jadis et naguère

Vendredi 9 juillet 2021 5 09 /07 /Juil /2021 08:00

En décembre 2011, j'avais déjà consacré un article à Louise Brooks dont la beauté est d'une grande modernité. Pour (re)voir l'article du 23 décembre 2011, cliquez  ICI

Poursuivant le ménage et le classement de mes archives, j'ai retrouvé cette photo de Louise Brooks, photo prise à l'occasion de la sortie du film allemand  "Die Büsche der Pandora" (La boîte de Pandore) réalisé par G.W Pabst en 1929 et sorti en France sous le titre "Loulou", personnage sulfureux incarné par L. Brooks

Voir l'article de Wikipédia consacré au film Loulou

louise brooks loulou

 La photo était accompagneé d'une citation de Henri Langlois (1914-1977) , fondateur de la Cinémathèque française : " Elle (Louise Brooks) est la plus parfaite incarnation de la photogénie. Son art est si pur qu'il devient invisible."  



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Mardi 15 juin 2021 2 15 /06 /Juin /2021 08:00

Pour accéder à l'article de Wikipédia, cliquez sur le lien suivant Blanche d'Antigny

blanche -d-antigny

Née Marie Ernestine Antigny (1840-1874) jeune provinciale "montée" à Paris posa dès 1857 pour le peintre académique "pompier" Paul Baudry, notamment pour deux tableaux, "Diane au repos" et "Madeleine pénitente"

Baudry -diane au repos

Diane au repos

baudry-la madeleine pénitente

Madeleine pénitente

Le fait que Blanche d'Antigny ait beaucoup inspiré Emile Zola pour créer le personnage de Nana semble faire consensus.  Il est vrai que les parcours des deux jeunes femmes sont très semblables : même origine modeste, mêmes modestes débuts dans le monde des artistes, même ascension sociale fulgurante et même succès auprès des hommes, même goût du luxe et de l'extravagance... Même dans leur déchéance leurs chemins restent identiques : Blanche d'Antigny et Nana meurent toutes les deux jeunes, dans la misère et rongées par la maladie.

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Mardi 18 mai 2021 2 18 /05 /Mai /2021 08:00

Le constat d'adultère

Rappels historiques : En France, depuis 1975, l'adultère n'est plus une faute pénale mais demeure néanmoins une faute civile. Le Code Pénal de 1802, plus communément appelé Code Napoléon, faisait de l'adultère de l'épouse un délit sanctionné d'une peine allant de 3 mois à deux années d'emprisonnement alors que l'adultère du mari n'était passible que d'une amende.

"Le flagrant délit", ou Le constat d'adultère (1876).  Illustration de Jules Arsène GARNIER ( 1847-1889)

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La scène représentée par Garnier réunit tous les stéréotypes du flagrant délit d'adultère.

- Les protagonistes. De gauche à droite : l'huissier chargé de constater le délit, la femme adultère, l'amant maîtrisé par deux policiers en uniforme, le mari trompé. L'huissier et les agents sont aisément identifiés par leurs habits sombres. L'huissier tient quelque chose dans sa main droite (trousseau de clefs, liens pour attacher la coupable... ?). Le mari trompé en impose par sa stature et son habillement qui souligne son statut social : manteau à col de fourrure, chapeau haut de forme et cheveux grisonnants. Les deux amants sont les taches claires du tableau : chair nue pour la femme, chemise blanche pour l'amant... La nudité intégrale de la femme, les pieds nus et la tenue débraillée de l'amant en caleçon, le lit défait dans l'alcôve (à droite du tableau) sont autant de preuves indéniables de l'adultère. 

D'autres indices du décor de la chambre renforcent l'irréfutabilité du délit comme le placard ouvert derrière l'épouse éplorée, dont on devine que c'était là que l'amant s'était caché avant d'être débusqué (le classique "amant dans la placard"), la chaise renversée et l'attitude agressive de l'amant qui attestent que l'intervention des agents ne s'est pas faite sans résistance et sans violence. Vu de dos, les bras croisés, le mari cocu paraît calme et résolu : il a le droit pour lui !

Reste la femme, de toute évidence beaucoup plus jeune que son époux. Sa nudité intégrale érotise la scène et le spectateur ne peut que prendre son parti. 

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Vendredi 15 janvier 2021 5 15 /01 /Jan /2021 08:00

Etrange itinéraire de vie que celui de Valentine de Saint-Point. Valentine Vercell est née en 1875 à Lyon. Elle était l'arrière-petite-nièce de Lamartine dont elle choisit de porter le nom du château où il avait vécu. C'est ainsi qu'elle devint Valentine de Saint-Point. Elle mène d'abord une vie d'épouse provinciale avant, veuve à 24 ans, de monter à Paris en 1899. Parisienne de la "Belle époque" elle se fit une renommée libertine et sulfureuse dans le monde artistique et politique où on la surnommait la "Muse pourpre" ou "l'Amazone"; Il faut dire que Valentine ne manquait ni d'énergie, ni d'audace ! Elle fut tour à tour ou en même temps, élève et maîtresse de Rodin, auteure du "Manifeste futuriste de la luxure", et de romans lesbiens, adepte de l'équitation, de l'alpinisme et du Kama-sutra, pratiqua le spiritisme et l'aviation, tout en collectionnant les amant(e)s... Danseuse et chorégraphe, elle dansa nue à Paris et à New-York où elle mit en application sa "métachorie", une approche globale de la danse faisant appel à toutes les capacités du corps humain. Bousculant tous les tabous, elle écrivit en 1907 "L'inceste", récit ayant pour thème une mère qui initie son fils à l'amour physique...

vsp vers 1910

 Portrait de Valentine vers 1910

Mais, après la Grande Guerre, Valentine, jusque là tenante de la "supériorité de la race occidentale", se convertit à l'islam lors d'un voyage au Maroc. Elle change alors de nom s'appellera désormais Rawhiyya Nourredine et, fin 1924, elle part s'installer en Egypte où elle entame une seconde vie très spartiate faite de prières et de méditation. Elle demeurera au Caire jusqu'à sa mort en mars 1953, et sera inhumée sur place pour, comme elle le souhaitait, "donner son corps au sable du désert"

Vous pouvez consulter ICI sur le site "lettres et arts" un article très documenté sur la vie et l'œuvre de Valentine de Saint-Point.

vsp

Photo : Valentine sur scène


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Mardi 8 septembre 2020 2 08 /09 /Sep /2020 08:00

La danse macabre, ou danse de la Mort

Les plus anciennes représentations de danse macabre datent du début du XVème siècle. Il s'agit essentiellement de fresques murales, dans des édifices religieux (églises, cloîtres de monastères...) Le plus souvent, c'est une farandole où alternent squelettes et humains, hommes et femmes, de toutes classes sociales confondues entraînés dans la même ronde folle avec la mort. Le message était évidemment de rappeler aux fidèles que la vie était fragile et éphémère. 

Ces représentations de danse macabre se sont développées dans une période historique marquée par les famines, les guerres (guerre de 100 ans par exemple) et les grandes pandémies qui ont frappé l'Europe ( peste noire, choléra...). Le rapprochement avec la pandémie du Coronavirus qui touche le monde depuis maintenant près de 8 mois est presque évident. Et sans jouer les moralistes, ceux qui lors de la trève estivale, ont fait la fête pour oublier le virus, les gestes barrières et le confinement, ont été eux aussi pris en quelque sorte dans la farandole de la "danse macabre"

ci-dessous une version contemporaine de danse macabre

danse macabre

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Mardi 25 août 2020 2 25 /08 /Août /2020 08:00

Lucius Aelius Sejanus, dit Séjan, (20 av JC, 31 ap JC) a d'abord mené une brillante carrière militaire sous le règne de l'empereur Auguste. À l'avènement de Tibère, il accède aux plus hautes fonctions de l'empire en devenant Préfet du Prétoire. Avec sa première épouse nommée Apicata, il aura trois enfants, deux garçons et une fille. Mais Séjan est ambitieux et rêve de succéder à Tibère. Dans ce but, il élimine ses rivaux et cherche à entrer dans la famille impériale en épousant la belle-fille de Tibère. Dans son projet, il pouvait compter sur la complicité de sa maîtresse, la belle Claudia Livia Julia, dite Livilla. 

Mais Séjan n'est pas discret et se fait des ennemis, dont un certain Naevius Sertorius Macro, dit Macron, (21 av JC, 38 ap JC) qui a aussi les faveurs de Tibère à qui il dévoile le complot de Séjan. Quand il apprend la trahison de Séjan, Tibère le fait condamner par le Sénat, ainsi que ses enfants et amis. Macron préside à l'arrestation et à l'excécution de Séjan  le 18 octobre 31. Par vengeance, Tibère fait donc exécuter les 3 enfants de Séjan, dont la petite Junilia, âgée de 8 ans, et fiancée au fils du futur empereur Claude. Comme la loi divine interdisait de faire périr une vierge en prison, le bourreau chargé de son excécution l'aurait d'abord violée avant de l'étrangler avec un lacet. Les dépouilles des victimes auraient ensuite été jetées aux Gémonies et livrées à la foule. En apprenant la mort tragique de ses enfants, Apicata se suicida. Quant à Livilla, elle mourut peu après, soit  en se suicidant, soit exécutée sous les ordres de Tibère. La mémoire de Livilla fut damnée et toutes ses représentations (statues, fresques) mutilées.

Suite à ces événements, Macron devint à son tour Préfet de Prétoire en 31. Mais, oeuvrant pour le compte de Caligula, il fit assasiner Tibère (par étouffement). Il ne tira guère profit de son crime, car il fut disgrâcié par Caligula devenu empereur et se suicida en 38.

Je n'ai trouvé aucun portrait de la jeune Junilia, par contre de nombreuses photos des bustes mutilés de la belle Livilla

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Mardi 8 octobre 2019 2 08 /10 /Oct /2019 16:00

Madame du Cayla 

Zoé Victoire TALON est née en 1785. Fille d'avocat, elle devint Comtesse du Cayla en épousant très jeune le Comte du Cayla. Le mariage bat rapidement de l'aile et, sous l'Empire, elle devient la maîtresse et la protégée de Savary, le ministre de la police de Napoléon 1er. À la chute de l'Empire en 1815, elle parvient à se glisser dans l'entourage de Louis XVIII dont elle deviendra d'abord une amie, puis à partir de 1820 jusqu'à la mort du roi en 1824, la favorite, la confidente et la partenaire de ses fantasmes. Le roi, frère de Louis XVI, était dans les dernières années de sa vie, obèse, impotent et quasiment impuissant. En échange de ses faveurs sexuelles, Madame du Cayla se vit offrir une belle rente et surtout le château de Saint-Ouen où elle mourut, à l'abri du besoin, en 1852.

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Le relation entre le roi et la comtesse faisait les gorges chaudes des chansonniers et polémistes, comme en témoigne ce texte anonyme "Petits conseils à une dame pour avoir un château" : "Prenez un vieillard riche et libertin dont les désirs dépassent de beaucoup les possibilités. Flattez ses vices, soyez prête à vous montrer sous toutes les postures et à satisfaire les demandes les plus éloignées des règles de la bienséance dans lesquelles Madame votre mère et Monsieur votre confesseur vous ont élevée. Lorsque vous aurez eu la certitude que ce personnage est couvert de pustules et que ses jambes sont à demi pourries, laissez-vous caresser et pliez-vous à toutes les fantaisies, tous les égarements, toutes les débauches séniles de ce Lovelace grelottant. Acceptez d'être transformée en tabatière*, en salière, en poivrière ou en lèchefrite. Feignez l'amour, la volupté, l'extase, lorsque vous embrasserez une bouche édentée. Bref, ne refusez aucun déshonneur, laissez-vous aller à toutes les corruptions, à toutes les lâchetés, à toutes les complaisances, à toutes les prostitutions, et vous aurez un beau château..."

* Le texte fait ici allusion à un jeu érotique auquel se prêtait Madame du Cayla. Nue, elle se couchait sur les genoux du roi qui se servait des fossettes du creux des reins de la belle comme tabatière : il y déposait ses pincées de tabac à priser et n'avait plus qu'à se pencher en avant pour sniffer sa dose. Il y a des années, j'ai vu un dessin caricatural de cette scène, mais je n'ai malheureusement pu le retrouver ni dans mes archives ni sur le net. Si l'un d'entre vous retrouve ce dessin, je serais heureux de le revoir

ci-dessous, caricature anglaise de1823 où l'on voit Madame du Cayla et Louis XVIII au lit, avec le roi tourmenté par un cauchemar où lui  apparaît le fantôme de Napoléon

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Dernière minute ! Un immense merci à Donatien le Furtif qui a retrouvé la gravure de la scène de la tabatière dont je vous parlais. C'est avec plaisir que je la partage avec vous.

Louis XVIII Et Madame Du Cayla


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Mercredi 4 septembre 2019 3 04 /09 /Sep /2019 08:00

Violette Nozière, née en 1915, est entrée dans l'Histoire en août 1933 quand elle a empoisonné ses parents (son père décède, sa mère en réchappe). Reconnue coupable de parricide, la Cour d'Assise de la Seine la condamne le 12 octobre 1934 à la peine de mort. Pour expliquer son geste, Violette accusa son père d'inceste. 

Par la suite, elle va bénéficier de 4 mesures de grâce très exceptionnelles :

- en décembre 1934, le Président Albert Lebrun commue sa peine en réclusion à perpétuité.

- en août 1942, le Maréchal Pétain réduit sa peine à 12 années de travaux forcés, si bien qu'elle est libérée le 29 août 1945.

- en nov 1945, le Général de Gaulle lève son interdiction de séjour de 20 ans sur le territoire français.

- enfin  en 1953, elle est réhabilitée et sa condamnation annulée. 

En 1946, elle avait épousé un certain Pierre Garnier, fils du greffier de la prison, avec qui elle eut 5 enfants. Violette Nozière mourut en novembre 1966 des suites d'un cancer. 

Si elle est connue pour son acte criminel, Violette Nozière fut aussi une jeune fille très libre et presque marginale dont le destin intéressa beaucoup les surréalistes. Fille unique, elle poursuivit ses études secondaires à Paris. En mal d'indépendance, de liberté et de plaisir, elle menait une existence assez chaotique pour l'époque, ayant recours pour subvenir à ses besoins, à des moyens peu orthodoxes, comme la prostitution occasionnelle ou la pose très dénudée pour des revues frivoles (comme les 3 photos ci-dessous prises en 1932 alors qu'elle n'avait que 17 ans !)

violette-noziere2

violette-noziere-1932

violette-noziere

Pour en savoir davantage, reportez-vous à l'article très complet de Wikipédia : Violette Nozière

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Lundi 4 mars 2019 1 04 /03 /Mars /2019 08:00

Pauline Bonaparte - qui se prénomma d'abord Paola-Maria - est née à Ajaccio le 20 octobre 1780. Sexuellement précoce, à 12 ans, elle était selon les chroniqueurs déjà "formée et apte au déduit". L'ascension irrésistible de son frère aîné lui donnera l'occasion de satisfaire ses insatiables appétits charnels. Supposées, fantasmées ou réelles, ses aventures amoureuses ont nourri la littérature et les pamphlets. Une chose semble cependant acquise : Pauline était nymphomane comme l'atteste la lettre confidentielle qu'adressa le 22 avril 1807 Jean-Noël Hallé, membre de L'Institut et premier médecin ordinaire de Napoléon au docteur Peyre, médecin personnel de Pauline Bonaparte à la suite d'un examen partiqué la veille. En voici un large extrait :

Mon cher confrère,

"J'ai continué de réfléchir sur l'état dans lequel j'ai trouvé Son Altesse (Pauline), et dans lequel nous l'avons trouvée hier. Cet état est celui d'une affection hystérique (rappelons que le mot hystérie est dérivé du mot utérus !

La matrice était moins sensible, mais l'était encore ; les ligaments conservaient encore l'impression de cette douleur d'irritation pour laquelle nous l'avions fait mettre dans le bain jeudi dernier.

Les spasmes que j'ai vus dans les bras étaient des spasmes hystériques, la douleur de la tête était hystérique. L'aspect général est celui de l'abattement et de l'épuisement.

Ce n'est point là une inflammation ordinaire, l'état inflammatoire que nous avons vu n'était que passager. L'état habituel et constant est un état d'excitation de l'organe utérin, et cet état soutenu et continu peut devenir fâcheux. 

Voilà le mal ! J'ai touché les causes en parlant à demi-mot à la princesse, jeudi dernier. J'ai accusé les douches internes, et j'ai parlé d'une manière générale de tout ce qui portait de l'irritation sur la matrice, de quelque nature qu'il fût ! Je crois avoir été entendu, mais j'ai peur de ne pas l'avoir été assez. (...) On ne peut pas toujours accuser la douche et son tuyau, il faut bien supposer dans une femme jeune, jolie, sensible, solitaire, et qui s'épuise visiblement, une cause subsistante de cet épuisement. 

Quelle que soit cette cause, il est temps et plus que temps de l'écarter. J'ai vu des femmes victimes de pareilles faiblesses, elles ont toutes commencé comme cela "

Voyez comme les choses étaient joliment dites et enveloppées : Si je reprends les passages que j'ai repérés en caractères gras : 

1) L'état habituel de Pauline était d'être sexuellement excitée et d'avoir envie de baiser.

2) Pour tenter de calmer ses désirs, elle se faisait des lavements vaginaux.

3) Comme élle était seule, elle passait son temps à se masturber et ces séances de plaisir solitaire étaient la cause principale de son épuisement. 

De Pauline, il nous reste quelques portraits comme cette toile de Robert Lefèvre, datée de 1809...

pauline-bonaparte-par-robert-lefevre-vers-1809

... et surtout  "Vénus Victrix" la célèbre sculpture en marbre de Canova pour qui Pauline avait posé nue entre 1805 et 1808 (et franchement, l'envers vaut l'endroit !) 

Pauline-Bonaparte-Borghese

pauline-bonaparte

Ajoutons pour terminer que Pauline Bonaparte, épouse Borghèse, mourut à Florence le 9 juin 1825 (elle allait avoir 45 ans !)

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Lundi 28 janvier 2019 1 28 /01 /Jan /2019 08:00

Les informations qui suivent sont tirées de l'ouvrage de Virginie Girod " La femme et  le sexe dans la Rome Antique" paru aux Editions Tallandier.

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"Malheureusement il y a très peu de témoignages de femmes à cette période,  mis à part quelques graffitis à Pompéi. Il faut donc passer par le regard des hommes (poètes, médecins, politiciens) pour essayer de comprendre ce qu’elles ressentaient, quels étaient leurs plaisirs et contraintes autour de leur sexualité. Autant imaginer que dans une société radicalement phallocentrique, où la puissance et la reconnaissance de l'homme citoyen tourne autour du « Dominant-Pénétrant » et où le cadre de la morale sexuelle est posé autour de règles fixées par la coutume et la loi, les femmes n’avaient le droit de jouir d’aucun plaisir charnel.  Face aux hommes libres qui pratiquaient la pénétration à leur guise, le Fututor (pénètre vagin) et le Pédicator (pénètre anus ), les femmes  étaient classées selon leur statut social de naissance, la mère de famille ou la putain, qui déterminait leur conduite sexuelle.

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Dans une société basée sur l’honneur, les matrones étaient les femmes les plus respectables. Elles devaient posséder la vertu essentielle de toute femme honnête, la chasteté; cela n’impliquait pas l’abstinence sexuelle comme on l’entend aujourd’hui, mais un état de pureté et de fidélité absolue. Il fallait aussi et surtout qu’elles soient fécondes, la plus grande qualité physique de la femme, et si ce n’était pas le cas, elles étaient montrées du doigt et répudiées. Ainsi, les matrones n’avaient qu’un seul moyen de se faire entendre et de faire pression,  elles organisaient des grèves de la fécondité, fortement redoutées par les hommes. Quant aux esclaves et aux louves (les prostituées), elles n’étaient qu’objet de désir et de mépris, en jouant tout de même un rôle social, puisqu’elles étaient taxées au profit des caisses de l’État.

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La majorité des jeunes filles étaient fiancées à 10 ans et mariées entre 12 et 15 ans. Elles étaient observées et choisies selon certains critères de beauté et de santé parfois curieux, tels qu’une allure pas trop masculine, ni trop grosse et  molle, une bonne digestion, un bassin large, un aspect général normal et plus capital une matrice qui se devait d'être ni trop sèche, ni trop humide, ni trop fermée. Le soir des noces, les époux  pratiquaient la sodomie pour éviter le traumatisme de la défloration. Dès lors, la sexualité des jeunes matrones était tournée vers la procréation jusqu’à ce que leur corps cesse d’être fécond. Quant à la contraception, les médecins préconisaient outre la technique du retirement, d’éternuer et de faire des lavements de vagin après les rapports, l’intromission de pessaires à base de miel, d’huile d’olive ou de la résine de cèdre. Dès l’âge de 38 ans (âge de la vieillesse), les femmes n’étaient plus qu’objet de répulsion, leur sexualité réprouvée et leurs envies, des perversions.

L’appareil génital de la femme était encore peu connu, mis à part l’utérus qui joue le rôle de four où l’embryon se transforme, il n’y a aucune allusion à l’existence des ovaires, par exemple. Quant au clitoris, il est l’organe diabolisé par les hommes,  il est  jugé comme le concurrent du pénis et donc de la virilité de l’homme. Celle qui se trouvait dotée d’une hypertrophie, se voyait surnommée le « clitoris de truie  », et pouvait à la demande du mari subir une ablation au scalpel de leur organe dit «coupable». Les hommes qui pratiquaient des caresses bucco-génitales sur leur femme étaient tout simplement  des victimes d’une punition de Vénus. Le cunnilingus était considéré comme la pratique la plus ignominieuse car elle permettait d’offrir du plaisir aux femmes sans avoir recours au pénis ce qui était un signe de soumission à la femme. Ainsi à la Rome Antique, les hommes se plaisaient à s’insulter de Lèche vagin,  la pire des insultes. 

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La masturbation des femmes était tolérée mais rare. Un fort appétit sexuel n’était pas digne d’une femme psychiquement normale et le plaisir ne convenait qu’à celles de mauvaise vie, mais il était tout de même favorable à la conception d’après les médecins. Celles qui s’abandonnaient à une sexualité en dehors du mariage ou qui subissaient un viol, avaient souvent recours au suicide pour regagner leur pudeur,  la souillure sexuelle était symboliquement indélébile aux yeux des Romains.

Dans cette société où les hommes codifiaient le comportement sexuel des femmes, le poète subversif Ovide fut sans doute le seul homme de l’Empire Romain à s’intéresser à l’érotisme féminin et à recommander aux hommes, dans ses écrits, d’être des amants attentifs au plaisir de leur partenaire…"

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