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Brigitte, dernier chapitre
5. Il me faut maintenant en venir au douloureux épisode de notre rupture. Pourtant, tout avait si bien commencé. C’était la première fois que Brigitte rendait visite à mes parents. Certes ils connaissaient son existence, étaient au courant de notre liaison ; ils lui avaient parlé plusieurs fois au téléphone, mais ne l’avaient pas encore rencontrée. C’était le dimanche de Pentecôte. Il faisait un temps superbe, si bien que nous avons pu profiter pleinement du parc et de ses massifs fleuris. Mon père nous a montré son potager, ses derniers travaux de bricolage, ses lapins dans les clapiers ; ma mère a fait à Brigitte les honneurs de sa cuisine. Nous avons déjeuné sur la terrasse, à l’ombre de la tonnelle. Le repas fut des plus agréables. Brigitte rit aux plaisanteries habituelles de mon père, écouta gravement ma mère égrener les dernières nouvelles du village : le divorce inattendu des M*, le futur passage de l’autoroute à quelques kilomètres de là, le cas désespéré de leur voisine, la pauvre Madame Robert qui était à l’hôpital avec un cancer généralisé et qui n’en avait plus pour longtemps, la crise du comité de fleurissement où la succession de Madame Robert avait rallumé de vieilles querelles, le changement de boulanger : « Son pain est bon, mais il paraît qu’il boit ! », la détresse de ce pauvre Monsieur Robert qui se retrouvait tout seul dans une si grande maison, les dernières élections municipales où le maire avait failli être battu… Brigitte hochait la tête poliment. Elle portait une courte jupe blanche, un débardeur d’un bleu très pâle et des sandales à bride. Avec ses cheveux noirs tombant sur ses épaules cuivrées, elle était vraiment très belle.
Après manger, mon père rentra au salon pour regarder le tiercé et le grand prix de formule 1 à la télé. Comme d’habitude, il ne tarda pas à s’assoupir dans son fauteuil. Ma mère s’affairait dans la cuisine.
- Brigitte n’est pas avec toi ? lui demandai-je en la voyant seule en train de faire la vaisselle.
- Elle doit être quelque part dans le parc. Je lui ai dit que je n’avais pas besoin d’aide. Laisse-la profiter du grand air !
De la terrasse, je l’ai vue, au fond du parc, tout près du massif de rhododendrons en fleurs. Elle était accroupie sur la pelouse, tête baissée, les doigts dans l’herbe, comme si elle cherchait quelque chose.
- J’ai perdu une boucle d’oreille, cria-t-elle en m’apercevant. Je crois qu’elle est tombée par là… Et puis, qui sait, je trouverai peut-être un trèfle à quatre feuilles : il paraît que ça porte bonheur !
- Tu veux un coup de main ?
- Pas la peine ! De toute façon, la boucle, c’est du toc, alors…
Je ne saurais dire pourquoi, mais je ressentis à ce moment précis un sentiment étrange et diffus, quelque chose qui avait le goût trop sucré d’une nausée…
Afin d’en avoir le cœur net, je suis monté au premier étage, dans ma chambre d’enfant. De ma fenêtre, j’avais une vue plongeante et panoramique sur le parc et même sur les propriétés voisines. Je vis Brigitte, toujours accroupie en train de chercher dans l’herbe. Ses cheveux noirs en pluie me dissimulaient son visage ; sa jupe blanche remontait très haut sur ses cuisses… Et puis, de l’autre côté du grillage, il y avait le jardin des Robert. Sur leur terrasse, dans l’ombre d’un parasol, il y avait Monsieur Robert : ce pauvre Monsieur Robert, allongé sur un transat, avec son short baissé et qui tenait sa queue raide et se branlait en regardant Brigitte, de l’autre côté du grillage. Cette gentille Brigitte qui cherchait un trèfle à quatre feuilles, accroupie ou à quatre pattes, présentant alternativement à ce brave Monsieur Robert sa chatte noire ou sa croupe nue. J’entrevis furtivement sa touffe : Brigitte ne portait pas de culotte ! Quand elle le devina proche de l’explosion, elle s’approcha tout près du grillage, là où elle se croyait à l’abri de nos regards. Tournée vers lui, elle releva sa jupe sur ses hanches et s’accroupit comme dans des toilettes à la turque. Alors, les cuisses écartées, s’ouvrant la vulve de la main droite, elle pissa sur la pelouse : une puissante gerbe dorée et scintillante dans la lumière du soleil… Ce brave Monsieur Robert jouit en lâchant trois longs jets de sperme qui allèrent s’écraser sur le dallage de sa terrasse.
Dois-je avouer que ce spectacle fit plus que me troubler ? J’étais partagé entre une érection irrémédiable et la certitude que ma relation avec Brigitte était parvenue à son terme.
L’été arriva. Chacun partit de son côté : elle en Italie, moi en Bretagne. Au retour des vacances, elle avait un nouveau compagnon, un certain Mario qu’elle avait rencontré en Calabre. Ce Mario, je ne l’ai vu qu’une seule fois, lors de la soirée que Brigitte avait organisée pour nous annoncer son prochain mariage. Je me suis trouvé un moment seul avec lui, sur le balcon. Nous étions tous les deux pas mal éméchés.
- Et toi ? me demanda-t-il chaleureusement, qui étais-tu pour elle ?
- Je ne sais pas, et c’est sans importance.
FIN
Brigitte, #4
4. Avec l’automne reprirent la saison théâtrale et les week-ends à Paris. Nous avions nos habitudes dans un hôtel de la Rue Tronchet, à deux pas de la Madeleine et des grands magasins. Dans le train qui filait vers la capitale, Brigitte feuilletait Pariscope comme un missel, dévotement. Il ne fallait pas passer à côté de ce qui avait connu une matinée de gloire à Avignon ou fait l’objet de quelques lignes élogieuses dans Libé ou je ne sais quel hebdo réputé de gauche… Les salles étaient petites, le confort minimum. J’en ressortais les fesses meurtries, les genoux ankylosés, mais les yeux éblouis et les oreilles bourdonnantes de la magie des mots.
Tout commença par la sinistre représentation d’une pièce dont j’ai oublié le titre et surtout le metteur en scène. Les décors étaient prétentieux, le texte imbuvable. Malgré tous leurs efforts, les acteurs ne parvenaient pas à éviter le naufrage. Cela se passait un samedi soir de janvier, dans un théâtre de la Rue de la Gaieté. En sortant, vers dix heures du soir, Brigitte avait une petite faim. À la table à côté de la nôtre, il y avait deux travestis, outrageusement maquillés, portant perruque, talons aiguilles, jupe courte et bas à couture. Ils avaient aussi le verbe haut et les gestes précieux. Au début, Brigitte les prit pour deux authentiques jeunes femmes. Quand elle réalisa sa méprise, ce qui lui prit tout de même un bon quart d’heure, elle en pouffa de confusion… Maintenant, elle n’osait plus les regarder, mais je la devinais attentive à leur conversation, tout en m’adressant des regards complices et rieurs. Je pense que Brigitte serait bien en peine de dire ce qu’elle mangea ce soir-là !
Lorsque nos deux voisin(e)s quittèrent le restau, Brigitte les suivit des yeux. Bras dessus, bras dessous, ils-elles traversèrent la rue de leurs pas chaloupés, longèrent le trottoir d’en face avant de disparaître derrière le rideau de velours bleu nuit d’un sex-shop chatoyant. Brigitte resta de longs instants à contempler le rideau de velours, comme si elle attendait une apparition.
- Tu es déjà entré dans un sex-shop ? me demanda-t-elle sans me regarder.
- Oui, ça m’est arrivé. Les premières fois, j’ai trouvé ça extraordinaire… Mais, en réalité, c’est un magasin comme les autres, rien qu’un lieu commercial, une sorte de bazar du sexe.
Elle parut réfléchir tout en continuant de regarder la devanture clignotante, de l’autre côté de la rue.
- Moi, je ne connais pas, dit-elle d’un air rêveur. Michel, tu veux bien y aller avec moi ? Toute seule, je n’oserai jamais.
Je dus lui tenir fermement le bras pour franchir le rideau de velours bleu nuit. Au dernier instant, je sentis sa réticence, comme une peur panique devant l’inconnu. Mais sa curiosité était plus forte que la crainte. Je me souviens que Brigitte portait une robe de laine rouge violacé très bon chic bon genre, des bottes de cuir souple et une sorte de cape sombre, sans manches. Dès les premiers pas dans le sex-shop, elle ne fut plus qu’une enfant invitée dans un magasin de jouets à quelques jours de Noël : ses yeux n’étaient pas assez grands pour tout voir, ses mains pas assez nombreuses pour tout toucher… Elle s’extasia longuement devant la variété et la fantaisie colorée des godes, en prit même quelques-uns en main afin d’en éprouver la souplesse et le calibre ; puis, elle feuilleta des magazines, lut quelques jaquettes de cassettes vidéo, s’intéressa aux poupées gonflables et aux vagins en latex. Au rayon S.M., elle passa rapidement devant les colliers cloutés et les masques en cuir noir, et autres chats à neuf queues : ce n’était pas son truc ! Mais elle traîna au rayon des fantaisies érotiques : jeux de cartes pornographiques, sprays d’attirance, potions et baumes aphrodisiaques, gadgets lubriques, jeux de société pour soirées échangistes, bougies phalliques, boules de geisha, stimulateurs de clitoris à ergots fluorescents et autres articles aussi farfelus qu’ingénieux… Cependant, tout en parcourant les allées de la boutique dans tous les sens, elle ne cessait de jeter des regards inquiets autour d’elle. Enfin, elle vint me rejoindre devant le présentoir des articles en solde.
- Michel, je me demande où sont passées les deux… les deux personnes de tout à l’heure. Je ne les vois pas !
Je jetai un coup d’œil aux alentours : en effet, pas de trace de nos deux convives.
- Je ne sais pas… Peut-être qu’elles sont dans une cabine double en train de regarder une vidéo.
- C’est possible ça ?
- Oui. Tu loues une cabine pour une heure ou deux, et en toute discrétion, seule ou en couple, tu peux te régaler de tes fantasmes préférés.
Je la sentis émoustillée par cette perspective. Nous approchions donc de la caisse lorsque, par-dessus la musique lancinante que déversait le plafond sur les clients noctambules, s’éleva une voix de bonimenteur de foire :
- Attention ! Dans quelques minutes, en exclusivité, superbe numéro de peep-show ! Un spectacle inoubliable : Laura et Vanity Sly, les créatures les plus troublantes et fascinantes de Paris. Laissez-vous envoûter par la double magie de leurs corps. À vous couper le souffle ! Dans quelques minutes, rien que pour vous !
La musique reprit sur fond de soupirs orgasmiques. Brigitte me jeta un regard plein de malice.
- Je préfère ça. Tu viens ?
- Non. Mais, vas-y, je t’attends.
Elle s’en fut dans les profondeurs du sous-sol du sex-shop. Elle resta absente une demi-heure avant de remonter, le feu aux joues, les yeux brillants.
- On s’en va ! dit-elle en me prenant le bras. On rentre à l’hôtel.
Dans le taxi qui nous ramenait Rue Tronchet, elle se colla contre moi, ouvrit légèrement le col de sa robe pour que ma main lui caresse librement les tétons qu’elle avait cette nuit-là incroyablement durs et pointus. Elle me parla tout bas, au creux de l’oreille :
- C’était bien eux. Tu aurais dû venir, ça valait vraiment le coup d’œil. Le plus petit, celui à la perruque blonde, il a de la poitrine et des mains très douces. L’autre, le métis, il a une grosse paire de couilles et surtout un très beau cul… Des fesses merveilleuses, bien rondes ! Il montrait tout, j’ai tout vu ! Le seul problème, c’est qu’il bandait mou, même quand il se faisait sucer. Moi, j’aurais bien aimé qu’ils s’enculent…
Dans notre chambre d’hôtel, Brigitte fut très amoureuse et m’offrit en cadeau le trou de son cul.
à suivre...
Brigitte, # 3
3. Brigitte eut vingt-huit ans. Comme elle avait lu dans le Nouvel Obs plusieurs articles consacrés à Victor Hugo – elle aimait bien être dans l’air du temps – elle désira fêter son anniversaire à Guernesey où elle comptait bien visiter Hautteville House, la demeure d’exil du patriarche.
Nous avons donc pris un week-end prolongé et embarqué à Saint-Malo. Le ciel était clair, la température clémente, mais il soufflait un petit vent de nord-est qui soulevait de courtes vagues mesquines. Après une heure et demie de traversée nauséeuse, l’escale de Jersey devint notre destination finale. Victor Hugo attendrait ! Nous nous sommes installés dans une sorte de guest house bourgeoise sur les hauteurs de Saint-Hélier. La chambre était cossue, lourdement meublée, avec un sol entièrement recouvert d’une épaisse moquette de couleur pourpre. Une baie vitrée s’ouvrait sur l’horizon où miroitait la mer.
Nous avons passé nos journées à faire du shopping dans les rues piétonnes, à boire du brandy dans les pubs, à faire la sieste aussi… Je me souviens surtout du dimanche après-midi de son anniversaire, alors que Brigitte prenait un bain de soleil allongée nue sur la moquette, dans le chaud carré de lumière devant la baie vitrée grande ouverte. On avait l’impression d’une morte baignant dans son sang répandu… J’essayais d’écrire des cartes postales, mais comment résister à l’appel de son corps abandonné. Alors, nu comme elle, je suis allé m’étendre à ses côtés, tête-bêche. De là, on ne voyait du dehors qu’un grand rectangle de ciel bleu où éclatait le soleil… Sauf dans un coin, en bas à droite, où se découpait l’angle blanc du sommet d’un immeuble voisin, avec juste une petite fenêtre habillée d’un rideau de dentelle…. Brigitte me suçait la bite et me caressait les couilles ; je lui léchais la vulve et lui titillais le clitoris du bout de la langue. En tournant la tête pour reprendre haleine, mon regard revint se poser sur la fenêtre au rideau de dentelle.
- Brigitte ! Tu vois la fenêtre là-bas ? Si ça se trouve, derrière le rideau, il y a quelqu’un qui nous observe…
Elle ne répondit pas tout de suite, elle était trop occupée à me pomper la queue.
- Oui, sans aucun doute ! C’est un homme, il est à poil et il a une bite énorme… Il bande, il se branle et il ne va pas tarder à éjaculer parce que c’est trop bon !
Tout en disant cela, elle avait généreusement écarté les cuisses. La lumière du soleil inonda sa vulve ouverte comme une huître. Venu des profondeurs de son vagin, j’entendis un gargouillis de désir et, tout doucement, un ruisselet de cyprine déborda de sa vulve et s’écoula sur son périnée jusqu’aux poils de son cul. Ainsi elle jouit, comme possédée par ce regard invisible et improbable qui la pénétrait avec autant de chaleur et de persuasion qu’un membre de chair.
On n’alla jamais ensemble à Guernesey, on ne visita jamais Hautteville House. Mais peut-être quelqu’un garde-t-il en mémoire la vision d’une jeune femme aux longs cheveux noirs allongée entièrement nue sur la moquette pourpre d’une chambre d’hôtel, en train de sucer la bite de son compagnon. Se souvient-il du jaillissement du sperme entre les lèvres entrouvertes de la femme, du rythme endiablé de la danse de ses doigts sur son clitoris, du sommeil lourd de leurs corps assouvis où le soleil faisait naître des ombres mouvantes ?
À suivre…
Brigitte, # 2
2. Cette année-là, nous avons décidé de prendre ensemble dix jours de vacances. Nous avions choisi début juin afin d’éviter la cohue estivale et ses tarifs excessifs. Comme Brigitte avait envie de soleil, nous sommes allés en Grèce, dans le Péloponnèse. Là-bas, nous sommes restés plusieurs nuits à Nafplion, le temps de voir le théâtre d’Epidaure tout proche et de profiter d’une belle plage de sable au pied de l’hôtel qui dominait la mer. Le temps était déjà chaud, mais sans plus. Brigitte passait de longues heures au soleil, en maillot deux pièces, allongée sur une rabane. Sur la plage, les touristes étaient encore rares : quelques couples d’Anglais, des Allemands et des Hollandais, toujours les mêmes, comme nous clients de l’hôtel. Parmi les Hollandais, il y avait une famille avec un garçon d’une quinzaine d’années, aux cheveux très blonds, presque blancs, et à la peau déjà hâlée. Alors que les parents s’installaient un peu à l’écart, le jeune garçon s’arrangeait pour venir rôder dans nos parages…
Un matin, alors que les autres étaient au bain, il est venu poser sa serviette de plage à une dizaine de mètres de nous. À ce moment-là, Brigitte était allongée sur le ventre. S’est-elle rendue compte de sa présence toute proche quand elle s’est retournée ? Impossible de saisir son regard derrière ses lunettes de soleil. Toujours est-il qu’une fois sur le dos, elle s’est couchée les jambes un peu écartées…À genoux sur sa serviette, le jeune Hollandais ne la quittait pas des yeux. La main droite dans son bermuda, il se branlait avec énergie. Mon regard allait du jeune garçon en émoi au corps étendu de Brigitte… Il me sembla qu’imperceptiblement, elle ouvrait davantage ses cuisses, livrant aux yeux avides de l’adolescent le spectacle de l’entrejambe de son maillot que bordaient quelques pilosités insolentes. Il était difficile de croire qu’elle ignorait le poids de ce regard posé sur son ventre. Le gamin lâcha son sperme dans son bermuda et courut rejoindre sa famille dans l’eau.
- Je remonte à l’hôtel ! Tu viens ?
C’était plus un ordre qu’une suggestion. Il y avait dans sa voix quelque chose d’inconnu, comme un souffle venu des profondeurs de son ventre.
À peine refermée la porte de la chambre, voilà Brigitte qui s’agrippe à moi… Enfin, plus exactement à ma bite. Elle ne la lâche plus. En trois mouvements, nous sommes nus sur le lit. Pas besoin de préliminaires, elle est trempée. Elle s’assoit à califourchon sur mon sexe, me donne ses tétons à sucer. Elle tortille du cul pour se fouiller le vagin dans les moindres recoins. Entre deux tétées, je lui parle à l’oreille :
- Tout à l’heure, sur la plage, est-ce que tu as remarqué le gamin en face de nous ?
- Non, pourquoi ?
- Il se branlait en te regardant…
- Non, je n’ai rien vu…
Mais alors qu’elle disait cela, je la sentis devenir plus huileuse encore, et le balancement de ses hanches se fit plus vigoureux. Peu à peu, elle perdit le contrôle de son corps.
- Est-ce qu’il a joui ? trouva-t-elle la force d’articuler.
- Oui, j’en suis sûr : il a éjaculé dans son bermuda !
Ces derniers mots précipitèrent sa propre jouissance. Elle poussa de petits cris en se cramponnant à mes épaules pour s’arc-bouter sur ma bite et l’immobiliser au plus profond de son sexe. Elle en grimaça de plaisir. Une fois dissipées les dernières vibrations de l’orgasme, elle reprit la danse voluptueuse de son ventre pour m’accompagner.
- Viens, Michel, donne-moi ton sperme ! Remplis-moi la chatte !
C’est la première fois que je l’entends parler ainsi. Je jouis sans retenue.
Quand c’est terminé, au lieu de s’enfuir comme d’habitude dans la salle de bains, Brigitte reste là, accroupie au-dessus de moi, à s’astiquer le clitoris de l’index et du majeur réunis. Je ne l’ai encore jamais vue en train de se branler. Les doigts enduits de mon sperme qui suinte de son ventre ouvert, elle procède pas de longs va-et-vient entre les grandes lèvres, sur toute la longueur, de la vulve au mont de Vénus. Pour l’occasion, je lui caresse alternativement les seins et le trou du cul qu’elle a ce matin-là très dilaté. Le frottement de ses doigts s’accélère jusqu’à la frénésie. Alors, elle jouit une seconde fois, les yeux clos, la mâchoire crispée, le souffle court, et ne peut retenir, à l’instant suprême, un petit pet mouillé et gracieux.
Le lendemain, le ciel se chargea de nuages et le temps se rafraîchit. Il n’était plus question de bains de soleil sur la plage. On quitta Nafplion.
Le travail reprit ainsi que notre routine amoureuse, comme si cette aventure n’avait jamais eu lieu.
à suivre...
Brigitte
1.Pendant quelque temps, j’ai partagé la vie de Brigitte. À cette époque, j’étais en poste à T***, mais je songeais déjà sérieusement à me faire nommer à l’étranger, ce qui finit par arriver quelques années plus tard. Lorsque Brigitte devint ma collègue de travail, elle ne m’était pas inconnue. En effet, deux ans auparavant, elle avait déjà travaillé avec nous avant de partir pour une ville lointaine. Nous avions alors tous pensé que ce départ était définitif, aussi quelle ne fut pas notre surprise de la voir revenir. Je devais apprendre par la suite que cet éloignement avait été l’occasion d’une aventure amoureuse qui avait viré au désastre.
Brigitte était juive. Quand j’écris qu’elle était juive, je veux dire que ses parents et ses ancêtres l’étaient, car jamais elle ne se revendiqua comme telle : elle ne se souvenait pas d’être un jour entrée dans une synagogue, ni ne respectait le repos du shabbat, pas plus qu’elle ne mangeait casher… Elle avait vingt-sept ans, le regard sombre, de très longs cheveux noirs où le henné allumait de petits incendies, une cambrure de reins très accentuée, de belles mains aux ongles soignés. Elle était timide aussi, mettait la main devant sa bouche quand elle devait rire, comme si elle avait peur de montrer ses dents en public ; pendant les réunions de bilan, elle n’était jamais la première à prendre la parole, ne donnait son opinion que du bout des lèvres, comme à regret, et se rangeait toujours à l’avis du plus grand nombre.
En dehors du travail, Brigitte aimait le théâtre, le cinéma italien, la danse de salon, les bains de soleil et les repas en tête à tête au restaurant. Cet hiver-là, nous sommes devenus camarades de soirées, puis amants de nuit. Ce fut ainsi que j’appris que Brigitte avait la langue habile, les seins en poire et, selon l’expression consacrée, le sexe touffu et charnu… Nous couchions chez elle, un petit appartement au premier étage d’un immeuble moderne. Elle avait un vaste lit, bas et silencieux. La première chose que je remarquai, ce fut les miroirs : il y en avait partout, même dans les toilettes et dans le placard à balais : un monumental encadré de dorures au mur de la chambre, un ovale dans le vestibule, un triptyque dans la salle de bains… Et puis tous les autres : miroir grossissant pour s’épiler les sourcils, miroirs de poche à glisser dans le sac à main, psyché sur la coiffeuse au pied du lit, miroirs anciens accrochés au mur comme des œuvres d’art…
L’amour avec Brigitte, ce n’était pas compliqué : on se mettait au lit vers minuit et on baisait, tout simplement, à la lumière feutrée des lampes de chevet. On se roulait des patins baveux ; elle me suçait, je la léchais. Quand elle était assez mouillée, je la pénétrais, la plupart du temps dans la position du missionnaire, entre ses cuisses largement écartées, les genoux un peu relevés… Plus rarement en levrette. Elle jouissait la première, je le devinais aux pincements spasmodiques de son vagin qui me palpait la queue. Je ne tardais pas à la suivre. Dès que je m’étais retiré, elle filait à la salle de bains. Elle s’y attardait tellement que souvent, quand elle revenait se coucher, je m’étais endormi. Même si elle me disait qu’elle se plaisait bien avec moi et que ses mots avaient l’accent de la sincérité, je sentais confusément qu’elle avait besoin d’autre chose… Lorsque je lui demandais ce qui lui ferait plaisir, elle m’assurait en souriant que c’était très bien comme ça, mais que si je désirais la couvrir de lingerie fine, de bijoux ou de cosmétiques de luxe, elle ne m’en voudrait pas… Les questions n’allaient pas plus loin.
À suivre…
ZOOM n° 86, janvier-février 1982
Couverture de Jim Greenberg
- Trois photographies de Alain Lequeux (originaire d’Arles, où il exposait encore récemment) Une approche originale du nu féminin
- Dix beaux portraits réalisés par Gilles Larrain ( déjà présenté dans le numéro 16 de Zoom) Né en 1938, il est installé à New-York et il est surtout connu pour ses portraits et posters de musiciens et chanteurs.
Capucine et Chloé
Hélène Guétary ( voir numéros précédents de Zoom pour ses travaux photographiques)
Nina Hagen
Mali
Gigi
Hélène Guétary
Donna
La Parisienne
Contemplation
Barbara
Boris VIAN : CHATTERIE
Aux Scorpions
Ce poème est encore extrait du recueil "Cantilènes en gelée"
Quand j’avais douze ans, on descendait
Tous en bande vers la Pointe-à-Pitre
On cueillait des sapotes et des mombins
Sur le bord de la route jaune
Et les oiseaux jouaient à chat perché
En criant des vieux airs créoles
La vie était en forme de dragée
Il n’y avait rien que de très doux
Et, tout de même, plein de substance…
Ma nourrice me prenait dans ses bras
À douze ans j’étais aussi grand qu’elle
Mais j’aimais encore tenir dans ma bouche
La pointe ronde et noire de ses beaux seins lourds
Nous nous étendions derrière les cannes
Le vent bruissait parmi leurs feuilles longues
Aiguës et poudrées de soie rêche
Ma nourrice était toujours nue
Et moi, toujours déshabillé
Aussi, nous nous entendions bien
Elle avait une odeur sauvage
Et des dents blanches plein la figure
La terre sentait l’orbenipellule
Et les fleurs de Kongo brûlant
Nous recouvraient de leur pollen orangé.
Pendant trois saisons, j’ai eu douze ans
Parce que j’aimais tant ma nourrice
Je ne pouvais pas la quitter
Ma peau prenait des reflets bruns
Brûlée au soleil de la sienne
Je la touchais avec toutes mes mains ensemble
Les mains de mes yeux, celles de mon corps
Et nos membres fumaient dans l’air veine de noir.
Je ne sais comment deux allumettes
Peuvent s’emmêler, mais je sais
Que nous étions bien droits l’un contre l’autre
Comme deux allumettes ; et au bout d’un instant
Un chat n’y aurait pas retrouvé ses petits…
D’ailleurs
Il savait bien que ses petits n’étaient pas là.
Les sœurs de Mailly-Nesle
Elles se prénommaient Louise, Pauline, Diane et Marie-Anne et furent successivement et parfois simultanément les maîtresses de Louis XV. Ce fut d’abord Louise en 1733, remplacée par Pauline en 1739. Marie-Anne et Diane ne partagèrent qu’épisodiquement le lit du roi. La réputation des quatre sœurs était plus que sulfureuse et certains chroniqueurs racontent que Louis XV se livrait à des nuits de débauche avec trois des sœurs en même temps ( ce que suggère le tableau de Vanloo qui représente Louise Pauline et Marie-Anne en trois grâces pulpeuses)
Louise Julie, comtesse de Mailly ( 1710-1751)
Pauline Félicité, comtesse de Vintimille ( 1712-1741)
Diane Adélaïde, duchesse de Lauragais ( 1713-1760)
Marie-Anne, duchesse de Châteauroux ( 1717-1744)
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