Lundi 3 septembre 2012 1 03 /09 /Sep /2012 17:11

Je dispose de très peu d'informations sur l'auteur, Jeanne CHARDON ( peut-être née en 1931). La seule référence que j'ai dénichée se trouve dans un discours prononcé à Dijon en 2004 par François Rebsamen en hommage à un certain Jean racine,(membre fondateur de SNPDES). Voici les paroles du maire de Dijon : "Comme collaboratrice, (dans les années 70) vous avez à vos côtés la poétesse Jeanne CHARDON, épouse du poète Jacques RIVIERE"

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Clitoris


Tes lèvres larges, douces, ta langue
Ta main comme un enfant qui naît
Mais doucement sans faire mal.
Plaisir, troupeau de chèvres et de boucs
Ils grignotent partout de jeunes pousses
Le long de nos veines, profondes artères
A fleur d'épiderme
Capillaires
Leurs fuites, galopades, narines veloutées
Baveuses
Débusquent les serpents dans l'herbe du derme
A travers tout le corps
Je les appelle
Les rassemble
Et les mène à la source
Où ton sperme jaillit.

 

in Piquants, duvet et graines folles (Ed. Breton, 1976)
cité in L'Erotisme dans la Poésie Féminine (Pierre Béarn, Ed. Pauvert, 1993, p. 328)

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Petite annonce

 

Cherche homme tendre
à caresser
Cherche homme caressant.
Cherche homme
pour l'amour.
Pas pour le mariage.
Pas pour la vie commune quotidienne.
Pas pour le bricolage.
Pas pour le fric
Pas pour le soutien moral-social.
Seulement pour
l'amour.

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Dimanche 2 septembre 2012 7 02 /09 /Sep /2012 12:16

Aujourd'hui, ouverture d'un nouvel album entièrement composé d'illustrations de Georges Pichard (1920-2003), le génial père de Paulette et autres créatures tout aussi aguichantes... Quelques images pour vous mettre en appétit.

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Samedi 1 septembre 2012 6 01 /09 /Sep /2012 10:06

ZOOM n° 121, Spécial Brésil 2

Photo de couverture signée Bernard CROUZET ( campagne publicitaire Air France réalisée par Havas. Modèle : Nathalie de l’agence Marylin ; maquillage : Kappauf)

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On commence par un dessin de Robert CRUMB, à l’humour toujours aussi « mordant »

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Trois photographies de charme de Paolo ROCHA , né à Rio de Janeiro en 1947

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Deux compositions photographiques de Sebastão BARBOSA né en 1943 à Manaus en Amazonie.

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Un « tableau » de Alvaro POVOA, né en 1956 à Sao Paulo.

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Pour terminer, deux photos en noir et blanc de Antonio GUERREIRO, né en 1947 à Madrid et installé au Brésil depuis 1952.

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Vendredi 31 août 2012 5 31 /08 /Août /2012 09:17

Rappel de l'épisode précédent. Le Président a invité Odile pour un déjeuner en tête à tête dans une auberge où se rencontrent des couples plus ou moins légitimes. Il vient de lui apprendre que son mari la trompe et de lui donner deux codes confidentiels...

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- Non, pas du tout ! La première série, c’est le code d’accès à l’ordinateur personnel de votre mari. Soit dit en passant, un jeu d’enfant à décrypter : c’est le numéro d’immatriculation de sa voiture de fonction, mais à l’envers. La seconde, c’est le mot de passe de sa messagerie. Ceci dit, je vous laisse explorer vous-même… Vous verrez, c’est assez instructif.

Encore une fois, Odile le dévisagea, à la fois étonnée et inquiète.

- Je ne vois pas où vous voulez en venir…

- La vérité est souvent bonne conseillère. Prenez votre temps, madame Varney. On en reparlera quand vous le souhaiterez. Je crois qu’ensemble nous pourrons réaliser de grandes et belles choses… Vous prenez un apéritif ?

- Oui,… un double Martini rouge.

comptable10-1Ils déjeunèrent en silence, comme un vieux couple routinier. Le président qui conduisait resta sobre, Odile se laissa tenter et griser par un saint-émilion. Au dessert, comme elle était un peu ivre, son regard se tourna de lui-même vers la table où déjeunaient la femme et les deux jeunes gens, puis vers celle des deux couples. L’un des hommes croisa son regard et lui adressa un sourire. Flattée, mais un peu honteuse, Odile baissa la tête. Quand ils quittèrent le restaurant, elle les suivit des yeux et en pensée. Elle les imagina se dénudant dans une vaste chambre aux volets clos, échangeant les premiers baisers et les premières caresses ; les femmes se frottant lubriquement l’une contre l’autre devant leurs maris déjà bandants ; les hommes, bras dessus bras dessous, se tenant la bite. Odile qui s’y voyait déjà sentit sa vulve gonfler dans sa culotte et doucement mouiller. De crainte de trahir son excitation, elle chassa ces images de son esprit, mais aussitôt son regard retourna se poser sur la table où la veuve et ses deux chevaliers servants s’apprêtaient eux aussi à partir. Dans le hall, les deux jeunes mâles se placèrent de chaque côté de la veuve en tailleur Chanel et la prirent par le bras. Elle se laissa entraîner vers l’escalier qui menait à l’étage et à ses chambres. Une onde de chaleur traversa de haut en bas le corps d’Odile, lui durcit les mamelons, lui inonda le vagin, lui écarta les cuisses. Elle était jalouse de cette femme qui allait se faire défoncer par deux queues vigoureuses et encore juvéniles. Elle n’eut besoin d’aucun effort d’imagination pour se représenter les différents tableaux de leur partie à trois : les fellations, les feuilles de rose, les pénétrations simples ou doubles, vaginales ou anales, et sans aucun doute les simultanées, les gerbes de foutre, le repos des guerriers avant un second service plus langoureux, plus sensuel…

- Madame Varney ! Madame Varney ! Votre café va refroidir !comptable10-4

Elle regarda le président et fut un instant tentée de lui demander de la baiser, dès que possible. Comme s’il avait lu dans ses pensées, il se pencha en avant, lui saisit une main et lui dit tout bas :

- Encore un peu de patience… Vous avez vu les deux éphèbes ? Elle les paie et même plus que ça : elle les entretient. Ils sont bi, de telle sorte qu’elle a le plaisir du corps et du spectacle de leurs accouplements. Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’ils sont bien proportionnés, et même surdimensionnés là où il faut. Alors, ils s’enculent devant elle…

De nouveau, Odile se sentit mouiller, tellement qu’elle craignit que son abondante mouillure ne traverse le coton de sa jupe et ne tache le velours de sa chaise.

Après le déjeuner, au lieu de reprendre aussitôt la route du retour, le président suggéra une promenade digestive sur la rive boisée de la rivière. Plus ils s’éloignaient de l’auberge, plus le sentier devenait étroit, plus la végétation reprenait ses droits. Bientôt, il  n’y eut plus que des chants d’oiseaux et le bruissement de leurs pas. L’endroit était désert. Ils quittèrent le sentier pour s’enfoncer plus profond dans le sous-bois. Le président qui ouvrait la voie avait l’air de savoir où il allait. D’ailleurs, au bout de quelques minutes de marche à l’aveugle, ils débouchèrent dans une petite clairière inondée de soleil avec, en son centre une table en bois pour le pique-nique des randonneurs.

- Si vous avez envie de faire pipi, c’est le moment ! dit le président.

Odile comprit que c’était plus qu’une proposition. Sans attendre, le président passa une main sous sa jupe et lui baissa sa culotte dont il respira discrètement le parfum de l’empiècement humide. Il aida Odile à grimper sur la table.

- Accroupissez-vous au bord, comme si vous étiez dans des toilettes à la turque. Ecartez bien  les cuisses !

Un peu ivre, elle obéit. Le président se pencha en avant pour mieux voir son bas-ventre. Odile était trempée, des filaments de cyprine engluaient sa vulve et collaient ses poils de chaque côté des grandes lèvres.

- Forcez un peu, comme si vous alliez chier !

comptable10-6Elle devina son sexe qui s’ouvrait en grand, poussant ses muqueuses intimes en dehors. Son anus se dilata, semblant vouloir éclore comme une anémone de mer. Le président passa son index sur la viande luisante, lui introduisit le pouce dans le vagin. C’en était trop : le jet de pisse jaillit d’un seul coup, puissant, presque à l’horizontale. Odile en poussa un petit cri de surprise. Et cela dura si longtemps que le président eut tout le temps de baisser son pantalon et de sortir sa belle bite. Alors que les dernières gouttes coulaient jusqu’au périnée en se mêlant à la mouillure du con, il resta encore de longs instants à contempler le vagin grand ouvert, les lèvres tuméfiées de désir, le clitoris en érection. Odile ne ressentait aucune honte ; au contraire, elle était heureuse de s’exhiber ainsi. Elle ressentait le regard du président comme un hommage.

Enfin, il se décida. Il s’approcha entre ses cuisses écartées. La tête gonflée de la bite était juste à hauteur de l’entrée du con. Cela se fit la plus simplement du monde : la bite coulissa dans la housse du vagin, doucement, jusqu’au fond. Comblée, saisissant le président par les épaules, Odile eut aussitôt un orgasme qui lui tenailla délicieusement l’anus pendant d’interminables spasmes. Ils s’embrassèrent pour la première fois et la rencontre de leurs bouches, les circonvolutions de leurs langues, le mariage de leurs salives, déclenchèrent dans le ventre d’Odile un nouveau ruissellement huileux. Il se mit à la baiser avec méthode, allant et venant dans la moiteur grasse de son con. Elle jouissait sans compter, sans retenue, comme ventousée à cette bite qu’elle avait tant désirée, et c’était encore meilleur que dans ses rêves les plus excitants.

Le président finit par perdre aussi les pédales. Son rythme se fit plus frénétique, son souffle plus court, ses coups de boutoir plus pénétrants. Odile mouillait de partout : du con, des aisselles, du cul, de la nuque, du creux des reins, des seins… Et voilà que, bloqué tout au fond, il lâchait son foutre à grandes giclées. Odile en tressauta de bonheur et jouit une dernière fois.comptable10-5

Mais ce n’était pas fini : elle resta encore de longues minutes accroupie sur la table, dans la position de la pisseuse. De sa vulve baveuse coulaient des gouttes de sperme, épaisses comme des crachats. Elles pendouillaient un instant, filandreuses et blanchâtres, s’accrochaient à des poils, puis s’écrasaient lourdement sur le plateau de bois. Le président observait tout cela avec délectation et recommençait à bander.

Ils s’apprêtaient à remettre le couvert lorsqu’un jeune chien, éclaireur d’un groupe de randonneurs du dimanche, fit irruption dans la clairière. Odile quitta précipitamment son perchoir, le président remonta son pantalon. Ils quittèrent les lieux sans tarder, laissant sur la table une petite mare visqueuse de sperme et de mouillure…  

à suivre…

© Michel Koppera, juillet 2012

Fin de la première partie du roman. Reprise début novembre pour la fin de l'histoire. Patience...

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Mercredi 29 août 2012 3 29 /08 /Août /2012 10:11

Le trio des Pieds Nickelés fut créé par FORTON en 1908. Les aventures de Ribouldingue (le barbu), Filochard (le borgne) et Croquignol (l'homme au long nez) connurent un succès immédiat. Après la mort de leur créateur en 1934, les personnages furent repris par Aristide Perré ( 1934-1938), A.G Badert (1938-1940) puis par René Pellos après la guerre. Sous le crayon de Pellos, ils perdirent peu à peu leur causticité de joyeux drilles sans scrupule et sans morale. Enfin, à partir de 1981, ce fut Louis Pesch qui prit le relais.

Paradoxalement, il existe peu de parodies érotiques de leurs aventures, alors que la matière ne manquait pas. (Du temps de Forton, Ribouldingue fut par exemple marié à une africaine nommée Manounou)

La planche en noir et blanc que je vous propose est tirée d'une parodie intitulée "Les Pieds Nickelés font des bougreries" et date sans doute de l'époque de la première guerre mondiale). Quant à la seconde vignette, beaucoup plus classiquement hard, je l'ai trouvée récemment sur le net et je ne possède aucun renseignement sur ses origines ( je suis évidemment preneur de toute image ou information pour enrichir cet article)

Note : les renseignements précédents sont tirés de l'excellent et très documenté article paru dans le numéro 16 de Fascination et signé Félix LECHAT

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Mardi 28 août 2012 2 28 /08 /Août /2012 09:20

"Est miroir tout ce qui est digne de contemplation" (Vincent de Beauvais)

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Lundi 27 août 2012 1 27 /08 /Août /2012 14:38

IMAGINAIRE, Horacio ALTUNA (éditions Dargaud, 1988. Collection Les Humanos, Images Passion)

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Excellente BD, tant au niveau du scénario que du dessin.  Sur fond du quotidien d’un cameraman freelance, toujours en quête d’un scoop et travaillant pour une télé trash, l’histoire nous donne à réfléchir sur la déontologie du reporter, sur son comportement face à l’événement… L’érotisme est présent dans toutes les pages, rarement au premier plan, mais son rôle dans le récit est fondamental.

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Vendredi 24 août 2012 5 24 /08 /Août /2012 09:42

Le saviez-vous # 42

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La traque effrénée des poils pubiens ne date pas d’hier. Dans « Les poils. Histoires et bizarreries » (Editions Le Cherche Midi, 2002), Martin Monestier explique que les poils féminins ont toujours été bannis de la représentation de la femme, condamnés par la morale chrétienne qui y voyait le symbole de la sexualité*. C’est dans les années 1920, avec la découverte des bains de mer, que les françaises ont commencé à s’épiler. Au cours des années 1970, la mode des « maillots brésiliens » des plages de Copacabana a gagné tout l’Occident et le rasage de la motte, jusque-là réservé aux professionnels du porno, s’est généralisé.  On connaît la suite. De l’épilation maillot, on est passé à l’échancré, puis au ticket de métro en enfin à l’intégral. ( source : Nouvel Observateur)

 

* C'est moi qui souligne

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Jeudi 23 août 2012 4 23 /08 /Août /2012 09:35

Lana TURNER (de son vrai nom Julia Jean Mildred Frances Turner) est née en 1921 et décédée en 1995. Actrice américaine considérée comme une des reines du glamour, elle a tourné dans plus de 50 films dont le très sulfureux « Le facteur sonne toujours deux fois » en 1946. Elle a aussi posé pour des milliers de clichés en pin-up de charme.

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Mercredi 22 août 2012 3 22 /08 /Août /2012 09:56

Rappel de l'épisode précédent : Odile est sous pression. Le président la fait chanter en la menaçant de divulguer des images compromettantes sur le net. Elle eccepte de le revoir...

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Trop heureux de passer tout un dimanche « entre hommes » avec ses deux fils, Sébastien ne se fit pas trop prier pour laisser Odile à l’appartement en compagnie de son mal de tête.

C’était un beau dimanche de printemps, ensoleillé à souhait. Dès dix heures du matin, Odile était prête, lavée, habillée, maquillée. Pour l’occasion, elle avait choisi une jupe noire très courte, presque indécente, et un débardeur mauve en harmonie avec les reflets roux de sa chevelure. Malgré la chaleur, elle avait enfilé une paire de bas couleur chair dont la jupe cachait à peine les jarretières. Dessous, elle avait renoncé au soutien-gorge et passé une toute petite culotte de coton blanc brodé d’une fleur de soie rose. Avant d’endosser un blouson pour sortir, elle se regarda dans la glace du vestibule.

- Je suis vraiment une putain ! se dit-elle.

Mais le ton de sa voix ne contenait ni reproche, ni regret.

À cette heure-là, les rues étaient encore presque désertes. Odile gara sa voiture dans une contre-allée ombragée, pas trop proche de l’immeuble du président.

 

comptable9-2Elle le croisa dans le hall de l’immeuble, très élégant, en costume cravate sombre, comme il se devait pour un dimanche. Avec empressement et chaleur, il la saisit par le bras et l’entraîna au dehors.

- Je vous attendais. Nous allons déjeuner dans une petite auberge au bord de l’eau. Vous aimez le poisson ?

- Oui… j’aime un peu tout, du moment que c’est bien préparé. Mais il ne fallait pas vous sentir obligé.

Sur le trottoir, il la regarda de la tête aux pieds et déclara :

- Là où nous allons, vous allez faire sensation !

Odile rougit sous son fard et baissa les yeux.

- Je suis désolée…

- Au contraire, soyez fière : vous êtes absolument ravissante !

La voiture du président était une grosse berline allemande, silencieuse et puissante comme un félin. Les cuisses d’Odile, découvertes jusqu’aux jarretelles semblaient faites pour la sellerie de cuir fauve. À chaque feu rouge, les rares piétons pouvaient lui reluquer furtivement l’entrejambes. Après les petites rues, ce furent les grands boulevards, puis les voies rapides vers l’horizon. Ils ne se parlaient pas. La voiture filait sur l’autoroute au rythme d’une musique sud-américaine que le président pianotait du bout des doigts sur le volant. Le regard perdu sur le paysage, Odile s’efforçait de ne pas penser à l’étrangeté de la situation. Ils roulèrent ainsi près d’une heure, puis quittèrent l’autoroute. À l’approche du péage, le président demanda à Odile de retrousser un peu plus sa jupe et d’écarter les cuisses, ce qu’elle fit sans rechigner. De sorte que pendant que le président faisait semblant de chercher de la monnaie pour payer, le gars dans sa guérite surélevée avait une vue imprenable sur la culotte blanche d’Odile et son rebondi moelleux.comptable9-3

Puis, la route plongea dans une vallée verdoyante. Quelques minutes plus tard, le président gara sa voiture sur un petit parking gravillonné, à côté d’autres voitures tout aussi rutilantes et cossues. Cela s’appelait « La petite auberge », tout simplement. Il coupa le moteur et se tourna vers Odile.

- C’est un endroit discret. La clientèle y est presque exclusivement composée de couples en quête d’intimité. Il y a aussi quelques chambres à l’étage, au cas où… À ce propos, êtes-vous au courant que votre mari fréquente les putes ?

Odile accusa le coup. Sans lui laisser le temps de réagir, le président enfonça le clou :

- Il a ses habitudes dans un hôtel bon marché en bordure du périphérique. Vous savez, ces établissements qui poussent dans les zones industrielles, sans réception, avec juste un automate en guise d’accueil. Ni vu, ni connu… Il y a toujours des filles qui tapinent dans les parages : des blacks ou des filles de l’est, plutôt jeunes… Il s’y arrête en moyenne deux fois par semaine… Vous ne me croyez pas ?

- Si… mais pourquoi vous me dites ça, et pourquoi justement maintenant ?

- Parce que j’estime que vous avez le droit de savoir… On y va ? Ça ne va pas vous couper l’appétit tout de même !

Dans le restaurant, presque toutes les tables étaient occupées, et ce qui sautait immédiatement aux yeux, c’était l’absence totale d’enfants. Rien que des adultes, le plus souvent d’âge mûr, en couple pour la plupart. Le président que la patronne salua comme une vieille connaissance avait réservé une table dans un coin un peu à l’écart, près d’une baie vitrée qui donnait sur la rivière en contrebas. En attendant de passer commande, Odile observa de loin l’assemblée des convives. Les hommes étaient tirés à quatre épingles, les femmes en jupe ou en robe légère, un peu plus jeunes que leurs compagnons de table.

comptable9-5- Ce sont des couples plus ou moins légitimes, précisa le président.

Il y avait aussi une table avec deux couples d’une cinquantaine d’années et, tout au fond, une table ronde de trois convives : une femme très BCBG accompagnée de deux jeunes hommes d’une vingtaine d’années, en jean et tee-shirt.

- La femme est veuve et très riche, glissa le président à l’oreille d’Odile. Elle peut se permettre de s’offrir des services sur mesure, comme ces deux jeunes gens qu’elle consommera au dessert. Quant à la table des quatre, ce sont deux couples respectables et sans histoire. Ils pratiquent de temps en temps l’échangisme… enfin le mélangisme pour être exact. Pour parler plus simplement, ils baisent tous les quatre ensemble, dans la même pièce…

- Comment savez-vous tout ça ? demanda Odile.

- C’est mon métier de tout savoir. Justement, à ce propos, je vous ai apporté quelque chose qui devrait vous intéresser.

Il plongea la main dans la poche de sa veste pour en ressortir une petite fiche bristol qu’il posa sur la nappe à côté de l’assiette d’Odile. Elle s’en saisit et lut : YG-688-XB et en dessous SNVRDP4L

- Que dois-je comprendre ? C’est une devinette ?

à suivre…

Michel Koppera, juillet 2012

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