Jeudi 12 novembre 2015 4 12 /11 /Nov /2015 08:00

"Crissie et Monsieur K.", chapitre 25 b

crissie25b

Son sourire s'efface et son regard se durcit :

- Je ne peux pas. Pas maintenant.

Je prends son bras violemment. Je sens monter la colère :

- Arrête de te foutre de moi !

Tu parais à la fois irritée et désemparée.

- Je ne peux pas. Pas maintenant.

Elle ajoute, plus doucement :

- Fais-moi confiance.

Je sors de mes gonds :

- Comment veux-tu que je te fasse confiance : tu apparais et tu disparais sans rien dire, tu agis comme si je devais me plier à tes caprices !

Elle crie :

- Quels caprices ? Ma fuite de la dernière fois, c'est ça? c'est ça, hein? Et comment veux-tu que je puisse supporter ça, hein? Te voir baiser cette conne sous mes yeux, hein, comment veux-tu?

Elle hurle :

- J'étais folle, tu m'entends, folle de jalousie, folle, folle, folle...

Elle répète folle comme ça en me regardant comme si en entendant sa litanie je devais tout comprendre et tout excuser.

 

Mais je suis juste abasourdi et un peu écoeuré, même si je ne sais plus très bien par quoi...

crissie25b-2

Par michel koppera - Publié dans : Crissie et Monsieur K. - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 11 novembre 2015 3 11 /11 /Nov /2015 08:00

"Crissie et Monsieur K.", chapitre 25 a

crissie25-aIl y a dans ton sourire, dans le ton de ta voix, trop d’ironie, trop de frivolité malicieuse. Evidemment, pas un traître mot d’explication  et encore moins d’excuse, sur ta dérobade et ta longue disparition.  Si tu cherchais à m’humilier, tu ne t’y prendrais pas autrement. Ce que tu ne sais pas encore, c’est que ces mois de solitude m’ont endurci et rendu plus lucide. Tu ne m’aimes pas ? Je m’en accommoderai. Tu peux lui susurrer tous les mots d’amour de ton répertoire, tu ignores la face cachée de Crissie, sa part d’ombre. Avec lui, tu vis sans doute une belle histoire d’amour, ponctuée de tendresse et de douces étreintes. Mais, de temps en temps, tu éprouves le besoin d’interrompre le cours trop tranquille de la romance, d’ouvrir une « parenthèse », comme tu le dis si justement.

Alors, pendant quelques jours, quelques semaines, tu te métamorphoses pour devenir une autre femme, soumise à d’autres désirs, d’autres pulsions, d’autres fantasmes que tu ne peux assouvir qu’à mes côtés. C’est tout cela que je devine dans ton sourire, que j’entends derrière tes mots joyeux : la petite chanson du vice. Sans plus attendre, je sors de la poche de ma veste le minuscule cadenas argenté et je le dépose au creux de ta main ouverte :

 

- Je crois qu’il est grand temps de le remettre !

crissie25a-2

Par michel koppera - Publié dans : Crissie et Monsieur K. - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 10 novembre 2015 2 10 /11 /Nov /2015 08:00

L'automne, c'est la saison des pommes. À déguster jusqu'au trognon, sans modération...

pomme1

pomme2

pomme3

pomme4

pomme6

pomme7

Vidéos : Une pomme d'amour # 1 

             Une pomme d'amour # 2

              Une pomme d'amour # 3

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 9 novembre 2015 1 09 /11 /Nov /2015 08:30

Cette semaine, les mauvaises (ou bonnes) surprises de la traduction sur le net. En Galice, la ville de As Pontes a organisé une campagne de pub pour faire la promotion des traditions gastronomiques régionales, en particulier du festival du "grelo" variété locale de brocoli. Le slogan d'accompagnement était ainsi rédigé : "Le grelo est une des productions typiques de la cuisine de Galice." Cette campagne étant destinée à toute l'Espagne, il fallait que le texte original rédigé en galicien soit traduit en castillan. Pour ce faire, quoi de plus simple que d'avoir recours à Google Translate ! Erreur fatale! En effet, Google n'est guère expert en galicien. Faute de mieux, il piocha dans le lexique portugais où "grelo" ne signifie plus "brocoli", mais "clitoris". Et voici comment les Madrilènes purent lire en castillan "A feira do grelo de As Pontes" traduit par "La feria de los Puentes clitoris "et que "Le clitoris est un des produits typiques de la cuisine de Galice"

semaine10

semaine10-1  

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 7 novembre 2015 6 07 /11 /Nov /2015 09:00

Pierre Louÿs,"Pybrac", quatrains 133 à 136

Je n'aime pas à voir la vierge trop honnête

Qui fait soixante-neuf sur un joli garçon

Et suce tout, pourvu qu'on lui fasse minette

Mais qui n'a jamais pris la pine dans le con.

pybrac133

Je n'aime pas à foutre une sainte nitouche

Dont j'enfonce le ventre au premier coup de vit

Jusqu'à ce que ce vit lui sorte par la bouche.

C'est drôle, mais on fait trop de sang sur le lit.

pybrac134

Je n'aime pas à voir dans l'église Saint-Pierre,

Le touriste qui trousse une fille à genoux

Lui pousse un large vit dans le trou du derrière

Et soupire en citant l'Évangile :" Aimons-nous !"

pybrac135

Je n'aime pas la fille aux poils couleur de crotte

Qui se trousse en disant :"Chéri ! Viens t'amuser !"

Puis qui laisse frotter la pine sur sa motte

Quand le miché prudent veut jouir sans baiser.

pybrac136

Par michel koppera - Publié dans : pybrac - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 6 novembre 2015 5 06 /11 /Nov /2015 08:30

À ma connaissance, Stu Mead n'a pas donné de titre à ce tableau.

stu-mead-tabous4

Le lieu : un jardin public, avec ses constituants représentatifs : un banc de bois, une statue (un couple nu) montée sur piedestal, des arbres en arrière-plan

Les protagonistes :

- Une gamine en jupette rouge très courte, débardeur à rayures (notez que la bretelle d'épaule droite est déjà descendue), ballerines roses aux pieds.. Elle est blonde, garde les yeux baissés. Sous le débardeur on devine une esquisse de seins juvéniles. Difficile d'interpréter ce qu'exprime sa bouche entrouverte qui découvre ses dents très blanches.

- Un homme assis à ses côtés. Son bras droit enlace la gamine et de sa main posée sur le bras il l'attire contre lui. Son regard plonge dans le décolleté de la fillette...

L'action : évidemment, tout serait très banal (et finalement plutôt sordide) s'il n'y avait cette langue de loup "texaverien" (je me permets le néologisme) qui désamorce le tragique et le transforme en scène de Grand Guignol : le geste de la gamine qui tient d'une main ferme la langue-serpentine comme pour l'essorer (la branler ?) de toute la salive spermatique qui dégouline entre ses doigts, coule entre ses cuisses nues et tombe goutte à goutte sur l'herbe... 

J'y vois aussi plus sérieusement une métaphore de l'Eden Cela ne vous rappelle rien : un jardin, un couple nu, un serpent tentateur ?

Par michel koppera - Publié dans : le musée Koppera - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Jeudi 5 novembre 2015 4 05 /11 /Nov /2015 08:00

"Crissie et Monsieur K.", chapitre 24 b

Crissie marche lentement, comme si elle se promenait ou qu'elle n'avait pas de but défini. Elle regarde les vitrines enluminées, hésite entre l'une ou l'autre rue. Je ne comprends pas.

crissie23b-3A un moment donné, elle s'arrête, comme si elle sentait une présence dans son dos, et j'ai juste le temps de me réfugier sous une porte cochère providentielle pour qu'elle ne me voie pas. Je n'ose plus bouger, j'ai les jambes en coton. Comment cette sorcière a-t-elle pu faire de moi l'homme que je suis devenu? Je ne me reconnais pas.

 

Après une ou deux minutes qui me paraissent interminables, je sors de ma cachette. Mais Crissie est très loin de moi maintenant et je la distingue à peine. Je ne veux pas la voir diparaître à nouveau, alors je marche vers elle, follement décidé. En fait je ne marche pas, je cours, et j'arrive enfin près d'elle ; je lui touche doucement l'épaule. Elle  fait un demi-tour violent vers moi, prête à se défendre, me montre en gros plan un oeil bleu étonné, et me sourit avec une ferveur qui ne peut pas être feinte. Me déstabilisant complètement, elle dit  : "Tu m'as manqué !"

Par michel koppera - Publié dans : Crissie et Monsieur K. - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 4 novembre 2015 3 04 /11 /Nov /2015 08:00

"Crissie et Monsieur K.", chapitre 24 a

crissie24a-1Visiblement, ils avaient rendez-vous. À peine arrivé, il se débarrasse de son manteau, s’assoit à la table et passe commande. Ils se parlent. J’hésite quelques instants sur la conduite à tenir ; entrer dans le bar et feindre une rencontre fortuite ? Non, c’est ridicule, personne n’y croirait ! Alors, je me tasse dans l’encoignure de la porte vitrée et je les observe. Leur complicité saute aux yeux , il y a des regards, des sourires et surtout des gestes sans ambiguïté, comme cette main qu’elle pose et abandonne sur le bras du photographe. Je n’ai pas besoin d’entendre leurs paroles pour savoir ce qu’ils se disent. Alors, pour la première fois de ma vie, j’éprouve dans ma poitrine une souffrance sourde, lancinante. Cette douleur m’aveugle, me paralyse, prend possession de chacune de mes pensées. Jusqu’à ce jour, j’ignorais ce qu’était la jalousie…

 

Mais alors qu’arrive la nuit, Crissie se lève brusquement et, sac à main en bandoulière, quitte le bar… Elle pousse la porte, passe devant moi sans me voir. Je la laisse s’éloigner un peu, puis sans réfléchir, je lui emboîte le pas 

Par michel koppera - Publié dans : Crissie et Monsieur K. - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 3 novembre 2015 2 03 /11 /Nov /2015 08:30

Quand on pense littérature érotique, il paraît évident que ce n'est pas le nom d'Albert Camus qui nous vient spontanément à l'esprit. Et pourtant, en relisant la semaine dernière "L'étranger", je suis tombé sur deux passages intéressants. Le premier est d'une belle sensualité, le second plus grave. Je vous laisse découvrir ou redécouvrir...

Albert CAMUS" l'étranger", Gallimard, 1957

Collection le livre de Poche n° 406

camus1

1ère partie. Chapitre IV, pages 52-53

Meursault, la narrateur, se rend un samedi à la plage en compagnie de Marie

camus2"Hier, c'était samedi et Marie est venue, comme nous en étions convenus. J'ai eu très envie d'elle parce qu'elle avait une belle robe à raies rouges et blanches et des sandales de cuir. On devinait ses seins durs et le brun du soleil lui faisait un visage de fleur. Nous avons pris un autobus et nous sommes allés à quelques kilomètres d'Alger, sur une plage resserrée entre des rochers et bordée de roseaux du côté de la terre. Le soleil de quatre heures n'était pas trop chaud, mais l'eau était tiède, avec de petites vagues longues et paresseuses. Marie m'a appris un jeu. Il fallait, en nageant, boire à la crête des vagues, accumuler dans sa bouche toute l'écume et se mettre ensuite sur le dos pour la projeter contre le ciel. Cela faisait alors une dentelle mousseuse qui disparaissait dans l'air ou me retombait en pluie tiède sur le visage. Mais au bout de quelque temps, j'avais la bouche brûlée par l'amertume du sel. Marie m'a rejoint alors et s'est collée à moi dans l'eau. Elle a mis sa bouche contre la mienne. Sa langue rafraîchissait  mes lèvres et nous nous sommes roulés dans les vagues pendant un moment.

Quand nous nous sommes rhabillés sur la plage, Marie me regardait avec des yeux brillants. Je l'ai embrassée. À partir de ce moment, nous n'avons plus parlé. Je l'ai tenue contre moi et nous avons été pressés de trouver un autobus, de rentrer, d'aller chez moi et de nous jeter sur mon lit. J'avais laissé ma fenêtre ouverte et c'était bon de sentir la nuit d'été couler sur nos corps bruns." 

camus3

2ème partie. Chapitre II, pages 114-115

Meursault est en prison en attente de son procès pour homicide

 

camus4" Les premiers mois ont été durs. Mais justement l'effort que j'ai dû faire aidait à les passer. Par exemple, j'étais tourmenté par le désir d'une femme. C'était naturel, j'étais jeune. Je ne pensais jamais à Marie particulièrement. Mais je pensais tellement à une femme, aux femmes, à toutes celles que j'avais connues, à toutes les circonstances où je les avais aimées, que ma cellule s'emplissait de tous les visages et se peuplait de mes désirs. Dans un sens, cela me déséquilibrait. Mais dans un autre, cela tuait le temps. J'avais fini par gagner la sympathie du gardien-chef qui accompagnait à l'heure des repas le garçon de cuisine. C'est lui qui, d'abord, m'a parlé des femmes. Il m'a dit que c'était la première chose dont se plaignaient les autres. Je lui ai dit que je trouvais ce traitement injuste. "Mais, a-t-il dit, c'est justement pour ça qu'on vous met en prison. - Comment, pour ça ? - Mais oui, la liberté, c'est ça. On vous prive de la liberté." Je n'avais jamais pensé à cela. Je l'ai approuvé :" C'est vrai, lui ai-je dit, où serait la punition ? - Oui, vous comprenez les choses, vous. Les autres non. Mais ils finissent par se soulager eux-mêmes."

camus5

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires
Lundi 2 novembre 2015 1 02 /11 /Nov /2015 08:30

semaine9

Playboy a annoncé il y a quelques semaines qu'il cessait de publier des photos de femmes nues. Sa célèbre double page centrale sera toujours ornée d'une playmate à la pose provocante mais désormais en tenue suggestive. La direction du magazine créé en 1953 par Hugh Hefner justifie cette décision par la concurrence des sites pornographiques sur le net. Alors, pour les nostalgiques, voici quelques images d'un passé révolu...

semaine9-dorothy mays

Dorothy Mays

semaine9-lisa welch

Lisa Welch

semaine9-sandy cagle

Sandy Cagle

 

Par michel koppera - Publié dans : au jour le jour - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Novembre 2024
L M M J V S D
        1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30  
<< < > >>

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés