jadis et naguère

Mardi 15 février 2022 2 15 /02 /Fév /2022 08:00

Ce troisième extrait de l'ouvrage "La sexualité dans la magie" de Yves VERBBEK traite des marques de possssion démoniaque et de leur recherche sur le corps des présumées "possédées", particulièrement au temps de l'Inquisition.

Pages 116-117 : Chapitre "Sous le signe de Satan"

" Cette marque (celle du Diable) pouvait être n'importe quoi et se situer n'importe où. C'est dire qu'il était toujours possible, en cherchant bien, de trouver sur le corps d'une présumée sorcière (donc, à l'époque, pratiquement condamnée d'avance) quelque particularité morphologique attestant la mainmise de Satan sur elle. Les inquisiteurs avaient donc beau jeu de trouver cette "preuve" en procédant à un examen aussi minitieux qu'humiliant du corps de la personne accusée d'avoir pactisé avec le Diable. Qui n'a dans sa peau quelque marque de naissance indélébile, quelque petite cicatrice dont la cause s'est perdue dans la mémoire, quelque formation graisseuse provoquant une légère protubérance — excroissance à laquelle les démons familiers viennent téter avec volupté ? 

Tout le monde en possède, de ces "signes". L'essentiel, au temps de l'Inquisition, était de ne pas avoir à s'en expliquer. Quand on lit les comptes-rendus des procès de sorcellerie, on demeure pantois devant l'indiscrétion et l'acharnement  avec lesquels les juges inspectaient leurs victimes. Comme il fallait s'y attendre, les organes génitaux et la région anale retenaient particulièrement leur attention. Ils avaient d'ailleurs soin, auparavant, de faire raser les poils des aisselles et du pubis de la personne suspecte, car c'était évidemment sous ce couvert que le Diable imprimait le plus volontiers sa marque. Très souvent, d'ailleurs, c'était au cours de rapports sexuels douloureux et contre nature qu'il traçait le signe de la possession dans la chair de sa nouvelle proie.

Signalons en passant que copuler avec le Prince des Ténèbres n'était pas toujours particulièrement agréable, ainsi qu'en témoigne cette confession d'une possédée au XVIème siècle, transcrite par un greffier : " (Il) avait un membre viril fort, dur et noir, et de telle grosseur que la répondante (l'accusée) en éprouvait une grande douleur quand il la connaissait, tant son membre était dur comme un caillou et fort froid. Elle n'avait aucun plaisir et ne sentait rien par ses attouchements que du froid comme d'un vent... Comme le "grand homme" avait été longtemps sur elle, il jetait quelque chose dans son ventre qui était froid comme glace, qui montait jusqu'au-dessus de l'estomac et de la poitrine de ladite répondante. Tandis que ledit homme "prenait sa compagnie" et ce faisant la baisait par plusieurs fois et lui palpait les seins et les reins, elle sentait comme un attouchement fort froid." 

Pour illustrer l'article, je vous propose un dessin de Thomas Rowlandson (1756-1827), artiste satirique anglais. Certes, l'époque de l'Inquisition était révolue, mais j'ai trouvé que l'examen du corps de la jeune femme, en moins dramatique, correspondait bien à ce que devaient endurer les prétendues sorcières

possession

 


Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire
Vendredi 28 janvier 2022 5 28 /01 /Jan /2022 08:00

Au XVIIIème siècle, dans les couples aristocratiques, la liberté amoureuse était admise. Mari et femme pouvaient prendre des amants, sans que cela choque ou provoque des tensions. Ce fut notamment le cas d'Émilie du Châtelet. Née en 1706, Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil qui épousa le marquis Florent Claude du Châtelet (avec qui elle eut trois enfants) reçut une solide formation en mathématiques et physique. Surdouée, elle maîtrise le latin, le grec, l'allemand et l'anglais, le clavecin et la danse. En 1733, à 27 ans, elle rencontre Voltaire dont elle devient la maîtresse. Il l'initie à la physique de Newton dont elle entreprend de traduire en français les "Principia mathematica" Enceinte d'un nouvel amant Jean-François de Saint-Lambert, militaire et philosophe, elle meurt prématurément en couches à l'âge de 43 ans.

emilie du chatelet

 



Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir le commentaire
Mardi 13 juillet 2021 2 13 /07 /Juil /2021 08:00

Le dessin est paru dans les années 70. C'est au cours de cette décennie qu'on vit en Europe les premières voitures équipées de lève-vitres électriques. Je me souviens qu'il n'y avait aucune sécurité pour un arrêt automatique de fermeture en cas d'obstacle et que, de ce fait, les accidents (doigts pincés ou animaux estropiés) étaient fréquents.

leve-vitre automatiques

Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère
Ecrire un commentaire
Vendredi 9 juillet 2021 5 09 /07 /Juil /2021 08:00

En décembre 2011, j'avais déjà consacré un article à Louise Brooks dont la beauté est d'une grande modernité. Pour (re)voir l'article du 23 décembre 2011, cliquez  ICI

Poursuivant le ménage et le classement de mes archives, j'ai retrouvé cette photo de Louise Brooks, photo prise à l'occasion de la sortie du film allemand  "Die Büsche der Pandora" (La boîte de Pandore) réalisé par G.W Pabst en 1929 et sorti en France sous le titre "Loulou", personnage sulfureux incarné par L. Brooks

Voir l'article de Wikipédia consacré au film Loulou

louise brooks loulou

 La photo était accompagneé d'une citation de Henri Langlois (1914-1977) , fondateur de la Cinémathèque française : " Elle (Louise Brooks) est la plus parfaite incarnation de la photogénie. Son art est si pur qu'il devient invisible."  



Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire
Mardi 15 juin 2021 2 15 /06 /Juin /2021 08:00

Pour accéder à l'article de Wikipédia, cliquez sur le lien suivant Blanche d'Antigny

blanche -d-antigny

Née Marie Ernestine Antigny (1840-1874) jeune provinciale "montée" à Paris posa dès 1857 pour le peintre académique "pompier" Paul Baudry, notamment pour deux tableaux, "Diane au repos" et "Madeleine pénitente"

Baudry -diane au repos

Diane au repos

baudry-la madeleine pénitente

Madeleine pénitente

Le fait que Blanche d'Antigny ait beaucoup inspiré Emile Zola pour créer le personnage de Nana semble faire consensus.  Il est vrai que les parcours des deux jeunes femmes sont très semblables : même origine modeste, mêmes modestes débuts dans le monde des artistes, même ascension sociale fulgurante et même succès auprès des hommes, même goût du luxe et de l'extravagance... Même dans leur déchéance leurs chemins restent identiques : Blanche d'Antigny et Nana meurent toutes les deux jeunes, dans la misère et rongées par la maladie.

Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Mardi 18 mai 2021 2 18 /05 /Mai /2021 08:00

Le constat d'adultère

Rappels historiques : En France, depuis 1975, l'adultère n'est plus une faute pénale mais demeure néanmoins une faute civile. Le Code Pénal de 1802, plus communément appelé Code Napoléon, faisait de l'adultère de l'épouse un délit sanctionné d'une peine allant de 3 mois à deux années d'emprisonnement alors que l'adultère du mari n'était passible que d'une amende.

"Le flagrant délit", ou Le constat d'adultère (1876).  Illustration de Jules Arsène GARNIER ( 1847-1889)

garnier flagrant-delit

La scène représentée par Garnier réunit tous les stéréotypes du flagrant délit d'adultère.

- Les protagonistes. De gauche à droite : l'huissier chargé de constater le délit, la femme adultère, l'amant maîtrisé par deux policiers en uniforme, le mari trompé. L'huissier et les agents sont aisément identifiés par leurs habits sombres. L'huissier tient quelque chose dans sa main droite (trousseau de clefs, liens pour attacher la coupable... ?). Le mari trompé en impose par sa stature et son habillement qui souligne son statut social : manteau à col de fourrure, chapeau haut de forme et cheveux grisonnants. Les deux amants sont les taches claires du tableau : chair nue pour la femme, chemise blanche pour l'amant... La nudité intégrale de la femme, les pieds nus et la tenue débraillée de l'amant en caleçon, le lit défait dans l'alcôve (à droite du tableau) sont autant de preuves indéniables de l'adultère. 

D'autres indices du décor de la chambre renforcent l'irréfutabilité du délit comme le placard ouvert derrière l'épouse éplorée, dont on devine que c'était là que l'amant s'était caché avant d'être débusqué (le classique "amant dans la placard"), la chaise renversée et l'attitude agressive de l'amant qui attestent que l'intervention des agents ne s'est pas faite sans résistance et sans violence. Vu de dos, les bras croisés, le mari cocu paraît calme et résolu : il a le droit pour lui !

Reste la femme, de toute évidence beaucoup plus jeune que son époux. Sa nudité intégrale érotise la scène et le spectateur ne peut que prendre son parti. 

Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Vendredi 15 janvier 2021 5 15 /01 /Jan /2021 08:00

Etrange itinéraire de vie que celui de Valentine de Saint-Point. Valentine Vercell est née en 1875 à Lyon. Elle était l'arrière-petite-nièce de Lamartine dont elle choisit de porter le nom du château où il avait vécu. C'est ainsi qu'elle devint Valentine de Saint-Point. Elle mène d'abord une vie d'épouse provinciale avant, veuve à 24 ans, de monter à Paris en 1899. Parisienne de la "Belle époque" elle se fit une renommée libertine et sulfureuse dans le monde artistique et politique où on la surnommait la "Muse pourpre" ou "l'Amazone"; Il faut dire que Valentine ne manquait ni d'énergie, ni d'audace ! Elle fut tour à tour ou en même temps, élève et maîtresse de Rodin, auteure du "Manifeste futuriste de la luxure", et de romans lesbiens, adepte de l'équitation, de l'alpinisme et du Kama-sutra, pratiqua le spiritisme et l'aviation, tout en collectionnant les amant(e)s... Danseuse et chorégraphe, elle dansa nue à Paris et à New-York où elle mit en application sa "métachorie", une approche globale de la danse faisant appel à toutes les capacités du corps humain. Bousculant tous les tabous, elle écrivit en 1907 "L'inceste", récit ayant pour thème une mère qui initie son fils à l'amour physique...

vsp vers 1910

 Portrait de Valentine vers 1910

Mais, après la Grande Guerre, Valentine, jusque là tenante de la "supériorité de la race occidentale", se convertit à l'islam lors d'un voyage au Maroc. Elle change alors de nom s'appellera désormais Rawhiyya Nourredine et, fin 1924, elle part s'installer en Egypte où elle entame une seconde vie très spartiate faite de prières et de méditation. Elle demeurera au Caire jusqu'à sa mort en mars 1953, et sera inhumée sur place pour, comme elle le souhaitait, "donner son corps au sable du désert"

Vous pouvez consulter ICI sur le site "lettres et arts" un article très documenté sur la vie et l'œuvre de Valentine de Saint-Point.

vsp

Photo : Valentine sur scène


Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire
Mardi 8 septembre 2020 2 08 /09 /Sep /2020 08:00

La danse macabre, ou danse de la Mort

Les plus anciennes représentations de danse macabre datent du début du XVème siècle. Il s'agit essentiellement de fresques murales, dans des édifices religieux (églises, cloîtres de monastères...) Le plus souvent, c'est une farandole où alternent squelettes et humains, hommes et femmes, de toutes classes sociales confondues entraînés dans la même ronde folle avec la mort. Le message était évidemment de rappeler aux fidèles que la vie était fragile et éphémère. 

Ces représentations de danse macabre se sont développées dans une période historique marquée par les famines, les guerres (guerre de 100 ans par exemple) et les grandes pandémies qui ont frappé l'Europe ( peste noire, choléra...). Le rapprochement avec la pandémie du Coronavirus qui touche le monde depuis maintenant près de 8 mois est presque évident. Et sans jouer les moralistes, ceux qui lors de la trève estivale, ont fait la fête pour oublier le virus, les gestes barrières et le confinement, ont été eux aussi pris en quelque sorte dans la farandole de la "danse macabre"

ci-dessous une version contemporaine de danse macabre

danse macabre

Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire
Mardi 25 août 2020 2 25 /08 /Août /2020 08:00

Lucius Aelius Sejanus, dit Séjan, (20 av JC, 31 ap JC) a d'abord mené une brillante carrière militaire sous le règne de l'empereur Auguste. À l'avènement de Tibère, il accède aux plus hautes fonctions de l'empire en devenant Préfet du Prétoire. Avec sa première épouse nommée Apicata, il aura trois enfants, deux garçons et une fille. Mais Séjan est ambitieux et rêve de succéder à Tibère. Dans ce but, il élimine ses rivaux et cherche à entrer dans la famille impériale en épousant la belle-fille de Tibère. Dans son projet, il pouvait compter sur la complicité de sa maîtresse, la belle Claudia Livia Julia, dite Livilla. 

Mais Séjan n'est pas discret et se fait des ennemis, dont un certain Naevius Sertorius Macro, dit Macron, (21 av JC, 38 ap JC) qui a aussi les faveurs de Tibère à qui il dévoile le complot de Séjan. Quand il apprend la trahison de Séjan, Tibère le fait condamner par le Sénat, ainsi que ses enfants et amis. Macron préside à l'arrestation et à l'excécution de Séjan  le 18 octobre 31. Par vengeance, Tibère fait donc exécuter les 3 enfants de Séjan, dont la petite Junilia, âgée de 8 ans, et fiancée au fils du futur empereur Claude. Comme la loi divine interdisait de faire périr une vierge en prison, le bourreau chargé de son excécution l'aurait d'abord violée avant de l'étrangler avec un lacet. Les dépouilles des victimes auraient ensuite été jetées aux Gémonies et livrées à la foule. En apprenant la mort tragique de ses enfants, Apicata se suicida. Quant à Livilla, elle mourut peu après, soit  en se suicidant, soit exécutée sous les ordres de Tibère. La mémoire de Livilla fut damnée et toutes ses représentations (statues, fresques) mutilées.

Suite à ces événements, Macron devint à son tour Préfet de Prétoire en 31. Mais, oeuvrant pour le compte de Caligula, il fit assasiner Tibère (par étouffement). Il ne tira guère profit de son crime, car il fut disgrâcié par Caligula devenu empereur et se suicida en 38.

Je n'ai trouvé aucun portrait de la jeune Junilia, par contre de nombreuses photos des bustes mutilés de la belle Livilla

livilla


Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère
Ecrire un commentaire - Voir le commentaire
Mardi 8 octobre 2019 2 08 /10 /Oct /2019 16:00

Madame du Cayla 

Zoé Victoire TALON est née en 1785. Fille d'avocat, elle devint Comtesse du Cayla en épousant très jeune le Comte du Cayla. Le mariage bat rapidement de l'aile et, sous l'Empire, elle devient la maîtresse et la protégée de Savary, le ministre de la police de Napoléon 1er. À la chute de l'Empire en 1815, elle parvient à se glisser dans l'entourage de Louis XVIII dont elle deviendra d'abord une amie, puis à partir de 1820 jusqu'à la mort du roi en 1824, la favorite, la confidente et la partenaire de ses fantasmes. Le roi, frère de Louis XVI, était dans les dernières années de sa vie, obèse, impotent et quasiment impuissant. En échange de ses faveurs sexuelles, Madame du Cayla se vit offrir une belle rente et surtout le château de Saint-Ouen où elle mourut, à l'abri du besoin, en 1852.

cayla2

Le relation entre le roi et la comtesse faisait les gorges chaudes des chansonniers et polémistes, comme en témoigne ce texte anonyme "Petits conseils à une dame pour avoir un château" : "Prenez un vieillard riche et libertin dont les désirs dépassent de beaucoup les possibilités. Flattez ses vices, soyez prête à vous montrer sous toutes les postures et à satisfaire les demandes les plus éloignées des règles de la bienséance dans lesquelles Madame votre mère et Monsieur votre confesseur vous ont élevée. Lorsque vous aurez eu la certitude que ce personnage est couvert de pustules et que ses jambes sont à demi pourries, laissez-vous caresser et pliez-vous à toutes les fantaisies, tous les égarements, toutes les débauches séniles de ce Lovelace grelottant. Acceptez d'être transformée en tabatière*, en salière, en poivrière ou en lèchefrite. Feignez l'amour, la volupté, l'extase, lorsque vous embrasserez une bouche édentée. Bref, ne refusez aucun déshonneur, laissez-vous aller à toutes les corruptions, à toutes les lâchetés, à toutes les complaisances, à toutes les prostitutions, et vous aurez un beau château..."

* Le texte fait ici allusion à un jeu érotique auquel se prêtait Madame du Cayla. Nue, elle se couchait sur les genoux du roi qui se servait des fossettes du creux des reins de la belle comme tabatière : il y déposait ses pincées de tabac à priser et n'avait plus qu'à se pencher en avant pour sniffer sa dose. Il y a des années, j'ai vu un dessin caricatural de cette scène, mais je n'ai malheureusement pu le retrouver ni dans mes archives ni sur le net. Si l'un d'entre vous retrouve ce dessin, je serais heureux de le revoir

ci-dessous, caricature anglaise de1823 où l'on voit Madame du Cayla et Louis XVIII au lit, avec le roi tourmenté par un cauchemar où lui  apparaît le fantôme de Napoléon

cayla1

Dernière minute ! Un immense merci à Donatien le Furtif qui a retrouvé la gravure de la scène de la tabatière dont je vous parlais. C'est avec plaisir que je la partage avec vous.

Louis XVIII Et Madame Du Cayla


Par michel koppera - Publié dans : jadis et naguère - Communauté : Arts érotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Avril 2025
L M M J V S D
  1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30        
<< < > >>

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus sur les cookies Fermer