Lundi 17 octobre 2011
1
17
/10
/Oct
/2011 07:33
Déviations, # 3
Simon démarre, mais il est tellement troublé par ces frôlements éphémères qu’il cale. Cet incident a le don de détendre
l’atmosphère. Madame Gautier se moque gentiment de son chauffeur tout en le guidant dans un dédale de petites routes, de croisements et de ronds points en chantier. Après une demi-heure
d’errance, ils finissent par déboucher enfin sur une route plus large, plus droite, plus fréquentée aussi. Simon retrouve avec soulagement les panneaux indicateurs. Encore vingt kilomètres
jusqu’à l’autoroute.
- Ma sœur n’habite pas très loin de la bretelle d’accès, dit madame Gautier. Cela ne vous fera qu’un tout petit détour.
Tout en roulant, ils papotent : Simon lui parle de ses week-ends en Bretagne, elle lui raconte sa vie de « bonne du
curé » bien loin de l’image un peu grivoise de la chanson.
- Si ça ne vous dérange pas, j’aimerais que vous vous arrêtiez au prochain parking, dit-elle soudain.
- Ne me dites pas que c’est ma conduite qui vous donne mal au cœur !
- Non, pas du tout, juste un besoin naturel et plutôt pressant. Trop de thé sans doute !
Simon stoppe bientôt sur une minuscule aire de stationnement en bordure de route : pas d’arbres, pas de fossé, pas de muret
pour s’abriter des regards ! Il éteint les phares et coupe le moteur. Descendue de voiture, madame Gautier ouvre les deux portières du côté droit et s’accroupit. Simon éteint les lumières du
plafonnier. Dans l’obscurité profonde, il entend distinctement le jet puissant et presque joyeux de la miction qui éclabousse le bitume. C’est long, tellement long que lorsqu’une voiture débouche
du virage, le faisceau de ses phares balaie le bas de caisse de la voiture de Simon, et éclaire en plein le cul nu et sans défense de la gouvernante. Pendant quelques secondes, trop brèves à son
goût, Simon voit tout : la chair blanche des cuisses au-dessus des bas noirs, la chatte poilue, la vulve qui bâille, le jet d’urine dorée… Il en a une érection spontanée.
La voiture est passée. Retour aux ténèbres. Madame Gautier reprend place aux côtés de Simon qui ne démarre pas… Il y a un long
silence qu’elle brise enfin.
- Vous regardiez ? demande-t-elle de sa voix si douce.
- Oui.
- Je suis vraiment désolée, c’est de ma faute.
- Ne vous excusez pas… Je crois qu’il y a des choses beaucoup plus pénibles à voir que le spectacle que vous m’avez
involontairement offert…
- Démarrez, s’il vous plaît. Nous ne sommes plus très loin maintenant, dit-elle en posant délicatement sa main gauche sur la
cuisse de Simon, au plus près de son érection persistante.
Tout au long des derniers kilomètres, sans retirer sa main, elle lui parle de sa jeune sœur chez qui elle se rend. Simon apprend
ainsi qu’elle se prénomme Myriam, qu’elle est de cinq ans sa cadette, qu’elle est veuve depuis la mort de son mari survenue quelques plus tôt dans un accident de la route, qu’elle est infirmière,
qu’elle élève seule ses deux enfants déjà grands et partis étudier à la capitale…
Madame Gautier guide Simon dans les rues de V* jusqu’à un pavillon dans un lotissement récent de la périphérie. Alors qu’il gare
sa voiture dans la cour, elle lui dit :
- Vous n’êtes plus à une heure près. J’ai prévenu ma sœur de notre arrivée, elle nous attend pour le dîner. Vous ne pouvez pas
refuser…
ça vous plaît ? Oui ? alors à vos fantasmes pour la
suite...
Derniers Commentaires