Samedi 7 novembre 2015 6 07 /11 /Nov /2015 09:00

Pierre Louÿs,"Pybrac", quatrains 133 à 136

Je n'aime pas à voir la vierge trop honnête

Qui fait soixante-neuf sur un joli garçon

Et suce tout, pourvu qu'on lui fasse minette

Mais qui n'a jamais pris la pine dans le con.

pybrac133

Je n'aime pas à foutre une sainte nitouche

Dont j'enfonce le ventre au premier coup de vit

Jusqu'à ce que ce vit lui sorte par la bouche.

C'est drôle, mais on fait trop de sang sur le lit.

pybrac134

Je n'aime pas à voir dans l'église Saint-Pierre,

Le touriste qui trousse une fille à genoux

Lui pousse un large vit dans le trou du derrière

Et soupire en citant l'Évangile :" Aimons-nous !"

pybrac135

Je n'aime pas la fille aux poils couleur de crotte

Qui se trousse en disant :"Chéri ! Viens t'amuser !"

Puis qui laisse frotter la pine sur sa motte

Quand le miché prudent veut jouir sans baiser.

pybrac136

Par michel koppera - Publié dans : pybrac - Communauté : Fantasmes et écriture
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Vendredi 6 novembre 2015 5 06 /11 /Nov /2015 08:30

À ma connaissance, Stu Mead n'a pas donné de titre à ce tableau.

stu-mead-tabous4

Le lieu : un jardin public, avec ses constituants représentatifs : un banc de bois, une statue (un couple nu) montée sur piedestal, des arbres en arrière-plan

Les protagonistes :

- Une gamine en jupette rouge très courte, débardeur à rayures (notez que la bretelle d'épaule droite est déjà descendue), ballerines roses aux pieds.. Elle est blonde, garde les yeux baissés. Sous le débardeur on devine une esquisse de seins juvéniles. Difficile d'interpréter ce qu'exprime sa bouche entrouverte qui découvre ses dents très blanches.

- Un homme assis à ses côtés. Son bras droit enlace la gamine et de sa main posée sur le bras il l'attire contre lui. Son regard plonge dans le décolleté de la fillette...

L'action : évidemment, tout serait très banal (et finalement plutôt sordide) s'il n'y avait cette langue de loup "texaverien" (je me permets le néologisme) qui désamorce le tragique et le transforme en scène de Grand Guignol : le geste de la gamine qui tient d'une main ferme la langue-serpentine comme pour l'essorer (la branler ?) de toute la salive spermatique qui dégouline entre ses doigts, coule entre ses cuisses nues et tombe goutte à goutte sur l'herbe... 

J'y vois aussi plus sérieusement une métaphore de l'Eden Cela ne vous rappelle rien : un jardin, un couple nu, un serpent tentateur ?

Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera - Communauté : Arts érotiques
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Jeudi 5 novembre 2015 4 05 /11 /Nov /2015 08:00

"Crissie et Monsieur K.", chapitre 24 b

Crissie marche lentement, comme si elle se promenait ou qu'elle n'avait pas de but défini. Elle regarde les vitrines enluminées, hésite entre l'une ou l'autre rue. Je ne comprends pas.

crissie23b-3A un moment donné, elle s'arrête, comme si elle sentait une présence dans son dos, et j'ai juste le temps de me réfugier sous une porte cochère providentielle pour qu'elle ne me voie pas. Je n'ose plus bouger, j'ai les jambes en coton. Comment cette sorcière a-t-elle pu faire de moi l'homme que je suis devenu? Je ne me reconnais pas.

 

Après une ou deux minutes qui me paraissent interminables, je sors de ma cachette. Mais Crissie est très loin de moi maintenant et je la distingue à peine. Je ne veux pas la voir diparaître à nouveau, alors je marche vers elle, follement décidé. En fait je ne marche pas, je cours, et j'arrive enfin près d'elle ; je lui touche doucement l'épaule. Elle  fait un demi-tour violent vers moi, prête à se défendre, me montre en gros plan un oeil bleu étonné, et me sourit avec une ferveur qui ne peut pas être feinte. Me déstabilisant complètement, elle dit  : "Tu m'as manqué !"

Par michel koppera - Publié dans : Crissie et Monsieur K. - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 4 novembre 2015 3 04 /11 /Nov /2015 08:00

"Crissie et Monsieur K.", chapitre 24 a

crissie24a-1Visiblement, ils avaient rendez-vous. À peine arrivé, il se débarrasse de son manteau, s’assoit à la table et passe commande. Ils se parlent. J’hésite quelques instants sur la conduite à tenir ; entrer dans le bar et feindre une rencontre fortuite ? Non, c’est ridicule, personne n’y croirait ! Alors, je me tasse dans l’encoignure de la porte vitrée et je les observe. Leur complicité saute aux yeux , il y a des regards, des sourires et surtout des gestes sans ambiguïté, comme cette main qu’elle pose et abandonne sur le bras du photographe. Je n’ai pas besoin d’entendre leurs paroles pour savoir ce qu’ils se disent. Alors, pour la première fois de ma vie, j’éprouve dans ma poitrine une souffrance sourde, lancinante. Cette douleur m’aveugle, me paralyse, prend possession de chacune de mes pensées. Jusqu’à ce jour, j’ignorais ce qu’était la jalousie…

 

Mais alors qu’arrive la nuit, Crissie se lève brusquement et, sac à main en bandoulière, quitte le bar… Elle pousse la porte, passe devant moi sans me voir. Je la laisse s’éloigner un peu, puis sans réfléchir, je lui emboîte le pas 

Par michel koppera - Publié dans : Crissie et Monsieur K. - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 3 novembre 2015 2 03 /11 /Nov /2015 08:30

Quand on pense littérature érotique, il paraît évident que ce n'est pas le nom d'Albert Camus qui nous vient spontanément à l'esprit. Et pourtant, en relisant la semaine dernière "L'étranger", je suis tombé sur deux passages intéressants. Le premier est d'une belle sensualité, le second plus grave. Je vous laisse découvrir ou redécouvrir...

Albert CAMUS" l'étranger", Gallimard, 1957

Collection le livre de Poche n° 406

camus1

1ère partie. Chapitre IV, pages 52-53

Meursault, la narrateur, se rend un samedi à la plage en compagnie de Marie

camus2"Hier, c'était samedi et Marie est venue, comme nous en étions convenus. J'ai eu très envie d'elle parce qu'elle avait une belle robe à raies rouges et blanches et des sandales de cuir. On devinait ses seins durs et le brun du soleil lui faisait un visage de fleur. Nous avons pris un autobus et nous sommes allés à quelques kilomètres d'Alger, sur une plage resserrée entre des rochers et bordée de roseaux du côté de la terre. Le soleil de quatre heures n'était pas trop chaud, mais l'eau était tiède, avec de petites vagues longues et paresseuses. Marie m'a appris un jeu. Il fallait, en nageant, boire à la crête des vagues, accumuler dans sa bouche toute l'écume et se mettre ensuite sur le dos pour la projeter contre le ciel. Cela faisait alors une dentelle mousseuse qui disparaissait dans l'air ou me retombait en pluie tiède sur le visage. Mais au bout de quelque temps, j'avais la bouche brûlée par l'amertume du sel. Marie m'a rejoint alors et s'est collée à moi dans l'eau. Elle a mis sa bouche contre la mienne. Sa langue rafraîchissait  mes lèvres et nous nous sommes roulés dans les vagues pendant un moment.

Quand nous nous sommes rhabillés sur la plage, Marie me regardait avec des yeux brillants. Je l'ai embrassée. À partir de ce moment, nous n'avons plus parlé. Je l'ai tenue contre moi et nous avons été pressés de trouver un autobus, de rentrer, d'aller chez moi et de nous jeter sur mon lit. J'avais laissé ma fenêtre ouverte et c'était bon de sentir la nuit d'été couler sur nos corps bruns." 

camus3

2ème partie. Chapitre II, pages 114-115

Meursault est en prison en attente de son procès pour homicide

 

camus4" Les premiers mois ont été durs. Mais justement l'effort que j'ai dû faire aidait à les passer. Par exemple, j'étais tourmenté par le désir d'une femme. C'était naturel, j'étais jeune. Je ne pensais jamais à Marie particulièrement. Mais je pensais tellement à une femme, aux femmes, à toutes celles que j'avais connues, à toutes les circonstances où je les avais aimées, que ma cellule s'emplissait de tous les visages et se peuplait de mes désirs. Dans un sens, cela me déséquilibrait. Mais dans un autre, cela tuait le temps. J'avais fini par gagner la sympathie du gardien-chef qui accompagnait à l'heure des repas le garçon de cuisine. C'est lui qui, d'abord, m'a parlé des femmes. Il m'a dit que c'était la première chose dont se plaignaient les autres. Je lui ai dit que je trouvais ce traitement injuste. "Mais, a-t-il dit, c'est justement pour ça qu'on vous met en prison. - Comment, pour ça ? - Mais oui, la liberté, c'est ça. On vous prive de la liberté." Je n'avais jamais pensé à cela. Je l'ai approuvé :" C'est vrai, lui ai-je dit, où serait la punition ? - Oui, vous comprenez les choses, vous. Les autres non. Mais ils finissent par se soulager eux-mêmes."

camus5

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Lundi 2 novembre 2015 1 02 /11 /Nov /2015 08:30

semaine9

Playboy a annoncé il y a quelques semaines qu'il cessait de publier des photos de femmes nues. Sa célèbre double page centrale sera toujours ornée d'une playmate à la pose provocante mais désormais en tenue suggestive. La direction du magazine créé en 1953 par Hugh Hefner justifie cette décision par la concurrence des sites pornographiques sur le net. Alors, pour les nostalgiques, voici quelques images d'un passé révolu...

semaine9-dorothy mays

Dorothy Mays

semaine9-lisa welch

Lisa Welch

semaine9-sandy cagle

Sandy Cagle

 

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
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Samedi 31 octobre 2015 6 31 /10 /Oct /2015 09:00

Pierre Louÿs, "Pybrac". Quatrains 129 à 132

Je n'aime pas à voir la fillette qui suce

Et qui, juste au moment que le foutre jaillit

Recule sur les draps pour se prendre une puce

Tandis que le miché décharge sur le lit.

pybrac129

Je n'aime pas qu'un homme errant dans une allée

Trousse une pauvre fille, enfile un pauvre anus,

Puis, cherchant par-devant le con de l'enculée

Trouve un petit priape au lieu d'une Vénus.

pybrac130

Je n'aime pas à voir la fille encor petite

Qu'un vieux flagellateur frappe sans la baiser

Et qui me dit dehors : "M'sieu ! enfilez-moi vite !

J'ai besoin de le faire. On vient de me fesser."

pybrac131

Je n'aime pas à voir mousser la grosse bonne

Qui fout dix coups par jour avec un vieux flacon

Et ne peut plus s'asseoir que sur une bonbonne

Pour se foutre un goulot dans la gorge du con.

pybrac132-1

Par michel koppera - Publié dans : pybrac - Communauté : Fantasmes et écriture
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Jeudi 29 octobre 2015 4 29 /10 /Oct /2015 09:00

"Crissie et Monsieur K.", chapitre 23 b

crissie23b-2 Il ne  répond pas. Il demande : "Vous aimez ?"

- La fille a l'air très belle. Est-ce un modèle professionnel? Est-ce qu'on peut...

- Non ! sa phrase est tranchée net comme par un couperet.

Il s'adoucit : "Non, cette jeune femme est une amie ; la photo est une recherche personnelle."

Je me garde bien d'insister. Il ne dira rien. Il m'en veut déjà d'avoir demandé si peu.

Je prends congé poliment mais je ne m'éloigne pas. Il faut que j'en sache davantage. Je traîne discrètement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus grand-monde. Je sors alors fumer une cigarette, tout en jetant un oeil à travers la vitre de la galerie. Le photographe parle avec le galeriste, lui serre la main. Il va chercher son manteau, l’endosse et sort.

Je ne sais pas ce qui me prend, je me mets à le suivre, intrigué, le coeur battant. J'ai de la chance, il est à pied. De loin, je le vois le portable à l'oreille, puis  fumer une cigarette. Il ne marche pas très longtemps : deux rues et une traversée de boulevard plus tard, il entre dans un café. J'approche prudemment, jette un regard furtif à l'intérieur.

J'aperçois alors le reflet de Crissie dans un miroir.

 

 

Par michel koppera - Publié dans : Crissie et Monsieur K. - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 28 octobre 2015 3 28 /10 /Oct /2015 09:00

"Crissie et Monsieur K. ", chapitre 23 a

Lorsque j’arrive chez moi, j’ai encore le vague espoir de te trouver assise devant la porte de l’appartement, mais tu n’es pas là. Avec dépit, je me rends compte que je ne sais rien de toi ; tu ne m’as donné ni adresse, ni numéro de téléphone. Je n’ai qu’un nom, un nom qui n’en est pas vraiment un. Tout ce qui me reste de toi, c’est ta grosse valise posée dans la vestibule et un petit cadenas que je tourne et retourne entre mes doigts fébriles.

    crissie23a-2 La nuit tombe et je t’attends en vain. Un jour passe, puis un autre. Des jours, des semaines… Quand arrive l’hiver, j’ai cessé d’espérer. Parfois, pour garder en mémoire ton image, je me repasse la vidéo de ta soirée gang-bang. Mais je m’aperçois que sur cette vidéo, si tu ne caches rien de ton corps, livrant à l’œil du camescope tes seins, tes fesses et ton sexe, tu t’es toujours arrangée pour que ton visage n’apparaisse jamais en pleine lumière, mais à demi dissimulé par tes cheveux ou l’ombre d’un bras… Comme si tu te dérobais sans cesse à mon regard. Pourtant, pendant tout ce temps, pas une seule fois je ne suis tenté d’ouvrir ta valise, de fouiller dans tes affaires, sans doute parce que je sais d’avance que ces investigations seront stériles.

Bien sûr, il y a quelques jours heureux, comme cette soirée chez Nicolas qui nous « présente » une certaine Gabrielle, métisse couleur cannelle et bien charpentée qui se donne avec ardeur. Le travail m’aide aussi à supporter ton absence. Je passe mes journées dans les galeries, je suis de tous les vernissages. Je n’ai jamais rencontré autant d’artistes, écrit autant d’articles que durant cette période.

Et puis, un après-midi où je parcours en compagnie de Bertrand l’exposition d’un portraitiste à la mode, je tombe sur une photo de toi en noir et blanc. Certes on ne voit pas ton visage, mais il y a des détails qui ne trompent pas, comme l’arrondi de tes seins, le grain de ta peau et surtout ce petit croissant de lune noire tatoué au-dessus de ta cheville. L’artiste est jeune, talentueux. Au cours de notre entretien, il se montre peu disert, voire bourru. On parcourt ensemble son expo. Il s’arrête devant ta photo

- C’est ma préférée, dit-il avec un sourire inattendu.

Je reçois cet éloge comme un coup de poing.

 

- Pourquoi ça ? À cause du modèle ?

crissie23a-3

Par michel koppera - Publié dans : Crissie et Monsieur K. - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 26 octobre 2015 1 26 /10 /Oct /2015 08:00

En Iran, le chef de la police de Téhéran a annoncé que les voitures dont la conductrice ou une des passagères est mal ou non voilée seront dorénavant confisquées, sans aucune précision du temps de cette confiscation. Rappel : En Iran, le port du voile est obligatoire pour les femmes depuis la révolution de 1979 !

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Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour
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