hans Bellemer, les opulentes de Félicien Rops, sans oublier les dodues de Boucher, toujours nues, les fesses offertes à l'amant voyeur et sodomite.... Telles pourraient être les premières oeuvres de mon musée secret... Le temps que je rassemble les tableaux et dans quelque temps, j'inaugurerai sur ce blog la galerie Michel koppera... 
En attendant....
  

Clovis Trouille et François Boucher
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F-Boucher.jpg

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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