Mercredi 22 août 2012 3 22 /08 /Août /2012 09:56

Rappel de l'épisode précédent : Odile est sous pression. Le président la fait chanter en la menaçant de divulguer des images compromettantes sur le net. Elle eccepte de le revoir...

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Trop heureux de passer tout un dimanche « entre hommes » avec ses deux fils, Sébastien ne se fit pas trop prier pour laisser Odile à l’appartement en compagnie de son mal de tête.

C’était un beau dimanche de printemps, ensoleillé à souhait. Dès dix heures du matin, Odile était prête, lavée, habillée, maquillée. Pour l’occasion, elle avait choisi une jupe noire très courte, presque indécente, et un débardeur mauve en harmonie avec les reflets roux de sa chevelure. Malgré la chaleur, elle avait enfilé une paire de bas couleur chair dont la jupe cachait à peine les jarretières. Dessous, elle avait renoncé au soutien-gorge et passé une toute petite culotte de coton blanc brodé d’une fleur de soie rose. Avant d’endosser un blouson pour sortir, elle se regarda dans la glace du vestibule.

- Je suis vraiment une putain ! se dit-elle.

Mais le ton de sa voix ne contenait ni reproche, ni regret.

À cette heure-là, les rues étaient encore presque désertes. Odile gara sa voiture dans une contre-allée ombragée, pas trop proche de l’immeuble du président.

 

comptable9-2Elle le croisa dans le hall de l’immeuble, très élégant, en costume cravate sombre, comme il se devait pour un dimanche. Avec empressement et chaleur, il la saisit par le bras et l’entraîna au dehors.

- Je vous attendais. Nous allons déjeuner dans une petite auberge au bord de l’eau. Vous aimez le poisson ?

- Oui… j’aime un peu tout, du moment que c’est bien préparé. Mais il ne fallait pas vous sentir obligé.

Sur le trottoir, il la regarda de la tête aux pieds et déclara :

- Là où nous allons, vous allez faire sensation !

Odile rougit sous son fard et baissa les yeux.

- Je suis désolée…

- Au contraire, soyez fière : vous êtes absolument ravissante !

La voiture du président était une grosse berline allemande, silencieuse et puissante comme un félin. Les cuisses d’Odile, découvertes jusqu’aux jarretelles semblaient faites pour la sellerie de cuir fauve. À chaque feu rouge, les rares piétons pouvaient lui reluquer furtivement l’entrejambes. Après les petites rues, ce furent les grands boulevards, puis les voies rapides vers l’horizon. Ils ne se parlaient pas. La voiture filait sur l’autoroute au rythme d’une musique sud-américaine que le président pianotait du bout des doigts sur le volant. Le regard perdu sur le paysage, Odile s’efforçait de ne pas penser à l’étrangeté de la situation. Ils roulèrent ainsi près d’une heure, puis quittèrent l’autoroute. À l’approche du péage, le président demanda à Odile de retrousser un peu plus sa jupe et d’écarter les cuisses, ce qu’elle fit sans rechigner. De sorte que pendant que le président faisait semblant de chercher de la monnaie pour payer, le gars dans sa guérite surélevée avait une vue imprenable sur la culotte blanche d’Odile et son rebondi moelleux.comptable9-3

Puis, la route plongea dans une vallée verdoyante. Quelques minutes plus tard, le président gara sa voiture sur un petit parking gravillonné, à côté d’autres voitures tout aussi rutilantes et cossues. Cela s’appelait « La petite auberge », tout simplement. Il coupa le moteur et se tourna vers Odile.

- C’est un endroit discret. La clientèle y est presque exclusivement composée de couples en quête d’intimité. Il y a aussi quelques chambres à l’étage, au cas où… À ce propos, êtes-vous au courant que votre mari fréquente les putes ?

Odile accusa le coup. Sans lui laisser le temps de réagir, le président enfonça le clou :

- Il a ses habitudes dans un hôtel bon marché en bordure du périphérique. Vous savez, ces établissements qui poussent dans les zones industrielles, sans réception, avec juste un automate en guise d’accueil. Ni vu, ni connu… Il y a toujours des filles qui tapinent dans les parages : des blacks ou des filles de l’est, plutôt jeunes… Il s’y arrête en moyenne deux fois par semaine… Vous ne me croyez pas ?

- Si… mais pourquoi vous me dites ça, et pourquoi justement maintenant ?

- Parce que j’estime que vous avez le droit de savoir… On y va ? Ça ne va pas vous couper l’appétit tout de même !

Dans le restaurant, presque toutes les tables étaient occupées, et ce qui sautait immédiatement aux yeux, c’était l’absence totale d’enfants. Rien que des adultes, le plus souvent d’âge mûr, en couple pour la plupart. Le président que la patronne salua comme une vieille connaissance avait réservé une table dans un coin un peu à l’écart, près d’une baie vitrée qui donnait sur la rivière en contrebas. En attendant de passer commande, Odile observa de loin l’assemblée des convives. Les hommes étaient tirés à quatre épingles, les femmes en jupe ou en robe légère, un peu plus jeunes que leurs compagnons de table.

comptable9-5- Ce sont des couples plus ou moins légitimes, précisa le président.

Il y avait aussi une table avec deux couples d’une cinquantaine d’années et, tout au fond, une table ronde de trois convives : une femme très BCBG accompagnée de deux jeunes hommes d’une vingtaine d’années, en jean et tee-shirt.

- La femme est veuve et très riche, glissa le président à l’oreille d’Odile. Elle peut se permettre de s’offrir des services sur mesure, comme ces deux jeunes gens qu’elle consommera au dessert. Quant à la table des quatre, ce sont deux couples respectables et sans histoire. Ils pratiquent de temps en temps l’échangisme… enfin le mélangisme pour être exact. Pour parler plus simplement, ils baisent tous les quatre ensemble, dans la même pièce…

- Comment savez-vous tout ça ? demanda Odile.

- C’est mon métier de tout savoir. Justement, à ce propos, je vous ai apporté quelque chose qui devrait vous intéresser.

Il plongea la main dans la poche de sa veste pour en ressortir une petite fiche bristol qu’il posa sur la nappe à côté de l’assiette d’Odile. Elle s’en saisit et lut : YG-688-XB et en dessous SNVRDP4L

- Que dois-je comprendre ? C’est une devinette ?

à suivre…

Michel Koppera, juillet 2012

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Mardi 21 août 2012 2 21 /08 /Août /2012 11:35

Boris VIAN, « Les fourmis »

Recueil de 11 nouvelles parues pour la première fois en 1949 aux Editions du Scorpion. Dernière édition par J.J Pauvert ( Livre de Poche n° 14782)

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Extrait de la nouvelle « L’écrevisse »

Jacques Théjardin, instrumentiste dans un orchestre, est malade. Il tousse. Sa logeuse monte lui apporter une tisane.

fourmis-1«  Elle n’avait plus qu’un étage à gravir. C’était une belle grosse femme de trente-cinq ans dont le mari, prisonnier en Allemagne pendant des mois et des mois, s’était établi poseur de barbelés sitôt revenu chez lui, car c’était bien son tour d’enfermer les autres. Il bouclait des vaches en province à longueur de journée et donnait rarement signe de vie. Elle ouvrit la porte sans frapper et fit un grand sourire à Jacques. Elle tenait un pot de faïence bleue et un bol qu’elle posa sur la table de nuit. Sa robe de chambre bâilla sur des ombres moussues lorsqu’elle se pencha pour arranger les oreillers, et Jacques perçut le fumet violent de son mystère barbu. Il cligna des yeux, car l’odeur le frappait de face, et désigna du doigt la place incriminée.

- Excusez-moi, dit-il, mais…

Il s’interrompit, en proie à une quinte violente. La logeuse, sans comprendre, se frictionnait le bas-ventre.

- C’est… votre… chose… conclut-il.

Pour qu’il rie, elle saisit à deux mains l’objet hilare et lui fit imiter le bruit du canard fouillant dans la vase ; mais, ne voulant pas faire tousser Jacques, elle referma bien vite sa robe. Un faible sourire détendit le visage du garçon.

- En temps normal, expliqua-t-il pour s’excuser, j’aime assez ça, mais j’ai déjà la tête si pleine de bruits, de sons et d’odeurs…

- Je vous verse du tilleul ? proposa-t-elle, maternelle.fourmis-2

Comme elle lâchait les pans pour lui donner à boire, ils s’écartèrent de nouveau ; Jacques taquinait la bestiole du bout de sa cuillère, et, soudain, cette dernière fut happée d’un coup. Il rit si fort que sa poitrine se déchira. Courbé en deux, suffoquant, il ne sentait même pas les tapes douces et rapides que la logeuse lui administrait sur le dos pour qu’il s’arrête de tousser.

- Je ne suis qu’une bête, dit-elle, se grondant de l’avoir fait rire. Je devrais bien penser que vous n’avez pas le cœur à jouer.

Elle lui rendit sa cuillère et lui tint le bol pendant qu’il buvait, à petites gorgées, le tilleul au goût de fauve qu’il tournait en même temps pour mélanger le sucre »

(Plus tard dans la journée, le chef d’orchestre vient rendre visite à Jacques pour s’enquérir de sa santé)

- Bonjour, dit-il. Alors, tu vas mieux ?

- Je me lève à l’instant, dit Jacques. Je suis mou.

- Ça sent drôle dans l’escalier, dit le chef.

- C’est la logeuse, dit Jacques. Elle ne ferme jamais sa robe.

- Ça sent bon, dit le chef. Ça sent le garenne.

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Commentaire : je vous recommande la lecture de ces délicieuses nouvelles où Boris Vian nous donne une véritable démosntration de ses talents de narrateur et surtout de son sens de l'humour, parfois noir, où il utilise à la perfection les métaphores, le chiasme et l'oxymore

fourmis-4Pour clore l'article, voici un beau tableau de Goerges DELFAU, rien que pour le tilleul !

 

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Lundi 20 août 2012 1 20 /08 /Août /2012 10:23

L'été, c'est le temps des romans "chauds". Et pourquoi pas un ouvrage de Michel Koppera ? (pour les siestes crapuleuses, je vous recommande "50 coïts ininterrompus" : les histoires sont courtes, idéales pour une mise en bouche)

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Dimanche 19 août 2012 7 19 /08 /Août /2012 12:36

ZOOM n° 120, Spécial Brésil 1 (automne 1985)

Photo de couverture de Guy WEBER

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Dans ce numéro spécial, on n’échappera malheureusement pas aux clichés sur le Brésil, à savoir belles filles métisses peu vêtues, soleil et exubérance tropicale…

Photo de Pedro MARTINELLI ( né en 1950 à Santo André) : carnaval à Porto Alegre

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Miguel Rio BRANCO ( né en 1946 à Las Palmas de Gran Canaria, inxtallé au Brésil depuis 1967)"Peloupinho" Salvador, Bahia

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Deux photos « hot » de TRIPOLI ( photographe d’origine sicilienne, mais né au Brésil)

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Photo glamour signée Klaus MITTELDORF ( né en 1953 à Sao Paulo)

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Deux photographies très esthétisantes de Claus MEYER ( né en 1944 à Dusseldorf, établi à Rio depuis 1969)

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«  Pendant un match  de football » ( photo de Ricardo AZOURY)

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Samedi 18 août 2012 6 18 /08 /Août /2012 10:59

Nouvelle étape dans le parcours de l'oeuvre de Jean-jacques LEQUEU

lequeu-11-cul"sauvage, d'après nature".Approche de la femme "par l'arrière", si j'ose dire.


lequeu-11-temple-archiTemple plus qu'improbable


lequeu-11-arianeAriane


lequeu-11port-dormeuseLa Dormeuse


lequeu-11-savonnagedulingeLe savonnage du linge ( scène toute simple de la vie quotidienne toujours étonnante de la part de Lequeu )

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Vendredi 17 août 2012 5 17 /08 /Août /2012 12:20

Jean-Pierre DIONNET et BEB-DEUM

Ma vie est un bouquet de violettes (éditions L’Echo des Savanes/Albin Michel, 1992)

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Scénario déjanté signé J.P Dionnet (fondateur du magazine « Métal Hurlant »), dessins de Beb Deun. Difficile de vous résumer l’histoire composée d’une suite de micro-récits composée chacun d’une dizaine de vignettes. C’est quasiment incompréhensible car échappant à toute logique narrative. Restent quelques fulgurances comme ces quelques vignettes extraites d’une histoire de quatre pages intitulée « Le lolo de Lola ». Rien que pour ça, l’album vaut le détour…

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Jeudi 16 août 2012 4 16 /08 /Août /2012 14:13

 

Rappel : à la suite d'une erreur de comptabilité, Odile Varney, trésorière de l'association de parents d'élèves, est tombée dans les griffes du président de l'association qui la soumet à ses fantasmes.

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comptable8-1 Pendant le mois qui suivit, il y eut une sorte d’embellie dans la tempête. D’abord, Odile eut ses règles, pour une fois bienvenues, qui remirent un peu d’ordre et de calme dans son esprit troublé. Puis ce furent les vacances scolaires d’hiver où ils passèrent en famille deux semaines à la montagne. Odile y savoura de nouveau les plaisirs simples de l’existence : manger, bouger et surtout dormir tout son saoul. Elle en perdit l’habitude de se branler et trompa son ennui en regardant la télé ou en lisant des romans à l’eau de rose. Bien sûr, de temps à autre, au moment où elle s’y attendait le moins, resurgissait, telle un spectre, l’image du président. Mais cette apparition était à chaque fois associée au souvenir de sa conduite déplorable et elle la chassait de son esprit.

Ensuite ce fut avril et les premiers beaux jours. Sébastien supervisait un gros chantier de la périphérie et ne rentrait parfois que fort tard. Odile passait ses journées au bureau, évitait de s’attarder devant l’école et, de retour chez elle avec les enfants, ne répondait plus au téléphone. L’idée de se retrouver seule en présence du président cessa peu à peu de la tourmenter.

Elle se crut sauvée, ce en quoi elle se trompait lourdement.

C’était un lundi matin, vers 9 h 30. Odile venait de s’asseoir à son bureau et, comme tous les lundis à la même heure, son premier geste avait été d’allumer son ordinateur pour consulter le planning de la semaine et prendre connaissance des mails arrivés pendant le week-end. La boîte à lettres était copieusement remplie. Rien que du commercial ! Comme ce message de pub qui proposait l’installation d’un nouveau logiciel de gestion. On pouvait même avoir un aperçu de ses performances en ouvrant la pièce jointe. Machinalement, Odile cliqua sur l’icône pour lancer le clip vidéo…comptable8-5

Heureusement qu’à ce moment précis, elle était seule dans le bureau ! Elle referma précipitamment le document mais, pendant quelques secondes, elle avait eu largement le temps de se reconnaître. La vidéo avait été tournée dans le salon de M. Delorme, de toute évidence à partir de la webcam de son ordinateur portable posé sur le secrétaire. C’était au moment où elle s’était exhibée devant le président : elle ne portait plus son soutien-gorge et était déjà installée sur le canapé, les cuisses écartées, la chatte à l’air. Sans doute que la scène avait été filmée dans son intégralité et que ce document n’en était qu’un échantillon. Un désagréable frisson lui parcourut l’échine.

- Quel salaud ! lâcha-t-elle à voix haute.

Elle envoya la pièce jointe à la corbeille. Elle allait en faire de même pour l’ensemble du mail quand elle se ravisa et prit le temps de lire le message dans son entier. Peut-être contenait-il des informations très personnelles ? En effet, si le document se présentait bien comme une banale page de pub pour un nouveau produit informatique il y avait quand même des phrases inhabituelles pour ce genre de document, comme celle-ci : « Notre offre promotionnelle de lancement n’est valable que pendant deux semaines. Passé ce délai et faute de réponse de votre part, le produit sera proposé à d’autres internautes susceptibles d’être intéressés par son exploitation. Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter au 06… » Suivait non pas une adresse mail mais un simple numéro de téléphone portable.

comptable8-0Odile résista plusieurs jours encore, jusqu’à ce qu’elle reçoive du même expéditeur un message cette fois très bref : « L’adresse mail de votre mari, c’est bien svarney463j@free.fr ? » La pression était trop forte ; Odile se résigna à appeler.

- Ah, bonjour madame Varney, comment allez-vous depuis tout ce temps ? Votre silence avait fini par m’inquiéter.

- Que me voulez-vous encore ?

- Rien de bien méchant, juste le plaisir de vous revoir…

- Je ne crois pas que ce sera possible. Ces temps-ci, je suis très occupée et je ne peux laisser mes enfants seuls.

- Vous en êtes sûre ? Si mes informations sont justes, votre mari a programmé pour le week-end prochain une sortie en famille avec les enfants à Disneyland… Une petite migraine serait la bienvenue, vous ne trouvez pas ?

- Vous m’en demandez trop !

- C’est dommage, d’autant plus que je vous avais réservé une surprise…

Ces derniers mots mystérieux firent naître dans le bas du ventre d’Odile une boule de chaleur agréable à en donner la nausée.

- Je ne sais pas… Je vais réfléchir mais je ne peux rien vous promettre…

à suivre…

©Michel Koppera, juillet 2012

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Mercredi 15 août 2012 3 15 /08 /Août /2012 13:47

En ce jour de fête mariale, je vous propose une galerie de Vierges avec enfant.

Dès mon enfance, lorsque je me trouvais à l'église devant une statue de la Vierge, puis plus tard dans un musée face à un tableau de maître, j'étais troublé par l'érotisme qui émanait de ces représentations. Pour moi, de toute évidence, Marie était avant tout une femme, c'est à dire un être sexué et désirant. Donc désirable !

Des dizaines d'années plus tard, ces pensées sont toujours là. Regardez donc les oeuvres qui vont suivre avec mes yeux d'enfant puis d'adolescent et peut-être, vous aussi,  vous ressentirez leur puissante sensualité.

oeuvres 1 et 2 : De face cette vierge à l'enfant gothique paraît sage et innocente, mais de profil, son visage est beaucoup plus émouvant.

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oeuvre 3 : "Vierge aux deux anges" de Lippi. Sa fausse indifférence laisse rêveur.

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oeuvre 4 : autoportrait de Cindy Sherman en Vierge donnant le sein

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oeuvre 5 : Rogier van der Weyden : " Saint-Luc peignant le portrait de la Vierge". Verra-t-il son sein blanc et ses paupières trop pudiquement closes ?

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oeuvre 6 : Célèbre tableau de Bellini. Le geste de préhension de la main de Marie a été maintes fois évoqué et commenté. Une des représentations de la Vierge les plus ouvertement sexuelles.

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oeuvre 7 : Max Ernst : Marie donnant la fessée au petit Jésus. Jubilatoire !

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oeuvre 8 : "La vierge aux anges". C'est le pied de Marie dépassant de sa robe qui est le plus intéressant et troublant.

marie-150812-7La Vierge aux Anges - The Virgin with Angels

oeuvre 9 : tout est dans les yeux et les lèvres...

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oeuvre 10 : Fouquet a donné à la Vierge les traits d'Agnès Sorel, la maîtresse du roi. Le sein est d'une blanche perfection, pas très catholique.

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oeuvre 11 : Observez la grâce des deux doigts filiformes qui tiennent le téton et le petit Jésus qui prend son pied, les orteils en éventail.

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oeuvre 12 : Tableau de Pierre Mignard. Je ne peux détourner mes yeux du symbole sexuel de la grappe de raisin qu'elle soupèse délicatement comme des testicules.

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oeuvre 13 : "Vierge allaitant" par Hemessen. Ce petit Jésus me paraît déjà bien âgé, les regards et les chairs bien mûrs, tout comme les grappes de raisin qui les entourent

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oeuvre 14 : " Vierge au lapin". Là, c'est le must du fantasme, quand on sait qu'autrefois, le sexe de la femme était désigné par le mot "connil" qui au sens propre signifiait "lapin"( d'où les mots "con" et "cunnilingus" )

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oeuvre 15 : Enlacement, prémisses d'un éventuel inceste ? Tout cela est très ambigu

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Lundi 13 août 2012 1 13 /08 /Août /2012 11:21

Françoise REY, Métamorphoses (Editions Blanche, 2005)

Une série de courts récits où Françoise Rey nous entraîne et nous égare parfois dans les méandres des fantasmes féminins.

Voici un extrait du texte « Relookage » où Emma la narratrice écrit des lettres désespérées à son amant qui l’a abandonnée après lui avoir reproché d’être trop coincée. Devant son miroir, Emma s’est prise en photo dans des tenues sexy et dans des poses obscènes à l’intention de son amant.

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"Jeudi 21

Mon amour,

meta-f-reyJe voudrais que tu apprécies toutes les nuances de la photo. Toutes. Autant de compromissions, d’abdications de ma part. Autant d’offrandes. Les chaussettes blanches ? Oui, je saurai être la petite fille que tu aimes. Les chaussettes noires ? Je serai la pute quand tu voudras, au même instant s’il le faut. Les bas fumés ? Bourgeoise affolée… le sol abrupt, le fond glauque ? Tu me prendras comme un sale petit voyou dans une zone portuaire qui sent le mazout et la mare croupie. Regarde bien mes mains, ce qu’elles t’octroient, où elles te guident. Je te livrerai mon cul aussi, pas à la sauvette, comme avant. Non. Somptueusement, à pleins doigts, je l’ouvrirai pour toi comme on ouvre un fruit juteux, je t’appellerai, tu ne pourras pas résister, un désir fou enflera ta pine vers moi, je resterai ainsi à me tendre, mes fesses te donneront la fièvre, tu les écraseras sous tes coups de boutoir féroce. Je m’entraîne, devant la glace,  à des poses de plus en plus terribles. Emma a basculé de l’autre côté du miroir. L’œil de l’appareil, rond, noir, a fixé mon trou du cul avec un mimétisme troublant. « Réfléchis ! Réfléchis ! » Je sentais son coup d’œil glacé me poignarder entre les fesses, et je m’écartais de plus belle."

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Dimanche 12 août 2012 7 12 /08 /Août /2012 10:37

ZOOM n° 119, automne 1985

Photo de couverture signée Roy VOLKMANN ( la pose est voluptueuse à souhait !)

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Photographie de Bill STETTNER

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Galeries de tableaux de Pierre LACOMBE ( né en 1931, originaire de Corrèze ) Je vous laisse admirer ces compositions largement inspirées par la mythologie antique.

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Enfin 4 nus en noir et blanc de Roy VOLKMANN ( originaire de Saint-Louis au Missouri) Le numéro 44 de ZOOM avait déjà publié quelques-unes de ses photos

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